Un vélo adapté refusé à Fanny malgré son handicap 

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F anny Hendrick, jeune Liégeoise de 24 ans, est handicapée. Cette jeune femme est devenue hémiplégique à 19 ans suite à un AVC. Elle a besoin d’un vélo adapté à son handicap, nécessaire à sa rééducation. Pourtant, l’Agence pour une Vie de Qualité (AViQ) refuse de lui apporter son aide, alors que le tribunal l’y oblige. 

 Fanny Hendrick est hémiplégique depuis quatre ans. La moitié de son corps gauche a été paralysée suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour l’aider dans sa rééducation, elle a besoin d’un vélo adapté à son handicap. « Faire du sport et entretenir mes muscles est indispensable dans ma situation. Le vélo est un des seuls moyens sécurisant pour moi d’y parvenir », explique la Liégeoise.

Fatalement, tous les vélos ne sont pas adaptés à son hémiplégie. Elle ne peut utiliser ni un tricycle orthopédique, à défaut d’équilibre suffisant, ni une bicyclette comportant un pédalier aux bras, faute d’avoir récupéré suffisamment de force dans le membre supérieur gauche. Le trike, un tricycle comportant un pédalier aux pieds, est le seul type de vélo répondant à son handicap.

L’AViQ, l’organisme gérant les compétences de la santé, rembourse à hauteur de 3.500€ les handbikes (des vélos comportant un pédalier aux bras) aux personnes paraplégiques. La jeune femme a donc fait une

Un vélo adapté refusé à Fanny malgré son handicap La justice lui a pourtant donné raison face à

Refus de l AVICQ:
L’AViQ, l’organisme gérant les compétences de la santé, rembourse à hauteur de 3.500€ les handbikes (des vélos comportant un pédalier aux bras) aux personnes paraplégiques. La jeune femme a donc fait une demande auprès de l’AViQ afin qu’ils interviennent également pour son trike.

Le refus de l’AViQ

La différence entre les deux vélos réside majoritairement dans l’emplacement du pédalier. Néanmoins, l’AViQ a notifié à Fanny Hendrick une décision de refus d’intervention en 2016, lui expliquant exclure toute aide pour les tricycles.

Interloquée, la jeune femme a choisi de se tourner vers la justice. Le tribunal du Travail de Liège a statué en sa faveur, en décembre dernier. « Le fait que l’AViQ intervienne pour un tricycle (comportant un pédalier aux bras) en faveur d’une personne atteinte d’un handicap aux membres inférieurs et non pour un tricycle (comportant un pédalier aux pieds) en faveur d’une personne atteinte notamment d’un handicap aux membres supérieurs et ne pouvant utiliser un tricycle orthopédique, est discriminatoire et contraire à l’article 11 de la Constitution. » L’AViQ a été condamnée par le tribunal à intervenir en faveur de Fanny Hendrick pour l’achat de son trik

Malgré cette décision, l’AViQ a décidé de faire appel. « Nous contestons la discrimination et rappelons que nous avons à cœur de trouver des réponses personnalisées en fonction des besoins des personnes en situation de handicap», ont-ils précisé.

Une décision que déplore la jeune Liégeoise. « Pourquoi faire appel dans une telle situation ? Pourquoi ne pas plutôt réparer leur erreur ? » Elle poursuit: « Après quatre ans à me battre, je suis toujours au point zéro. Je me bats contre la discrimination entre les remboursements selon les handicaps. Pourquoi un vélo serait-il remboursé à hauteur de 3.500€ aux paraplégiques et non aux hémiplégiques ? L’AViQ est censée être là pour nous aider, mais elle ne laisse pas place aux exceptions. C’est frustrant. »

Malgré l’appel latent, l’avocate de Fanny Hendrick se dit confiante quant à la décision du tribunal. En attendant, la jeune femme doit s’armer de patience jusqu’à la prochaine audience, en mars 2020.

Toute la splendeur de la connerie, la lourdeur administrative. Ils jouent sur les mots pour ne pas donner un sous, alors qu'un peu plus haut, au sein même sûrement de cette administration certains se gavent jusqu'à l'écoeurement.
L'écoeurement c'est justement ce que m'évoque cette histoire. Des valides bien peinards qui n'en n'ont rien à foutre des autres, juste un numéro de dossier, qui peut attendre encore quelques années, ben oui pendant ce temps là le dit numéro de dossier n'a pas le droit de vivre mais ça on s"en fout.

Etant membre d'une association oeuvrant pour une petite fille handicapée (pour trouver des fonds pour payer ses soins et son matériel), il faut se battre tout le temps pour remuer le mammouth administratif, beaucoup d'énergie pour des résultats souvent bien décevant.

Le problème de notre société : elle se dit ouverte à tous etc etc alors qu'en réalité elle ne se nourrit que de moutons du même troupeau, elle ne tolère en fait pas la différence.

Ca me dégoûte.

Moi-même handicapé (depuis 2000) et propriétaire d'un trike (faute d'équilibre, le vélo 2 roues m'est impossible) et ayant souvent roulé avec des paraplégiques qui étaient en handbike, la solution pour le manque de force d'un côté est peut-être une assistance électrique...