Une voiture de moins

On en aura vu de toutes les couleurs avec les voitures depuis 6 mois : un pot et un tuyau catalytiques à remplacer à cause d'un élément ayant brulé à l'intérieur, une ligne d'échappement qui tombe par terre par usure, un pneu quasi neuf tailladé par un débris sur la route, forçant à changer le train de pneus complet, puis un van roulant sur la poussette de mon fils (sur un passage piéton !), sans blessure pour le bébé heureusement.

Ce week-end, le pire a été évité de peu. Ma femme a eu un grave accident de la route. Elle était avec le petit dernier (1 an) dans la voiture, dans l'autre voiture il y avait un couple. Gendarmes, pompiers, Samu, tout le monde est parti aux urgences, et les voitures, détruites, sont parties pour la casse. Miraculeusement, il n'y a pas eu de blessé : mon fils n'a absolument rien, ma femme souffre uniquement d'amnésie totale passagère, elle a oublié tout ce qui s'est passé juste avant, pendant et après l'accident. Les deux personnes dans l'autre voiture ont quelques jours d'arrêt de travail à cause de contusions dues à la ceinture de sécurité.

C'est donc avec beaucoup de chance que nous nous en sortons aussi bien.

Cet accident me fait beaucoup réfléchir. Même si personne n'est capable de témoigner, visiblement c'est ma femme qui aurait grillé un stop. Que doit signifier cet évènement pour nous, qui cherchons à nous passer de plus en plus de l'utilisation de la voiture ? Quel signe doit-on y voir ? Je cherche vainement à en tirer les enseignements. Cela m'a quand même permis de réaliser une chose : peu importe notre engagement par rapport à l'utilisation de l'automobile, quoi que nous fassions, nous auront toujours à subir les conséquences néfastes de l'utilisation de l'automobile par la quasi totalité des gens autour de nous : dangerosité, bruit, pollution, etc.

De fait, nous n'avons plus maintenant qu'une seule voiture. C'était notre objectif puisque notre seconde voiture était en vente, même si ce n'est pas la bonne dont nous nous sommes "débarrassés". C'est un passage à l'acte forcé, et j'aurais préféré l'annoncer ici avec la vente de notre seconde voiture !

Heureusement, je suis prêt pour cela, l'utilisation du vélomobile tous les jours ne me pose plus de problème. Il faudra juste que je m'organise pour avoir une solution de rechange fiable, en cas de soucis sur le vélomobile. Je vais certainement m'acheter prochainement un vélo droit neuf pas trop cher, tout équipé, pour être tranquille.

Allez, voyons les choses de manière positive (si si, c'est possible) : cela fait une voiture de moins en circulation.

Content que toutes ces mésaventures ne se soient soldées que par des dégâts matériels (et non humains)!

ça existe déjà en France des coopératives de partage de voiture, comme ce qui se fait en Suisse sous le nom de Mobility ?

Ma soeur qui habite en ville de Lausanne s'y est inscrite, et elle trouve ça très pratique...la plupart du temps elle prends les transports publics en ville, et quand elle doit aller plus loin (sortir des grands axes), comme par exemple monter chez mes parents dans les Préalpes, elle prend le train le plus loin possible, et réserve une voiture Mobility dans une gare CFF.

Si j'habitais en ville, il y a longtemps que je me serais inscrit, mais étant moi-même légérement excentré (non, Patum, je te devance,c'est mon domicile qui est excentré, pas moi!), la voiture reste indispensable pour l'hiver.

Cela dit, j'espère que vous arriverez bientôt à trouver une solution pratique, satisfaisante et sûre pour votre mobilité!


Verteflamme

Catum Patus a écrit:

@ Vertefl/!\mme : tant mieux mais comment fais-tu pour dormir dans ton lit ?

tu l'auras voulu

C'est élémentaire : étant donné que la porte d'entrée est à droite de la sonnette, mais que le plafond de la chambre à coucher se situe dans un référentiel relatif aux toilettes, soit en dessus de la partie médiane de mon lit, alors de facto (ça fait toujours bien une locution latine) l'épicentre de mon sommeil se retrouve de manière périodique (P=24h) dans ce dernier (le lit, pas le référentiel).

