Bordeaux-Paris Cyclos 2010, du 25 au 27 juin.

Bravo pour vos exploits en vitesses et/ou en kilomètres, ainsi que pour vos récits.
Vous allez vraiment me faire regretter de ne pas y avoir participé
Hervé

Les photos sont en ligne. Mais comment ont-il fait pour me reconnaitre,j'avais bien planqué la plaque ;-) ??

Impossible d'accéder aux résultats du BPR 2010 sur le site officiel du Bordeaux-Paris. Est-ce que quelqu'un peut me conseiller ?
Hervé

Ils devraient mettre les résultats en ligne dans la journée ( Luc a téléphoné hier )

J'voudrais pas dire mais y'en a qui n'ont pas encore fait leur CR, il ne faudrait pas suivre l'exemple de Carenca pour RNR.

ça c'est vrai ! ;-)

Sinon, les résultats sont en ligne... même pas de catégorie vélo couché... pfffffffff

Par contre, Bertrand, J'ai pris ma revanche (après la JCR, la Vel'automne...), suis avant toi au classement, toc ! La vérité éclate enfin au grand jour, l'équilibre naturel respecté !

Pour moi aussi, ça s'est pas mal passé.

Arrivé au contrôle de départ vers 5h15, je suis surpris de voir déjà partir la plupart des cyclistes par petits groupes.
Profiter de la fraîcheur matinale est tentant mais il me semble intéressant d'attendre les autres Vh.
Départ à 6h avec Sébastien et Bertrand; il n'y a plus grand monde pour former un peloton.
Rapide coup d'oeil, je repère 2 filles qui partent ensemble et j'accroche aussitôt: les filles sont en général plus faciles à suivre dans les côtes et ces 2 là devraient convaincre Sébastien et Bertrand de prendre le même groupe que moi. Pas d'erreur sur ce point, nous feront un peu plus de 100 km ensemble, à plus de 30 de moyenne.
Une voiture coupe notre peloton en 2, je suis derrière, c'est le début des côtes, je n'ai encore rien mangé ni bu et çà commence à creuser.
Je rejoint donc le 1er contrôle à vitesse plus réduite et prend le repas proposé. Au départ du contrôle, j'ai retrouvé mes jambes et çà roule pas mal jusqu'à un bar vers le 200e km. Pas mal de cyclos s'y rafraichissent et je repère le gaucho de DAPHNIS que je ne connais pas encore.
2 monacos plus tard le gaucho a disparu, je refais quelques km, Daphnis me rattrape et se dit satisfait de trouver enfin un cycliste qui roule à sa main.
Très bonne entente entre nous, arrivée à Martizay où il avale 4 ou 5 soupes , je trouve pas vraiment mon bonheur à ce ravito et préfère suivre le conseil de Jean lou : attendre NOYERS pour manger vraiment.
1/4 de poulet et pâtes, encore 2 monacos et nous repartons pour la nuit.
Plus grand monde sur la route, plus de voitures d'assistance, la route est belle, le vent assez favorable, nos éclairages impeccables (1 lupine Wilma pour l'un et moyeu dynamo pour l'autre), nous roulons à très bonne allure jusqu'à Romorantin. Nous avons la chance d'y arriver exactement en même temps qu'Aurélien et son Quest; Nous sommes épatés de sa performance, surtout avec une portion de route défavorable au Quest entre le 100e et le 200e km. Nous apprendrons plus loin qu'il a en fait alterné avec son M5 HR.
Petit essai de dormir 20mn mais je n'ai pas vraiment réussi. La fin de nuit reste agréable mais le contrôle suivant est loin, les yeux se font plus lourds, le décor = morne plaine et petit vent défavorable; notre moyenne baisse. A 6h, en gros nous avons effectué 500km en 24h, il ne reste plus qu'à rentrer tranquillement.
Vers Autruy sur Juine, nous rattrapons Raymond sur son trike équipé de grosses sacoches.
Reste 70 km; soleil, voitures, bosses, carrefours mais la proximité de l'arrivée fait oublier les difficultés.
Un peu plus de 30h sans vraiment trop gérer les arrêts, nous sommes tous deux satisfaits.
Bilan: moins de 100 km effectués seul, le reste en compagnie de Vh, route plutôt sympa, ce BP me laissera un bien meilleur souvenir que celui de 2006 effectué en tandem droit.

