Contre la crise : achetons local !

'lut

je pense qu'on prend souvent la question de travers quand on parle de "local". le gros problème actuel (à mon humble avis) est la conception urbaine de nos sociétés.

A la campagne (si on a les sous, ie un terrain) on peut relativement bien s'en sortir si un autre prérequis est vérifié : un tissu semi dense d'habitants dans le meme trip. je m'explique :
si on a un terrain on peut faire pousser : fruits, légumes, céréales, bois et quelques autres trucs utiles. si l'on veut pouvoir avoir une construction correcte, une alimentation vraiment saine on va sans aucun doute dépendre d'un approvisionement exterieur : paille, bois de construction, chaux, grain, chanvre, etc ... il faut donc pouvoir échanger etc donc il faut des gens susceptibles de fournir ce genre de choses : céréalier, ...

en ville c'est 'achement plus dur de produire ce dont on a besoin du coup on trouve un toit tout fait, on achete en superette ou supermarché des produits en faisant confiance à l'enseigne (ou en fermant les yeux), mais pour pouvoir se payer cela il faut un boulot etc etc

dans les deux cas on doit choisir entre deux conditions de vie différentes, c'est un choix. un choix est personnel. personnellement je prendrais la premiere solution. car, pour moi, vivre en ville s'est se tirer une balle dans le pied tous les matins.

si nos sociétés n'avaient pas poussé à une concentration forte en zone urbaine et la création de megalopoles peut etre qu'on en serait pas la. (avec des si ...). un tissu urbain moins dense mais plus étendu aurait peut etre permis un systeme plus auto suffisant (moins de distance entre le consommateur et le lieu de production donc moins de consommation d'energie, production repartie et moins intensive, donc moins d'engrais ?, moins besoin de voitures).

mais tout ça reste super flou et le probleme est bien plus vaste je pense. et il est illusoire de se dire que la majorité des populations occidentales vont changer de point de vue du jour au lendemain. il faut probablement, en priorité mener deux choses de front : aider les pays emergeants à ne pas faire les erreurs que nous avons fait ici (éviter les fortes concentrations urbaines, ne pas accepter les dechets des pays developper, eviter les industries super polluantes), et essayer de changer ici nos mentalités ie : regarder notre "confort" avec un autre regard.

si nous devions changer rapidement nos habitudes ici en occident cela provoquerait d'enormes changements sociaux et humains que nos sociétés auraient probablement du mal à digérer. meme si on en a besoin je doute que l'on puisse reellement faire un tel changement.

donc faire, autant que possible, marcher les producteurs locaux ne peut qu'etre un pas dans le bon sens.

Ta vision de la vie à la campagne c'est "dans ma vie, je fais deux choses : construire des maisons et manger".
Moi j'adhère pas à ça. Je veux rire, voyager, apprendre des choses, ne rien faire, faire du vélo, me balader et des tas d'autres trucs....
(D'ailleurs je me demande comment tu fais pour avoir un terrain à la campagne, puisque pour avoir des sous, il faut un travail et ça tu ne le mentionnes pas)

sitch a écrit:

je me suis emporté, mais en tout cas, la tomate n'est sûrement pas un fruit de saison en fin novembre ! Tu fais de la tomate bio en ce moment dans l'aisne ?! mes tomates, elles sont gelées depuis un moi

Euhh, en bretagne, en serre non chauffé, mon maraiché bio à eu des tomates jusqu'à il y a deux semaines. C'est sur qu'elles n'étaient pas toute rouge, mais elles ont fini de murir à la maison. Sinon maintenant c'est fini, c'est sur.

sitch a écrit:

Sympa l'attaque en règle:

sitch a écrit:

je me suis emporté, mais en tout cas, la tomate n'est sûrement pas un fruit de saison en fin novembre ! Tu fais de la tomate bio en ce moment dans l'aisne ?! mes tomates, elles sont gelées depuis un moi

d'ailleurs, et c'est une vraie question : le respect des rythmes saisonniers fait-il partie du cahier des charges de la culture biologique ? en clair, est-ce bio de commercialiser des tomates en plein hiver ?

Et faire de la tomate en FRance c'est bio ?
Origine d'amérique du sud, la tomate a besoin d'être cultivée sous serre dans le Nord de la France qui n' a pas vraiment un climat tropical.

Mais on n'est pas en plein Hiver. Pour info, le solstice d'hiver c'est le 21 décembre, cette année.

Effectivement, en bio, il est demandé de respecter les rytmes saissonniers.
c'est pour cette raison que les tomates, plantées en début d'année, finnissent de murir en automne.
J'ai donc mangé à midi, mes dernières tomates bio pour cette année.

pas la tête ...
fais risette à tonton sitch

ben ici, dans nos petites montagnes, mes tomates sous serre "maison" -- à réparer pour la prochaine saison -- elles ont gelé il y a un mois
c'est vrai qu'à force de monter en altitude à chaque déménagement, je finis par en oublier la douceur des climats de plaine

sitch
je ne suis que bonne humeur et joie de vivre