PBP 2007 Abandons

M. Gagnard a écrit:

Bon, ben alors quand tu abandonnes, tu donnes ta carte magnétique et ton livret à un bénévole dans la ville étape.

donc ...eil ?

abandons de

Dan Nguyen
Bruno Marouz
Bertrand
Isabelle et Rémy Charlot

j'espère qu'ils vont bien...

****quand on attendait Jejon ..une cyclo disait qu'il y avait plus de 1000 abandons ??
****un concurrent qui s'était arreté ( pour enlever son imper. quelle.erreur !!)m'a dit que celà faisait plusieurs PBP qu'il faisait ..mais que lors de celui ci:
pas d'ambiance ..personne ne se parle .chacun veut "rentrer"
on les comprend ..
(juste de l'insolite ..j'ai vu deux concurrents en VD mais en pignon fixe ..!!
faut bien choisir le développement ..))
Papy volant

Je n'interviens pas beaucoup dans vos échanges, pourtant, ce que dit M.Gagnard dans son récit : "L'envie a disparu quand j'ai compris que mon temps espéré de 65 h devenait irréaliste" m'interpelle énormément.

Il se trouve que je fonctionne avec le même carburant, depuis que je fais du vélo. Le résultat, c'est que j'ai toutes les peines du monde à me motiver aujourd'hui, qui est pour moi la veille de la cinquantaine, et aussi le moment ou jamais de faire une foule d'autres choses.

Faire mieux que la fois d'avant m'a fait rater, par exemple, une Pierre Jodet parce que je voulais faire mieux qu'à la Danguillaume. Ca m'a fait augmenter la distance jusqu'à avoir l'opportunité d'aller jusqu'au Cap Nord, pour ne plus rien faire ensuite, par manque de temps et d'argent pour faire encore mieux. Ca m'empêche de m'inscrire à nouveau à une épreuve d'endurance VTT locale, parce qu'à ma première participation, j'avais une telle patate (je revenais du CapNord, justement), que plus jamais je n'atteindrai ce niveau de forme.

Il n'y a rien de pire que ce carburant là, et je ne sais pas si on peut changer de type de carburation en cours de route. Depuis trois ans je roule en VH, et passé la motivation de me prouver que je fais aussi bien que sur mon vélo droit, je ne sais pas toujours pourquoi je pédale. La fréquentation de mon copain Michel "Gris Meunier", dont je n'ai plus de nouvelles depuis son passage à Fougères à 13h19, ne m'est d'aucun secours intérieur. Les KM qu'on fait ensemble ont beau être les plus chouettes depuis longtemps, nous ne sommes pas du tout du même métal, lui et moi. C'est un roule-toujours.

Je crois que pour ceux qui, comme moi, se trompent de carburant et souffrent d'état d'âme, il n'y a qu'un remède : Laisser au vestiaire la gloriole personnelle, et se coltiner une valeur sûre comme compagnon d'échappée. C'est le meilleur remède contre les abandons.

Vous inquiétez pas, l'age vous montrera bientôt la façon d'appréhender les choses, de se fixer des objectifs
- Ne pas régresser trop vite, voire compenser la baisse de performance par un sentiment de plus grande facilité
- Rester en bonne santé
- Limiter les effets de telle ou telle faiblesse par un entrainement approprié

Bon, je veux pas vous foutre le bourdon ni freiner ceux qui veulent se dépasser encore plus, autrement ...

D'ailleurs, j'ai une réaction opposée à Ly mass qui déclare forfait pour 2011 : Avoir "vu" ces km défiler sur mon ordinateur me fait dire que les 200 de Levalois-honfleur sont bien insignifiants et à la portée de mon Bacchetta (mais sans cette pluie et à condition que le mariage du WE d'avant n'ait pas laissé trop de traces)

gaspardeloire a écrit:

Je n'interviens pas beaucoup dans vos échanges, pourtant, ce que dit M.Gagnard dans son récit : "L'envie a disparu quand j'ai compris que mon temps espéré de 65 h devenait irréaliste" m'interpelle énormément.