Je pense que cette réponse - une fois qu'elle aura traversé les couches épaisses de ton front obtus pour atteindre les circonvolutions difficiles et méandreuses de ton cerveau - te laissera pantois et aphone...comme ça, très exactement :

T'as pas honte, on est en train de pourrir le post de ce bon Guilhem


Verteflamme

C'est bien, les voitures partagées (en Belgique, on a "Cambio")... mais, pour l'instant du moins, ça ne marche qu'en ville. Une solution qui me paraît presque partout praticable serait le partage entre deux ou trois familles : il suffit d'avoir de chouettes voisins ! Peut-être pourriez-vous prospecter les environs, Guilhem ?

parfois nous aussi,nous partageons nos voitures,nos motos ou velos avec des gens qui ne nous les rendent jamais...

désolé pour toi, mais tant que tout le monde est sur pied...
Garde la pèche.

Salutations,

Guilhem à écrit : nous auront toujours à subir les conséquences néfastes de l'utilisation de l'automobile par la quasi totalité des gens autour de nous : dangerosité, bruit, pollution, etc.

C'est la conclusion à laquelle j'étais arrivé lors de mon choix de m'éloigner un peu de la ville. J'aime pas trop la foule, Moyennement le béton, pas du tout la pub en 4x3 (et même autrement), et pour ce qui est des métallosaures, de moins en moins (même si je ne pense pas m'en passer pour le moment. Pour l'instant je prévoit une baisse de son kilométrage progressive au profit du vélo et j'espère plus tard d'un trike assisté pour les courses). Mais si j'avais fait le choix de rester en ville (au-delà des prix du logement de plus en plus délirant), j'aurais pu me passer sinon en totalité du moins en grande partie de la bagnole, mais j'en aurai supporté fortement ses désagréments. Alors je suis partie et ne le regrette pas. je suis sans doute limite en distance pour aller bosser mais quand les étoiles me disent bonjour chaque nuit je me sens si mieux !

heureux pour toi de constater que l'histoire ne s'est pas trop mal fini !

pascalambic.

Jéjon a écrit:

Une solution qui me paraît presque partout praticable serait le partage entre deux ou trois familles : il suffit d'avoir de chouettes voisins ! Peut-être pourriez-vous prospecter les environs, Guilhem ?

Très cher Jéjon, j'eusse souhaité que nous nous tutoyâmes, si par bonheur vous y consentiez également.

(ça va ? niveau conjugaison, je me suis planté ou pas ?)

Sinon, par ma foi, vous avez bien raison, mais les voisins que je connais sont fort peu enclins à ce genre de pratique. Partager le symbole de leur virilité s'apparenterait sans doute à de l'échangisme.

pascalambic a écrit:

C'est la conclusion à laquelle j'étais arrivé lors de mon choix de m'éloigner un peu de la ville. J'aime pas trop la foule, Moyennement le béton, pas du tout la pub en 4x3 (et même autrement), et pour ce qui est des métallosaures, de moins en moins (même si je ne pense pas m'en passer pour le moment. Pour l'instant je prévoit une baisse de son kilométrage progressive au profit du vélo et j'espère plus tard d'un trike assisté pour les courses). Mais si j'avais fait le choix de rester en ville (au-delà des prix du logement de plus en plus délirant), j'aurais pu me passer sinon en totalité du moins en grande partie de la bagnole, mais j'en aurai supporté fortement ses désagréments. Alors je suis partie et ne le regrette pas. je suis sans doute limite en distance pour aller bosser mais quand les étoiles me disent bonjour chaque nuit je me sens si mieux !

Ben justement, j'ai fait le même choix. J'habite à la campagne, au milieu des champs de céréales, à l'entrée d'un petit village. Je profite des étoiles, mais je n'ai pas trottoir, pas de docteur, pas de pharmacie, peu de commerces, donc tout le monde prend sa voiture. Même s'il y en a moins qu'en ville, l'automobile est omniprésente. Par exemple, nous sommes à 800 m de l'école, mais sans trottoir, les gens nous considèrent comme légèrement dérangés de le faire parfois à pied, sur la route.

Guilhem a écrit:

Partager le symbole de leur virilité s'apparenterait sans doute à de l'échangisme.

je connais une belle illustration de "la voiture comme symbole de la virilité" ; c'est un dessin qui a été fait par l'actuel rédacteur en chef de "la décroissance", du temps du "regroupement pour une ville sans voitures" à Lyon au milieu des années 90 :
http://phi.lap.free.fr/JPEG/macho.gif

ce qui est marrant c'est que je viens de me rendre compte que ça ressemble à un tadpole

Chabizar a écrit:

Ce qui est marrant c'est que je viens de me rendre compte que ça ressemble à un tadpole

Ah non, je suis formel : on ne la voit pas bien à cause de la perspective, mais je suis sûr qu'il y a une deuxième couille à l'arrière. C'est un quadricycle. Ou une quadriburne ? Une roupettoroute ? Tétragonade ?

