Essai Scorpion fs 26

1/4 : le choix.

Depuis 6 mois je roule sur un Scorpion fs 26 avec lequel j’ai parcouru 3000 km. Coincé chez moi, observant écureuils et grimpereaux qui mènent leur vie devant la fenêtre, j’en profite pour écrire un petit essai du Scorpion, j’ai le temps, ça va être longuet, warning, blabla inside ! Quelques impondérables m’ont empêché de rouler autant que je l’aurais voulu cette année, mais ces 3000 km sur les petites routes de campagne du Berry me permettent de faire un premier point sur la machine.

Depuis quatre ans j’ai un Gekko fx 20 (3x20) et depuis deux ans et demi un VTX. Le Gekko est une bonne machine tranquille, compacte et assez confortable sur laquelle j’ai fait un peu plus de 10 000 bornes, monté en Big Apple peu gonflés, avec laquelle je suis allé un peu rouler en montagne. À l’opposé le VTX plus léger, sportif et tape-cul, est lui aussi allé en montagne. Au fil des ans, j’ai commencé à m’ennuyer un peu sur le Gekko auquel je n’ai pas grand chose à reprocher sinon d’être patapouf après la vivacité des sorties en VTX. Quand ça commence comme ça, tout est bon : et que je suis un peu moins bien dans le siège, et qu’il grince, et que j’ai parfois mal aux épaules après 15 km, que j’en ai un peu marre de ne plus rouler que sur le VTX en bourrinant et en regardant le compteur sans trop profiter du monde autour, enfin des trucs parfaitement injustes du genre. Et si mes petites routes sont dans l’ensemble plutôt bonnes, il y a quand même des passages éprouvants pour le bonhomme et le matériel, qui sont aussi des endroits où j’aime bien passer (des prétextes, qu’y disait !). Donc je vais essayer autre chose pour remplacer le Gekko.

Le cycliste : 68 ans depuis peu, 68 kg habillé et chaussé, 1,66 m, un X-seam de 100 cm contre une planche à 60°, un entrejambe de 77-78 cm, une condition physique correcte et pas (encore !) de soucis physiques ni de mal au dos.

Usages banals, sorties à la journée de 40-120 km sur les petites routes légèrement vallonnées du coin au D+ modeste de 750 m/100 km, des faux-plats avec quelques courtes bosses à 7%, d’autres bien plus pentues mais rares qu’il faut vouloir aller chercher. De loin en loin quelques courts voyages à la semaine avec tente, plus les déplacements quotidiens dans le village, copains, poubelles, verre et quelques courses à la petite ville proche.

Donc après divers essais assez complets détaillés en fin de message, le choix se porte sur le Scorpion fs 26.



Rabâchage : j’avais toujours pensé que je prendrais un jour un fs 20, on connaît les avantages et inconvénients du 20 par rapport au 26, la conduite et les sensations des deux bécanes se ressemblent beaucoup : le 3x20 est un peu plus léger, plus court (mais le 26 avec la courte sortie de bôme rentre sans le plier et sans peiner dans ma Dacia Logan et s’il le faut, le pliage est facile), une seule taille de chambre (je m’en tape totalement), petite roue solide (mais péter une roue de 559 bien montée, il faut déjà le vouloir…), il est un peu plus simple d’avoir des développements adaptés à la montagne, la roue de 20 est agréable dans les pentes quand il faut réaccélérer et la traction parfois meilleure quand la route est raide et peu adhérente. Enfin on peut voyager avec un sac en travers sur le porte-bagages, c’est plus pratique qu’avec une grande roue au-dessus de laquelle on aura du mal à charger lourd.

Du côté du Scorpion à roue de 26, un poil de confort en plus par rapport au 20 avec l’empattement plus long et la grande roue, mais le 20 est déjà archi-confortable. Peut-être un poil de vitesse en plus, je ne sais pas, je remarque juste que le Scorpion 26 malgré son poids plus élevé est plus rapide que le Gekko en 3x20, mais c’est peut-être la suspension qui fait passer plus vite. Une stabilité et une précision impressionnantes en descente.



