Femme et cycliste : double peine

Ah non c'est pas vrai, j'ai pas dit les bobos parigots, j'ai dit les bobos tout court car il en existe sur tout l'hexagone et au delà

Pour ce qui est du non-client mysogine++, je ne pense pas qu'il puisse représenter 100% de ta clientèle, ni des cyclistes, sinon je me mets à la trottinette électrique tout de suite

Exclure de facto TOUS les hommes c'est du sexisme primaire, c'est exactement ce que tu dénonce un seul club automobile, c'est être intelligent que de se mettre à la hauteur des trous de balles et d'adopter leur pratiques rétrogrades. C'est comme ça qu'on avance ?

Et Louise Michèle veut carrément interdire les gens à raison de leur orientation sexuelle ou leur couleur de peau, on doit dire bravo pour ce raciste de fond de cuve...

C'est trop facile ce système actuel qu'on voit fleurir des Opressés/Opresseurs. Se mettre comme elle dans la première catégorie pour désigner celui de la seconde comme forcément un salaud. A part que l'humanité n'est pas composée de catégories mais d'individus et Non tous les mecs sont pas des salauds et NON on a pas à mettre quique ce soit de côté pour des préjugés sexistes ou racistes de couleur de peau, mais on va où là sérieux .

Tu n'as d'ailleurs jamais appliqué ce principe de catégorie, je ne t'ai jamais lu te victimiser à raison d'être une femme.

Merci El Gato. Je ne comprendrai même pas que quelqu'un puisse s'en offusquer.

D'ailleurs j'en rigole dans ma vidéo :



Vu que Disco refait la même erreur :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Louise_Michel

Ce n'est pas la même écrivaine.

Ma femme et mes trois filles qui se déplacent à vélo en ville sont régulièrement sujettes à des remarques désagréables, sexistes et misogynes. A cela s'y rajoute des comportements dangereux à leur égard (des refus de priorité, des dépassements rasants voire des blocages sur pistes cyclables par des piétons). En comparaison de ma pratique sur des trajets similaires, c'est nettement moins. Il y a bien un souci de comportements à l'égard des femmes (ça on le savait) mais également quand elles se déplacent à vélo.
Une de mes filles qui va au lycée se plaint régulièrement d'abrutis qui la sifflent ou se mettent sur son passage en travers de la piste cyclable. Ma femme qui est allé y faire un tour à constater le même souci. Sauf qu'un des mecs qui bloquait s'est retrouvé par terre car elle lui a fait un raffut de rugbywoman en passant à son côté sans freiner ni s'écarter Moi, quand j'y passe avec mon vélo droit ou ma tronçonneuse couchée, personne ne tente de me bloquer.
Je trouve que c'est crétin de minimiser ces actes.

"Tronçonneuse couchée" : première fois que je lis ce terme !

Lorsque je lis certains commentaires j'hésite entre éclater de rire ou pleurer de désespoir. Je vous invite à découvrir le quotidien de 2 jeunes filles passionnées de vélo qui ont du quitter leur pays pour sauver leurs vies. Il s'agit de Masomah ALIZADA et de sa petite soeur surnommées "Les petites reines de Kaboul"

Bien sur ça n'enlève rien à l'affligeante médiocrité de nos pauvres concitoyens décérébrés qui n'ont que leurs gonades pour réfléchir mais parfois il est bon de relativiser certaines choses....

PS : Vendredi prochain Masomah va me mettre minable lorsque elle sera la première afghane à inscrire son nom au palmarès des Cinglés du Ventoux

Je me souviens avoir vu un reportage sur ces 2 jeunes filles afghanes. C’est une belle histoire. C’est sûr que les pressions que les femmes subissent dans certains pays sont sans commune mesure.
Mais il n’empêche que même dans notre pays dit civilisé, certains " beaufs" décérébrés ont des comportements débiles.Et le fait pour une fille de se faire emmerder tous les jours là où un garçon passerait sans souci est psychologiquement difficile à supporter ( même si effectivement elle ne risque pas sa vie). Et le pire c’est qu’ayant été éduqué comme ça, leurs fils risquent de reproduire ce schéma. C’est dur de faire changer les mentalités, ça prend du temps.

Discoveur700 : j'ai bien conscience que quand un truc vous irrite au plus haut point, il est difficile d'avoir un regard objectif et apaisé. Et pourtant c'est nécessaire.

