Fréquence de pédalage.

Coucou,
je vois que tout cela intéresse tout de même du monde et c'est bien.
Pour ma part, j'arrive à dépasser les 170 tr/min sur des sprints courts, à tenir entre 105 et 115 sur des CLM de plus d'1h, 100 pendant toute une longue sortie. Et cela avec des manivelles de 175mm.
Ensuite il s'agit de s'entraîner pour pouvoir tourner les jambes; faire les descentes en pédalant tout en recherchant à toujours entraîner la roue, réaliser des sprints courts avec un braquet moyen (trop facile et on arrive en rupture car la coordination intra-musculaire ainsi que la coordination motrice entre les ischios et les quadriceps n'est plus possible), avec un braquet trop long on ne peut pas accélérer suffisamment. Surtout bien pédaler "rond" (tirer autant que l'on pousse) pour ne pas marquer de temps morts et avoir un entraînement constant de la roue (pas d'à-coups). La récupération doit être suffisante (minimum 1 minute pour 8 secondes d'effort) car au final sur ce genres d'exercices, c'est le système nerveux qui fatigue en premier entraînant alors des perturbations de transmission de l'information et donc de réalisation de l'exercice. 
Tout ceci peut se réaliser pendant n'importe quelle sortie, il suffit de le faire et c'est tout.
Malgré tout, tout ceci dépend de chacun, des aspirations et motivations personnelles, des capacités individuelles, de la longueur des manivelles etc...
Mais tendre à travailler en vélocité permet le progrès et l'économie d'énergie et la préservation des articulations.

Pour moi aussi, lorsque la fréquence baisse, c'est signe de fatigue.
Bonne route. 

Merci pour ces chiffres.

Salut,

Un sujet assez intéressant que j’ai essayé aussi de potasser.

Un certain M. François Piednoir le fait à mon avis très bien avec un livre très détaillé avec de nombreux exemples « Pédaler intelligent ». --> le lien
Pédaler intelligent

Vous y apprendrez tout ce que vous vouliez savoir sur le pédalage.
http://www.piednoir.com/5.aptitudes.html
Allez au chapitre 14 traitant particulièrement de la fréquence de pédalage et le sous-chapitre 14.3.2 pour les détails.

Résumé succinct :

Oui, la fréquence optimale, là où le coût métabolique est moindre, est plutôt basse, autour de 40-60 tpm.
C’est un peu plus élevé pour un sujet entraîné.

En revanche, cette fréquence basse sollicite grandement les muscles et tendons et est par conséquent très défavorable pour la récupération.

La limite haute est autour de 115-125tpm, où les difficultés de coordination apparaissent.

La récupération métabolique étant plus aisée que la récupération musculaire (surtout sur une course à étapes), les coureurs entraînés ont donc tendance à augmenter la fréquence.
Grâce à leur très bonne coordination musculaire et à leur organisme entraîné, le surcoût « métabolique » n’est pas trop pénalisant.

Mon expérience personnelle:
Un compteur avec capteur de fréquence de pédalage est un très bon investissement pour débuter en vélo couché.
J’ai dès le début essayé de mouliner. Cela m’a jusqu’à présent (4 ans de pratique régulière) préservé des problèmes de genoux.

La fréquence moyenne de toutes mes sorties est à 90tpm.
Je suis souvent entre 95-105tpm sur le plat. Cette fréquence tend à diminuer à la fin d’une longue sortie (80-90tpm).
En côte, je suis entre 55-70tpm.

Pour l’anecdote, j’avais essayé de faire des records de fréquence de pédalage sur home-trainer et puis sur route.

Home-trainer : 196tpm.
J’avais l’impression que si le vélo sortait du support j’allais traverser le mur et me retrouver dans la cave du voisin…qui devait d’ailleurs bien se demander ce que je foutais pour un ramdam dans cette cave…  

Sur route :  205tpm !  
Etonnant car j’avais d’abord l’impression que cela était moins aisé que sur le home-trainer (équilibre, direction, …).
Attention c’est très casse-gueule tout de même.
J’étais sur un tout petit braquet (plus de 25km/h à 200tpm, ça donne un certain style ) mais au bout d’une centaine de mètre, une chaussure s’est déclipsée et j’ai manqué de peu la chute.
Echauffez-vous bien avant d’essayer si ce genre de conneries vous amuse aussi. On pourrait vite se blesser à un muscle ou à un ligament. Je ne vais d’ailleurs pas retenter l’expérience.