L’usage principal étant de rouler autour de chez moi, la roue de 26 est bien adaptée au profil de la région, pour disons au maximum 10% de l’usage en montagne (et encore, je ne prends quasiment plus la voiture pour aller glander loin), je privilégie donc l’usage le plus courant en cherchant quand même un développement mini très court de 0,90 m, ça ne peut pas nuire en cas de randonnée bien chargé et de coup de fatigue un jour en fin de journée dans une belle pente.

Ah si, un défaut (je rigole) du 26, les couleurs. Entre le gris et l’orange mat habituel, j’aime bien les couleurs vives et l’orange, je prends donc l’orange, mais je n’ai jamais beaucoup aimé le mat tristouille traditionnel des HPV. On s’en fout, on s’y fait, les marquages et les froufrous bleus rendent ce mat finalement plutôt aimable. Photos en config quotidienne, sacoche, petit sac de bôme et bidon de Gorka Izagirre ramassé un jour de passage de Paris-Nice assorti aux couleurs du triclou .

À suivre.

Messages édités pour corrections de bricoles.

2/4 : les composants.

Les composants du trike sont très ordinaires.



Le siège étant un des choix les plus importants, j’ai choisi le siège mesh standard, celui d’ancienne génération, pas le dernier modèle de base depuis octobre 21 rembourré sur les côtés ni le modèle de luxe au nom ronflant. L’accès n’est - pour moi - pas spécialement difficile, le siège n’est pas très bas. J’ai hésité au départ avec le siège coque, j’adore celui du VTX, mais pour mes usages courants, le mesh est plus respirant. J’ai eu quelquefois de vagues regrets, le coque est un peu plus bas que le mesh, il affine la ligne du vélo, il est adaptable à la courbure du dos, on penche plus facilement dans les virages avec lui si on veut se la jouer sport quand il est un peu plus difficile de sortir le corps du siège en toile, je tourne donc aussi en m’aidant des freins comme avec le Gekko. J’ai instantanément été parfaitement bien dans ce siège couché au maximum - pas très couché, 39° au plus incliné - pratiquement sans toucher à rien. J’y suis mieux que dans celui du Gekko, la position et le maintien sont pour moi une quasi-perfection, sans glissade vers l’avant. Pas besoin d’appuie-tête sur mes routes à la journée, sinon peut-être pour la sieste à la pause, c’est agréable dans les très longues montées pour soulager la nuque, j’ai gardé mon vieux au cas où un jour.



81 vitesses (!) : dérailleur Deore 9v (HPV livre depuis 2022 en 10v à la place) 11x36, moyeu 3v Sturmey-Archer que j’avais déjà sur le Gekko, pas difficile à démonter sur la route en cas de crevaison. À l’avant j’ai monté un triple Spécialités TA 22x32x44 avec manivelles Carmina de 155 mm, ma longueur habituelle. Un petit luxe dispendieux, le TA, mais il est tellement joli et bien usiné quand on le reçoit ! Commandes par bar-ends, j’ai pensé un moment à remplacer le SA de gauche par un bar-end Microshift pour le triple qui sert davantage et à monter un levier de commande SA sur le côté du guidon à la place de celui du dérailleur AV, mais je m’y suis fait. Développement mini 0,90 m inutile par ici mais qui servira bien un jour.

C'est joli, non (photo brute pas retouchée) ?





Éclairage et alimentation old school : moyeu dynamo SON et phare B&M IQ-X avec câblage interne : toujours disponible sans souci de charge, perte de rendement minimum même phare allumé, j’apprécie la la sensation de sécurité de jour, de plus j’adore rouler au crépuscule et la nuit. Le moyeu-dynamo est pour moi une option indispensable. Je ne recharge pas les divers instruments avec.

