PBP 2007 Abandons

J'initie ce fil pour conjurer le sort, en espérant qu'il ne servira pas trop

CG Glénan, alias Christian Le Bail (7031) a abandonné au contrôle 2 (Villaines)

Laeti, la seule femme en bent ?, a abandonné à Loudéac qu'elle avait atteint vers 4h30 ce matin
Pour une "novice" du bent, c'est déjà exceptionnel

oui un grand bravo à LAETI

la seule femme FR en solo

le bent sous la pluie > cuvette à pédales
j'espère rouler à ses cotés au BPR et profiter de son experience

papyvolant qui est en contact " bachetta family" aura certainement les premieres infos

...eil n'est pas noté comme abandon mais depuis hier aprem il ne roule plus

j'espère qu'il ne lui est rien arrivé
son copain 'bete somm " est passé à 12h30 à Brest

Pour Laeti
...dommage ..et mes compliments ...
mais il faut rappeler qu'elle a fait les brevets en VD
elle a acheté son Ba Corsa ..parcouru 600/a 800 kms avec avant le depart..!!
donc elle a fait 450 kms d'une traite avec ce nouveau velo..nouvelle position et musculature en "formation" ... chapeau ...
et la conduite de nuit avec un nouvel engin ..celà fait beaucoup de facteurs "pénalisants" ..
mais faudra la surveiller ..!! quand elle sera plus
habitueé..!!
Papy volant

Une future rivale Barbara ? notre championne intouchable.............

Abandon sur casse de roue libre sur la ligne de départ!
secouru par un réparateur hollandais je n'ai pu faire que 12 km seul...
Moi qui pensais rouler avec d'autres vélos couchés pour la première fois.
Pas de chance...
Partie remisse pour 2011!

Jean Michel Joffre est à Loudéac et il a décidé d'arrêter là.
Avec ses lunettes il trouve la route trop dangereuse, il a eu plusieurs alertes de glissade et il préfère en rester là.

Jean Pierre Le Cam s'occupe de lui, donc pas de soucis.

ccglenan a écrit:

Abandon sur casse de roue libre sur la ligne de départ!
secouru par un réparateur hollandais je n'ai pu faire que 12 km seul...

Ah c'était donc toi ! (je pensais à Jégon qui a traité tous ses pb techniques ds les brevets apparemment)
Malheureusement les encouragements spéciaux du public n'ont pas suffi

Pour Jean-Michel, il est peut-être pas obligé de dire tout de suite qu'il abandonne : le temps s'améliore par l'ouest ; ce soir il avise ?

Bon, pour tous les abandons, ils faut savoir que c'est l'été le plus pluvieux depuis 60 ans. Autant choisir une autre édition du PBP

Le vélo de JM Joffre à Loudéac.

Le PBP n'aura même pas été PB en ce qui me concerne.

Une petite pluie fine s'invite juste avant le départ, la route est humide et les passages pavés (dans les villages), sont très glissants. Il faut faire très attention. Vers Nogent le Roi, on retrouve une route sèche et même une très belle route. La pluie revient peu après Châteauneuf et, seul et sur une route rectiligne... je chute. Cette gamelle est assez inexplicable, je ne dormais pas c'est sûr, je crois me souvenir qu'il s'agissait d'une portion plate ou très légèrement descendante, je devais être vers les 30 km/h.

Ca fait un choc de se retrouver à affalé sur le bitume en plein milieu de la chaussée. Là on se dit durant 1 ou 2 secondes "the game is over". Je me relève rapidement pour aller voir le vélo qui n'a strictement aucun mal. Seule la patte de fixation du phare arrière (fixée sur le serrage de la roue) a cassé, un peu de vernis du coffre a été éraflé. Le phare est en 3 morceaux sur la route mais j'arrive à le faire de nouveau fonctionner et je le fixe sur le derrière de mon casque. Le vélo n'a rien, c'est normal puisque ma cuisse gauche l'a bien protégé. Malgré les deux épaisseurs de vêtements (cuissard + collant) j'ai la peau d'arrachée sur un carré de 10 par 10 cm environ.

