Toilettes sèches

excellente technique les 3 bacs à compostage, pour qu'il mûrisse plus vite tu peux remuer 1 fois par mois tes différent tas pour les aérer. Mais bon, on n'est pas obligé d'aller plus vite non plus surtout si tu as assez de compost pour satisfaire tes besoins.
Je ne vide pas très souvent, j'ai un bac de 40l. C'est plus lourd qu'un seau quand il est plein mais la fréquence de vidange est moindre.

@ianbai: tu parles de bac de 40 litre... C'est le composteur? Tu en as un ou plusieurs de tas?

Oui je pose peut être des questions basiques, mais je suis le parfait néophyte motivé!!!

Et les autres vos tas font quelle taille?

A votre avis, quelle surface dois-je compter pour mon compost? (en comptant tout les tas) Je demande cela car contrairement à certains d'entre vous, le terrains dont je dispose est de 350 m2 mais pour faire cela discret, je ne sais pas encore trop comment faire!!!

Encore merci pour votre patience et vos réponse qui me permettent de mieux comprendre le processus!

il y a de la littérature qui pourra répondre à tes questions basiques, mais c'est vrai que le(s) forum(s) sont précis et permettent un réel transfert d'expériences.
avec 350m², tu as largement ce qu'il faut.
concernant les composteurs, tu récupères qques palettes et avec un peu de créativité/ingéniosité, ainsi que d'inspiration glanée ça et là, tu créer ton truc.
beaucoup de temps de lecture, mais expérience qui vaut le coup d'être vécue.

Mon bac de 40l me sert de cuvette pour les toilettes. J'ai un seul tas de compost dans le jardin, je viens juste de commencer moi aussi.

Je me sert d'une brouette pour emmener la chose. Je force très peu. Juste pour entretenir mon joli corps d'Appollon!

olivier a écrit:

il y a de la littérature qui pourra répondre à tes questions basiques, mais c'est vrai que le(s) forum(s) sont précis et permettent un réel transfert d'expériences.

J'attends avec impatience de recevoir le livre vanté en début de post! Et je lis beaucoup sur internet... diverses sources. Toutefois sur ce forum, je trouve que les interventions sont plus modérée! Retour d'expérience sans chercher à tout prix à convaincre.

Quelques palettes, 3 formes en "U" pour l'année courante, l'année d'avant et l'année précédente, et une fourche pour transférer le tout une fois l'an.
Avant le compost était juste un gros tas de 2 m2 mais c'est trop galère à reprendre et peu contrôlable.
Dans le tas actif, le plus frais est dessus, logiquement.
dans le tas du milieu le dessus a entre un an et deux ans, le dessous a entre 1 jour et 1 an. Les lombrics y font leur boulot, et ça marine doucement en libérant un peu de chaleur.
Dans le 3ème tas, le dessus a entre un an et un jour et 2 ans, le dessous a un an de plus. Normalement, c'est refroidi et les lombrics sont loin, donc c'est prêt à l'usage.
En comparaison, le fumier de vache est épandu après quelques semaines, donc nos pommes de terres sont nourries avec de la merde de vache presque fraîche, de vaches que l'on ne connaît même pas en plus.
Avec les toilettes sèches le caca a en général deux ans et c'est celui de ma famille, bien mieux connu que celui de vaches nourries avec je ne sais quoi.

Pour la modération, c'est mieux ainsi: tenter de pousser quelqu'un à se convertir serait une mauvaise idée, car c'est tout de même un pas important.

Sur le principe, c'est logique: au lieu de transformer nos étrons et notre urine et dangereux vecteurs de maladies et de devoir à grands frais les traiter, il est évidemment meilleur de les valoriser en engrais, et ne pas s'évertuer à polluer de l'eau que l'on vient d'épurer chimiquement.

CP a écrit:

Pour la modération, c'est mieux ainsi: tenter de pousser quelqu'un à se convertir serait une mauvaise idée, car c'est tout de même un pas important.

Exactement. Pour moi, ce système fonctionne car j'étais convaincu avant de le mettre en route. Il vaut mieux que tout ceux qui vivent sous ton toit le soient aussi, ça évitera des tensions et des désaccords devant les amis qui seront alors plus difficiles à sensibiliser. Je pense qu'il vaut mieux voir une installation avant se s'y mettre.

CP a écrit:

Sur le principe, c'est logique: au lieu de transformer nos étrons et notre urine et dangereux vecteurs de maladies et de devoir à grands frais les traiter, il est évidemment meilleur de les valoriser en engrais, et ne pas s'évertuer à polluer de l'eau que l'on vient d'épurer chimiquement.

