Diagonales Hendaye-Strasbourg-Brest-Menton -1

Diagonales Hendaye-Strasbourg-Brest-Menton

La passe de 9
Automne 2023, 5 diagonales à mon actif et après 2 épreuves de bickepacking, la TAW en 2018 (Transatlanticway 2200 kms en Irlande) et la TABR en 2022 (Trans América Bike Race 6850 kms aux US), me voilà dans Openrunner et sur mon agenda pro et perso pour imaginer boucler la série des 9 Diagonales.
Une à l’automne 2023, peu d’entraînement cette année-là, un petit creux dans le nombre de kms accumulés malgré le vélotaf, m’invitent à choisir Perpignan-Brest pour ma 6ème. L’objectif, sans trop augmenter les kms, maximiser l’emprunt de voies vertes au maximum (voir CR de HB).
Enfin une série de 3 pour terminer sur les ponts du mois de mai 2024. 1Il me resterait donc HS, SB et BM, avec la possibilité de passer 3 jours au Pays basque avec mon épouse, et un WE sur la Riviera avant de reprendre le travail. Me voilà embarqué à finaliser les tracés de mes futures diagonales, avec une belle étude de trajet. J’avais tenté auparavant HS, mais des orages et sans doute une fracture de la motivation m’avaient stoppé net à Cahors. J’ai donc décidé de ne pas conserver l’itinéraire par le Lioran, et passer plus au nord pour lisser le dénivelé.

Hendaye-Strasbourg : 4 au 7 mai 2024



Quitte à ajouter quelques kms, j’avais dans l’idée de profiter de la tranquillité des voies vertes entre Clérac et Barbezieux, et celles de l’EV6 entre Digoin et Chagny, puis entre Dôle et Mulhouse. Voilà le tracé directeur de mon trajet. Remonter au nord direction Bordeaux avant d’aller tangenter le Massif central et rejoindre les canaux et la vallée du Doubs.
Après un trajet en TGV via Paris avec mon fidèle destrier depuis 2008, un vélo couché de chez Performer, je débarque à Hendaye pour un peu de tourisme et de repos : la corniche basque, le chemin de fer de la Rhune, St Jean Pied de Port, Espelette…
Le vélo est bien prêt, chaîne neuve lubrifiée à la cire (un test grandeur nature), pneus à peine rôdés, ma bête de somme est prête.

Samedi 4 mai : Hendaye-Bordeaux (Lormont) – 229.2 kms - +1289 m



Mon épouse m’accompagne à l’hôtel de police avant d’aller récupérer son train pour le retour dans les Alpes.





8h20 je pointe. Ça y est, le chronomètre est déclenché. Le ciel est couvert, et la pluie annoncée pour le milieu de matinée, la température est idéale. Un SARiste devrait m’attendre près de l’aéroport de Biarritz. Un dernier bisou et je clipse les chaussures et zou je m’élance plein nord sur la D910. Une petite bosse pour se chauffer avant de redescendre sur St Jean de Luz. A signaler que la corniche sera bientôt fermée à tous les véhicules à titre d’expérimentation, pour tenter de comprendre comment sauvegarder la corniche du Pays basque.
Aéroport de Biarritz, Serge m’attend et je n’aurais plus qu’à me laisser guider pour la traversée de Bayonne, jusqu’à la sortie de l’agglomération.