Sinon, ma petite conclusion personnelle m’amène à penser que c’est bien cette fréquence de pédalage qui est la source de beaucoup de problèmes de genoux (voir les fils dédiés) en vélo couché.
Lorsque l’on débute, et cela est amplifié sans un passé de cycliste « droit », on a ni la coordination musculaire ni le métabolisme pour soutenir une cadence élevée.
On va donc naturellement aller vers l’optimium métabolique bas mais avec comme contrepartie des sollicitations énormes sur les muscles/ligaments/articulation du genou.
Je pense que cela est amplifié sur le vélo-couché qui sollicite les muscles plus faibles de l’avant de la cuisse. C’est assez flagrant lorsque l’on s’attaque à ces premières côtes sérieuses. L’asphyxie des muscles arrivent très vite et à cela s’ajoute l’explosion du cardio par le fait de devoir maintenir une vitesse minimale (plus élevée qu’en vélo droit) pour ne pas chuter.
Donc, il faut travailler cette fréquence de pédalage pour pouvoir profiter pleinement des avantages du vélo-couché.

Moulinez jeunesse
Cédric

Bon Matin

Excellents documents.
D' utilité publique...
j'ai bien aimé le chapitre sur le rendement maximun du métabolisme en fonction de la fréquence de pédalage...
Mais il me manque toujours une information importante pour nous.
La valeur de la vitesse linéaire des pieds qui donne le rendement métabolique maximal...
En effet les mesures sont faites pour une longueur de manivelle choisi comme optimale selon un autre critère ...
Donc rien ne prouve que l' optimum soit optimorum !!!!
.....
PS:Plus généralement, on peut chercher à optimiser la fréquence de pédalage pour divers critères ( rendement métabolique, puissance de pointe , .....)...et ceci pour divers paramètres : (longueur de manivelles..morphologie,position etc etc...)....On comprend donc qu il n existe pas une fréquence de pédalage optimale mais plusieurs familles...

pas de problèmes de genoux pour moi qui pédale à 60rpm voire moins.
Sur cette excellente vidéo d'Olivier25 on devine ma cadence alors que je double à 45 vers 11:30

Et à 120rpm l’échauffement par friction dans les articulations et tendons doit être bien plus terrible: vous n'avez pas le sang qui bout ni des problèmes de combustion spontanée?  

De combustion spontanée?!   Si si!!! D'ailleurs je mouline d'autant plus que la luminosité diminue, comme cela je nai pas besoin de me fendre se super lumière avec moyeux dynamo et tout le toutime.             

Hors sujet:on n'est pas tenu de doubler par la gauche en compétition(même sur route fermé)????

pas en Angleterre d'où quelques frôlements!

Intéressant de voir sur la vidéo comment la fréquence d'Olivier diminue!
Pour les TD, c'est peut-être un peu différent vu que vous pilotez comme  avec les pieds en partie. Le pédalage a besoin de grande précision.
Pour les autres, un pédalage un peu anarchique le temps de l'apprentissage a peu d'influence sur la direction.

sa vitesse aussi   

Eh Vipère Noire. Ca "sent" la contrepétrie cà

Et à 120rpm l’échauffement par friction dans les articulations et tendons doit être bien plus terrible: vous n'avez pas le sang qui bout ni des problèmes de combustion spontanée?  [/quote]

je suis nul en contrepèterie, aide moi   

Je vais essayer, cette histoire de fréquence plus élevé m'interpelle. En vélo droit je tournait autour de 60tpm, depuis quatre ans que je roule en couché :

• je suis plutôt à entre 70 et 85tpm en montée,
  
• entre 90tpm et 110 à plat,
  
• mais je ne tiens pas plus de quelques secondes le 135tpm (61km/h sur mon 44/11)
  

alors je n'arrive pas à comprendre comme vous pouvez monter à 200tpm.

Salut Cisou.
200 tpm ( c'est énorme ) en général un Cyclo tourne comme toi
Autour de 80 - 90 tpm .
Bonne route .  
spock 2

Cisou a écrit:

...
[*]mais je ne tiens pas plus de quelques secondes le 135tpm (61km/h sur mon 44/11)

Moi non plus, je ne tiens pas plus que quelques secondes à 61 km/h et ça ne m'étonne pas   .

Evidemment, 61km/h, j'ai oublié de préciser que c'est en descente, pas à plat.
Ce n'est pas un problème de force mais bien de coordination et de vélocité.

Surtout qu'à cette vitesse, la moindre erreur peut faire mal.

La récupération doit être suffisante (minimum 1 minute pour 8 secondes d'effort)

Tiens, c'est un peu ce que je fais. Quand je veux envoyer du 'lourd'. Je trouve un développement pour mouliner à 110-115.
Je force et je pense à pédaler rond pendant 15 secondes, puis je continue à pédaler sans forcer pendant 30 secondes.

C'est vrai qu'à ce rythme, je tiens 15-20 minutes, pas plus.

Je vais essayer plutôt essayer 15 secondes d'effort -1 minute de récup.


Je roule avec des VD. Je ne sais pas si c'est moi ou le vélo couché, mais je trouve que je mouline beaucoup plus que la plupart d'entre eux.