Exactement aussi. C'est de la cohérence. Il faut se comporter de façon cohérente avec sa pensée. Il faut être prêt à faire le pas.

Une question me turlupine depuis que je m'intéresse au compost et aux toilettes sèches :
C'est que dans la nature, c'est un peu de résidu d'animaux avec beaucoup de résidus végétaux.
Mais là, surtout pour les toilettes, c'est du concentré, excuses-moi de l'image !!!

Donc, s'il y en avait parmi vous qui pouvait m'éclaircir les idées.

d'après ce que je comprends : urines et fécès très riches en azote
pour "équilibrer" ça, on met de la sciure (carbone)
l'ensemble se décompose et donne du compost qui sert donc d'engrais car plus riche -en azote- que la terre

Un détail me vient là directement en vous lisant.
Une personne qui suit un traitement à base dé médicaments, que deviennent les molécules qui ne sont pas toutes absorbées ?
La nature les digères après coup ?
Car je suppose que dans les selles il y doit bien y avoir des traces de molécules.

à mon avis : rien de plus (rien de moins non plus) que dans des toilettes "à eau"....

patoo45 a écrit:

C'est que dans la nature, c'est un peu de résidu d'animaux avec beaucoup de résidus végétaux.
Mais là, surtout pour les toilettes, c'est du concentré

D'une, personnellement je mets beaucoup de copeau ou de sciure (pour éviter les mauvaises odeurs);
De deux, ce mélange matières fécales-copeau est "dilué" dans les déchets de jardin et de cuisine;
De trois, ce compost est épandu sur la terre. Au final, ce n'est plus très concentré.
De toute façon, ton compost ne mûrira pas s'il n'y a pas équilibre entre "le vert" (végétaux frais) et "le marron" (végétaux morts et matières fécales par exemple).

En ce qui concerne les médicaments, je pense qu'on doit les retrouver dans les selles puis dans la terre qui ne peut pas les digérer. Ils sont absorbés par la microfaune (lombrics) et la flore, comme les pesticides.

Tout comme il est conseillé d'éviter les toilettes sèches quand on est malade (pour éviter de répandre dans la nature les microbes à travers le compost), il vaut mieux les éviter quand on a un traitement un peu lourd; Les matières actives des médocs peuvent nuire à la microfaune.

Jéjon a écrit:

Le compost est constitué de trois bacs : on déverse à gauche (à gauche, Figaro !), ça mûrit au milieu et on se sert à droite.

J'ai encore merdé!


L'urine est excellente pour les tomates. Lu sur un science et vie l'an dernier, et appliqué.
Pour la première fois que j'en faisais pousser, j'ai eu des remarques un peu jalouses de la part du voisinage me demandant mon secret.
(Qui n'est donc pas uniquement de se mettre à poil devant pour les faire rougir.)

ianbai a écrit:

En ce qui concerne les médicaments, je pense qu'on doit les retrouver dans les selles puis dans la terre qui ne peut pas les digérer. Ils sont absorbés par la microfaune (lombrics) et la flore, comme les pesticides.
Tout comme il est conseillé d'éviter les toilettes sèches quand on est malade (pour éviter de répandre dans la nature les microbes à travers le compost), il vaut mieux les éviter quand on a un traitement un peu lourd; Les matières actives des médocs peuvent nuire à la microfaune.

Effectivement, les médocs mais aussi les hormones (avis aux dames qui prennent la pilule et celles en traitement substitutif) se retrouve dans la nature, les animaux et dans l'eau qui retourne à la nappe phréatique. Pour les vers, je ne sais pas ce que ça leur fait, mais chez les poissons et grenouilles, cela entraîne une féminisation de la population quand ça ne les tue pas avant (c'est une question de dose).

ianbai a écrit:

[...]
Tout comme il est conseillé d'éviter les toilettes sèches quand on est malade (pour éviter de répandre dans la nature les microbes à travers le compost), il vaut mieux les éviter quand on a un traitement un peu lourd; Les matières actives des médocs peuvent nuire à la microfaune.
[...]

Intéressante réflexion...

Dans ma future maison que je suis en train de dessiner, je prévois de n'installer QUE des toilettes sèches (gain de place) car je suis convaincu du principe.... Par contre, que faire en cas de maladie ?
Si TLB = incompatibles avec maladies (& Co), n'est-ce pas là une (forte) limite du concept ?

Rassurez-moi....

Une solution, c'est d'évacuer dans ce cas les déchets avec les ordures ménagères... comme la litière pour chats.
Ce n'est pas la panacée car cela va générer du transport. Mais c'est une solution.

