Petites anecdotes de cyclo-campeur?.....Cyclo-camping,cyclocamping.

Pour un camping en France, je rejoins l'avis de red, entre 10-12€ pour un couple ça me semble raisonnable, au delà de 15 on ne prend pas.

Bien vu le calcul du coût journalier de son logement habituel.
Pareil : 30€ / jour pour une maison avec un confort bien différent d'un camping.

Et pareil : lors de notre Tro Breiz en tandem l'année dernière, on regardait les tarifs des campings avant de passer la barrière.
Souvent ce sont les plus petits et les plus excentrés qui sont les moins chers et surtout les plus accueillants !

Anecdote : le 15 Août, étape prévue entre Saint-Méen et Trédion. Après en avoir bavé avec un fort vent de face nous obligeant à pédaler dans les descentes (un comble pour un tandem bien chargé, même s'il n'est pas couché), nous décidons de ne pas faire le détour vers Trédion et de nous arrêter plutôt à Elven (village étape)... Mais voilà : pas de camping en vue ! C'est un peu gros pour un "village étape"... Nous rechargeons nos bidons au cimetière sous le cagnard et nous repartons vaille que vaille vers Vannes où nous aurons sûrement plus de chance.

C'est pas forcément un mauvais calcul, sauf quand on tombe pile le jour de la méga fête de la ville, en pleine saison touristique ! La liste des campings que nous avons pu avoir auprès de l'office de tourisme ressemblait plus à un catalogue de parcs de loisirs : piscine, terrains de pétanque, activités sportives diverses et variées... et tarifs en conséquence ! Euh, juste un emplacement pour une tente et des douches propres, c'est possible ?

Nous avons donc dû pousser jusqu'à Arradon pour planter la tente dans le camping municipal.

Moralité de cette histoire : les campings deviennent de vrais centres de loisirs, avec les mêmes tarifs... et on aurait dû ouvrir un peu mieux les yeux : je viens de remarquer sur Google Maps que l'on est passé juste devant le camping d'Elven !

le comparatif :
prix de la nuitée pour un camping/prix de location journalier d'un appartement est parfois implacable,
et la plupart des cyclo-campeurs l'ont déjà remarqué!......

Reste qu'un camping doit souvent faire son chiffre d'affaire sur une période très courte,ceci expliquant partiellement cela.

Mais il existe bon nombre de campings municipaux modestes (en prestations et en tarif) 
dont le but principal est de faire tourner (vivre) les commerces locaux,en particulier l'été,
sachant qu'un campeur doit forcément faire ses emplettes quelque part.
Ce sont des campings très souvent déficitaires.
MAIS..... il n'est pas rare qu'ils soient très plaisants,qu'on se le dise!
 (camping très vaste,bon gazon,sanitaires bien équipés et bien entretenus,silencieux la nuit (loin des grands axes de circulation),....

On y rencontre rarement des gens snobs,pour mon plus grand plaisir!
Bien que parfois  avec plus de mouches,.....de moustiques,......d'odeurs de ferme,etc.
Pour l'accueil,c'est selon, puisque souvent on y embauche des jeunes du village pas toujours -hélas- très "gracieux".


-----------------------------------------------------------------------------------------
Mais parfois les surprises sont très bonnes comme le 4* municipal de St Jean de Maurienne, au pied du col de la Croix de fer.

Autrefois, les cartes Michelin signalaient les campings, c'était bien commode pour préparer un itinéraire.
Aujourd’hui, les cartes prétendument touristiques du même éditeur mentionnent les golfs et les ports de plaisance mais plus les campings...signe des temps?

Tu tapes campings dans google et là, miracle ! (mais ils n'y sont pas tous...).

On vit une époque formidable.

Philippe

Ralevy a écrit:

Tu tapes campings dans google et là, miracle ! (mais ils n'y sont pas tous...).

On vit une époque formidable.

Philippe

et pas toujours bien situés avec Google-View!!!!!+++++++,si ils n'ont pas payé le référencement Google.......
parfois à plusieurs Km du positionnement erroné Google.....
voire "invisibles",avec floutage* volontaire des panneaux routiers indicateurs.

C'est pas exclu aussi que le panneau se trouve entre 2 trames/images de Google-View,
et donc se retrouve de fait occulté (volontairement*?????).
*:quand le pas de trame est étonnamment grand.... localement,justement à ces endroits critiques?!

