textile .Détails des mensurations d'un Français moyen.

Salutations,

Il y a peu, je cherchais un fringue dans une boutique du même nom et, tombant sur une fripe plus ou moins en concordance avec la matière molle emplissant mon crâne, je décidai de tenter un galop d'essai via la cabine de simulation.

Après une faible recherche, je trouve les simulateurs au fond du magasin et me dirige direct vers le premier rideau que j'ouvre d'un trait sans même prendre le temps de faire cliqueter quelques neurones trempant dans mon huile cérébrale. Là, surprise, gêne, étonnement, je vois un type les bras en croix (prêt à décoller, ai-je pensé sur le coup), un teeshirt entre les dents et essayant frénétiquement de joindre le bout du menton à ses doigts de la main gauche, rougissant et bredouillant avec un fort accent de coton ogm :

- Prafon ! che cherche chuste à frechouiller la froncheur !

Je m'excuse platement et referme le rideau tout aussi brutalement que je l'avais tiré et, encore légèrement interloqué ouvre le rideau de la cabine adjacente plus souplement mais néanmoins toujours sans l'aide de l'impulsion électrique d'un synapse ou deux ! Le bonhomme plus rouge que le précédent (je voyais son visage dans le miroir car il me tournait le dos), sourit avec ardeur sans décoller une lèvre de l'autre. Il faut dire que la situation n'était pas moins facile à expliquer que la précédente, du fait de son avant-bras gauche plaqué sur le miroir, que son pied droit écrasait avec plus ou moins de conviction mais sans chaussure ! (Essayez, c'est pas facile). Le temps s'immobilisa trois à quatre secondes, pas plus, l'homme lui, resta figé et je me demande encore s'il ne se trouve toujours pas dans la cabine tellement il m'a paru abasourdi !
Avant de faire glisser le troisième rideau, une impulsion à peine chimique mais franchement véreuse, m'incita à me propulser vers le fond du couloir pour me glisser dans la dernière cabine forcément vide d'extra-terrestre humanoïde.

Quand je vis la paire de bas enroulée d'au moins quatre tour sur le poignet du petit monsieur chauve, je décidai que je m'étais trompé de boutique et laissa le teeshirt me glisser des doigts pour sortir discrètement de peur d'être reconnu devant l'enseigne en question. Dans la rue, j'entendis derrière moi une voix tenter de se justifier :

- Hey, c'est ma femme, elle a les même poignets que moi !

pascalambic.

Remarque : En lisant ce post, je comprends mieux la situation.

Remarque : Malheureusement, à mon deuxième passage, le teeshirt convoité n'était plu !