Le vélo est démodé depuis au moins 50 ans

c'est vrai... puisque c'est écrit dans le journal

En 1966.
Mais maintenant c'est en train de changer.

Grâce aux aménagements "cyclables" que je vois fleurir de plus en plus partout,
conçus pour débarrasser la voirie ordinaire des vélos,
pour faire croire à tout le monde que la route ne peut appartenir qu'aux automobilistes et camionneurs
et pour dégoûter à jamais de la petite reine les cyclistes qui s'aventureraient à utiliser ces bidules "cyclables" pensés en dépit de tout bon sens,

... grâce donc à ces machins réalisés avec l'argent public sur le budget du "développement durable" pure poudre-aux-yeux,

... grâce aux pseudo-"écologistes" actuels à l'incohérence viscérale,

le vélo n'est pas près de revenir à la mode.

Rhâââ! Je te sens un peu grognon sur ce coup là!

http://chroniquesivoiriennes.mondoblog.org/2015/01/21/93/

http://www.franceinfo.fr/vie-quotidienne/environnement/article/le-velo-un-mode-de-deplacement-qui-reprend-sa-place-en-ville-710907

http://www.manicore.com/documentation/deplacements.html

C'est vrai qu'à Dijon, avec le tram on vient de gagner une vingtaine de km de pistes cyclables sur les trottoirs.
Elles ont pas mal d'inconvénients car elles créent des conflits piétons/vélos aggravés par la tolérance totale vis à vis des voitures stationnées sur ces mêmes trottoirs et pistes cyclables.
Depuis 3 semaines, je me suis équipé d'une caméra embarquée pour filmer mes 15 km journaliers à 90 % sur ces pistes cyclables.
J'ai déjà matière à faire plusieurs montages.
- Il n'y a pas que des vélos sur ma piste cyclable (Poubelles, Solowhel, trottinettes, scooter à contresens et bien sûr voitures, utilitaires, camions, bus...)
- Conflits piétons/vélos provoqués par les incivilités des automobilistes (avec exemple de la police municipale).
- Aménagements bizarres, voire dangereux.
- De belles rencontres...

Mais malgré tous ces défauts, il reste que la part modale du vélo dans les déplacements à Dijon progresse régulièrement depuis ces aménagements.
Au final, le vélo revient à la mode. Ce soir sur mon trajet retour, j'ai croisé 2 bakfiets et un Bullit. Le matin j'avais croisé un autre Bakfiets avec un gamin dans la caisse.

Je ne compte plus les jours ou le parking à vélo est plein au boulot, même en hiver
Les has-been sont dans l'air du temps

Une partie des nouveaux roulants profite pleinement de ces aménagements cyclables "pour promeneurs" contre lesquels je ne suis visiblement pas le seul à râler. Il faut croire que c'est une phase nécessaire de remise en confiance sur un vélo avant de se réapproprier la route, chose que nous sommes nombreux à faire. Les aménageurs ayant eu l'intelligence de rendre les pistes facultatives. La démarche est sinueuse mais globalement cela va dans le bon sens. Du coup, je râle moins ... pourvu que ça dure.

Bonne nouvelle! Cela dépend aussi de la "pyramide des âges" spécifique à chaque boite, en fonction de son historique de recrutements et débauchage, qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Dans ma boite en hiver il ne reste que 2 à 4 cyclistes, tandis que les motards deviennent totalement invisibles.

D'accord avec O'leave


Aujourd’hui, le vélo revient en force. Mais est-ce que c’est par conviction ou par obligation ? Est-ce que c'est pour faire un minimum d'activité physique utile journalière ?
Au RER de Bussy Saint Georges (cité dortoir de la région parisienne), on se croirait à Amsterdam, avec tous ces vélos sur 200 m alignés et côte-à-côte.
En conclusion : le vélo est toujours utile car les gens vont plus vite à vélo qu’en voiture et en plus il n’ y a pas de place pour se garer en voiture… Aujourd’hui, il est même difficile de trouver une place pour son vélo...

Le vélib à Paris est vrai succès. En semaine, il n’y a plus un vélo à louer… Voici les chiffres (274000 abonnés mais par rapport à la population est-ce si important…)
http://blog.velib.paris.fr/blog/2014/07/15/7-ans-de-velib-des-records-de-frequentation-et-dabonnements/

A Strasbourg, il y a beaucoup de vélos, car il n’y a pas le choix si l’on veut aller sur l’île (centre ville) ou dans les ruelles de « la petite France »…
Il y a pleins de grosses villes ou c’est comme à Strasbourg (Bordeaux, Nantes, Nice….)

Dans ma boite, nous ne sommes que 3 vélotaffeurs réguliers.
La motivation principale pour 2 dont je fais partie, faire un peu d'exercice alors que l'on passe nos journées le cul sur une chaise devant un écran.
Pour le troisième, c'est économique. 10 km à travers la ville, c'est plus rapide qu'en voiture ou en TEC avec un vélo à assistance et plus économique qu'un scooter (assurance et carburant).
L'été, on trouve 10-12 vélos dans le garage.