D'accord avec toi Sombrero. Ce que je fais parfois, je vais sur Openrunner, je mets le fonds de carte IGN et là, ceux qui figurent sur la carte sont en général bien positionnés.

Philippe

cet été , j'ai récupéré les waipoint des camping de notre parcours sur  :
http://archiescampings.eu/downloadpage/

Ca marche du tonnerre . Seul inconvénient , y a tellement de campings parfois que qd on dezoome la carte on voit plus rien ( trop de poi en fond de carte )

Sinon concernant les tarifs , pour l'instant le plus cher que l'on ait vu c'est 55 euros sur l'ile de Ré ( pour un emplacement tente avec 2 vélo ) .
euh.. on était les seuls cyclo dans ce camping .

à noter:
sur la cartographie Suisse,
libre d'accès internet,
les campings sont parfaitement situés:

très pratique pour un camping français ,quasiment frontalier, puisque la cartographie  déborde largement sur le secteur français.

louison a écrit:

Sinon concernant les tarifs , pour l'instant le plus cher que l'on ait vu c'est 55 euros sur l'ile de Ré ( pour un emplacement tente avec 2 vélo ) .
euh.. on était les seuls cyclo dans ce camping .

A ce prix là, on comprend que vous ayez été les seuls... C'est de l'arnaque !

encore à VD,

on est 2 cyclo-campeurs en mode un peu "course" dans la montée à se re-dépasser pour rigoler 
(arrêts pipi,arrêts glouglou,etc.),et....j'ai perdu!...,
On s'est attendu en haut du col,
pour se tirer la bourre en descente, de façon ....confraternelle.
C'est assez con,mais assez rigolo aussi.

Je connais bien la route et logiquement je dois être devant vu mon relatif surpoids de l'époque,
bien que mon collègue doit faire -en final- le même poids que moi 
si je calcule bien le poids ...excessif de son barda.

Mais il prend des risques insensés,et il est vite devant.
j'ai eu la bêtise de lui dire avant de descendre qu'il ne pourrait pas me suivre et ça l'a aiguillonné.


Il penche fort dans les virages,il penche....,il penche..... et....ses grosses sacoches finissent par frotter le bitume:
la roue arrière se dérobe et bling! dans le fossé!
Résultat:
-sacoche percée (gros trou),
-le peau façon pizza,qui brûle très fort avec le soleil et le sel accumulé lors de la montée par la transpiration.

Avec mes sacs poubelles je lui bouche le gros trou.
J'y mettrai bien un peu de glu par sécurité mais il ne veut pas,bon.....ce sont ses sacoches après tout.
Je sacrifie une de mes 2 compresses stériles et tout mon flacon de Mercryl Laurylé (snif!,snif:) pour lui nettoyer la peau.
Il a l'air d'aller mieux.

Avec un sourire entendu,on remet ça!
Et ça repart,
La course n'est pas encore terminée.
La pizza cutanée de sa jambe l'empêche de tourner vite les jambes:gros avantages pour moi!
Je suis devant.
Mais il colle derrière,comme un taon qui a repéré la fesse à piquer.
C'est à mon tour de pencher et pencher pour prendre le large....
Avec le vent apparent:difficile de savoir "au bruit" si ma sacoche arrière frotte elle aussi en virage?!
Il colle toujours,je baisse encore plus la tête pour moins lui couper le vent:.....dangereux!

Et puis soudain:plus personne derrière moi:ouf!.
j' en profite pour ralentir et prendre moins de risque,mais il ne me rejoint pas:bizarre?!.

Je finis par m'arrêter,histoire de manger du sucre et de boire enfin un peu d'eau,
assez hypocritement il est vrai,dans l'espoir de le revoir,
et donc  de continuer la course.

Mais après ....10 mn d'attente : toujours personne à l'horizon!.....
Je n'ai pas eu le courrage de remonter le col en sens inverse pour savoir ce qui s'était réellement passé.
Mais il n'est pas impossible que ce jour là,il soit tombé une 2èm fois.....

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Depuis,je suis plutôt à laisser filer un autre cycliste qui se la joue "course" avec moi en descente de col,
pour éviter un accident.