Jeu de 3 garde-boues HPV bien protecteurs, largeur maxi des pneus 50 mm. J’ai dégauchi ceux de l’avant.

Monte d’origine, je ne suis pas difficile sur les pneus et ceux-ci ne sont pas mauvais : Tryker 40-406 devant et Marathon Racer 40-559 derrière, gonflés à 5-5,2 bar. Vu mon poids, je pourrais gonfler beaucoup moins pour gagner en confort mais je préfère rouler à cette pression.

Suspension-amortisseur arrière rustique à ressort-huile standard (on choisit un des 3 ressorts en fonction du poids, on ne règle ensuite que la précharge), je n’ai pas voulu dépenser plus dans l’amortisseur à air très bien, très réglable et très cher, l’amorto à ressort standard fait déjà bien le travail et suffit amplement à mes besoins. Petit inconvénient, il faut noter son réglage de départ quand on le modifie sinon on tâtonne pour le retrouver ensuite.

Suspension avant : du bonheur à pinailleur ! La plupart n’y toucheront certainement jamais, ou seulement à la précharge, mais on peut régler très finement à son goût cette suspension très élaborée là où chez Azub par exemple elle est beaucoup plus simple : on choisit juste sa dureté à la commande. Il serait dommage de s’en priver, mais pour plaisanter, après divers essais le soir à la veillée, je suis finalement quasiment revenu au réglage d’usine ! Parmi les nombreux choix possibles, j’ai gardé la barre anti-roulis d’origine souple bleue accordée à mon poids qui suffit amplement même dans les quelques virages serrés de mes routes, mais si je devais aller en montagne, j’essaierais et je monterais certainement la grise plus dure.



Comme toujours chez HPV, le manuel est très bien fait si on accepte d’y passer un peu de temps pour comprendre comment par exemple régler les suspensions, avec diagrammes, éclatés et tout.

Le porte-bagages AR latéral suspendu bien connu et costaud permet de garder bas le centre de gravité. J’ai en option le porte-bagages supérieur à visser dessus et à charger légèrement, le tri ne rentre alors plus en voiture, il faut le plier dans ce cas (c’est rapide et facile). Pour le quotidien, le porte-bagages latéral seul est parfait, on peut atteler une remorque en cas de besoin. J’ai fabriqué une pièce simplette pour fixer l’attache de remorque Burley.





Option encore, le support de sacoche latéral finalement viré.

J’ai également, après avoir d’abord utilisé mes petites pédales Shimano SPD doubles habituelles, fini par monter des Shimano PD-T8000 très accrocheuses côté sans cale, des pédales mixtes sont indispensables sur ce trike si on veut s’en servir au quotidien.

Les freins à disque sont des BB7 courants, rien à redire, faciles à régler, j’en ai depuis des années, les hydrauliques basiques proposés en standard ne sont pas faits pour un usage intensif à mon sens, il vaudrait certainement mieux monter en gamme si on veut vraiment des hydrauliques.

Les deux gros aéro-freins rétros B&M sont une petite gâterie, mais ils sont très bien placés et très confortables.

Deux porte-bidons latéraux.

GPS installé sur un support Topeak Barxtender.

Enfin installation un peu plus tard sur le siège d'un feu arrière clignotant puissant pour la sécurité de jour et dans les brouillards qui viennent.



À suivre.

3/4 : à l'usage.



Ce trike à la finition parfaite est incroyablement agréable. Je m’y attendais, mais le poids est saisissant au départ : il pèse un âne mort, presque 25 kg dans la configuration décrite plus haut, sans eau, outils, sacoche ni rien. Sans le moyeu SA et le moyeu dynamo, en conservant garde-boues et porte-bagages, on doit encore tourner aux alentours de 23 kg.

Il faut lancer l'engin, quand on sort du VTX, ça fait drôle, il m’a bien fallu 700 km pour accepter l’idée que c’était ce que j’avais voulu et m’habituer au poids ! On s’y fait très bien, on fait plus ample connaissance avec le plateau de 32 à qui on ne causait pas beaucoup auparavant.