Il reste que ça fait peu pour près de 200 personnes.
Mais je ne désespère pas avec mon exemple. J'ai quand même perdu 25 kg et je m'habille avec du L/XL contre du XXXL/XXXXL auparavant

Une opinion révélatrice émise par le président de l'association bruxelloise "Droit de rouler et de parquer" (DRP) http://www.lalibre.be/debats/opinions/les-5-illusions-perdues-de-la-politique-de-mobilite-a-bruxelles-56e91b7735702a22d56c699b

L'auteur pointe du doigt les carences dans la gestion de la cité, source, selon lui, de la situation catastrophique de la "mobilité" (automobile) à Bruxelles : il veut, sans surprise, des routes à plus grande capacité, plus de parkings partout, des bornes pour recharger les voitures électriques payées par le contribuable, un RER infinançable, des tunnels pour voitures, trams et métros.

Faut dire, en effet, que ce n'est pas simple de gérer 500.000 immatriculations pour un million d'habitants (540.000 ménages), plus l'arrivée quotidienne de 200.000 automobilistes venant travailler depuis l'extérieur des frontières administratives de la "Région de Bruxelles-Capitale"...

Plus intéressant encore pour notre sujet, il rappelle le constat que malgré les embouteillages de plus en plus démentiels paralysant le trafic automobile dans cette ville emblématique, le vélo ne représente toujours qu'une minuscule partie des déplacements (4%), l'immense majorité des automobilistes préférant rester coincé dans leur boîte de conserve que de savourer la liberté du deux-roues (même motorisé).

Ça montre bien qu'on n'est pas du tout dans le rationnel ! L'auteur accuse "le relief de Bruxelles et l'étroitesse de ses nombreuses voiries" ainsi que "le coût bien trop élevé [du vélo électrique] pour la moyenne des habitants", mais personne n'est dupe : ces arguments ne tiennent pas du tout la route. Si les automobilistes englués dans les bouchons ne prennent pas le vélo qui viendrait les libérer de bien des soucis, c'est qu'ils n'en ont pas envie !
C'est que, pour l'immense majorité des automobilistes actuels, la voiture, c'est leur vie, une part d'eux-mêmes. C'est ce que l'on avoue sans complexe dans la plaquette de présentation de la susdite association "DRP" : http://www.drpasbl.be/pdf/COMMUNIQ-Qualvie-2016-A.pdf

Si, malgré une certaine politique "cyclable" depuis une dizaine d'années, l'asphyxie du trafic automobile et l'inadéquation de l'offre des transports publics, la part du vélo plafonne à 4% dans cette ville pourtant idéale pour la pratique du vélo, je ne vois pas comment il pourrait "revenir à la mode".

Je vois ça aussi autour de moi : ceux qui roulent à vélo sont ultra-minoritaires et ayant le profil personne âgée voire très âgée et de sexe dit faible et à revenus modestes voire faibles. Les hommes célibataires entre 20 et 50 ans que je connais ne roulent JAMAIS à vélo et font TOUT en voiture sans JAMAIS se poser une seule question économique ou écologique. Mon exemple ne leur inspire AUCUNE remise en question de leur mode de vie "100% assis" bouffeur d'énergie (atomique ou fossile d'importation) et d'argent (le leur et celui de ceux qui leur remboursent sans broncher leurs "frais de déplacements").

Il est temps que les femmes prennent le pouvoir en choisissant plus soigneusement leur compagnon! A moins qu'elles ne rêvent que de faire pareil avec une voiture très personnelle qui fasse aussi salon de maquillage dans les bouchons...

hube68 a écrit:

Il est temps que les femmes prennent le pouvoir en choisissant plus soigneusement leur compagnon! A moins qu'elles ne rêvent que de faire pareil avec une voiture très personnelle qui fasse aussi salon de maquillage dans les bouchons...

Je voulais seulement dire que les gens qui ont le profil idéal pour remplacer la voiture par le vélo ne le font pas.

Il me semble qu'un homme célibataire de 20-50 ans sans enfants a généralement moins "besoin" de la voiture que une femme mariée avec enfants à charge, boulot et gestion de l'intendance familiale. Sans verser dans le discours-stéréotype (le crime suprême), il me semble avoir constaté de facto et de visu que les femmes sont, *en moyenne*, plus faibles physiquement que les hommes (donc a priori plus lentes à vélo à entraînement égal) et que ce sont souvent elles qui, dans les foyers, assurent le transport et la formation des enfants, les courses, le ménage, la cuisine, la paperasse, etc., les hommes se contentant de travailler (quand ils ont un travail), manger et boire, dormir et voir leurs potes à la pêche, au foot ou au fitness (le tout donc en voiture) et mater la télé ou surfer sur internet.