En nettement plus bref, j'ai vécu la même aventure avec un collègue à Saint-Cyr-l'école.
On était allés reconnaître l'itinéraire d'une marche pour nos élèves du Lycée militaire en VTT.
Vu la circulation routière dans les Yvelines et les deux ou trois cartons évités de justesse, je m'étais concerti au VTT par instinct de survie.
Le collègue est moniteur de sport mais pas cycliste et je passais depuis des années tous les jours dans la descente de cette route qui passe sous les voies ferrées, en revenant des étangs de la minière.

Comme le gars bossait au service des sports, je descends à la limite de l'adhérence, à donf pour éviter d'être ridicule. Arrivé au centre ville, personne derrière. Je remonte et le trouve grimaçant de douleur. Il s'était vautré dans un virage à droite. Bilan: le poignet cassé. Heureusement qu'une voiture ne montait pas à ce moment là...  

J'ai pas de carte bancaire,mais des travellers-chèques en poche,
qui me permettent de me faire rembourser en cas de vol,moyennant une petite commission bancaire.
Roulant en solitaire,c'est parfois la bonne solution,si on se fait dévaliser ,particulièrement quand on campe systématiquement "en sauvage".

La veille (vendredi),j'ai exceptionnellement campé dans un camping (bien sûr payant,ce qui à fini de vider mon porte-monnaie):
-pour faire ma grande lessive ,
-et profiter d'une trèèèès longue douche bien chaude.
Seulement voila:il ne me reste au matin que 0.20 FF:même pas de quoi acheter du pain pour le petit déjeuner.


Le matin de ce samedi  je consulte mon carnet indiquant les guichets de banques pouvant encaisser mes travellers-chèques contre des espèces.
Le plus proche est à 90 km et ferme à midi jusqu'au ....mardi matin!
Et...il est déjà 9H30!....et mon ventre est vide.

j'enfourche mon vélo (encore un vélo droit en ce temps là),et je dois pédaler comme un fou pour arriver avant le fermeture.
Le terrain est très vallonné,un peu comme la Correze,mais en plus doux 
et la dénivelée est dans le bon sens:je pars d'en haut pour arriver bien plus bas en fond de vallon:c'est jouable?!
.
Mon barda n'est pas optimisé comme maintenant et je sens le balourd dans chaque virage que je prends à vive allure.
Les sacoches poussent souvent le garde-boue arrière  qui frotte à son tour contre le pneu.
Mes yeux sont rivés sur le compteur de vitesse.
Les kilomètres s' égrènent bien lentement....
Je suis hors d'haleine.
L'estomac crie famine,je suis en hypoglycémie,la tête tourne déjà un peu,
mais je dois  continuer à foncer comme jamais.
Je dépasse quelques cyclistes en trombe,aucun ne prend mon sillage tellement je roule vite.
Plus d'eau dans le bidon:pas le temps de m'arrêter pour en chercher:j'ai soif,
d'autant qu'il fait chaud ce début d' août.
Le soleil est déjà bien haut dans le ciel.
Encore 10 km....
J'ai le plan de situation de la banque en tête,je m'efforce de bien visualiser où se situe la banque pour arriver à temps!....
Mais la tête manque de sucres.
La panonceau d'entrée de village:enfin!
Je trouve la banque facilement:il y a la queue au dehors,tellement elle est riquiqui.
Beaucoup de touristes font comme moi.

Ouf! 
Je pose mon vélo.
Je suis en nage,mon cœur palpite très fortement,je dégouline de transpiration ...non,....je ruisselle.
Il n'est que 11H30:c'est bon.
 je calcule :9H30 - 11H30 pour 90 km: c'est 45 km/h! mon record en terrain montagneux.

La queue est en plein soleil.
Mon doigt fait continuellement essuie-glace sur mon front qui ne veut pas arrêter de dégouliner.
Mon maillot ne sèche pas,je ne sens pas la rose:j'indispose les autres clients.

La queue ne semble pas diminuer: déjà 11H50.
Pourvu qu'ils ne ferment pas la guichet à midi pile!
12h10:c'est mon tour,je mouille le sol de ma transpiration.
Je constate que mon cœur est toujours emballé:il pompe encore à 160.

je file ensuite précipitamment dans les commerces du village pour faire bombance et refaire le plein d'énergie:
ce fut un repas des plus délicieux,tellement j'avais faim!

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2 heures me furent nécessaires pour que mon cœur retrouve sa normale et pour que j' arrête de dégouliner.
Je n'ai pas fait beaucoup d'autres km cet après-midi là.....