Ce « veau » offre des sensations plaisantes et un confort incroyable. Réglé ferme comme je l’aime, il ne gomme pas du tout la route contrairement à ce que je lis souvent. Le « toucher » de conduite est très agréable, il m’arrive de le prendre pour un oui pour un non, juste pour le plaisir. C’est fin, net, précis. L’agrément général est plaisant même sur bonne route, pas un instant je n’ai regretté la suspension avant dont on pourrait la plupart du temps se passer, même sur mauvaise route : tout est doux mais net, sans mollesse. Le trike passe vite dans les trous et les routes bosselées, il adoucit bien ce que j’aime le moins, les routes à revêtement rugueux, j’imagine que des BA entre 2,5 et 3 bars couplés à la suspension feraient un peu mieux sur ce type de routes que les pneus d’origine, ça marchait déjà pas mal avec le Gekko. Dès que la route est abîmée, on plane. On gagne encore en confort avec les pneus peu gonflés, mais je n’aime pas, c’est trop mou à mon goût, il me faudrait changer les réglages de suspension. Donc je roule plus ferme et plus gonflé.

Il subsiste un très léger pompage à l’avant. Je pense qu’il serait facilement possible de le supprimer en affinant encore le réglage, mais ça va bien comme ça pour l’instant, la perte doit être minime, je reprendrai plus tard.

La machine semble pataude à très faible vitesse, le guidon lourd, la sensation s’efface dès qu’on roule où elle se conduit alors avec un doigt. On peut rouler les mains derrière la tête, la trike va parfaitement droit sans dévier d’un poil. Le rayon de braquage est confortable. Je ne ressens plus les désagréables petites douleurs aux épaules que j’ai parfois avec le VTX, où rien n’est réglable, ou que j’avais avec le Gekko, où le guidon était pourtant réglable comme sur son grand frère.

En grimpette, ça ne va pas si mal, on en arriverait presque à oublier le poids, il faut juste ne pas trop regarder le compteur, mais rien d’affreux.

En descente, rien ne bouge, on reste parfaitement en ligne et on inscrit précisément et sans peine le tri dans les virages. Ça ne va pas forcément très vite, l’aéro est calamiteuse avec la suspension et son bordel de barres à l’avant, les grands rétros, les garde-boues… J’avais testé la stabilité en faisant de brusques baïonnettes en descente et en testant les virages serrés, ça ne lève pas, ça ne verse pas, ça s’écrase sous l’effet de la force centrifuge mais ça reste collé à la route, je n’ai jamais eu l’impression d’arriver aux limites. Si je devais aller en montagne, je monterais certainement la barre anti-roulis grise dure ou du moins j’essaierais avant. Il faut quand même se méfier : on n'est jamais à l'abri d'une papatte en l'air suite un coup de guidon brusque inattendu.

Comme sur toutes les machines à siège un peu redressé, on profite bien de la route, on a envie de prendre son temps en traversant les villages, de regarder davantage, de s’arrêter, de sortir le carnet de notes, de tailler la bavette avec la boulangère là où le VTX incite à pousser tout le temps ou presque. C’est ce que je voulais : un vélo totalement différent du VTX. Au point que j’en arrive de plus en plus souvent à rouler sans compteur ou GPS quand je n’ai pas besoin du cardio (je roule toujours avec cadence et cardio). Je prends beaucoup plus facilement les chemins aussi.

Il y a de la marge pour plus petit que moi : avec manivelles de 155 et chaussures en 42, il reste une dizaine de cm de jeu entre talons et croix.

Détail, j’ai testé la barre de support HPV pour suspendre le Scorpion à un pied d’atelier pour travailler dessus, ça marche (avec un pied costaud) mais ce n’est pas très pratique.

Pour résumer, je suis emballé par les sensations que procure ce Scorpion. Je pense parfois qu’à terme, il restera ma seule machine.

À suivre (et fin !).