Dans l'article du Figaro Madame https://madame.lefigaro.fr/societe/non-mixite-a-lecole-le-pour-et-le-contre-education-sexualite-181019-167585 on peut lire ce témoignage d'une gamine de 10-12 ans :

Citation :

Côté fille : boycotter le “male gaze”

Lina, la quarantaine, se dit féministe. Mais ses convictions se sont heurtées à la réalité. En CM2, sa fille Emma, précoce sur les plans physique et intellectuel, devient la cible de ses ex-copains. «Tu es la deuxième plus grosse de la classe», se moquent-ils. Elle veut jouer au foot ? «Dégage !», la bousculent-ils. Résultat : une épaule démise. Maux de ventre, pleurs à la maison. «Je la voyais en souffrance», raconte Lina. Alors, quand la gamine lui a demandé «Ça existe, les écoles de filles ?», sa mère n’a pas traîné. Aujourd’hui en cinquième non mixte, Emma revit : «Je suis passée de l’enfer au paradis. Entre filles, c’est super. On est minces, rondes, petites, grandes, et on s’en fiche ! Personne ne nous juge.» Sa mère dit avoir complètement changé d’avis sur la non-mixité «C’est une manière de boycotter le male gaze, ce regard masculin dominateur qui nous conditionne dès l’enfance. J’ai vu comment ma fille a gagné en confiance, témoigne cette partisane de l’empowerment. Nous veillons à ce qu’Emma ne vive pas coupée des garçons. Elle fait du karaté et part en colonie avec eux.»

Je vais te dire, j'ignorais totalement qu'il existât à notre époque des écoles non mixtes. Je dois également t'avouer que je consulte rarement Le Figaro, d'ailleurs c'est une erreur, car on y trouve des infos intéressantes. C'est donc grâce à toi que j'ai découvert cela.
J'apprends donc, tout comme toi à la lecture de cet article, qu'il existe des écoles pour filles où de jeunes adolescentes expliquent s'y sentir mieux.

Irais-tu dire à cette gamine en souffrance et limite harcèlement scolaire "tu fais de la discrimination en souhaitant une école de filles, continue de supporter les garçons qui t'insultent et défends-toi c'est ton problème" ?

Honnêtement, quelle est la différence entre le discours de cette gamine, et la motivation des femmes à avoir de temps en temps une séance d'atelier vélo sans le male gaze, le regard masculin dominateur cité par Le Figaro ? L'épaisseur d'une cale SPD ?

Je suis complètement d'accord que discriminer sur XX ou XY n'a pas de sens, en réalité ces femmes qui soufflent dans des ateliers vélo non mixtes auraient seulement besoin d'être soulagées de quelques gros connards. Mais annoncer un atelier méca vélo interdit aux gros cons, c'est encore moins politiquement correct que de trier par le genre.
De même qu'annoncer que mon magasin est interdit à la poignée de gros cons condescendants et dévalorisants qui franchissent la porte chaque année, n'est pas une option.

Mais pourquoi une situation de non-mixité réclamée par les protagonistes elles-mêmes pour souffler un peu, serait-elle acceptable et discutée sereinement pour des enfants dans le cadre scolaire, et ferait pousser des cris hystériques dans un cadre d'adultes en milieu associatif ? Surtout qu'un atelier vélo associatif, c'est une heure par mois dans un cadre de loisir, tandis qu'une école non-mixte, c'est à temps complet dans un cadre d'obligation scolaire.

L'article sur la situation en Allemagne en 1998, même s'il est ancien, témoigne certainement toujours de la différence culturelle pays latins / pays nordiques relevée par les enseignants allemands.
https://www.lexpress.fr/informations/guerre-des-sexes-au-lycee_628298.html

En voici une deuxième citation :

Citation :

Cette problématique toute neuve intéresse au premier chef les pays scandinaves, les Etats-Unis, l'Australie... Les pays latins l'ignorent. La France, notamment: «Rien d'étonnant», explique Jürgen Eckervogt, francophone. Son explication: «La France est restée très traditionnelle. Le rôle des femmes a beaucoup moins évolué que chez nous. Quant à l'école française, les professeurs se bornent à y faire de magnifiques cours magistraux que les élèves doivent silencieusement prendre en note. Qu'ils parlent à des garçons, à des filles ou à des sacs de farine ne fait, sur le fond, pas grande différence. En Allemagne, nous nous efforçons d'amener les élèves à découvrir les choses par eux-mêmes. C'est là que surgissent les problèmes entre les garçons et les filles.»

