Les résultats :
Pour ma part, j'ai été assez surpris de la rapidité du speculoos pistache.
Comme je n'avais pas réussi à trouver mon boitier de pédalier, j'en ai démonté un sur mon VD de course, et je me suis pointé chez
avec le speculoos en pièce détachées dans la voiture.
Samedi matin, montage du pédalier, premiers réglages, un kilomètre roulé autour de chez Marc, et on part à Paladru.
Comme nous n'étions pas en avance, on a mis dans la R19 les deux speculoos, et on est montés comme ça.
On s'est inscrits (Marc 4 minutes après moi), et on a fait un tour de reconnaissance.
La chaîne qui gratouille, les roulettes qui couinent, le guidon pas droit. Le guidon se fait lourd dès que j'essaie d'appuyer un peu sur les pédales. J'entends la voix grave de mon Maître es-Python me dire
'Touche pas au guidon !!!".
Vers le dernier quart du tour de reconnaissance, la direction se fait plus légère. Je commence à avoir de bonnes sensations. Le retour se fait sur une portion à peu près plate, vent de face; je roule pépère (à 35). Un coureur me double sur son beau vélo en carbone. J'accélère un peu, me replace à côté de lui, vraiment sans forcer. On est à plus de 40. Lui, ça l'énerve un peu, moi ça me fait rigoler: le speculoos est en train de me montrer de quoi il est capable.
Re- réglages : je vire le porte-bidon que j'avais mis et qui ne sert à rien, et surtout m'empêche de serrer les genoux (très important sur un python ou un spec), je graisse un peu la chaîne, j'oriente un peu mieux la fourchette du dérailleur avant, et c'est le départ.
Là, le guidon est devenu tout léger. Pour un peu, j'aurais envie de le lâcher, pour voir... Je peux maintenant appuyer sur les pédales, me concentrer sur la respiration, sur le pédaler-rond. Je rattrape facilement le gars qui est parti devant moi, puis l'autre devant. Les petites cotes passent bien, pointe à 65 dans la petite descente derrière.
Je rattrape des voitures dans Charavines, elle me gênent un peu, car elles ralentissent trop.
Je me fais doubler par une Pointure. le gars est en VD, il ne rigole pas, je n'essaie même pas de m'accrocher derrière (on n'a pas le droit de prendre l'aspi), je préfère gérer comme il faut les derniers km, à mon rythme.
Marc ne m'a pas rattrapé... Je commence à penser que j'ai du faire un pas trop mauvais temps. Enfin, c'est l'arrivée, mais je crois ne pas avoir ralenti dans les derniers km.
Un bon chrono, une bonne moyenne (41.1) sur 14 km, mais surtout, surtout, des sensations.... Comme sur le Python, mais avec en plus la rapidité, la tranquilité (avec Python, on n'est JAMAIS tranquille, il fait tout son possible pour sortir de la route).
La suite... L'attente de l'affichage des résultats, les discussions avec les copains et aussi les curieux, la remise des prix... Jeannie Longo qui ressemble à une petite souris (grise), dès qu'elle n'est plus sur son vélo (Anne en a fait une description très précise, très exacte), une catégorie de vélos couchés rien que pour nous, un accueil sympa, finalement, de la part des autres cyclistes...
Il me manquait juste un truc...Le lendemain, de retour à Besançon, j'ai fait un petit tour avec le speculoos...
Inutile de vous dire qu'en rentrant je roulais sans les mains... Le spec et moi, on est déjà bien copains. On s'est mutuellement adoptés...