4/4 : la concurrence.

J’ai essayé plusieurs trikes sur une dizaine de km chacun sur de mauvaises routes viroleuses en descente pour comparer. Court mais suffisant pour écrire quelques rapides comparaisons. Je ne remercierai jamais assez Christophe pour sa gentillesse et sa disponibilité sans failles.

L’Azub Tricon 26 : emballé j’ai été ! Je n’avais jamais conduit d’Azub avant, j’ai beaucoup beaucoup aimé le « toucher » de conduite et la tenue de route. La suspension AR seule assure une conduite et un confort impeccables. Je n’avais jamais essayé les gâchettes caractéristiques de la marque j’ai bien aimé. Si je n’avais qu’une machine, ce pourrait assurément être un Tricon. J’ai apprécié le siège, qui devait pourtant être un L si je me souviens bien.

Le TiFly. Rhââââlala. Merveille. On retrouve exactement l’air de famille avec le Tricon, les mêmes sensations de conduite. C’est beau, c’est bien fini. Le confort est exceptionnel comme sur le Scorpion. On peut régler le siège en longueur, c’est sacrément bien. Dans mes souvenirs déjà lointains, la suspension avant est un petit peu plus souple avec un petit peu plus de roulis (un peu moins d’amorti ?) et gomme un tout petit peu mieux les petites imperfections de la route que le Scorpion, lequel fait un peu mieux dans les trous, comme si le ressort-suspension prenait un peu le pas sur l’amortissement. Il donne l’impression d’être un peu plus vif, déjà au premier abord où le Scorpion est lourd à l’arrêt. Comparaisons grossières bien entendu, il faudrait comparer les machines en connaissant le réglage AV du Scorpion. La suspension avant Azub est plus simple, ce qui n’est pas forcément plus mal vu que pas grand monde ne doit y toucher : pas de prise de tête, on choisit juste la dureté à la commande, il y a bien sûr un amortisseur sur les lames de suspension. À l’arrière, l’amortisseur est kif-kif Scorpion. Il me semble dans les détails que j’avais remarqué que la charnière, par exemple, était interchangeable en cas de faiblesse, à vérifier. Mais bon, ça fait un moment, ce ne sont que des souvenirs sur seulement une dizaine de kilomètres. J’aurais bien pris un TiFly, mais il est encore plus, et même beaucoup plus €€€€€ que le Scorpion qui fait déjà très fort.

Pour l’anecdote j’ai aussi très rapidement essayé un des deux Tricon GR ou TiFly X, j’ai oublié lequel, à roues AV de 559. Pour paraphraser Woody Allen à propos de la Russie : c’est gros ! Trop court pour en dire même trois mots.

Le Scorpion fs 20, déjà comparé plus haut : des fois je regrette. Beaucoup au début, beaucoup moins maintenant. Jaune, c’est bien aussi   !

L'Ice Sprint Tour : j’avais déjà un peu essayé, j’aime beaucoup. Élégant, plus fin, plus bas, plus sportif, un bon compromis. Suspension très simple, pas de bazar complexe, moins efficace quand la route est bien dégradée, largement suffisante la plupart du temps. Et comme toujours chez ICE, pas ou peu de brake steer (influence du freinage sur la direction). Les gens de chez Ice sont sympa avec un bon esprit. Ça doit, ou ça devait être pareil chez Azub.

Juste pour le plaisir, une photo des plateaux neufs, la taille des dents est tellement jolie qu'on dirait presque un travail d'infographie .

Bonjour Balthazar,

Merci pour ce retour d'experiences et partage

Si tu as l'info, quel est le poids des manivelles TA Carmina?

Manivelles Carmina en 155 : gauche 189 g, droite avec l'étoile 239 g.

Splendide ce compte rendu, et tout en images.

Quand c'est possible, c'est bien pratique de pouvoir choisir sa monture en fonction de la météo, de l'état des routes, de l'humeur, de l'état de forme.