Il est tard,je suis épuisé,
pas de ruisseau à l'horizon pour me laver,
mais il fait presque nuit:
je dois m' arrêter pour camper.

Plus de circulation automobile car il est déjà plus de 20H30.
Je repère un coin de pré:
c'est pas le coin idéal,certes,mais je fais au plus pressé.

Je tâtonne -dans le noir- le sol du bout du pied:.....pas de pierre ,
....ni d'objet comme une pierre nichée dans l'herbe qui pourrait déchirer le tissu de ma tente.
Je jette ma toile de tente interne au sol qui s'étale à la perfection,habitude oblige...
je la piquette rapidement en quelques secondes,et place mes 2 mâts.
Je place la toile extérieure au jugé :pile en place.
il n'y a pas de vent,je ne la fixe qu'avec les clips en plastique.

COOL! vite montée,comme d'habitude,et le tout dans  le noir:je suis un champion!

Mes 2 sacoches atterrissent aussitôt dans la tente,idem pour mon duvet et mon matelas que je gonfle à la bouche en quelques bouffées profondes 
qui me font un peu tourner la tête.
J'entre dans la tente pour faire une petite pause avant de dîner et de me coucher.
Je m'allonge de tout mon long sur mon matelas:je l'ai bien mérité : 12 H de route aujourd'hui!!!...

Tient,c'est quoi????
Une bouse de vache? sous mon matelas,dissimulée par l'herbe???
Je suis juste placé au dessus...bah! tant pis,c'est fait,ma tente sera crottée.


Puis soudain la bouse semble remuer sous le matelas.
je hurle  un cri d' horreur!
Mon sang se fige.
J'ai ma tête coincé dans le haut de ma tente,les jambes faisant le grand écart:....un serpent.
Je le vois doucement finir de se réveiller et se déplacer sous le tapis de sol pour quitter la place,dieu merci du côté opposé où j'étais.

J'ai terminé ma soirée dans ma tente en surveillant fiévreusement les alentours,en particulier le tapis de sol.
Et somme toute ,j'ai passé une mauvaise nuit.

Il fait super chaud,c'est la mi-aout,
je suis encore à VD.
L'endroit ressemble aux Gorges de Nesque au sud du Mont Ventoux,mais en plus raide!


Je dévale la montagne sur un route étroite et très sinueuse ....à donf,
où mon barda me pousse et me fait aller plus que très vite.
Il est midi passé et il n'y a personne sur la route désertée ,
car le bitume n'est pas loin  de fondre sous la chaleur.

La route est bien jolie,mais je suis tout à la conduite,
la tête baissée au plus bas dans le guidon,façon coureur du tour de France.
Je gite alternativement sur mon vélo pour mieux négocier l’enchaînement de virages:c'est un pur délice pour le descendeur que je suis.
______________________________
La suite se passe en 3 secondes:
Mais,non de non,.....c'est pas vrai!!!!!:
un camping-car-Hummer (plus de 2m de large!) est arrêté en plein dans le virage,et en plein milieu de la route.

La femme est déjà sortie par la portière passagère qui se retrouve en butée contre la barrière de sécurité:elle fait des photos....
L'homme termine de descendre à son tour:sa portière butte contre la falaise.
Je suis à plus de 65 km/h.
Plus un millimètre pour passer!...ni à droite,ni à gauche.
Plus le temps de freiner,je vais m'exploser!
Le monsieur -de façon réflexe- rabat sa portière sur lui.
Je roule sur l'herbe du bas côté,
mon guidon racle la paroi et la portière et me ralentit à peine:c'est passé au millimètre.
_____________________________

Mon cœur bat la chamade,pire qu'un ado qui va à son premier rendez-vous amoureux.
Je n'ose regarder mes doigts!
Ouf,je ne m'en suis pas rendu compte,mais j'ai déplacé automatiquement mes mains sur le guidon.
Ce sont mes gants qui sont tout râpés,tout comme la guidoline du guidon.

Je freine enfin.
Je finis par m'arrêter,j'ai déjà fait 1 km..
J'ai bien idée de remonter pour retrouver  ces vacanciers ,pour leur dire.... "bonjour", 
mais mon cœur palpitant encore d' effroi me donne des idées de meurtre:ça finira mal.
J'y renonce.

Tout le reste de la descente m'a ainsi été gâchée,
et 1 heure entière a été nécessaire pour que mon cœur se calme.