PS. Ceci dit, en France, on a maintenant le droit d'avoir officiellement des toilettes sèches ??? Parce qu'à ma connaissance, c'était un motif de refus de permis de construire il n'y a pas si longtemps...

Oui ! Hysope avait posté l'info il y a un an :

hysope a écrit:

Citation :

Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5


Article 17 En savoir plus sur cet article...

Par dérogation à l’article 3, les toilettes dites sèches (sans apport d’eau de dilution ou de transport) sont autorisées, à la condition qu’elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. Les toilettes sèches sont mises en œuvre : ― soit pour traiter en commun les urines et les fèces. Dans ce cas, ils sont mélangés à un matériau organique pour produire un compost ; ― soit pour traiter les fèces par séchage. Dans ce cas, les urines doivent rejoindre la filière de traitement prévue pour les eaux ménagères, conforme aux dispositions des articles 6 et 7. Les toilettes sèches sont composées d’une cuve étanche recevant les fèces ou les urines. La cuve est régulièrement vidée sur une aire étanche conçue de façon à éviter tout écoulement et à l’abri des intempéries. Les sous-produits issus de l’utilisation de toilettes sèches doivent être valorisés sur la parcelle et ne générer aucune nuisance pour le voisinage, ni pollution.

J'ajoute le lien vers la source : http://tinyurl.com/legifrancee .

Le Législateur a écrit:

La cuve est régulièrement vidée sur une aire étanche conçue de façon à éviter tout écoulement et à l’abri des intempéries.

Une aire étanche: si cela veut dire sur un sol cimenté, c'est une incohérence puisqu'il faut justement que le compost soit en contact avec la terre: les vers transformant la matière organique viennent de la terre. Le compostage fonctionnera donc moins bien sur une aire étanche.

A l'abri des intempéries: Ce sont les intempéries qui apportent l'eau et l'air (la ventilation) nécessaires au compostage. Supprimer ces deux éléments (+ la lumière) ralentit là aussi le processus. Sans air, les fermentations deviennent anaérobies produisant de l'acide. Ce n'est pas le but recherché...

Moui... Concernant l'étanchéité du soubassement, je ne vois pas bien le problème : le lombricompostage fonctionne très bien, paraît-il, alors qu'il s'opère dans un récipient étanche posé sur la moquette du salon... Il suffit d'ensemencer de vers au départ ; les annélides n'ont plus besoin de revenir à la terre ensuite, non ? Une telle cuve permettrait de récupérer une sorte de "distillat" par un robinet. Il arrive en effet qu'en déplaçant mon compost frais, je trouve sa base constituée d'une gadoue très liquide : je ne doute pas que des infiltrations polluantes se produisent.

Quant à la protection contre les intempéries, je pense qu'elle ne concerne que la pluie, pour éviter que le compost se détrempe ; il me semble que la loi n'interdit nullement une aération.

Le lombricompostage, j'en ai entendu parler mais je ne connais pas.
C'est vrai que je pensais à la colonisation du compost par les vers d'où problème si étanchéité. Mais avec quoi faut-il ensemencer ton compost car ce ne sont pas des vers de terre comme on en voit souvent à la surface du sol quand il pleut qui colonisent le tas, ce sont des petits vers rouges. Où les trouver?

Les petits vers rouges sont naturellement présent dans le sol en faible quantité. Si il y a compostage ces vers vont se multiplier (beaucoup) plus vite que les autres et notamment les longs vers roses qui sont les plus communs dans une terre non amendés.

Donc en gros suffit de mettre un fond de terre que tu a récupéré sur ta parcelle dans le fond de ton composteur étanche ?

LAF ! ! ... !

Désolé pour le doublon que je fait.

Mais depuis hier soir et jusqu'à minimum lundi je suis au toilette sèche obligatoire....

Hier soir petite visite imprévu.
Les pompier sont venu dans ma rue.
Verdict ?
un joint a pété juste après mon compteur d'eaux, bilan : Je me retrouve privé d'eaux pour le WE CAUCHEMAR !!!! En plus je sais pas combien de dizaine (voir centaine) de litre sont parti dans l'égout avant qu'une couple de passant sympa n'appelle les pompiers. D'autre ce sont contenté de passer "sans rien voir". Heureusement pas de dégâts chez moi.

C'est là où l'on s'aperçoit du bonheur et du confort d'avoir l'eau courante...
Heureusement ce midi je vais manger chez mes parents donc je vais récupérer des bouteille d'eaux et un ou deux seaux d'eaux.

LAF ! ! ... !