Velove a écrit:

Je voulais seulement dire que les gens qui ont le profil idéal pour remplacer la voiture par le vélo ne le font pas

À mon avis , c'est la faute du système qui fait que les gens n'ont le temps de rien faire , toujours en train de courir à droite à gauche , du coup trop fatigués pour le vélo...

Les "hommes célibataires de 20 à 50 ans" passent certainement pas mal de temps devant la télé. Si ils veulent trouver du temps pour le vélo, c'est possible.

Il a bon dos le système, non pas qu'il soit innocent, mais qui a crée le système?? Qui l'avalise par sa tacite acceptation des règles. Le système n'est pas juste l'imposition d'une minorité mais aussi l'accord de la majorité....parce que cela arrange les deux parties.....dépenser le moins d'énergie personelle possible est naturellement présent chez nous et est la cause de cette dépense irrationelle d'énergie extérieure.

Je comprend tellement bien velove, tout les jours l' "Homme" me rappelle à quelle point sa conscience est un instrument inachevé. Car il s'agit bien du manque de conscience comme le dit velove, aucune question sur l'abération de l'énergie dépensée, les conséquences de ses actes,.....

La où ma position diffère de la sienne c'est le paradoxe engendré par la question "quelqu'un qui n'a pas conscience de ce qu'il fait est il une cible crédible à mon indignation???"

Ma réponse est non. Nous mêmes parcourant le champ de ce dont nous avons conscience et de ce qui nous échappe, nous rendons souvent compte qu'un comportement , une habitude une fois analysé par la raison, les faits scientifiques devient abscons. Sommes-nous "coupable" de quoi que ce soit?, alors qu'il n'y a aucune intention mais juste une absence de conscience????

Il est certes difficile de voir les choses de cette manière lorsqu'un camioneur s'arrête en vous criant dessus pour vous expliquer que votre place est sur la ligne blanche du bord de la route. Mais à la longue on s'y habitue même si ce n'est pas une raison pour se laisser marcher dessus par leur agressivité, on peut garder à l'esprit de la compassion à leur égard, comme si l'on parlait à quelqu'un qui ne peut voir ce que vous voyez.

Pas de la condescendance, c'est très différent. Notre parcours nous a conduit ici sur ce forum car des événements des réfléxions ont éveillés notre conscience à une partie du réel. Tout le monde n'a pas eu cette chance, il n'y a donc aucune condescendance à avoir mais juste (c'est marrant de dire juste alors que c'est difficile à avoir) de la compassion. Le Bouddhisme adopte le même genre de raisonnement pour des sujets différents mais le concept est le même.

En espérant n'avoir pas été trop obscur.

Bouquetin

Merci.

bouquetin Orange a écrit:

En espérant n'avoir pas été trop obscur.
Bouquetin

Non, c'est d'une clarté "biblique"....

En gros, ce que tu dis, c'est "pardonnez-leur, mon Dieu, car ils ne savent pas ce qu'ils font..."

Tu as bien résumé, j'ai toujours pensé que jésus était en avance sur son temps psychanalytiquement parlant.

Il y a une notion en plus qui est:

Les systèmes sont crées par les gens qui les font à partir de pulsion le plus souvent commune à toute l'humanité. Vilipender le système revient donc à se vilipender.

Bien à vous

bouquetin Orange a écrit:

Vilipender le système revient donc à se vilipender.

Et dans les systèmes à peu près démocratiques, Europe, Amérique du Nord, ailleurs?, les élus sont généralement à l'image des électeurs. Plutôt honnêtes ou plutôt magouilleurs....

C'est trop facile de toujours dire "c'est la faute à l'état, au gouvernement, aux députés, au maire, au patron, à la sécu, à ceci, à cela" , mais surtout... "c'est toujours la faute aux autres"

"c'est trop facile...", voila que je fais du Brel sans le savoir!

Ah non! C'est pas pour rien qu'il y a un fil de 12 pages à côté:
https://velorizontal.1fr1.net/t20294-j-ai-pas-vote-46-minutes-pour-dynamiter-le-systeme
Pour résumer, les systèmes de gouvernements représentatifs (la plupart des pays développés):
- ne sont pas démocratiques, c'est même leur définition ... mais par un glissement sémantique subtil et retors, on en est venu à les appeler démocraties alors que dans l'esprit de ceux qui les ont mis en place, ils sont bien différents
- ont été mis en place, justement, par ceux qui se destinaient à devenir les élus, spécifiquement pour garder les manettes du système, pas bête
- bref, loin de moi l'idée que le péquin moyen est doté de toutes les qualités et l'élu moyen de tous les vices, pas contre les représentants ne sont pas réellement représentatifs des représentés, le système n'a simplement pas été fait pour cela
- ... et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: un gouvernement représentatif reste infiniment préférable à toutes les formes de despotismes et autres gouvernements autoritaires, l'élection permet tout de même un certain échange formel d'informations entre la population et l'aristocratie qui la gouverne et prévient un certain nombre d'excès.