Papy volant a écrit :
"
Kernie
si tu peux créer un sujet
et expliquer..comparer
sensations et plaisirs
"les Bacchetta versus le nouveau VD?"
merci
Papy volant"
Papy volant,
Il ne s’agit pas d’évincer l’un pour l’autre en toute circonstance… Si d’aventure, Poupa m’entraînait dans des contrées plates, je choisirais d’emporter mon Bacchetta, car le plaisir de filer, presque de voler sur le plat, reste unique !
Sensation rare, car la Terre qui n’est pas plate mais ronde, est surtout pleine de plis. Car c’est une très très vieille dame...
C’est bien agréable cette position, sur le Bacchetta, un peu comme dans un fauteuil de jardin, avec les jambes tendues (
ce qui amène régulièrement des remarques ironiques de piétons goguenards et bien souvent bedonnants « ça va, tranquille ? », « c’est bien pour faire la sieste ?! »).
Sur un Bacchetta, tu vois bien le paysage, sans aucun effort. La vision latérale me semble également favorisée.
L’inconvénient pour ma peau trop claire, c’est de capter directement tous les rayons de soleil sur le visage. Ce qui me vaut des remontrances de ma dermato, intraitable sur le sujet...
Au niveau physique, je note, en point positif pour le Bacchetta, le confort des mains et poignets, il n’y aucune pression désagréable. De ce fait, aucune tension sur les cervicales ni sur les trapèzes.
Quant à la partie charnue de mon individu, rien à signaler.
Donc, je disais que la Terre est pleine de plis, même lorsque Poupa m’assure, avant de partir, «
si si ! c’est du plat, tu verras ! ».
«
ça , du plat ?!!! » me suis-je parfois étonnée, interrogée, insurgée, suant comme une malade, au bord de l’apoplexie au beau milieu d’une côte… La vérité, je le sais, c’est que je grimpe mal avec mon Bacchetta. On ne s’entend pas bien, lui et moi, dans les côtes. Il m’a découragée et et j’en suis arrivée à redouter tout ce qui monte… J’aime pas le pousser, à pieds, dans les côtes, ce n’est pas bon pour mon moral.
Bref, j’en étais réduite à rêver de Hollande, de voies de halage le long des canaux… et c’est tout.
Et puis, et puis… un jour… un Riverside 500 de chez Décathlon, VTC droit, m’attendait sur le parking devant un magasin de seconde main.
Je l’ai essayé, c’est bien pratique pour rouler en ville, nous nous sommes dit, Poupa et moi.
Je l’ai donc acheté, un peu plus d’une centaine d’€ . A ce prix là, pas besoin d’hésiter longtemps.
Je précise qu’il n’est pas électrifié.
Il ne pèse pas lourd (un peu plus de 13 kg).
Il passe partout (chemins, forêt, champs...). En ville, il s’avère pratique. L’amplitude dans les virages peut être serrée. Il est très réactif au niveau freinage.
Et surtout et par-dessus tout, il grimpe bien les côtes avec moi. Et ça, et ça… je ne les appréhende plus, les vallons, les côtes du Jura, j’en viens…
Une côte ? Je me ramasse sur moi-même et hop ! Je grignote jusqu’en haut. Je relève le défi. Je n’ai plus le cœur qui se crispe. Bref, j’y arrive. Normal.
Bon, rien n’est parfait, il paraît. C’est vrai…
Au fil des km, malgré un cuissard avec peau de chamois, la selle de mon Riverside 500 me malmène jusqu’à l’inconfort permanent. Je songe à la changer contre une Brooks B17 S Impérial ( « le modèle S, plus court, est particulièrement destiné aux femmes. »
Et puis, il n’y a peut-être aucun lien, et c’est peut-être le hasard…
Je souffre maintenant d’une sciatique qui ne veut pas passer, malgré ostéo, anti-inflammatoire, décontractant musculaire… ça fait plus d’un mois que ça dure… et tiens, coïncidence ? ça fait un tout petit plus d’un mois que j’ai commencé avec mon Riverside 500, par une sortie de 55 km dans la forêt de Soignes, puis que j’ai continué, conquise, à cumuler mes autres sorties, sans jamais plus l’abandonner, parce que la Belgique, ce n’est pas le plat pays, et que le Jura non plus…
Voilà où j’en suis, aujourd’hui, Papy volant…
Il n’y a pas de conclusion pour l’instant. Poupa et moi devons rejoindre d’autres cyclos en Charente, et je ne sais pas quel vélo emporter...