qu'avez -vous bu et mangé sur les 620 km?

pour moi, boisson energétique + malto à demi dose + eau claire pour les fortes chaleurs, 1,5 à 2 l / 100 km
-alim sur le vélo :5 pates de fruit , 2pates d'amandes,750g fruits secs (dates et abricots) +2 gels endurance ,1 barre céréales .
-aux arrets, 4 petits sandwiches jambon, pâtes, 1quiche,2compotes, 2riz au lait et des tranches de pain d'épices + du thé .
-des fruits aux ct orange banane pruneaux.

et vous?

Alain

On avait moyen de rouler ensemble tout du long je pense ; on se rend compte qu'un petit défaut d'alimentation / d'hydratation ou de sommeil (pour nous) fait perdre qques minutes rapidement.

Raymond sur son trike c'est quelqu'un du forum ?
Sur quoi il roule ?
Vous savez combien de temps il a mis ?

Pour Raymond, Daphnis m'a dit qu'il s'appelait ainsi et qu'il était rarement sur le forum.
Il roulait moins vite que nous, il a du arriver vers 15h30 16h et il continuait en trike pour un périple assez long, c'est pour cela qu'il avait de telles sacoches. Je pense qu'il roulait en Scorpion.

Mes boissons sur BP: un petit bidon d'eau claire sur le vélo, et tout le reste aux différents arrêts: une bière, 1 faux coca bien tiède, le même en plus frais, 4 monacos, une soupe, un café et un vrai coca. J'aurais effectivement évité une ou deux baisses de forme en prenant des boissons énergétiques.
J'ai tendance à en utiliser de moins en moins: rien acheté depuis 3 ans. Je préfère rouler un peu moins vite et manger ou boire ce qui me fait plaisir: plat de pâtes, poulet, parfois quelques frites, la veille, j'ai même essayé le parmentier au confit de canard.

Pour les brevets de l'an prochain, je m'installerai une station de pompage du type de celle de Bertrand car je ne bois vraiment pas assez en route.

Pas de grosse fatigue et j'ai pu reprendre mon vélotaf tranquillement le lendemain.

Compte rendu d'un double de temps qu'Auré :
D'où le double de temps pour poster un récit :

Le Vendredi soir Isard 09 (du Mas d'Azil) est passé à la maison pour la nuit et m'a amené au départ Samedi matin.

06h05, départ, bon nombre de participants sont déjà loin, un départ libre ayant été effectué pour des raisons de sécurité. nous sommses les derniers VC à s'élancer du départ 6h00.
Nous roulerons ensemble jusqu'à La Roche Chalais, ensuite j'ai laissé partir Isard car il grimpe beaucoup mieux que moi. Au premier ravito, j'ai pris le repas proposé par l'oganisation, pas génial mais cela me permet de me restaurer sans étre immobilisé trop longtemps.
La monté de l'Arbre restera un bon mont de grimpette, j'ai bien fait de tout manger à Marthon.
Avant confolens, on fait une série de cotes pour éviter cette cité la chaleur y est pesante. Ensuite la route est meilleure et un bon morceau de plat avant l'Isle Jourdain où m'attend ma bière. A ce contrôle, la serveuse du Bar qui a mal formulé sa question me demande : « Vous arrivez à pédaler avec votre vélo ? »

Je lui répond avec un sourire, « Non ! Je marche à coté ! »

Eclat de rire général sur la terrasse.

La partie jusqu'à Martizay se passe bien avec le plaisir de retraverser Angles/l'Anglin.

Martizay, quelques potages et du jambon et je retrouve Isard juste avant qu'il reparte.

Entre Martizay et Noyer, sous la voute étoilée et un beau clair de lune, j'ai l'honneur d'être doublé par la fusée Auré. 20 à 30mn plus tard ce sont les trois pousuivants l'un d'entre eux me dit : Allez courage, cela fait toujours plaisir à entendre. Je ferai Noyers (ou je ferai un petit repas) Romorantin seul et heureux d'arriver pour un petit dodo. A 4h15, je mets mon réveil à 5h30 ; je ferme les yeux et 2 minutes après le réveil sonne. Je regarde mon réveil, il est déjà 5h30, j'ai dormi 1h15 avec l'impression que je venais juste de plonger !!

