Mikael sur la Race Around Slovenia du 7-10 mai 2015

La règle principale de ces courses est le "non drafting", c'est à dire, que chaque compétiteur doit progresser seul sur la route, hors de tout effet de groupe.  Exception faite des 4 premiers km pour les équipes, ceci pour la présentation au public , et de la dernière TS qui peut, au choix des équipes, être faite en groupe ou avec un seul membre de l'équipe. Il y a des règles de distances à tenir lors des dépassements et éventuellement lors de la progression, si deux coureurs progressent à la même vitesse.
  Remarque anecdotique et assez amusante pour nous francais, il n'est demandé aux coureurs aucune licence ni certificat médical. Autre pays, autre moeurs.

https://picasaweb.google.com/101894102198618107209

pas de photos sur ton lien Mika

On voit que même le chauffeur tire la langue...

Sinon, je me pose la question du suivi "de si près" de la voiture ; ça doit surement être bien niveau éclairage (quoi que l'ombre portée du cycliste n'est elle pas trop gênante parfois ?) mais niveau bruit ou autre nuisance, qu'en est-il ?
La voiture n'était peut être pas systématiquement "dans les roues" du cycliste ?

Pouvez vous estimer le temps gagné grâce à l'assistance sur un tel parcours ?

Merci pour ces petites réponses ;-)

ps : PBP semblerait-il fade après une telle aventure ?

Il fallait être très attentif la nuit en conduisant le véhicule d'assistance, car il fallait être suffisamment près pour éclairer le cycliste, surtout dans les virages en descente (le cycliste, allant très vite dans le bout de ligne droite et se retrouverait alors dans le noir juste après le virage si la voiture ne lui colle pas au train).
Pour éviter l'ombre du cycliste sur la route, on essayait, dans la mesure de la sécurité, de rouler un peu en décalé. Si, sur une photo, nous sommes effectivement un peu plus près que nécessaire, c'est justement pour prendre la photo. En général, nous roulions entre 50 et 100m de Mickaël. Quand trop de voitures attendaient derrière, nous nous garions un instant pour les laisser passer.
Le chauffeur, sur la photo en question, tire la langue comme un bon écolier bien appliqué dans son rôle.
Sur une autre photo, vous pouvez apercevoir Alexej, Slovène, assis près du chauffeur, qui nous a accompagné la première nuit. Il est ensuite allé faire son BRM 400 en Croatie. Il était de nouveau là à l'arrivée pour accueillir Mickaël. En 2014, il avait fait la RAS en HR Zockra en 55h !
Quant au temps gagné avec une telle assistance, c'est difficilement chiffrable. Nous étions là parce que le règlement UMCA l'impose (sécurité, éclairage). Ceci est possible sur une longue distance avec si peu de concurrents (moins de 100), mais ne serait pas envisageable sur une épreuve à 5000 concurrents (de toute façon, ce n'est pas dans l'esprit de la FFCT/ACP)

RV

Les règles de cette courses sont diamétralement opposées aux règles du PBP. Le suivi du coureur est obligatoire. De nuit, Il est même  formellement interdit de séparer le couple coureur/véhicule suiveur. De jour, une tolérance existe pour facilité le dépassement par le trafic, mais avec une limite maxi de 250m entre le coureur et le véhicule. De plus, en cas d'arrêt, il faut rester visible de la route pour les arbitres. C'est une course, pas une rando.
Concernant le gain de temps lié aux ravitaillements permanents, il est impossible de répondre, mais cela correspondrait à plusieurs heures. Ce n'est même pas imaginable compte tenu du profil du parcours et du temps alloué. Le coureur doit s'alimenter en permanence et il n'y a pas de point ravitaillement. Chaque TS étant séparée par 120 ou 140km. De plus il faudrait emporter tellement de liquide et de nourriture que cela changerait complètement la nature de l'épreuve. Le règlement permet de ravitailler 4 fois par heure (en roulant). L'essentiel du ravitaillement de Mikael (mais sans doute aussi des autres concurrents) se fait ainsi. Les "vrais" repas sont rares. Deux fois par jour de mémoire.
 Mikael disposait en permanence de deux bidons. A droite : le liquide d'hydratation, et à gauche le liquide contenant la nourriture. Chaque bidon étant garni au minimum, afin de ne pas transporter de poids inutile. Dans le véhicule suiveur, il y avait en permanence un bidon de chaque, près à être passé. Dès qu'un bidon vide était rendu à la voiture, il était immédiatement lavé, et regarni.
PBP et la RAS n'ont qu'un seul point commun: la distance. PBP est une épreuve géniale et très conviviale. La France , essentiellement la Bretagne d'ailleurs, accueille le monde entier avec son hospitalité. PBP est accessible à tout cycliste un peu entrainé en bonne santé et doté d'un solide volonté. La RAS est une épreuve "ultra", ce mot a bien un sens, qui n'est accessible qu'aux cyclistes très bien préparés, qui, si l'on veut faire une comparaison,  bouclerait PBP en moins de 60h.

Héhé, vos derniers mots nous indiquent l'objectif minimal de Mika pour le mois d'août ! Super !

Voici quelques photos complémentaires:



Mikael en pleine entrainement avant la course.



Le fourgon suiveur, un choix de génie de la part du père de Mika.



Le dernier repas chaud et tranquille avant la course.



Agrément du vélo de Mika.



Agrément du 2ème vélo qui ne fut pas utilisé.



Avis aux amateurs et ce ne fut pas la plus dur mais les autres n'avaient pas de panneaux même pour les 20%.

Jéjon a écrit:

Héhé, vos derniers mots nous indiquent l'objectif minimal de Mika pour le mois d'août ! Super !

Ce pourrait être quelque chose comme cela en effet. Mais il n'en sera rien. Mikael ne participera pas à cette édition 2015. Impossible à caser dans son planning. Pas eu le temps de faire tous les brevets, et il faut bien qu'il bosse un peu pour payer son prochain défi. Donc pas de vacances pour la période concernée.

Hélas, quel gâchis... Mika, n'oublie pas qu'avec PBP, on vieillit quatre fois plus vite ! Mais il est vrai que tu es jeune et que PBP est un truc de vieux : tu as encore le temps de monter en puissance.

eric a écrit:

Il faut bien qu'il bosse un peu pour payer son prochain défi.

Ah, laissez-nous encore un peu digérer la RAS, puis distillez-nous quelques infos apéritives...

Hum .... "un truc de vieux"... Il va être content le p'tit jeune d'apprendre qu'il est un "vieux".           .
Pour infos, à 26 ans (seulement) Mikael comptait déjà trois PBP à son actif. Faite le calcul pour savoir quand il a commencé.. Cette année là, il réussissait quand son prof d'EPS (un vieux quoi         ) échouait.  Il a sacrément rajeuni la discipline.