Trike + Trains

Hello,

Comme promis dans un autre post je pose ce message pour témoigner de mon expérience sur le transport de trike dans les trains.

A l'occasion de notre randonnée le long du Danube le mois dernier (Donaueschingen-Wien) nous sommes rentré en train. Voici quelques photos démontrant l'extrême simplicité de la chose. Notons quand même qu'outre Rhin l'organisation des gares est quand même bien pensée.

Concrètement nous étions :
- 2 adultes et un enfant.
- 2 trikes QNT entièrement désossés maintenus chacun par deux sangles en croix et emballés dans une sacoche de vélo pliable (Bike Friday).
- Une remorque enfant Burley pliée et emballée dans une housse de transport home made avec les 2 sièges mesh des trikes.
- 4 sacoches de vélo classiques et 2 rack-pack classiques.
- Un billet de train avec 3 changements avec pour chacun d'eux au moins 40 minutes de temps.

Nous avons pris toute sorte de train, des équivalents TGV et des régionaux. Entre les poussettes enfant et les violoncelles (l'Autriche est un pays de musique) nos bagages n'étaient pas les plus volumineux. Nous avons pu trouver une place pour chacun d'eux sans trop de problème.

Le principal problème fut de trouver un taxi n'ayant pas peur de charger nos bagages dans sa voiture pour aller jusqu'à la gare de départ. Et le plus long c'est de tout démonter et tout plier bien sur.

Voici les photos :


Les trikes désossés dans la cour intérieure de notre 'pension' et remonter dans notre chambre pour l'empaquetage.


Les trikes sanglés prêts à être mis en housse. A gauche la remorque emballée avec les sièges mesh.


L'ensemble prêt à être chargé.


L'ensemble prêt à être chargé.


Dans un train type TGV. La remorque se trouve derrière un siège.


En gare.


Au milieu des autres bagages.


Trike chaise longue, même plié!!!


Sacoches stockées comme n'importe quel bagage à main.


Dans un train type régional, genre bus sur rail.

Voila de quoi encourager ceux qui ont encore quelques craintes. Evidemment il s'agit là de prendre le train pour un retour d'itinéraire linéaire. Pour du pendulaire cela me parait plus compliqué, dans les conditions énoncées.

Bon voyage,
Simon.

Bonjour,

Super les photos de votre periple a Vienne. Le train ce n'est pas si complique avec des trikes, mais il faut evidement preparer tout çà. Meme en France c'est possible !!!

Je pense quand même que le fait que ce soient des ICE (i.e. fortement démontables) aide beaucoup quand même. Avec un Catrike ou un Challenge XT, ce serait déjà plus compliqué.

En tout cas merci pour ce témoignage, ça donne un paquet d'idées .

2 trikes à porter, un enfant et sa remorque, plus tous les bagages, et le tout à transborder sur 3 correspondances, youhou ! (je veux dire par là que je visualise assez bien l'effort et l'attention que tout cela représente, et je suis impressionnée)

chapeau, vraiment, bravo !

Après un premier essai il y a 3 ans sur le même parcours avec 4 vélos et deux remorques, je peux aussi dire que c'est possible. Il faut bien choisir ses trains, prendre des correspondances larges pour ne pas avoir à courir avec les enfants.
Testé il y a deux ans entre Grenoble et Berlin et retour de Coppenhague, et cette année entre Grenoble et Andermatt et retour d'Amsterdam avec un trike (non démonté), quatre vélos droits et une remorque.
Dès que l'on est en Suisse, en Allemagne... on voit que tout est assez bien accessible : nombreuses rampes jusque dans les petites gares, ascenseurs... Les trains ont la plupart du temps des espaces ou tous les types de vélo, les remorques sont acceptés !
Comme me le disait un cyclotouriste allemand, en France nous en sommes encore à penser à développer notre réseau de transports, en Allemagne cela semble avoir été fait il y a de nombreuses années avec une volonté de ne pas écarter les cyclistes...
Les coups de chaud à chaque fois, c'est de retour en France....

Bravo pour votre périple, et vous partez où l'année prochaine ?

Carenca

Hello,

Merci à toutes et tous pour vos messages de sympathie . C'est effectivement beaucoup de logistique sur une journée, mais finalement la qualité du service Allemand et Autrichien rend la tache facile.

C'est deux pays ont très clairement intégré le vélo dans la vie de tous les jours, dans les gares mais aussi dans tous les autres endroits. Je le savais par les récits et les témoignages, mais la je l'ai vraiment mesuré.

J'ai été aussi assez surpris de constater que là-bas aussi nous étions des extra-terrestres avec nos trikes. Moi qui pensais rencontrer plein de vélos couchés et passer inaperçu, et bien non. La surprise et curiosité de l'autochtone sont les mêmes que ce que l'on peut voir en France.

Pour la petite histoire, les gens les moins surpris que j'ai rencontré au sujet de nos vélos étaient un petit couple de vieux en Ardèche. Mais ils l'ont dit eux même, c'est parce que nous sommes en zone ultra-touristique et que nous tenons un camping à la ferme.

L'an prochain? Pas encore d'itinéraire planifié. On se décide en générale assez tardivement. Mais il y a de grande chance pour qu'un jour on termine le bout qu'on a commencé...

Simon.

chabizar a écrit:

2 trikes à porter, un enfant et sa remorque, plus tous les bagages, et le tout à transborder sur 3 correspondances, youhou ! (je veux dire par là que je visualise assez bien l'effort et l'attention que tout cela représente, et je suis impressionnée)

chapeau, vraiment, bravo !