Il se trouve que je fonctionne avec le même carburant, depuis que je fais du vélo. Le résultat, c'est que j'ai toutes les peines du monde à me motiver aujourd'hui, qui est pour moi la veille de la cinquantaine, et aussi le moment ou jamais de faire une foule d'autres choses.

Faire mieux que la fois d'avant m'a fait rater, par exemple, une Pierre Jodet parce que je voulais faire mieux qu'à la Danguillaume. Ca m'a fait augmenter la distance jusqu'à avoir l'opportunité d'aller jusqu'au Cap Nord, pour ne plus rien faire ensuite, par manque de temps et d'argent pour faire encore mieux. Ca m'empêche de m'inscrire à nouveau à une épreuve d'endurance VTT locale, parce qu'à ma première participation, j'avais une telle patate (je revenais du CapNord, justement), que plus jamais je n'atteindrai ce niveau de forme.

Il n'y a rien de pire que ce carburant là, et je ne sais pas si on peut changer de type de carburation en cours de route. Depuis trois ans je roule en VH, et passé la motivation de me prouver que je fais aussi bien que sur mon vélo droit, je ne sais pas toujours pourquoi je pédale. La fréquentation de mon copain Michel "Gris Meunier", dont je n'ai plus de nouvelles depuis son passage à Fougères à 13h19, ne m'est d'aucun secours intérieur. Les KM qu'on fait ensemble ont beau être les plus chouettes depuis longtemps, nous ne sommes pas du tout du même métal, lui et moi. C'est un roule-toujours.

Je crois que pour ceux qui, comme moi, se trompent de carburant et souffrent d'état d'âme, il n'y a qu'un remède : Laisser au vestiaire la gloriole personnelle, et se coltiner une valeur sûre comme compagnon d'échappée. C'est le meilleur remède contre les abandons.

Tu es bien pessimiste dans ton analyse !

Personnellement, je ne rejette ni ne regrette cet état d'esprit. C'est d'abord grâce à lui que je déroule une vie très confortable -et Ô combien enviable pour beaucoup de gens- avec pourtant des "conditions initiales" pas très favorables (parents ouvriers).

Certes, avec cet état d'esprit, on se prend parfois des calottes cuisantes (celle de PBP2007 résonne encore) ; mais c'est le jeu ! Ca fait mal les premiers jours, il faut bien le reconnaître, mais ensuite ça doit se transformer en énergie positive et c'est ce qui est en train de se passer.

A bien regarder autour de soi, je crois que les autres cyclos (ou sportifs en général) possèdent eux aussi cet état d'esprit*. La différence est peut-être qu'ils ne le disent pas.
Ce n'est pas facile d'annoncer avant la course (sur un site web ou dans un forum, donc lisible par tout le monde) ses objectifs ; car si on les rate... on passe pour un vantard, voire un orgueilleux et la douleur personnelle est forte.
Si on ne se donne aucun objectif, on est sûr de ne jamais être déçu, mais quelle platitude ! ?
En divulgant ses objectifs, on se met la pression comme on dit dans le milieu.

Maintenant, pour les gens qui participent pour la première fois à un PBP, je trouve tout à fait normal de ne pas trop avoir d'objectif si ce n'est celui de rentrer dans les temps (et oui, quand même...). L'épreuve est en effet atypique, il n'en existe pas tellement d'autres de semblables sur lesquelles le néophyte PBP aurait pu s'étalonner.
Personnellement, lors de mon 1er PBP, je n'avais aucune idée de chrono, je découvrais.

A te relire, tu es peut être trop axé sur le vélo ?

Tu parles du Cap Nord et de ne plus pouvoir rien faire de mieux ensuite par manque de temps et d'argent.
Pourquoi ne changerais-tu pas de sport ?
C'est ce que j'ai fait après le PBP 2003 : je me suis mis au triathlon. En octobre 2003 je ne savais pas nager le crawl, mais j'avais un objectif : un IronMan en Norvège pour le mois d'août. Là il faut être capable de nager 3800 m dans l'eau d'un fjord alors que j'arrivais tout bleu à la fin de 25 m de bassin chauffé... y'avait du boulot... J'ai appris le crawl.
La natation lors du triathlon s'est bien passée, le vélo aussi, mais j'ai explosé en course à pieds .
Magnifique ! j'avais un autre objectif pour 2005 ! et là j'ai réussi.