A Mortagne, je me dirige vers l'infirmerie. On décolle le cuissard et l'infirmière me désinfecte, colle une crème et un pansement par dessus. L'incident est clos, je ne ressens aucune douleur en pédalant. Mon arrêt à Mortagne a duré plus longtemps que prévu (35 minutes), je suis toutefois en avance de 15 minutes sur mon temps de passage de 2003 ; ce constat me remonte le moral. Je suis toujours très tendu sur ces routes humides. Le jour arrive lorsque je pénètre dans Villaines, la bonne pluie est revenue depuis quelques temps. Mon avance sur 2003 stagne à 15 minutes. Je suis trempé, il fait frais.(10° à un thermomètre dans un village vers Mortagne). Une bonne soupe et un sandwich au jambon et c'est reparti... sous la pluie... qui cesse quelques km plus loin. Le crachin revient mais uniquement par averses, on traverse des zones sans pluie.
Arrivée à Fougères, l'avance sur 2003 a légèrement fondu. Ravitaillement et départ vers Tinténiac.

La pluie, la grosse pluie arrive peu après la sortie de la ville. Là le ciel est uniformément gris et la pluie ne cesse pas durant les 55 km entre Fougères et Tinténiac, la route est détrempée (flaques). Là je me demande franchement ce que je fais ici... nouvelle alerte de glissade, là encore sur une route rectiligne... cette petite glissade a eu lieu lorsque j'ai légèrement décollé le dos du baquet... avais-je fait la même chose lors de la vraie chute ? je ne sais plus. L'aspect du ciel ne laisse pas présager d'amélioration, le physique va bien, mais le plaisir de rouler n'est vraiment plus là sous cette flotte.
A Tinténiac, j'ai à présent du retard sur 2003 (10 minutes environ). Tout est mouillé. Ravitaillement avec Jérôme, Barbara et Julius. Ils ne semblent pas très apeurés par la pluie eux... C'est à se demander si on roule sur la même route. Ils arrivent à me remonter un peu. Je regarde par la fenêtre : la pluie redouble... Je téléphone à Jean-Pierre le Cam qui se trouve à l'étape suivante (Loudéac 84 km). Il me dit que là bas aussi il pleut... descente du restaurant vers le hall d'accueil, toujours la pluie battante, je commence à avoir froid dans ces habits détrempés, le temps de repos à ce ravitaillement commence à être trop important. Je rencontre des gens de vers chez moi (vers Lyon) qui -eux aussi- n'arrivent pas à sortir du hall. L'idée d'abandonner devient alors plus forte. Je ne peux pas me résoudre à rouler encore 84 km sous la pluie pour arriver à Loudéac, surtout que les organisateurs annoncent que ce type de temps est prévu... jusqu'à demain soir...

On palabre beaucoup pour savoir ou prendre le train pour rejoindre Paris. Finalement, la gare la plus proche est à 10 km d'ici. On sort du hall et prend la direction de cette gare. On rencontre des espagnols qui abandonnent (eux ils ont un camping car sur place). On arrive à la gare et 15 minutes plus tard on est dans un train direction Rennes. A Rennes, aucun TGV pour Montparnasse ne prend de vélo. Enorme chance : celui qui part dans 10 minutes pour Strasbourg les accepte ! Il s'arrête à Massy TGV où le beau-frère du gars qui est avec moi vient nous chercher avec sa fourgonnette... à 21h je suis à ma voiture à Guyancourt.

Bilan :
Enorme déception car ce PBP était bien entendu l'objectif principal de l'année. J'avais de plus l'objectif de faire un meilleur temps que le 68h 49' de 2003 (voir les objectifs sur mon site). La pluie est une chose, la perspective de ne pas pouvoir tenir mon engagement de 65 heures environ en est une autre et elle a énormément pesé dans la décision d'abandonner. Rouler à reculons sur plusieurs centaines de km sous la pluie pour finalement boucler ce PBP en 70 ou 75 heures aurait été -je pense- encore plus dur à digérer. Enfin il faut bien préciser que ma blessure n'a absolument pas pesé dans la décision, je ne sentais plus rien, je l'avais presque oubliée, la peau était mouillée. En revanche ça fait mal maintenant que la peau est sèche et qu'elle commence à se reformer...
Voilà, c'est la première fois que j'abandonne une épreuve à cause du temps. Peut être qu'une page est tournée, qu'un virage a été pris ? Je n'aurais peut être pas agit de la sorte en 2003 car c'était mon premier PBP et n'avais aucun objectif chronométrique...