Je suis un peu surpris par le choix du siège Mesh, tant je trouve les sièges coques confortables (ICE, M5), mais cela est sans doute très morphologique voire subjectif!

As tu gardé le Gekko ou l'as tu revendu?

Au plaisir de rouler un jour avec toi!

Beau matériel tant pour le trike que pour l'équipement, on voit bien que ces choix ne sont pas le fruit du hasard ni du : "tu vas voir c'est super".

Beaucoup de trikes sont capables d'évoluer sur les chemins (VTX y compris) mais on sent bien qu'ils ne sont pas à l'aise et que parfois ils ont mal... c'est d'ailleurs pour cette raison (il en faut bien une ) que j'ai le Tricon GR. D'ailleurs à ce propos un essai un peu plus poussé aurait pu te faire apercevoir un petite partie de ses capacités, bon d'accord avec toi sur son encombrement, même plié il reste gros (quand il est dans le coffre du Caddy il reste moins de place que quand je mets le VTX qui lui ne se plie pas !!! )

Au fait, si ma mémoire n'est pas trop pourrie il me semble que c'est toi qui avait racheté mon ancien VTX à Papy Bruno ?

Ta mémoire est pourrie   , j'avais à l'époque racheté le VTX de Patricia.

Tu as raison, on passe avec presque tout en chemins, mais le matériel souffre parfois quand ce n'est pas fait pour et je n'aime pas ça. Il faudrait que j'essaye un jour plus longuement, je suis toujours un peu surpris en te lisant ou en lisant BROL depuis longtemps de l'engouement pour les grandes roues AV.

Pour M : j’ai revendu le Gekko, 2 machines suffisent amplement ! Commencer avec une machine pas trop (hum !) ruineuse m’avait il y a 4 ans permis de comprendre tranquillement ce qui m’allait. De plus, même sur des portions de mauvaises routes, y compris en faisant le foufou en descente de montagne, Gekko et VTX non suspendus passent plutôt bien en étant attentif, il ne faut pas que ça dure des plombes mais en usage courant c’est parfaitement supportable si on n’a pas de problèmes physiques. Une machine suspendue uniquement AR serait si on veut un peu de confort la plupart du temps très largement suffisante mais je ne regrette pas une seconde le Scorpion, les sensations sont, on le découvre à l'usage, beaucoup plus fines et jouissives que ce que j’imaginais auparavant.

Sur le siège : j’ai au début, en même temps que de n’avoir pas choisi le fs 20 regretté un moment de ne pas avoir pris le siège coque réglable HPV mais je voulais une machine radicalement différente du VTX. Je suis fondu du siège carbone du VTX dans lequel je suis parfaitement bien et dans lequel je peux rester des heures, le mesh sur le Scorpion m’a paru bien adapté à mes usages. De plus je transpire beaucoup, le mesh respire davantage. J’ai quasi-instantanément été bien dans ce siège presque sans rien régler, j’en suis encore surpris. Le seul petit défaut est que si on veut sortir le corps en virage pour s’amuser, le mesh demande un peu plus d’efforts. Je peux aussi passer des heures dedans sans le moindre bobo.

Comme tu dis, deux machines différentes permettent de composer avec l’humeur, l’envie ou la forme du moment. Avec le VTX, je ne peux pas m’empêcher de bourrer presque sans m’arrêter, la machine simple, légère et réactive semble appeler ça. Le Scorpion est bien plus zen, on traîne parfois, on s’arrête se faire un thé sous un chêne, on se balade lentement dans les rues des villages, on gamberge sous les nuages…

En usage quotidien, il n’y a pas photo : le Scorpion l'emporte.

Et puis l’orange rend bien en photo, hein , surtout avec le bidon publicitaire ramassé dans un fossé accordé aux couleurs du vélo ! Au passage, dommage que Servimg dégrade la qualité des photos et les ternisse autant.

-avec le Scorpion FS en 3 x20 Big Apple
barre stabilisatrice grise
mefiez vous quand même...en descente de col rapide..
surtout versus le VTX..
Papy volant

Merci pour l'info sur le poids des manivelles.