J'ai terminé de charger la voiture -que j'utilise exceptionnellement cette fois-ci- pour partir en vacances,à 2H du matin,
à la fois en retard sur mon planning et pour profiter d'un peu moins de chaleur :il ne fait "plus que" 25°.....
je suis en effet en voiture pour filer sur les Alpes (le train Lunéa direct de nuit  n'existe plus!...pas assez rentable!....merci la SNCF),
avec mon trike et mon barda dans le coffre.


je suis sur l'autoroute en direction du lac Léman à hauteur d'Orange et le MONT VENTOUX me nargue de sa blancheur étincelante, à main droite.
Les exploits de Millepattes sur le Ventoux relatés sur ce forum trottinent encore dans ma  tête
et je suis trop fatigué pour poursuivre.
Il fait la canicule en ce début de mois d'aout 2013.
Il est midi et ma tête commence à tourner de fatigue et de chaleur.

J'ai bien envie de dévier pour en tenter l'ascension avant de monter des cols plus difficiles.....
.....Allez zou!......je file sur Sault,pour tester mon "reste" de santé.
Si Millepattes l'a gravi,je dois pouvoir faire de même,
en particulier depuis Sault:de ce côté facile c'est une petite promenade de santé?!.


résultats des courses:
-2 ascensions sur 2 jours depuis sault,
-1 autre ascension en fin de mois pour comparer (par Bédoin,et avec plein de taons énormes et voraces) sur la route du retour.
Soit 3 ascensions du Ventoux dans le mois que je "dois" à Millepattes.
Merci à lui!

Je vois avec effroi que ta dernière anecdote remonte à l'été passé ... ne me dis pas que tu arrives au bout. C'est interdit ça!

bison couché a écrit:

Je vois avec effroi que ta dernière anecdote remonte à l'été passé ... ne me dis pas que tu arrives au bout. C'est interdit ça!

Pas de risque,mais certaines sont trop coquines pour être divulguées.
Reste que mon état de santé doit s'améliorer pour les faire remonter du passé.
Parfois,j'en relate et finalement je me dis que ça n' intéressera probablement personne
et je les efface de suite.

Tiens,une "du temps jadis"!:

Je suis sans le sous,pendant mon service militaire.
Mon dernier vélo a été volé il n'y a pas longtemps.

Je n'ai que les moyens de m'offrir un vélo de supermarché:et....le "premier prix" ,va sans dire!....
Avec cadre aluminium toutefois ,ce qui était un petit luxe en ce temps là.
C'est la Correze:tout plein de routes sympa.

Je suis le seul a posséder un vélo dans l'enceinte de la caserne,et il doit me permettre de me remuscler les jambes avant de faire un tour d'Europe.
Aussi on me charrie beaucoup ,d'autant que  le prochain colonel doit arriver sous peu.

Mais voila:au premier rassemblement sous les drapeaux,le nouveau colonel demande au régiment si quelqu’un fait du vélo.
Ça glousse de partout ,et tout le monde me regarde:c'est sûr "el Sombrero" va en prendre pour son grade!
Je lève la main timidement,et je suis bien le seul,puisque "la mode" est plutôt au footing du matin.
Et voila que le colonel me félicite grandement et qu'il explique qu'il a commandé une centaine de vélo!
et qu'il espère qu'un MAXIMUM de militaires feront du vélo .....le matin ......avec lui.
D'un coup,ça ne rigole plus dans les rangs.
Depuis ce jour,j'ai pu faire mon entrainement vélo sans problème,et sans plus aucun ricanement,
me musclant rapidement.
--------------------------------------------
Mon service militaire se termine tout juste
et je file de suite avec mon vélo,tout équipé de porte-bagage, etc,façon cyclo-campeur pour un tour d'Europe.

Mais....l'aluminium du cadre était d'une mollesse!
Le poids des sacoches arrières en appui sur  les haubans étaient trop lourd  pour le cadre qui ne pouvait supporter la charge ,
en danseuse,ou en virage serré à vive allure :
je n'avais pas testé avant de partir!.
Ma roue libre ne me fit que 2 jours (il manquait 1 ou 2 billes de roulement???).
Avec un peu de bricolage j'avais modifié mon double plateau en triple plateau ,et à peu de frais,tout en gagnant en rigidité de ce côté là.
Les pédales ne me firent que 15 jours de plus dans les côtes montées en force.
Les sacoches se percèrent assez vite en frottant sur le pneu arrière,
etc.....

