Bonjour,
Me voici rentré.
J'ai été hors délai dès le contrôle 2
Le plus dur est de voir le Renard abandonner. Et là, quand je suis reparti à l'attaque des cols et des montagnes inhospitalières, j'ai senti comme un grand vide il me restait 470km environ et je n'y arriverai pas, c'était sûr.
Voilà ou j'en étais, moralement.
Auparavant, lorsque j'étais avec le Renard Argenté le vent par forte rafale, nous faisais avancer entre 12 et 15km/h sur le plat. On avançait pas. Et pourtant avec nos oiseaux de feu, c'est pas normal !!
Le col de Carabès est vraiment une montée dure mais un paysage sûrement grandiose par beau temps. Samedi je n'étais pas fier car les éléments étaient contre moi.
Le col du Rousset que je n'avais jamais fait fut terrible. Des rafales de vent dans la poire, la pluie et le temps humide avec brouillard a vraiment été un moment très pénible.
Je sentais la nature sauvage et même la cigogne n'en menait pas large.
A 11km du col, au loin devant, 2 VD, J'ai reconnu Marc et Ryan.
Ce fut un moment de réel bonheur, je pense autant pour eux que pour moi. Je les croyais bien loin devant. Cette montée fut très éprouvante.
Obligé de mettre le pied à terre tellement les rafales étaient fortes, impossible de contrôler la cigogne… même Marc sur son VD était déstabilisé par le vent.
Après le col du Rousset, plus de vent, plus de pluie ou très peu. Tout est redevenu très calme, pour notre + grand plaisir.
Marc et Ryan m'attendaient en haut des cols ou des bifurcations.
Je les remercient de leur gentillesse et de l'attention qu'ils m'ont portées, car avec toutes ces montées infernales… ils étaient partants pour que nous fassions un trio. Cela m'a bien arrangé pour la navigation. Merci sincère à Marc qui est un vrai chef d'équipe, toujours à l'écoute des autres.
Quant à Ryan, un petit jeune, s'il persiste sur la LD, il a de vrais qualités d'endurances et un sourire quasi permanent.
Nous avons fait un arrêt "nuit courte" 20mn de dodo, vers Lans en Vercors, dans un abri bus.
Ce fut réparateur pour continuer dans la nuit.
Puis le passage sur les hauteurs en voyant Grenoble éclairé en bas, je me disais, Ô Marcel, tu dois dormir du sommeil du juste mais si tu savais qu'est ce que j'dormirai bien dans ta chambre d'amis ! Passé ces moments de grandes incertitudes, nous plongeon sur la vallée et Seyssins. Il fait du coup, bien meilleur. Les camions de poubelles commencent à prendre de l'activité et les "poubelleurs" nous regardent passer comme des extras terrestres lumineux.
Au levé du jour, nous attaquons la montée sur La Mure. Je dis à Marc, Ah ! c'est bon, c'est tout plat pour aller à la Mure et lui, de me répondre, Ah tu crois, je croyais que ça montait ?
Il avait raison, ça montait, interminablement. Un 2e coup de mou pour Ryan et moi.
On s'arrête sur un bas côté pour dormir un peu. Marc nous dis, "je vous attends à La Mure (il nous a attendu 1h). Encore une fois, je n'ai senti aucun agacement du fait que l'on s'éloignait encore plus des délais. Toujours cool, le Marc
Le jour est bien levé, nuageux au début, il fait vite place à un vrai soleil de Normand (bleu). Ca s'est pour Seb
Dimanche fût une récompense, une belle journée, les cols s'enchaînent, tous hors délais, mais on roule. Et puis, il est ou le plaisir ? Avant tout c'est la réussite de ce défit qui compte… c'est cette aventure avec ces imprévus, c'est là le vrai bonheur. Je parle de bonheur maintenant mais samedi, je n'aurai pas dit cela.
Allez, et un col, et deux cols et on continu, tu veux en manger des montées et ben tiens en voilà !!!
Hi, hi, hi, !
La montée du col de Festre, je l'ai adorée, soleil, montagne enneigé. le plus beau moment de ce brevet. Cela m'a rappelé le 1000 d'il y a 2 ans.
Et encore des cols.
Un p'tit coup de fil à Isard09, depuis le col d'espréaux, puis descente sur Barcillonnette.
Ouaip ! on trouve un resto sympa qui accepte gentillement 3 crasseux transpirants. Repas bien sympa, Lapin patate tomate aubergine pour Marc et Moi, et paella géant pour Ryan.
Petit sieston sous un arbre et hop on repart. Il doit nous rester 180km. hum, hum !
De nombreux arrêts aux fontaines ou l'eau fraîche nous redynamise.
On ne parle plus trop, je crois que nous avons tous un petit coup dans l'aile, et il nous reste encore de la route. On le sait bien. Mais dans l'ensemble ou roule bien,
A malijai, on fait le plein avant 18h, une petite supérette était heureusement ouverte.
Pommes, poires, coca, banane, sandwich.
On mange on boit avant d'attaquer les dernières difficultés.
Un peu avant Moustiers sainte Marie, la nuit tombe. (Village que je vous conseille de voir, c'est très beau).
Je mets ma lumière en fonction, et paf ! ça pête. Les colliers de serrage, fendus.
hum, pas bon tout ça.
Nous n'avons rien pour réparer, alors je dis attention en descente c'est sûr que les vibrations vont faire tomber les feux… on verra. Ryan reste avec moi, au cas ou !
Nous passons l'interminable col de la Bigue, ou j'ai un bon coup de mou. Je dis à Marc, je ne tiendrai pas sans dix mn d'arrêt, puis je reste fort, je bois du coca mis dans mon bidon, et ça va, comme si, comme ça.
On arrive à ce col.
On attaque les 25 derniers km avec profil descendant… c'est bon s'est gagné !
Arghhh ! Passage à Aups. Mes acolytes trace devant avec leurs éclairages de camion, et moi j'y vais molo, je sens bien que mon éclairage avant se balance de partout.
PAF, tout pête, dans le sous bois.
Pov' Pimprenelle… moment de solitude… Ou êtes vous, amis tant aimés, partis à l'idée que l'arrivée était si prête ! Snif. Ils sont partis et ne m'ont pas vu
Pimprenelle, ne se démonte pas et démonte le système cassé. Je roule une main sur le guidon et l'autre en tenant un phare. J'avance pas trop vite, puis m'arrête pour trouver une solution de secours pour finir ces 25 km.
Quand OH ! plaisir, je vois ces 2 petites lumières blanches au loin qui viennent à ma rencontre et qui se sont refarcie tout une montée de bien 5 km.
Marc devant et Ryan derrière ils m'encadrent de leurs lumières pour que nous finissions ce parcours, ensemble, jusqu'au bout. Toute mon amitié à vous. J'aime ça…
A bientôt pour de nouvelles aventures en compagnie du Renard Argenté, hein dis !
Merçi pour vos messages de soutiens par sms, pour l'humour de Rouedevélo, mes reporters de choc, E. Breed, Cycloustyle, Isard09
Et tant pis pour les fautes, c'est mon petit rapport à chaud. Et en express, n'est ce pas !!!
PimprenellegrandchampiondumondedevélocouchédesbanlieuxNyonsaisescapitaledumondeetducentreville
Le Renard Argenté vers Gréoux
Moment de solitude
Moment de solitude par La Cigogne, puis après nous retrouverons nos 2 amis et leurs drôles de montures
Ryan à gauche et Marc à droite