La franfreluche, c't'important dans la vie du cyclisse, y a pas grand monde qui dira le contraire ici : pour trimballer quelques outils et 3 bricoles, j’avais fait faire sur mesure une minuscule et élégante sacoche à encastrer côté droit du porte-bagages du Scorpion 26 quand on n'utilise pas de grande sacoche. C’est Patrick (Le rouquin qui roule) qui l’a fabriquée et assortie aux couleurs du vélo avec ses matériaux de récupération habituels.



Le défaut est que je l'ai demandée avec ouverture sur le côté pour améliorer l’étanchéité, l’accès est peu pratique vu la forme, une fermeture à glissière sur le dessus comme Patrick me l’avait proposé aurait été plus pratique. C’est mimi comme tout mais je me sers davantage de la petite sacoche de bôme. Patrick (un garçon adorable de chez adorable) pouvait aussi la faire avec des fixations à élastique plus rapides à accrocher que les velcros.



El sombrero aurait fabriqué ça tout seul !

sympa la production du Rouquin qui Roule avec des matériaux recyclés, merci pour l'info

Quelques modifications sur le Scorpion en approche des 4000 km :

- Changement des pneus (premières crevaisons depuis presque 30 000 km !) pour des Continental Contact Urban 42-406 et 47-559 pour l’hiver. Confort bien amélioré sans trop de perte de sensations. Excellente accroche y compris sur le mouillé comme attendu, même si ce n’était pas le critère de choix premier.


- Installation d’un fairing Windwrap Wintr de TerraCycle après l’avoir mis en balance avec le Streamer HP Velotechnik, l’un et l’autre ont leurs petits avantages/inconvénients. Carénage près du corps, l’air froid est très bien coupé sur la poitrine, il fait un peu plus chaud en-dessous, pas du tout froid aux pieds (minimum seulement 6° pour l’instant, pas froid encore). L’air frais est défléchi et moins fort sur la bouche. Le vent de face et les rafales sont un peu gommés, on ne va pas plus vite mais l’impression générale très agréable est que l’effort est lissé. Le tri caréné n’est pas plus sensible au vent latéral. En côte on sent légèrement les 2,5 kg supplémentaires, aucun gain de vitesse aux allures courantes, environ 2-3 km/h de mieux seulement à partir de 28-30, c’est à dire en descente avec un Scorpion ! Vent arrière, sensation d’être sous spi dans les alizés !

On n’a évidemment pas la même excellente protection contre la pluie que sous un Veltop, mais le but recherché était d’abord une meilleure protection des bronches contre l’air froid, je compose sans problème avec la pluie sur le haut du corps et la tête. Donc très satisfait pour le moment, on est bien dessous, à confirmer sur le long terme avec les kilomètres.

Je vois que tu as un frein de parking sur chacune des 3 roues

j'ai le même à la maison !

Le nouveau siège mesh est moins hamac que le simple sans être coque

Non, le levier de gauche en bas de guidon du mien n'est pas un frein de parking AR mais la commande du triple plateau, je n'ai pas de frein AR, je me suis servi de ses fixations pour la remorque, voir photos dans les premiers messages. Je m'accommode des freins de parking BB7 mais je regrette un peu le frein AR.

Ton siège n'est pas le siège standard actuel, c'est le je-sais-plus-comment-ils-l'appellent-Luxe. Je l'avais essayé, c'est hyper-confortable, on peut aussi régler l'angle de l'assise si je me souviens bien.

Le disque (à trous ?) à la base de la manivelle gauche, qu'est-ce que c'est ?

On voit bien sur les photos quelques-unes des différences Windwrap/Streamer.

" Le disque (à trous ?) " ... non à aimants
Quand je tourne les manivelles il demande au moteur de "pédaler" à ma place

Le siège luxe c'est 10% du prix ...on dit pouratnt que le luxe n'a pas de prix !