Néanmoins j'ai passé  de fort bonnes vacances avec ce vélo .....qu'on me vola...aussi!.

encore à VD:

Je suis sur le retour d'une semaine de cyclo-camping, fin septembre (un peu de rab de vacances en plus du mois de juillet).
La forme est là,mais je suis parti très loin et je dois rentrer sur Grenoble en passant le Vercors pour faire au plus court.
Mes dernières étapes se font en doublant mon kilométrage habituel;mais mes mollets sont d'accord.

C'est mon dernier jour de congés,c'est dimanche,et en roulant sur des petites routes,je n'ai pu faire des provisions le soir précédent.
j'ai le ventre vide,mais c'est pas cela le plus terrible:
il fait un froid glacial avec cette pluie fine,pénétrante,et ce vent qui ne cesse de tomber:la température ressentie tourne autour des 10°.
Le peau des doigts est toute fripée ,comme celle des bébés trop longtemps restés dans leur bain.

Les jambes tournent mal et il me reste un gros paquet de kilomètres pour passer la dernière difficulté.
Le moral n' est pas bon,et je reprend le boulot le lendemain (pas glop!) :je dois rouler!
Aucun cycliste,aucune voiture sauf celles des  quelques locaux qui passent en trombe en me rasant:le temps est trop exécrable.

Ça y est les jambes coincent et ne peuvent plus tourner:elles ont froid jusqu'aux os.
je me résous à m'arrêter pour me réchauffer,quitte à perdre du temps et à rentrer dans la nuit.

La 2em tasse de boisson chaude ,aussi vite avalée que la 1ère, ne me réchauffe pas du tout:je sais que c'est l'hypothermie.
Je place mon Camping-gaz calé entre mes 2 jambes comme je le fais de temps à autre par nécessité,
ma cape de pluie sur mon dos en forme de tipi au dessus.
5mn,10mn,15mn....la chaleur de la combustion arrive à peine à seulement luter contre le froid externe:
cette fois-ci c'est encore plus extrême que les autres fois.

Mais ma conscience reprend doucement le dessus en ré-émergeant du fond de  mon hypoglycémie,
les idées sont désormais un peu plus claires:
au fait.........j'ai des vêtements secs dans mes sacoches!!!!!.
Et puisque je dois arriver chez moi ce soir,je peux les sacrifier?!
Un regain de vigueur me fait lever aussitôt et frénétiquement je quitte tous mes vêtements trempés et dégoulinants.
Aaaah que c'est bon "du sec"!
Je me réchauffe désormais vite et en 5 mn je suis prêt à repartir,il était temps :mon gaz était à sec.

Je repartis lentement ,donc plus sagement,pour ne pas provoquer une chute trop brutale de la glycémie,
mais je l'avoue,ce jour là j'en ai bavé sec,à se demander ce que je faisais là!!!+++++.
J'ai changé ainsi plusieurs fois de vêtements,pour faire tourner tout mon "stock".
Le soir arriva et enfin je savais que je n'avais plus qu'à me laisser glisser sur cette route que je connais bien et qui se descend à fond.

PAS CONTENT!!!

J'ai bien roulé et je suis harassé,bien content d'arriver finalement au lac d'Annecy.

j'utilise mes dernières forces pour monter au camping "le PANORA......",un peu excentré/lac.
Je le reconnais de suite et un sentiment désagréable m'envahit aussitôt:c'est pas un bon plan.

Le camping n'est pas complet,c'est mi aout.
Et on me RE-propose "la bouche d'égout",c'est à dire un micro emplacement ou la tente est centrée sur une bouche d"égout (ruisseau d'eau froide en dessous),
entouré d'herbe,certes,mais jouxtant les sanitaires.
A mon dernier passage j'avais refusé d'y camper pour cette raison (mais le camping était plein).
Je demande de camper à côté,là où il y a de la place,
mais m'ayant vu peiner pour arriver au camping,le gérant pensa que j'allais accepter sans rouspéter.

je repars avec mon trike,assez fâché,d'autant que le prix du camping n'y est pas donné.....
La descente se fait en quelques secondes,mais je suis cuit par les efforts de la journée.
Tous les campings,plus proches du lac sont complets,comme à l'ordinaire en cette saison.