Ma moyenne est de 22,4 km/h, cematin je chope un paquet qui m'amènera jusqu'à lChateauneuf/Loire entre 28 et 35 de moyenne.

Ma moyenne remonte à 23,2 km/h. Autruy/Juine sera long à rejoindre. C'est là que jean-Lou me rattrapera. Je repars pendant qu'il fait une pause pour se restaurer.

Il y a un petit vent de face, le long des champs de blé, j'ai l'ipression que la route est en faux plat montant.

Après Etampes, Julius, BB et leur copain attendent les derniers horizontaux. Après avoir discuté et m'être un peu restauré. Je repars pour le final et ses satanées bosses, l'arrivée sera longue à rejoindre, juste après le panneau 20 km je double le trike, on échange quelques mots, je suis étonné de le voir avancer avec un tel chargement, je le quitte avec l'impression que c'est lui le courageux du jour.

Après 35h23 mn je pointerai à Ballainvilliers, bien fatigué et heureux de mon premier 600 en horizontal à une moyenne de 22,6 km/h qui me satisfait pleinement.

Il ne faudra pas que je traine pour repartir à Massy à vélo ou je prendrai le TGV pour revenir à Bdx. Dans le train, les emplacement vélos sont déjà pris par 3 vélos hollandais ; ce qui permettra à Dagobert de voyager là ou il y aura de la place, c'est à dire dans le compartiment 1ère classe :



Un BPC, c'est long !

La vidéo aussi : 08 mn, préparez le café (ou le thé) !

https://www.dailymotion.com/video/xdwsvo_bordeaux-paris-2010-velo-couche_sport

bravo
ah! tubular bells, bon choix!
je reste toujours sans voix face à ces distances....(et moyennes)

Tu vois Isard, avec ce que tu as mangé, tu n'as plus besoin de ta chérie pour l'assistance ;-)

Question boisson/nourriture moi c'est malto pure (pharmacie) 3 cuillères/bidon de 600 ml pendant 400 kms environ en buvant parfois que de l'eau claire pendant 80/100 kms.

Sinon, des bananes (1 au 100 kms à peut près) ; des barres de céréales, à peut près pareil et puis des gâteaux sec et salés aux graines de temps à autre. Aux contrôles, à Marthon, juste un perrier, à L'Isle, 2 sandwichs jambon + 2 perriers, à Martizay 2 ou 3 minis sandwichs + 1 soupe, 1 mauvais coca et des fruits ; à Noyers nada ; à Romorantin, 3 mini sandwichs + 2 cafés et une banane ; à Autruy, un café, un peu de pain, une compote et un fruit....

encore des petites polémiques entre VD et VC sur ce forum http://www.velo101.com/forum/voirsujet/un-velo-couche-vainqueur-de-bordeauxparis--3201

- Plus de la moitié de ceux qui ont répondu n'ont jamais testé un vélo couché sur une rando (et en disant la moitié dois être modeste)
- c'est une rando (classement officieux), même avec un classement VC, Auré aurait quand même fini premier au scrach.
- Aucun de ces gars ne remet en cause ma performance ni mon classement... bizarre !
- Laissons les à leur prose c'est des jaloux !

Je voudrais bien voir ce qu'is feraient dans un baquet de . Parions qu'à la première bosse ils remonteront sur leur VD

Les avez-vous trouvés dans les classements ?

Je trouve ça plutôt calme et positif dans l'ensemble.

J'ai lu tout le fil...
Ca a l'air assez réfléchi, mis à part un ou deux posts...
Aurélien a répondu.
Ce n'est pas un mauvais porte-parole non plus.
Il faut des sujets comme ça pour faire réfléchir, sans amener d'animosité, surtout de notre part. il faut s'intégrer le plus intelligemment possible.

Vraiment bien la vidéo de Dolmen, merci.

Voici des photos, plusieurs photos du départ ont été prises par Clément ; vous pouvez piocher dedans :
http://picasaweb.google.fr/bouillac.jl/BPC?feat=directlink

Courage, il faut que l'on fasse durer ce poste jusqu'en 2012...