Je termine en soulignant l'ENORME détermination mentale de tous ceux qui n'ont pas refusé l'obstacle. Bravo aux Didier Varin, Julius, Barbara, Jérôme et aux autres... Il faut remarquer toutefois que ces gens là sont tous des habitants du nord de la Loire... Des coriaces ces gens du "nord". Je pense que beaucoup d'espagnols et d'italiens ont dû rentrer plus vite que prévu dans leur pays d'origine...

Merci pour tous les encouragements des forumeurs !

MG

bravo Michel et merci pour ton recit. Ca prouve au moins que tu n'es pas une machine contrairement a ce que tes pages sur le Norseman laissent a penser J'espere que le soleil retrouve te regonfle le moral. Et cela rend encore plus incroyable l'aventure de ceux qui continuent encore a pedaler a l'heure ou j'ecris ca!

Au plaisir de rouler ensemble 1 de ces 4
marc

Bravo à M Gagnard pour sa performance, pour son récit, et pour sa sincérité. Il y a les aventuriers, les compétiteurs, etc, chacun fait comme il veut

Il reste que c'est effectivement un PBP pour Flahute, voire Wallon, voire Bruxelllois (avec les Belges du forum, faut faire gaffe à ne vexer personne)

mes compliments a Michel..d'avoir abandonné ..c'est à dire d'avoir écouté la petite flamme ..lumière ..qui tient lieu de système d'alerte..
Mais en relisant ton texte .(.courageux d'accepter de faire partager ses sentiments )..je pense que la chute et ensuite l'amorce de glissade ont peut etre eu plus d'impact que tu le dis ??
surtout sans raison apparement ...(il y en a certainement ..type ou pression des pneux ??)
celà agit sur le psy.la confiance dans le vélo en fonction des kms sous la pluie qui restaient à parcourir ....
qu'en penses tu ??
amitiés
Papy volant

ccglenan a écrit:

Abandon sur casse de roue libre sur la ligne de départ!
secouru par un réparateur hollandais je n'ai pu faire que 12 km seul...
Moi qui pensais rouler avec d'autres vélos couchés pour la première fois.
Pas de chance...
Partie remisse pour 2011!

Vraiment pas de chance, et on remettra cela dans 4ans

pour moi en 2011 ce n'est plus vraiment au programme
là jsuis refroidie lymasse abandon par anticipation
le PBP c'est le plaisir de l'effort et forcément d'en chi.. un peu et j'adore ça

c'est aussi des paysages qui défilent , des rencontres, une ambiance et j'me surtout ça

t comme l'a souvent dit Eric , l'accueil breton etc ... là il n'y a plus rien
l'agonie du début à la fin
pi amuse toi à lprendre une roue > douche +++

Papy volant a écrit:

mes compliments a Michel..d'avoir abandonné ..c'est à dire d'avoir écouté la petite flamme ..lumière ..qui tient lieu de système d'alerte..
Mais en relisant ton texte .(.courageux d'accepter de faire partager ses sentiments )..je pense que la chute et ensuite l'amorce de glissade ont peut etre eu plus d'impact que tu le dis ??
surtout sans raison apparement ...(il y en a certainement ..type ou pression des pneux ??)
celà agit sur le psy.la confiance dans le vélo en fonction des kms sous la pluie qui restaient à parcourir ....
qu'en penses tu ??
amitiés
Papy volant

Non, la chute et la blessure n'ont eu que très peu (voire pas du tout) d'influence. Après être passé à l'infirmerie, tout était redevenu ok, je ne souffrais absolument pas.

Je n'ai pas non plus abandonné pour cause d'urgence du genre descentes trop dangereuses sous la pluie ou défaillance physique...