* : quelques faits qui me permettent de penser ça :
Si on n'a pas l'esprit de compétition, alors :

1) pourquoi payer 102 euros d'inscription à un PBP alors que l'on peut le faire quand on veut, à son rythme, tout au long de l'année ? On peut évidemment étendre cette remarque à toutes les autres réunions sportives.
2) pourquoi placer un compteur sur son vélo ? C'est tout de même assez courant un compteur sur un vélo ?
3) pourquoi chercher à améliorer la technologie de son vélo (ou d'acheter très cher une bicyclette) ?

Bravo Michel , et c'est pas grave , il vaut mieux arréter que d'être obliger de s'arréter des fois .

Retapes-toi pour de nouvelles aventures.
JP

Bravo Michel, tout à fait d'accord avec ce que tu as écrit mais peut être aurait-il fallu revoir les objectifs à la baisse en raison du temps. Mais c'est plus facile à dire aprés.

Trés amicalement.

l'auvergnat a écrit:

Bravo Michel, tout à fait d'accord avec ce que tu as écrit mais peut être aurait-il fallu revoir les objectifs à la baisse en raison du temps. Mais c'est plus facile à dire aprés.

Trés amicalement.

Je suis un peu gêné par tous vos "bravo" destinés à quelqu'un qui n'a pas bouclé -loin s'en faut- le PBP.
Il vaut bien mieux les réserver à ceux qui ont persévéré.

Revoir les objectifs à la baisse pour cause de mauvais temps ?
Je ne sais pas faire...
Combien accorder de minutes en plus par minutes de pluie ?

Non, ça n'aurait pas marché, de toutes manières j'aurais juste retenu le chrono... Encore une fois, rouler tout ce temps sous la flotte pour arriver en 75 heures, je ne pouvais pas l'accepter.

bravo michel... et à tous les autres, ce que tu (vous ) as (avez) fait est absolument E-NOR-ME!!!!!!!!!
grand respect, sincèrement!
bonne récup
olivier qui a suivit ça de "loin"

M. Gagnard a écrit:

Je suis un peu gêné par tous vos "bravo" destinés à quelqu'un qui n'a pas bouclé -loin s'en faut- le PBP.
Il vaut bien mieux les réserver à ceux qui ont persévéré.

200 + 300 + 400 + 600 + 1/3 de PBP, ça fait tout de même des kilomètres !

Mais on attend qu'ils nous racconte un peu, pour les féliciter. Pour l'instant on les laisse dormir.

Je te rassure, Michel, je ne te dirai pas bravo mais je comprends très bien l'état d'esprit dans lequel tu t'es trouvé car il m'est arrivé à peu près la même chose dans Bordeaux-Paris 2006:
j'avais bien démarré la saison avec une diagonale effectuée début mai (Dunkerque-Menton), j'ai ensuite cumulé pas mal de km avant le départ de Bordeaux et j'avais annoncé fièrement à qui voulait l'entendre que je me fixais pour objectif de rallier l'arrivée en moins de 28h , 30 maxi.(ce qui peut paraitre long mais pour moi c'était très court vu qu'en 2002, j'avais mis 32h)

Malheureusement, il en fut tout autre:entre la casse de la potence au départ, l'excès d'entrainement (près de 10 000 km au départ de Bordeaux), une erreur de parcours (le parcours avait été modifié mais pas la feuille de route...) et... la pluie pendant une dizaine d'heure, j'ai vraiment galéré. J'ai malgré tout franchi la ligne d'arrivée mais 5 h au dela de mon objectif. Je n'ai éprouvé aucun plaisir de terminer. Pour moi, c'était un véritable échec et j'avais beau chercher toutes les excuses possibles, le fautif, c'était moi: j'avais très mal géré les 5 semaines entre ma diagonale et le départ de Bordeaux. Durant ces 10h sous la pluie, voyant que mon objectif s'éloignait de plus en plus et vu que je n'arrivais pas à accrocher la moindre roue, je n'éprouvais plus aucun plaisir à rouler mais j'étais tout seul, ma femme m'attendait à l'arrivée alors il était plus simple de rejoindre l'arrivée que d'abandonner. C'est pour cela que j'ai terminé.