Guilhem a écrit:

Très cher Jéjon, j'eusse souhaité que nous nous tutoyâmes, si par bonheur vous y consentiez également.

(ça va ? niveau conjugaison, je me suis planté ou pas ?)

Désolé... C'est une inflexible règle que je me suis imposée ici : au mépris de la "nétiquette" communément admise, je vouvoie tout le monde sur le forum, sans exception. Pas toujours facile, j'en conviens, surtout pour mes interlocuteurs... qui sont libres évidemment de me traiter comme ils l'entendent. Par contre, rassurez-vous : je tutoie en chair et en os... et en MP.

Alors, pour la conjugaison, l'affection que je vous porte m'oblige à ne point vous celer plus longtemps la terrible vérité : vous vous êtes planté. Le verbe "souhaiter" demande le subjonctif ("je souhaite que tu viens viennes) ; or, vous employez l'indicatif passé simple (tutoyâmes)... Maintenant, quel subjonctif ? La simultanéité du tutoiement et du souhait impose le subjonctif imparfait. Face à l'effacement de ce dernier dans la langue courante, le subjonctif présent serait aujourd'hui acceptable aussi, mais je crains fort que le niveau soutenu impliqué par votre conditionnel passé de seconde forme ("j'eusse souhaité") rende tout de même le subjonctif imparfait incontournable ! Bref : on pourrait éventuellement écrire "j'eusse souhaité que nous nous tutoyions", mais la meilleure formule reste certainement "j'eusse souhaité que nous nous tutoyassions"...

chabizar a écrit:

je connais une belle illustration de "la voiture comme symbole de la virilité" ; c'est un dessin qui a été fait par l'actuel rédacteur en chef de "la décroissance", du temps du "regroupement pour une ville sans voitures" à Lyon au milieu des années 90 :
http://phi.lap.free.fr/JPEG/macho.gif

Ne serait ce pas une copie (ou un plagiat) d'un dessin de Claude Serre dans "L'automobile"? (1977)

Guilhem à écrit : "les gens nous considèrent comme légèrement dérangés de le faire parfois à pied, sur la route."

Je connais également. Une fois un voisin m'a demandé pourquoi je ne prenais pas ma voiture plutôt que ma brouette pour amener sur 500m mes déchets au recyclage. Je n'ai pas répondu. Effectivement même dans les villages les gens utilisent leur voiture sans parcimonie, mais au moins, on a droit par chez moi au ballet sur pneus à 8h et 17h essentiellement, et pas encore de saturation (mais pas d'inquiétude je pense que ça peut s'améliorer).

Chatonne à écrit : "je connais une belle illustration de "la voiture comme symbole de la virilité" ; c'est un dessin qui a été fait par l'actuel rédacteur en chef de "la décroissance", du temps du "regroupement pour une ville sans voitures" à Lyon au milieu des années 90 :
http://phi.lap.free.fr/JPEG/macho.gif "

Génial !

pascalambic.

J'aime bien aussi la génitoiroulette.
Si c'est un tadpole il lui manque donc une gonade, d'où sa vindicte probablement

quelques dessins de Serre sur l'automobile:
http://www.irancartoon.com/100/serre/index.htm
http://www.iconovox.com/ventes/serre.html
mais je n'ai pas trouvé l'original du dessin...

Je les avais dans un livre de serre "à Tombeau ouvert" où il y avait ces dessins, dont un particulièrement délicieux où le capot d'un cabriolet conduit par un jeune c… … automobiliste peu frimeur était un pénis énorme (bien entendu). Il faut remettre le bouquin dans les années 80.

[edit] comme le "macho.gif" cité au dessus, mais fait par serre.

Guilhem a écrit:

Ben justement, j'ai fait le même choix. J'habite à la campagne, au milieu des champs de céréales, à l'entrée d'un petit village. Je profite des étoiles, mais je n'ai pas trottoir, pas de docteur, pas de pharmacie, peu de commerces, donc tout le monde prend sa voiture. Même s'il y en a moins qu'en ville, l'automobile est omniprésente. Par exemple, nous sommes à 800 m de l'école, mais sans trottoir, les gens nous considèrent comme légèrement dérangés de le faire parfois à pied, sur la route.

Quoi, une école… mais ce n'est pas un petit village, c'est un bourg

Sinon une chance qu'il n'y ai eu que de la casse. Bon courage pour votre parcours sans voiture.

C'est absolument délicieux Ly Masse !