Celui là aussi me dit quelque-chose,certes ce n'est pas un 3***,mais pour cyclo-camper c'est parfait,
aussi je tente le coup.
Le prix est bien moins cher,et....il y a de la place pour une petite tente sur de l'herbe bien verte,
et avec une prise de courant pour mon MP3. que je remarque de suite.
C'est pas très spacieux,mais correct,en tout cas bien plus spacieux que le camping précédent!
Le lac est juste en face,il n'y a que la route à traverser et je connais la supérette un peu plus loin,facile à rattraper par la piste cyclable:finalement je suis mieux là que perché au camping PANORA......

el sombrero a écrit:

bison couché a écrit:

Je vois avec effroi que ta dernière anecdote remonte à l'été passé ... ne me dis pas que tu arrives au bout. C'est interdit ça!

Pas de risque,mais certaines sont trop coquines pour être divulguées.
Reste que mon état de santé doit s'améliorer pour les faire remonter du passé.
Parfois,j'en relate et finalement je me dis que ça n' intéresse probablement personne
et je les efface de suite.

Sacrilège !!! je pense que au contraire, tu devrais les écrire et que tu pourrais en faire un livre...
C'est à chaque fois avec un grand plaisir que je découvre tes anecdotes !

Je suis dans ma période "sportive",autrement dit j'allie cyclo-camping avec performances physiques.
Mon but est donc de faire un maximum de cols (c'est à dire de dénivelée positive/journée).
Heureusement je suis bien affûté, et surtout non obèse comme maintenant.

Depuis l'Allemagne puis la Suisse,je passe par les Alpes.
Le col des Aravis était sans doute un col de trop:non pas pour les jambes ,mais pour le timing:
j'ai dû camper à la station,en y arrivant vers 20H30 dans la nuit noire glaciale:0° cette nuit.

Le lendemain la descente vers Belfort se fait douloureusement pour les muscles frigorifiés.
De plus mes gants cyclistes étaient encore trempés de la lessive de la veille au soir,
aussi j'ai enfilé une chaussette à chaque main en guise de gant pour pouvoir tenir la manette de frein avec les doigts tout ankylosés.
et à peine descendu le premier kilomètre ,j'ai dû m'arrêter pour m'enrubanné la tête avec avec un T-shirt,tellement mon front me faisait mal de froid.
Depuis,j'ai toujours dans mes sacoches:bandeau polaire et gants de "montagne".
Le replat dans  la vallée de Beaufort me fait du bien ,tout comme un délicieux arrêt à la bonne boulangerie-pâtisserie du village.

j'expédie la grimpette du Cormet de Roseland,il n'est que 10h 30 en haut:15 km/h de moyenne,je suis satisfait.
Le ciel devient déjà bien nuageux.
Il n'y a d'ailleurs pratiquement pas de circulation de si bonne heure.
La descente est très rapide,je la connais bien,et elle sera donc encore plus vite expédiée,j'en profite.....
.....du coup je ferai l'izeran en suivant "les doigts dans le nez".

Je pense toutefois déjà au "petit" col de la Madeleine,toujours problématique pour les muscles après la longue descente de l'Izeran.
Pas besoin de m'alourdir en faisant des emplettes à Bourg St Maurice,pour gravir l'Izeran:l y a l'épicerie de val d'Isère sur la route,plus haut.....

L'air est plus doux depuis Bourg St Maurice ,mais rien de plus,et le ciel est désormais noir:ça ne présage rien de bon...... .
La montée est longue ,plein de voitures,j'ai déjà mes vêtements de pluie,et j'ai remis les chaussettes sur les mains,
par contre je n'ai pas remis le T-shirt en coton sur la tête:ça ferai serpillière.
Ils seront forcément trempés pour la descente de l'Iseran,mais il fait déjà trop froid pour ne pas les mettre.
je passe le barrage de Tignes,j'aperçois ou plutôt je devine le camping un peu plus bas à flanc de colline,les drapeaux en haut des mâts le signalent.
C'est tentant de m'y arrêter mais il est trop tôt?!.....
.....Mais je n'ai rien à manger,ce n'est donc pas un bon plan:il me faut poursuivre.