Alors à moi !

Comme pour Sébastien, Bordeaux-Paris doit me permettre de me tester sur une distance avoisinant les 1200 Km (elle semble inspirer du monde cette distance).

Je gare ma voiture à Ballainvilliers, pour me rendre à Brives-la-gaillarde (pour faire une étape chez mes parents).
J'ai prévu de suivre l'itinéraire de BP à rebours sur les 250 premiers Kms avant de bifurquer plus à l'Est.
Malheureusement, le balisage de BP ne doit se faire que dans deux jours, je devrais donc suivre les indications de mon GPS (Etrex Vista HCx).
Je pars le mercredi 23 à 0h00.
C'est la première fois que je pars le soir, mais ce sera aussi le cas lors de PBP...

C'est étonnant comment les premiers Kms d'une randonnée se font facilement.
Le problème, c'est qu'au retour, je m'attendrais à avoir le même dénivelé tout plat (relatif, le plat d'un début de parcours)...
J'ai décidé de rouler doucement afin de ne pas taper trop dans mes réserves (je n'ai plus vingt ans).

Je crève à l'arrière, en arrivant à Romorantin.
Cela ne m'était pas arrivé depuis plusieurs milliers de Kms (Schwalbe Durano à l'arrière, Kojak à l'avant).
Je répare rapidement, me restaure et repars.
Je transporte presque 2kg de nourriture (fruits secs, mélange de noix, sandwich, compotes).
J'en rapporterai plus d'un Kg après BPC, mais cela me rassure de les avoir avec moi.

Dés le début de la matinée, la chaleur se fait déjà sentir.
La journée se déroule chaudement. je bois beaucoup et mange régulièrement (plus de 5 sandwichs).

Dans la Creuse, je rattrape un cyclo sur un vieux vélo avec des sacoches.
Je lui demande d'où il vient.
Je ne comprends pas bien sa réponse à cause de son accent anglais, mais je suis impressionné par son parcours.
Avec ce type de vélo, il a beaucoup de mérite.

Je finis par m'habituer à son accent et comprend, qu'en fait il vient du café de la ville que je viens de traverser et qu'il se rend à sa tente à quelques Kms.
Il était allé assister à un match entre l'Angleterre et ?? et les anglais ont gagné difficilement 1-0.
Il est tombé "amoureux" de la France et y travaille depuis plusieurs mois et compte y rester encore au moins deux ans.

La nuit arrive et la température devient plus supportable.
Je boirais bien malgré tout quelque choses de frais et je mangerais bien de la nourriture plus consistante que des cacahuètes, des compotes ou des sandwichs.

Chouette, un McD se trouve à l'entrée de la ville où je vient d'arriver.
Il est 23h50, mais il y a de la lumière et je vois du personnel à l'intérieur.
Je frappe à la fenêtre et une personne vient l'ouvrir.
Je lui demande de remplir mes bouteilles avec de l'eau fraîche et lui demande si par extraordinaire, il serve encore.
Elle me répond, que le McDrive est ouvert jusqu'à 00h30.
Pas adepte de ce type de restauration, c'est malgré tout avec un grand plaisir que je dévore mon hamburger accompagné d'un milk-shake... Hum...

Je repars, repu et tombe quelques centaines de mètres plus loin sur une pancarte indiquant le nom de la ville : Limoges.
Je me disais bien que cela semblait grand, et que même dans la Creuse, les McD ne se rencontraient pas à tous les coins de rue. Par contre, pour ce qui est de mon guidage par le GPS et des grandes villes que je voulais éviter, je dois repasser. Je me trouve à plus de 30 Kms de mon trajet planifié initialement.
De toute façon, de nuit, je n'ai pas le choix, je ne vais pas ressortir ma carte. Je vais continuer à suivre les indications du GPS, c'est plus pratique même si c'est pas le plus court et advienne que pourra.

Vers 2h00, grosse fatigue. Je m'arrête dans un arrêt de bus et profite de la mousse de mon siège pour m'en servir comme matelas.
Je me réveille vers 4h00, sans réveil. La forme est revenue, je redémarre en douceur et arrive à destination à 8h00 le jeudi matin.
Soit 550 Kms pour 4500 mètres de dénivelée (initialement mon trajet devait faire 500Kms pour 3500D+).