Pourtant, je ne suis pas du genre à baisser les bras sur un coup de tête: en 2002, j'ai fait 2 diagonales d'affilée: Menton-Hendaye-Dunkerque soit 2200 km en 8 jours seul en complete autonomie. J'ai eu la pluie de Foix à Mantes la jolie (il pleuvait tellement à Hendaye que j'ai fait 6 bornes en Espagne sans me rendre compte que je n'étais pas dans le bon sens pour rallier Dunkerque), j'ai cassé le pédalier à Bayonne (rafistolé avec un fil de fer mais qui avait un jeu d'enfer), je suis tombé à Bordeaux (cuissard entièrement déchiré,hanche très douloureuse jusqu'a l'arrivée), et les 100 dernières bornes, j'avais tellement mal au derrière (je roulais encore en VD) que je hurlais à chaque tour de pédale bref, une vraie galère mais j'avais réussi (à 10mn du délai maxi).

Voila, deux expériences, deux galères, l'une restera un bon souvenir car j'avais réussi, l'autre une chose à oublier car je n'avais pas atteint l'objectif que je m'étais fixé.

Bon courage, reprends vite ta petite reine pour oublier tout cela et va reprendre du plaisir à rouler d'autant que la météo est au beau fixe pour la semaine à venir.

...Et mille merci à tous les participants pour le spectacle que vous nous avez offert

François

A M.Gagnard :

Je ne crois pas être pessimiste. Je ne crois pas non plus qu'il me faille changer de sport. Je suis venu au vélo après en avoir essayé beaucoup d'autres.

Je parlais juste de ce petit moteur dans la tête qu'il vaut mieux changer sous peine de finir dans le mur : On ne peut éternellement courir derrière la perf...

Surtout quand votre vie vous rappelle sans cesse qu'il n'y a pas que le vélo.

Je dis ça, mais ce moteur là, j'ai un mal fou à le mettre au rancard !..

Nos champions avaient tout le loisir de continuer ou non ds ces conditions appocalyptique
Par contre les pauvres Japs et US qui avaient investi un paquet de temps et de pognon la dedans voulaient aller au bout.
Par compassion, en fait par manque de réflexe comme d'hab, je n'ai pas pris en photo ces "épaves" qui auraient bien mieux fait d'abandonner
- J'en ai vu un arriver appuyé sur le vélo d'un collègue et ce n'était pas du cinéma (en fait c'était un papy, un vrai de 80 ans, pas comme le jeune nôtre)
- Un autre filmait les spectateurs en tenant son appareil photo. Je crois que c'était pour donner le change car il l'a laissé tomber sans s'en rendre compte ; quand on a réussi à l'arrêter pour lui redonner, il ne comprenait pas d'ù il venait !!

Pouvez vous m'aider a mettre à jour la liste suivante:
- en 2003..au départ du PBP et pour la PREMIERE FOIS..
6 concurrents Français....4 à l'arrivée ..pas de femmme
-en 2007...au départ
-concurrentes Françaises et concurrents
*I velomobile :Bertin ...1 a l'arrivée premiere participation d'un tel engin
*1 tricycle :Guillermet 1 a l'arrivée premiere participation
*1 tandem dos/dos :Barbara+ Julius premiere participation
*velos couchés ..combien au départ ? à l'arrivée ??

challenge 2011.??.femmes au départ et à l'arrivée !!
Papy volant

un vieux de la vieille me racontait que parfois, lors d'epreuve comme celle-ci, un cyclo peut s'endormir et continuer à pédaler. Au bout d'un moment, le cerveau passe en mode "veille", mais les muscles continuent leur boulot jusqu'à épuisement.