La lac est toujours aussi beau,malgré les nuages qui l'embrument,qui le rendent sans doute plus sauvage.
Je serre les fesses dans les tunnels:j'ai peur de me faire coincer par une voiture,d'autant que je suis maintenant le seul cycliste sur cette route.
Ma lampe arrière n'est pas très performante:il faudra en avoir une plus efficace et surtout plus étanche à la pluie à l'avenir.
J'approche enfin de Val d'Isère:Zut:il y a la petite descente qui fait arriver à la station et.....
.....il neige!,je descend jusqu'au l'entrée du village,c'est déjà un peu blanc au sol.
Je fais mes emplettes en profitant de la chaleur du magasin pour me réchauffer un peu.
J'en ressors:2 cm de neige au sol déjà!
je reprend mon vélo et sors de la station:il viennent de baisser la barrière de dégel:je ne prend pas le risque de la franchir,
il n'y a pourtant personne pour la surveiller.

Le camping est juste là,bien à découvert,en plein vent,mais bon,faut se résoudre! : je m'y arrête.
Avec le pied j'écarte en balayant la neige au sol sur la surface ou je plante ma tente.
Les piquets métalliques sont congelés et me font très froids au doigts.
Mais le sol est encore meuble (c'est de l'herbe),je les enfonce avec mes chaussures cyclistes,mais avec la neige,ça glisse plus que d'habitude.
Je cours ensuite à la douche:
aaaah!!!...j'en avais besoin.
Je gaspille de l'eau,mais bon,il faut bien que je me réchauffe.
Je fais de suite ma lessive:je n'ai pas beaucoup roulé mais les projections faites par les voitures et les camions sur la  nationale
depuis Bourg St Maurice m'ont bien souillé.
Je sors des sanitaires:4 cm de neige!

D'autres cyclo-campeurs arrivent et font comme moi.
Je file à la supérette pour acheter une cartouche de gaz,pour me chauffer avec mon Camping Gaz.
je me bois des litres de boissons chaudes:ça va enfin un peu mieux,j'ai dû enfiler tout mes vêtements secs et je suis dans mon duvet pour supporter le vent qui s'infiltre dans la tente.

je bénis ma mini radio walk-man qui m’évite d'entendre les mugissements du vent.
Mais le temps passe décidément lentement quand on ne pédale pas.
je mets ma tête dehors de temps à autre pour vérifier si le temps s'améliore,
mais non.....,je referme à chaque fois de suite la tente.

je n'ai pratiquement pas pu dormir de la nuit faute au froid glacial.
Heureusement le grand beau était là le matin suivant et je constatais que la barrière de dégel était déjà relevée.
Le reste de la montée de l'Izeran fut alors une simple promenade,et je pus gravir le col de la Madeleine sans effort,
avant de glisser vers St Jean de Maurienne.
Le vent n'étant pas encore levé de si bon matin dans la vallée,
je fis le reste de la descente à grande vitesse sans avoir à subir ce vent de face souvent pénible.

Moi j'aime bien venir me détendre sur ce fil  

Il est 11H45,et le vélociste du village est sur le point de fermer,je suis son dernier client...

j'achète in extrémis 2 pneus neufs de course en 700x23c pour mon vélo course qui me sert exceptionnellement à cyclo-camper.
C'est pas un vélo fait pour,mais je roule vite et accumule les kilomètres rapidement.
Les pneus s'usent assez vite pour cet usage ,et là, ils sont archi-cuits:3 crevaisons ce matin.
Un 700x25c seraient plus durables et plus confortables/moelleux,mais ils sont trop gros pour les étriers de freins.

Je les change sur le trottoir juste à côté du magasin,et ça tombe bien: il y a une poubelle à côté.
C'est un peu long à changer pour la roue arrière sur laquelle repose le porte-bagage arrière et les sacoches.
Une mamie semble me surveiller sur le trottoir d'en face.

Je vais pour mettre les vieux pneus dans la poubelle quand intervient la mamie qui me l'interdit
(les poubelles venant de passer et elle ne veut pas que je mette quoi que ce soit dans la poubelle de la voisine).
J'explique gentiment qu'il est mieux de "faire propre" (c'est mon côté "Suisse") en mettant les pneus dans la poubelle ,
bien grande au demeurant.......
Mais la mamie est acariâtre,et ne veut rien entendre.

je m'impose,je remonte ma roue,mon porte-bagage,et mes sacoches et je m'apprête à repartir.....sans m'attarder.
La mamie ressort aussitôt les pneus du conteneur et me les fourre autour de ma taille en les enfilant par la tête pour me les coincer,
tout en courant à côté de moi.......