Une journée de récupération chez mes parents, cela suffit presque à l'estomac pour tenir jusqu'à Paris. Ce n'est pas le Périgord pour rien...
Mes parents se proposant de me véhiculer jusqu'à Bordeaux le vendredi, j'accepte. N'ayons pas les yeux plus gros que les cuisses...

Le vendredi soir, je rejoins Didier du cercle de cyclotourisme Jules Ferry (Orléans) avec lequel j'ai fait les BRMs 400 & 600.
Très petite nuit. Malgré la fatigue accumulé les jours précédents, l'excitation de participer à BPC m'empêche de trouver le sommeil.

Après un petit déjeuner copieux qui doit me permettre de tenir jusqu'à midi, je prends le départ samedi matin et me joins à un groupe qui roule bien.
Je reste tranquillement en dernière position, mon expérience m'ayant montré que mon VC n'est pas particulièrement le bien venu, ni en tête ni au milieu du peloton.
Je resterai ainsi pendant les 100 premiers Kms (plat). Dés que le relief devient plus accidenté, je me mets à jouer à "l'élastique".
Loin derrière dans les montées, loin devant dans les descentes...

Au premier contrôle à Marthon, je croise Sébastien et Bertrand. Je mange, je bois, je refais le plein d'eau et c'est reparti.
Jusqu'à l'Isle Jourdain, c'est les montagnes russes. Je prends un max d'élan dans les descentes pour remonter le plus haut possible...
C'est rigolo, au moins les premiers temps, mais 100Kms plus loin, je trouve cela fatiguant. Heureusement que par endroit le parcours est ombragé.

Je profite d'une ville traversée où se trouve un commerce pour acheter une bouteille de Gini (1,25 L).
Je l'a bois quasi d'une traite. Même si j'ai lu que le corps ne sait pas assimiler plus qu'un verre d'eau en une fois, j'ai aussi appris que se faire plaisir aide à aller loin...
Un peu après le deuxième contrôle (Isle Jourdain : 15h20), je rencontre Eil. Cela me fait plaisir de pouvoir discuter et rouler avec une personne qui à un rythme similaire au mien.
Nous ne nous quitterons plus jusqu'à l'arrivée.

Au troisième contrôle de Martizay (19h30), je mange un sandwich au jambon de pays et goute à une soupe aux asperges.
Elle est vraiment très bonne et cela change de l'eau et des boissons gazeuses.
L'une des difficultés que je rencontre sur les randonnées longues distances, c'est de motiver le cerveau pour qu'il mange et boive suffisamment.
Il faut renouveler les gouts, les textures,... Je me souviens avoir été écœuré par de l'eau (tiède) ou mélangée avec des produits vitaminés jusqu'à ne plus pouvoir en boire sans haut le cœur...
Et ben, la soupe d'asperge, ça l'a fait, très bonne, très agréable.

Et nous voilà reparti avec Eil.
Qu'est-ce que le temps passe vite lorsque l'on papote.
Les Kms défilent, avec presque tous les 100 Kms, un changement complet de paysage : Bordelaix, monts Charentais, Sologne, Beauce, etc...

A Noyers (4eme contrôle : 23h15), Eil me conseille de s'arrêter pour manger. Très bonne idée, un vrai repas avec des bonnes pâtes cela me fera le plus grand bien.
A noter que lorsque j'ai commandé des pâtes, la serveuse était tout étonnée que je puisse désirer quelles soient chaudes après la chaleur que nous avions subi...

Nos deux éclairages de front permette d'éclairer très convenablement la route et nous permet de rouler à bonne allure.
A romorantin (1h40), au moment où nous nous arrêtons au contrôle, nous voyons arriver Aurélien. Je lui demande s'il n'a pas trop souffert de la chaleur.
Il me répond que non. Il faut dire que plus on roule vite et plus on a du vent. Et puis, il a peut-être une clim alimentée par le moyeu dans son Quest...
On décide de se reposer un peu et je prends de nouveau la mousse de mon siège pour m'en servir comme matelas.
Sans être trop fatigué, je m'allonge quand même sur la scène, derrière le rideau, pour me réveiller 20mn plus tard sans souvenir de m'être assoupi.