Papy volant a écrit:

Pouvez vous m'aider a mettre à jour la liste suivante:
- en 2003..au départ du PBP et pour la PREMIERE FOIS..
6 concurrents Français....4 à l'arrivée ..pas de femmme
-en 2007...au départ
-concurrentes Françaises et concurrents
*I velomobile :Bertin ...1 a l'arrivée premiere participation d'un tel engin
*1 tricycle :Guillermet 1 a l'arrivée premiere participation
*1 tandem dos/dos :Barbara+ Julius premiere participation
*velos couchés ..combien au départ ? à l'arrivée ??

challenge 2011.??.femmes au départ et à l'arrivée !!
Papy volant

Félicitation donc à tous et à Marc Guillemot pour le fait d'étre le 1er Français à finir un PBP en trike

Alors pourquoi pas me relancer dans l'aventure en 2011 en trike (à étudier)

Bonjour,
7057, équipier de Philippe Mullet, j'ai dû m'arrêter à Fougères, transi de froid (je pèse seulement 58kg et masse graisseuse trop faible pour y résister).
J'y suis arrivé fatigué mais avec de très bonnes jambes. La météo annonce des orages et je me vois mal allongé, épuisé sous la pluie.
Je décide donc de laisser Philippe repartir et de me laisser du repos pour décider ensuite.
Dortoir avec couverture à 16h30, à 22h Philippe me téléphone, je ne suis pas encore réchauffé. Je lui répond la tête sous la couverture pour ne pas réveiller mon voisin et je m'aperçois qu'avec la tête couverte ça va beaucoup mieux.
Après plusieurs retournements sur la dure paillasse, je vérifie l'heure, il est 6h30, j'ai dormi près de 14h mais je suis hors délai.
Le temps est encore pluvieux mais pas trop, la météo annonce de faibles pluies, j'ai le choix entre la gare de Vitré et le retour direct vers Paris ce qui me ferait un périple total de 600 km et de longs temps d'attente pour le retour en voiture avec Philippe.
Nouveau coup de fil de Philippe, il est à Carhaix (aller) il devrait être vers 13h à Brest et 22 h à Loudéac, Je lui propose donc de repartir jusqu'à Loudéac de nous trouver une chambre pour qu'il puisse récupérer correctement et de faire le retour avec lui.
Les premiers sont repassés à Fougères vers 4h30 mais reparti vers 8h30 j'ai pu saluer pas mal de costaud sur la route, dont les 2 quest qui roulaient ensemble. quel super spectacle.
Arrivé tranquillement à Loudéac vers 18h15, je demande s'il y a moyen de trouver un hôtel, sourire moqueur d'un officiel qui m'indique cependant le centre Ville. L'office du tourisme est encore ouvert, quelques coups de fils et suite aux très nombreux abandons, il reste encore une chambre délaissée par 2 anglais aux ROUTIERS ou je dois cependant remplir le livre d'or à la suite de Philou qui est passé au même endroit.
J'appelle Philippe et c'est Dominique qui répond sur le portable, ils se restaurent ensemble à Carhaix et devraient arriver vers 23h. Dominique ne veux pas s'arrêter à LOUDEAC.
Philippe arrive à 23h30 dans un état de fatigue avancé, je lui propose un réveil vers 5h30 pour qu'il puisse récupérer; il resquillera le lendemain matin jusqu'à 6h30 mais le moral et la forme sont suffisants pour un nouveau départ sous la pluie.
J'ai donc rallié Paris avec Philippe en profitant de nouveau de la super ambiance du PBP.
1/2 échec donc mais 900km quand même sur les quels le vc s'est montré un formidable engin pour les longues distances. (sauf pour les freinages sous la pluie)
Bon, je sais, 900km en 90h ce n'est pas un exploit mais je suis arrivé nickel à Paris, et aller plus loin n'aurait pas été un problème.
Je dois cependant réfléchir de suite à la gestion des temps de repos si je veux réussir dans 4 ans avec une météo moins dantesque.
2 heures de repos à Villaine, 2heures à Tintignac m'auraient sûrement mieux réussi que de vouloir arriver direct à LOUDEAC. (un 1er hôtelier, complet, m'avait indiqué que 6 de ses client arrivés la veille dormaient encore à 18h30 et ne reprendraient le train qu'après 2 nuits).
J'ai pris 3 ou 4 photos avec mon portable, si j'ai quelque chose de correct, je vous l'envoie.
@+