Sous les bases arrières au niveau de la jante tu devrais avoir 2 plots taraudés pour y monter un V-brake
Excuse moi mais j'étais en butée d'accroupissement et je n'ai pas eu tout le frein

En butée d'accroupissement...

Tu as raison, je pensais machinalement au disque AR du VTX, j’avais complètement zappé ces fixations de V-brake.

15 mois maintenant avec le Scorpion. Les sorties avec la machine sont toujours un immense plaisir même si après presque 6 mois d’inactivité forcée la reprise est un peu (euphémisme !) difficile.

Le confort, la position du corps, le bien-être dans le siège et la conduite sont toujours aussi agréables. Là où la position dans le siège du VTX me provoque rapidement depuis un moment de fortes douleurs aux épaules, rien de semblable ici : comme écrit plus haut, tout a été instantanément parfait avec ce Scorpion. La suspension est sacrément plaisante, l’amortisseur AR simple est toujours largement suffisant et je crois que j’aurais du mal à me passer de l’avant après y avoir goûté, je serais curieux de réessayer aujourd’hui un tri seulement suspendu AR pour comparer.

Le petit bémol est toujours le poids élevé : en ordre de marche, avec les outils, une sacoche AR peu chargée, quelques bricoles et 2 bidons d’eau, on arrive à 30 kg pour les sorties ordinaires. Je signerais volontiers pour quelques kilos en moins, mais on s’y fait bien. Le comportement avec la vingtaine de kg aux fesses de la remorque Burley chargée est parfait.

J’ai remplacé, c’est le seul petit changement, la cassette d’origine 9v 11x36 par une 12x36 : pas grand chose mais elle est mieux adaptée, plus agréable, plus fluide dans les faux-plats et les montées avec l’écart réduit entre les plus grands pignons.

Une surprise, la durée de vie de la chaîne, pourtant très régulièrement nettoyée et huilée : je l’avais remplacée vers 4200 km, elle commençait à être bien cuite. C’est peu : j’avais fait 9000 bornes avec celle du Gekko qui aurait même pu durer encore un peu. C’est aussi moins que les 10v des VTX qui n’ont pourtant pas de tubes. Poids plus élevé du Scorpion, usage plus fréquent du plateau intermédiaire ? J’aimerais bien connaître la raison de cette assez courte durée de vie.

Je changerai peut-être un de ces jours les disques de 160 pour des 180. Plus du pinaillage qu’autre chose certainement, quand la remorque chargée pousse en descente, ça ne fera pas de mal. Juste prétexte à bricoler sur le triclou !

Ce vélo donne vraiment beaucoup de plaisir, il m’arrive de le prendre pour un oui pour un non. On va voir comment ça roule sans moteur en compagnie d’une bande d’assistés dans quelques jours !

Bonjour Balthazar
Je serai présent avec mon Scorpion FS 26 motorisé, nous pourrons en discuter, tu pourras l'essayer avec plaisir.
A bientôt

Merci de la proposition sympathique, j'avais vu que tu étais inscrit depuis un moment. On s'est vaguement suivis depuis 2-3 ans, VTX puis Scorpion, (sans passer par la case VM pour moi !). Si je me souviens des photos que j'ai vu depuis deux ans, tu dois avoir de plus grandes pattes que les miennes :-) . Vous serez plusieurs en Scorpions vavavroum.

J'adore le Scorpion vavavroum , à bientôt.

Il n'y aura bientôt plus que les gagnants au Loto/ Lotto (selon le pays) qui pourront se payer un trike.

Nous avions déjà trouvé le FS 20 de mon épouse, commandé fin mars, horriblement cher.
Ben "pour rire" j'ai refait la même configuration maintenant (vélo de base + quelques accessoires): on est environ 1.000 € plus cher !!!!  

Un jour le monde du vélo couché s'arrêtera, simplement parce que plus personne ne voudra / pourra mettre le prix qu'ils demandent ...