+1

Chacun trouve dans l'humble routine de l'autre, l'exploit qui le fait rêver. De Simon et sa famille à Nanette en Himalaya, en passant par "Julot" qui part pour la première fois avec sa tente à 50 km de chez lui, tout est honorable et tout fait rêver un autre.
J'aime cet esprit qui nous anime.

Il faut tout de même remarquer que tes trikes étaient très démontés. Je crois qu'il y a assez peu de personnes qui se sentiraient de démonter à ce point la avec le risque de ne pas remonter le trike correctement.

Pour ceux la je recommande:
-->une photo à chaque étape du démontage pour remonter tout pas à pas sans erreur ! la mémoire est faillible, les photos le sont moins.

Belles et claires photos. Dès que j'ai le temps, j'écris un article que je mettrais en ligne sur mon site avec les photos de mes différents trajets en train depuis 2004.

Ness a écrit:

Il faut tout de même remarquer que tes trikes étaient très démontés. Je crois qu'il y a assez peu de personnes qui se sentiraient de démonter à ce point la avec le risque de ne pas remonter le trike correctement.

Pour ceux la je recommande:
-->une photo à chaque étape du démontage pour remonter tout pas à pas sans erreur ! la mémoire est faillible, les photos le sont moins.

Belles et claires photos. Dès que j'ai le temps, j'écris un article que je mettrais en ligne sur mon site avec les photos de mes différents trajets en train depuis 2004.

Hello,

Effectivement, les trikes étaient démontés au maximum, à savoir : retrait de la baume avant et de la fourche arrière essentiellement en plus de ce que permet de faire le démontage dit 'standard'. Il faut être vigilant au remontage certes mais cela ne relève clairement pas de l'impossible. Toute cette belle mécanique reste tout de même assez simple. Il s'agit surtout de prendre le temps et l'expérience fait le reste.

Le risque d'erreur reste à mon sens assez limité si on a un peu de méthode et de soin. 3 ou 4 points a surveiller avec attention pour ne pas avoir une chaine mal guidée, un porte bagage/siège qui saute un frein à tambour enrayé...

Néanmoins, ton conseil est raisonnable si soudain la mémoire fait défaut et le guide utilisateur ne s'avère pas assez explicite.

Le temps perdu au remontage (car le démontage est assez rapide) est autant de temps et d'énergie gagnés au moment des transbordements (dans notre cas). Dans le cadre d'un déplacement ponctuel ou pour du pendulaire il est évident que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Dans ces cas là nous ne les plions même pas.

Il faut noter au passage qu'ici le démontage/remontage est d'autant simplifié que les trikes sont équipés d'un Rohloff pour l'un et d'un Dual Drive pour l'autre.

Je dois tout de même te dire grand merci Laurent, car c'est grâce à un de tes précédents messages montrant qu'un trike pouvait tenir dans une housse de vélo pliable que nous nous sommes décidé à franchir le pas.

C'est dans cet esprit que j'ai jugé intéressant de poster ce message.

Simon.

Le Barjoboss a écrit:

Chacun trouve dans l'humble routine de l'autre, l'exploit qui le fait rêver. De Simon et sa famille à Nanette en Himalaya, en passant par "Julot" qui part pour la première fois avec sa tente à 50 km de chez lui, tout est honorable et tout fait rêver un autre.
J'aime cet esprit qui nous anime.

pour avoir maintes fois transporté vélo + 4 sacoches + tente + sac de couchage et matelas en train, sans oublier aucun sac et sans rien se faire voler, j'insiste sur le fait que je me représente plutôt très bien ce que signifie comme somme d'effort, de stress et d'attention de transborder un certain nombre de paquets nombreux et lourds à chaque correspondance, et que, non dans les gares, ce n'est pas une routine, c'est une galère sans cesse renouvelée...

pour apaiser le stress et éviter d'oublier sur le quai un colis (comme je l'ai fait en écosse il y a 15 ans) voici une solution ultra simple:
compter le nombre d'objets au total. Si tu as 12 objets en tout sur le quai, tu dois en compter 12 dans le wagon.
Simple et efficace. Je n'ai plus jamais rien oublié sur un quai depuis. Et ca déstresse bien aussi du coup.

chabizar a écrit:

Le Barjoboss a écrit:

Chacun trouve dans l'humble routine de l'autre, l'exploit qui le fait rêver. De Simon et sa famille à Nanette en Himalaya, en passant par "Julot" qui part pour la première fois avec sa tente à 50 km de chez lui, tout est honorable et tout fait rêver un autre.
J'aime cet esprit qui nous anime.

pour avoir maintes fois transporté vélo + 4 sacoches + tente + sac de couchage et matelas en train, sans oublier aucun sac et sans rien se faire voler, j'insiste sur le fait que je me représente plutôt très bien ce que signifie comme somme d'effort, de stress et d'attention de transborder un certain nombre de paquets nombreux et lourds à chaque correspondance, et que, non dans les gares, ce n'est pas une routine, c'est une galère sans cesse renouvelée...

Ce que je voulais exprimer, c'est que la plupart des grands voyageurs n'ont pas l'impression d'avoir réalisé qq chose d'exceptionnel. Pour eux, s'ils l'ont fait, c'est que c'était faisable même si ça n'a pas été toujours facile. Et même si au fond d'eux mêmes, en fouillant bien, ils arrivent à y trouver un peu de fierté ("j'étais pas sur d'y arriver, je ne me savais pas capable de ...") globalement, une fois la chose faîte, elle devient presque banale, ordinaire, routinière dans le sens qu'ils sont déjà partis et qu'ils repartiront encore. "Ça, c'est rien, je l'ai déjà fait.." diront-ils.