PBP 2007 commence par 4 crevaisons !!!! à partir du km 30 (environ).
A la dernière, pas d'autre moyen que de rebrousser chemin vers le premier village et demander une cuvette d'eau à la première âme charitable encore debout à cette heure tardive.
2 heures perdues ! le planning complètement chamboulé et la nécessité de cravacher.
Aux différents contrôles, le VC attire l'attention, trop peut-être. Après celui de Carhaix, je trouve le comportement du Corsa bizarre ; je suis trop penché à droite et je ne pédale plus dans l'axe. Un curieux a t-il voulu l'essayer ? y a-t-il eu une chute ?
Dans les pelotons, il y a un silence de plomb . Impressionnant !
Sur la route du retour,dans les longues lignes droites qui mènent à Carhaix dans la nuit, je prends conscience que la situation devient vraiment limite avec ces camions qui frôlent à toute allure des paquets de cyclistes .
La montée sur Becherel et la descente sur Tinteniac s'effectuent dans des conditions dantesques : circulation soudain plus dense, pluie ininterrompue, visibilité nulle.
Ce que je redoutais se met petit à petot en place: le manque de sommeil (1 heure 30 jusqu'à Loudeac aller-retour) provoque des problèmes de vue : je vois double, les lignes blanches deviennent insupportables, l'appréciation des distances devient désastreuse.
Je décide de m'arrêter à Fougères dans un hôtel pour dormir et rentrer tranquillement .
A Villaine, Je tombe sur un titre de Ouest-France :"la pluie est bonne pour les nappes phréatiques". C'EST UNE EXCELLENTE NOUVELLE !!!
A La Hutte, une camionnette et deux personnes du contrôle de Fougères, chargées de récupérer les vélos abandonnés sur la route me propose de me ramener sur St Quentin.Mes genoux sont bloqués, ma réponse ne se fait pas attendre.Elles m'apprennent qu' à Fougeres , il y avait déjà 1100 abandons, A Mortagne 1400 environ.
Dernière image du PBP : au contrôle de Dreux bien sûr fermé, un cyclo japonais voit qu'il n'y a plus personne, s'en va Un quart d'heure plus tard, il revient, il a 2 parcartes de direction du PBP 2007 sur son porte-bagages et nous demande s'il peut les acheter.
Et vous qu'auriez-vous répondu ?

JNZ a écrit:

un vieux de la vieille me racontait que parfois, lors d'epreuve comme celle-ci, un cyclo peut s'endormir et continuer à pédaler. Au bout d'un moment, le cerveau passe en mode "veille", mais les muscles continuent leur boulot jusqu'à épuisement.

Sur le brevet des 400 à Bellerive sur Allier, au petit matin à l'approche de Decize j'ai eu extremement sommeil. J'ai eu l'intention de m'arrêter dans cette ville et dormir un peu sur un banc public. Au début de l'agglomération je n'ai rien trouvé puis après je n'ai aucun souvenir jusqu'à ce que je sois reveillé en sursaut par quatre participants qui m'ont rattrapé et qui m'ont dit m'avoir vu zigzaguer sur la route. D'après mon enregistreur Polar j'ai du dormir une dizaine de minutes et parcouru ainsi deux kilométres.

Amicalement.

Des participants tellement épuisée qu'ils abandonnent leur vélos... Et rentrent en stop, sans doute ?

Il faut vraiment avoir touché le fond.

Ou avoir un vélo vraiment pourri... Hem !

Oui, bon, d'accord, c'est pas drôle !