On traverse à présent la Sologne et je remarque dans mon rétro (indispensable sur VC, j'avais pensé m'en acheter un quand je roulais en VD) deux cyclos dans le lointain. Ils mettent presque dix minutes à nous rattraper. Je constate alors ma méprise. Il s'agit en fait d'une voiture ouvreuse suivie par le peloton des 28h00, suivi lui-même par de nombreuses voitures accompagnatrices.

On continue de bien rouler et Eil tient la forme. Je sens par contre la fatigue arriver, et jusqu'à Autruy, j'ai un coup de barre.
Heureusement Eil me précède et me sert de lièvre que je suis une vingtaine de mètre en arrière. Je sens qu'il a ralenti pour m'attendre.
Cela me motive pour appuyer et continuer sans m'arrêter.

A Châteauneuf sur Loire, on rencontre Raymond sur son trike (Scorpion), bien chargé avec deux belles sacoches bien remplies, qui en est à sa quatrième participation.
Beau challenge, belle réussite.

Au dernier contrôle d'Autruy (9h00), je prends un café très serré, un gel vitaminé. Cela me requinque un peu.
Nous doublons deux drôles de vélos sur lesquels les cyclistes sont perchés à presque deux mètres.
S'ils viennent de Bordeaux comme cela ils ont du rigoler, surtout dans les montées à fort pourcentage...

Et puis, vers Etampes, après avoir avalé une banane, en quelques minutes la forme est revenue.
La banane associé avec la proximité de l'arrivée, m'a rendu une pèche que je n'avais pas ressenti depuis le départ.
Les jambes se sont mises à tourner toutes seules. On s'est même permis avec Eil, de rattraper des Vds dans la côte d'Etrechy.
Mêmes la douleur que j'avais sous la plante des pieds a disparu.
J'étais comme sur un nuage.

Un peu plus loin, j'ai eu la chance de croiser Barbara (précédée de Julius), qui venait à notre rencontre.
J'ai juste eu le temps de crier, "Barbara", avant de la voir disparaître.
Croiser deux recordman (woman) du monde, en chair et en os, en l'espace d'une journée, cela fait de beaux souvenirs...

Arrivée, dans un état second, une banane sur le visage, à 12h47.
En quelques minutes, toute la fatigue accumulée est revenue, mais cela n'a fait que renforcer tout le plaisir de cette randonnée.

Au final, 1170 Kms (dont moins de 100 Kms dans un peloton ou à l'abri du vent), 8000 m D+, en 63h00.
Pour PBP, il me manque 50Kms, 2000m D+ et la journée/2nuits de récupération que je me suis accordé entre les deux randonnées.

Mention spéciale à Didier et Marie Noëlle avec qui j'ai fait des BRMs à Troyes et qui terminent tous les deux 3eme dans les moins de 36h00 chez les hommes et les femmes.
A noter que Didier avait une façon bien à lui de préparer BPC. Il roulait sur un vieux vélo avec deux grosses sacoches chargées de nourriture (piémontaise, 1 litre de vinaigrette, etc.), sac de couchage, etc.
Il m'expliquait, qu'une fois allégé de ce poids, il se sentirait pousser des ailes. Il avait raison, à l'heure actuelle, il doit être encore en train de voler...

Un grand merci à Eil pour sa compagnie. Deux, c'est mieux qu'un...
Merci à tous pour ce grand moment de convivialité, de fatigue et d'effort, pour tous ces souvenirs partagés (comme ce spectateur qui nous arrosait en haut d'une longue côte avec son jet d'eau et c'était très agréable étant donné la température).

En espérant, vous revoir pour de nouvelles aventures sur les routes de France et de Navarre.

Une petite vidéo est accessible ici : https://www.dailymotion.com/video/xe2g34_bordeaux-paris-2010_sport

PS :
Pour l'été, moi ce sera la Suisse en famille avec ma femme en trike (Scorpion FX), la petite dernière accrochée avec un "followme" et deux de nos fils + copine.

Chouette ! Merci pour ce récit.