Si j'ai arrêté c'est parce que je n'avais plus du tout d'envie de continuer. L'envie a disparu quand j'ai compris que mon temps espéré de 65 h devenait irréaliste avec ce temps (l'annonce de la pluie à 85 km de Tinténiac et la météo qui ne prévoyait pas d'amélioration ont porté le coup de grâce).
En baver comme ça (faire du vélo sans envie sous la pluie entre 10 et 15°) pour -au final- faire un PBP en beaucoup plus de temps qu'en 2003, ça je ne pouvais l'accepter. Les circonstances météo atténuantes n'auraient rien atténué du tout, seul le chrono final aurait compté.

Je dois dire aussi que -entre Fougères et Tinténiac- j'ai sérieusement pensé à arrêter le vélo couché, à le revendre dès mon retour à la maison et à ne plus participer à ce genre d'épreuve.

Comme je l'ai dit dans le message précédent, ce "PBP" 2007 fera date, une fissure s'est ouverte sous la pluie...

Pourtant des coups durs j'en ai eu auparavant : le triathlon de Nice 2004 par exemple... les 22 derniers km en marchant : 4 heures à vomir de la bile à 4 pattes au pied des palmiers, arrivée 10 minutes avant le hors délai, ne pouvoir boire une goutte d'eau que la nuit vers minuit... J'avais touché le fond ce jour là, mais pourtant la sensation était fort différente qu'au PBP : à Nice 2004 j'avais la tête avec moi, à Tinténiac 2007 elle était partie...

l'esprit du PBP est de faire le parcours et non de faire le chrono ... mais l'envie est subjective tout comme la motivation et tu devras faire avec tous les éléments contre productifs, y compris celui de vieillir ... c'est juste dommage que l'horloge t'ai mis la pression et que ton défi ce soit arrêté à une heure précise. en tout cas bravo

Chacun a ses objectifs, celui de Michel G. était de faire mieux qu'il y a 4 ans, ces conditions climatiques épouvantables ne l'ont pas aidé.....mais c'est un battant....et pour le moment il est dégouté....mais je sais qu'il va rebondir, une fois tout ça digéré.

Un telle épreuve et dans ces conditions, c'est difficile de comprendre et d'en parler, si on ne le vit pas de l'intérieur...enfin c'est juste mon point de vue.

je ne souhaite pas polimiquer mais sais-tu pitchoun que beaucoup de cyclotouristes ont comme objectifs seulement d'avaler des kilomètres et que dans leur intérieur ils savent que la montre est un frein ?
certes pbp est une excellente occasion de vouloir faire mieux la 2ème fois mais certains trouveront encore mieux d'allonger la distance puisqu'ils arrivent au bout de 1200kms.

Pas de polémiques, surtout avec un normand ( je suis né à Bayeux ), mais faut respecter le choix de chacun, voilà tout. Dans 4 ans, je compte bien faire le PBP, et mon but sera de terminer, même si je dois mettre 91H00.

bon ben ça roule .. j'suis normand de caen et dans 4 ans .. c'est un secret

...eil est passé le 21/08 à 14h48 à FOUGERES (3)

toujours rien pas de nouvelles

Michel G peux tu nous expliquer comment se passe un abandon, je suppose que l'on doit signaler
que penses tu de ...eil pas d'abandon inscrit ?? il n'a rien signalé, accident etc ...

rouedevelo a écrit:

bon ben ça roule .. j'suis normand de caen et dans 4 ans .. c'est un secret

bonjour toi rouedevelo nous nous connaissons pas je suis de Putot-enBessin entre Caen et Bayeux .
a+ pour une sortie a velo.

Benoit

ly masse a écrit:

...

Michel G peux tu nous expliquer comment se passe un abandon, je suppose que l'on doit signaler

Oh ce que tu es cruelle Mireille !

Tu veux me faire boire le calice jusqu'à l'hallali ?

Bon, ben alors quand tu abandonnes, tu donnes ta carte magnétique et ton livret à un bénévole dans la ville étape.

Jean Claude Perfetti m'a appalé pour me dire qu'il abandonnait à 350 km de l'arrivée suite a une douleur au genou , daniel cerruti qui roulait de concert avec lui continue sur paris