Un copain de mon club suivait 6 collègues de sa boite
1 seul avait déjà fait PBP (en 50h !). Il visait moins, il était évidemment devant ses collègues. C'est le seul qui a abandonné (lui l'a regretté aprés)
Donc Michel Gagnard, tu n'es pas le seul ; c'est une réaction de "bon", de quelqu'un qui vise haut. C'est bien
Quand je retournais sur une cyclo que j'avais terminée, c'était pas pour amélioer mon temps, mais pour voir si le miracle allait se reproduire (à la Marmotte ça n'a pas tjrs été le cas !!)

bonjour a tous ! paris brest paris s est arreté a brest vingt quatre heures et vingt minutes apres le départ.........Je suis parti le mardi matin a 4h45 (premiere érreur ,car tres difficile de dormir correctement ),des le départ avec deux tandems,puis un,puis la pluie est survennue et duo du tandem s est arreté pour se couvrir. J ai donc continué seul du km 5O au km...614....J avais pour objectif de réaliser l aller et retour en moins de 50 h, un des problemes a tenu au fait que je n ai jamais pu trouver abris derriere les vd ,les costauds montent trops bien les bosses mais sont moins rapide sur le plat, donc ce n est q une longue chasse inutile.j ai quité loudeac a 22h15, et là le noir complet ,tres peu de monde devant.deuxième erreur une seule lampe(3 led ) utilisable a l avant du velo ,les deux autres sur le casque provoquaient un écran lumineux par réffléchissement sur les écrans du cardio et du compteur,(je suis en LR M5).résultat : une chute a environ 40 km/h par roue avant sur bas coté gauche...avant bras et coude droit , fesse droite...mais tout va bien.Environ 15mn plus tard sur route mouillée un trou a peine visible:freinage glissade trou et re le coté droit....mais tout va bien.quelque temps plus tard entre Carraix et Brest , apres la longue montée de roc trévézel et dans la longue mais pas tres rapide descente, bonne route et relachement de la tension nerveuse(lueurs de Brest pas tres loin) ont provoqués un bon coup de pompe ( et toujours seul).En quelques minutes 4 endormissements "rattrapés"et un cinquième dans le fossé....sans mal cette fois juste la patte de dérailleur un peu faussée.En revanche le désordre a été d ordre psycho car la vitesse moyenne était bonne ,le chrono aussi mais comment se serrai passé la deuxième nuit?????...je suis arrivé a Brest 5 h 12 le mecredi apres 24 heures sur la route arrets compris avec un objectif devenu plus qu'incertain donc non viable.IL est certain que se fixer ce genre d objectif (réalisable) fragilise la réussite du challenge par l impacte que represetent sur le mental les aléas du parcour.J ai rendu ma carte et mon livret sans regrets car finir en 60 h ou plus ne me motivais pas,(ceci est ma conception des choses et a la valeure que je veux lui accorder)...Bilan : assurement une bonne experience a aborder differement de Bordeaux-Paris (par exemple)..réalisé en 19h16 arrets compris en 2006 en compagnie de Vincent dont j ai regrété l absence pour ce PBP....Alors quoi ,quatre années a attendre a fourbir ses armes pour enfin ateindre l'objectif espéré mais cette fois avec quelques érreures de mise en place mieux pensées......En attendant il y a Levallois et bordeaux paris.....salut a toutes et tous.

Ce qui force mon admiration, c'est la volonté semble-t-il intacte de continuer malgré le constat de mauvaise préparation matérielle et les gamelles. Ce n'est que la vue de Brest qui t'a fait flancher.

Mais j'ai cru comprendre que le fait de prendre le sens du retour était psychologiquement très difficile.

bertrand a écrit:

J ai rendu ma carte et mon livret sans regrets car finir en 60 h ou plus ne me motivais pas,(ceci est ma conception des choses et a la valeure que je veux lui accorder.

un de plus !
On va pouvoir monter un club...

En tout cas chapeau pour ta moyenne horaire (Brest en un peu plus de 24 "heurs" par un temps pareil !) et ta grande détermination après tes gamelles.

Le départ à 5h est évidemment à éviter à moins de loger sur la ligne de départ, d'avoir quelqu'un qui prépare le vélo et le petit dèj, et de dormir comme un loir dès 20h la veille.