Encore une fois il s'agit d'observations pragmatiques et d'orientations stratégiques réfléchies après observation de la réalité. Les enseignants allemands ont constaté que les problèmes surgissent lorsqu'on entre dans les manipulations concrètes, d'où l'exemple de ce qui peut éventuellement advenir lors des ateliers vélo associatifs en France dans ce contexte assimilable au cours de démontage vélo en Allemagne.

Bien différent du cas anecdotique et historique en mode "vieux schnock" de l'Automobile Club de France qui n'a jamais été mixte : il s'agit de non-mixité a priori et non d'entre-soi choisi après une suite d'expériences malheureuses répétées.

Quant à mon cas personnel il n'est, ni représentatif, ni généralisable, ni communicable.


grand pierre : les petites reines de Kaboul, c'est clair c'est sans commune mesure

Citation :

annoncer un atelier méca vélo interdit aux gros cons, c'est encore moins politiquement correct que de trier par le genre.

Citation :

Qu'ils parlent à des garçons, à des filles ou à des sacs de farine ne fait, sur le fond, pas grande différence

Et il y en as des élèves qui sont en "mode sac de farine" les lundis matins ^^


C'est dur d'être aimé par de vivre avec des cons...

Si la solution pour une gamine emmerdé par une bande de trou du c... C'est l'exil, on a rien résolu au problème et si les parents de cet enfant ont les moyens (tant mieux) de lui payer cet exil.

C'est pas aux opprimés de se barrer, c'est aux opprimeurs de rendre des comptes, de se faire punir, coller, virer, sinon qui ils emmer... impunément aujourd'hui? 

Des garçons qui harcèlent une fille, trouveront sans problème un garçon moins fort à harceler, les lâches ça ne manque pas d'idée en groupe.

Et la gamine peut se faire également enquiquiner par une équipe de filles, la connerie n'a pas de sexe, une gamine en a envoyé une autre a l'hôpital dans le collège de ma femme la semaine dernière, pas eu besoin d'un gars pour cogner dur.

Gros problème d'éducation !

C'est même plus un problème d'éducation, c'est un problème d'obscurantisme. Lorsque ces crétins sont soutenus par tout un système pseudo religieux archaïque, tout leur est permis alors ne reste plus que le choix entre l'exil ou la mort. Aucune autre alternative n'est possible.

Tenter de raisonner un intégriste c'est comme tenter de philosopher avec une moule (petit clin d'oeil à Olivier de Kersauzon)

En fait je faisais allusion à ce qui s'est passé dans le collège de la femme à Disco la semaine dernière mais c'est pas faux ta remarque.

Dommage pour moi et tant mieux pour elle mais je n'aurai pas l'honneur de me faire déposer par Masomah vendredi, elle a une autre occupation de prévue...

https://www.magcentre.fr/212764-masomah-ali-zada-la-voix-des-femmes-afghanes-aux-jo-de-tokyo/

Je vous invite à lire ce court article pour en savoir un peu plus sur elle et son parcours.

grand pierre a écrit:

C'est même plus un problème d'éducation, c'est un problème d'obscurantisme. Lorsque ces crétins sont soutenus par tout un système pseudo religieux archaïque, tout leur est permis alors ne reste plus que le choix entre l'exil ou la mort. Aucune autre alternative n'est possible.

Tenter de raisonner un intégriste c'est comme tenter de philosopher avec une moule (petit clin d'oeil à Olivier de Kersauzon)

Bon, c'est certain que l'éducation catholique avec séparation des garçons et des filles est motivée par l'obsession de la sexualité (l'obsession que rien ne risque de se produire entre adolescents, l'obsession de prolonger les différences biologiques par des différences sociales et comportementales "à l'ancienne") et pas pour répondre aux aspirations à la tranquillité de certaines filles.
Enfin, je ne pense pas que toutes les écoles catholiques relèvent de l'archaïsme religieux, même si comme partout, on va trouver des intégristes (Saint-Nicolas du Chardonnet doit avoir son équivalent scolaire...).

L'exemple donné par Le Figaro pour les cours d'Histoire est quand même grave : on ne parle pas des mêmes choses aux garçons et aux filles !!
On imagine aisément la propagande anti-avortement de façon indirecte, c'est assez facile à faire, le pro-life l'air de ne pas y toucher.

Cela semble bien différent des réflexions pédagogiques sérieuses dans lesquelles des pédagogues, après observation de la réalité, avaient pu suggérer des enseignements non-mixtes de façon très partielle : quelques enseignements ou matières en séparation au milieu d'une majorité de cours restant mixtes. Hélas l'article du Figaro semble montrer que l'alternative est en "tout ou rien", sans subtilité ou discernement.