Les landes sont devant moi, de longues lignes droites plates, des pins à gauche, des pins à droite. La pluie est bien présente, fine juste pour venir rafraîchir les cyclistes. La longue remontée plein nord du sud de l’Aquitaine n’est pas déplaisante, et facile d’accès. Je croise beaucoup de cyclotouristes en route sur la Vélodyssée, ils m’expliquent qu’ils sont partis de Mimizan pour aller jusqu’à Bayonne aujourd’hui et que ça fait deux ou trois semaines qu’ils sont partis de Bretagne. Je n’ose leur dire que je traverse la France en un peu plus de 4 jours. Ne cherchons pas à comparer, nous faisons tous du vélo, pour prendre du plaisir avec des objectifs différents, mais sans cramer des énergies fossiles !
Mios, je croise à l’abri dans un café/boulangerie un cyclo-randonneur en route pour le sud, qui voit la plaque de cadre. Nous en venons à parler des épreuves de bikepacking, de la Transam. Il s’est inscrit sur la TCR, la Transcontinental race à travers l’Europe, l’émeuve reine où les candidats doivent passer par des points de contrôle définis, mais sont libres de tracer leur itinéraire à leur guise. Pas de délai pour terminer, et chacun est libre dérouler comme il souhaite, chacun en fonction de ses capacités, sa préparation, ses envies. Finalement une Eurodiagonale à la sauce anglo-saxonne. Certains reprochent que ces courses incitent à rouler la nuit sans s’arrêter, que des cyclistes s’y tuent chaque année ; et bien pas plus pas moins sur le PBP. Les Diagonales pourraient bien souffrir des mêmes reproches ? Pourquoi vouloir opposer ces pratiques ? Sans doute un monde plus conventionnel, hérité de l’histoire du cyclotourisme et des aventuriers qui taillent des épreuves qui font rêver, à la mode libérale ? D’un côté la discrétion est de mise, dans l’autre les récits et les photos sont partagés sur la presse dédiée et par les réseaux sociaux. Dans l’un le cadre est considéré comme rigide, dans l’autre, moins de convention… Je ne choisirai pas mon camp, et pourquoi choisir ? J’aime les deux.
La pluie s’est intensifiée, et c’est bien humide que je me rapproche de ma destination du jour. Trop tard pour enfiler la veste ! Pessac, puis c’est la traversée de Bordeaux. Assez peu de circulation pour un samedi soir, et c’est agréable de se retrouver ici après y avoir passer 2 ans pour le travail entre 2016 et 2018.



Maintenant le pont de Pierre qui enjambe la Garonne est fermé aux voitures et camions. Je longe le tramway, puis monte sur le plateau. Lormont et sa zone commerciale vont permettre de trouver tous les services après cette première étape.

Dimanche 5 mai : Bordeaux (Lormont)-Aigurande. Syndrome de l’épine d’acacia.  – 307.3 kms - D+3001 m




L’étape que je redoute un peu sur HS, l’étape avec le plus de dénivelé et 306 kms à parcourir. Initialement je souhaitais dormir à Crozant, mais hélas tout est fermé le dimanche soir. Reste Aigurande où mon premier hébergeur annulera ma réservation à la suite d’un dégât des eaux important, heureusement je fini par trouver une chambre d’hôte au cœur du village, sur le tracé.
Je quitte de bonne heure l’agglo bordelaise. Mon GPS couine, et m’indique que je suis en dehors de l’itinéraire. Ayant travaillé 2 ans à Bordeaux je ne comprends pas, il m’avait semblé devoir sortir de l’hôtel et prendre la route qui passe par la zone commerciale, mais diantre il faut se diriger plein nord et non pas vers l’est direction Bergerac. Au feu suivant, quelques centaines de m, je récupère la bonne route. Et bien cela commence bien ! Un peu de concentration Laurent !!!
Exit la belle d’Aquitaine, me voilà bien parti. St André de Cubzac, je roule en pensant à la voie verte à partir de Clérac, mon premier pointage et mon premier ravito. La chaussée est humide et une bonne partie de la nuit des orages ont déversé des sceaux d’eau, la route est détrempée. Clérac, la seule boulangerie éclairée n’est pas encore ouverte. Avec un peu d’avance sur mon horaire je poursuis ma route et prendrai une photo à la sortie du village avant de récupérer la voie verte ou un autre SARiste devrait m’attendre. La voie verte est très sale, de la terre, des feuilles, des morceaux de branches, des limaces… En quelques kms le vélo ressemble à un VTT sur un cross. Quelques passages sont recouverts d’eau mais ça passe. Alain m’attendra et m’accompagnera jusqu’à Barbézieux St Hilaire pour un café et un ravito. Quel plaisir d’avoir un peu de compagnie !
Le final de l’étape du jour approche, la descente sur Crozant avant de remonter pour rejoindre mon hébergement à Aigurande. Le ciel est agité, les nuages noirs passent, et la pluie n’est jamais très loin. Après quelques averses dans la journée, une pluie plus persistante viendra rafraichir l’atmosphère. Il faut « bâcher ». Arrêt. Je repars assez vite, et c’est sans compter sur les épines d’acacia qui ont une fâcheuse tendant à se redresser sous l’effet de la pluie, pointant vers le haut et attendant sa proie. Bingo, quelques centaines de mètres, la roue avant devient instable. Gagné, une belle épine a perforé le pneu et la chambre à air. Me voilà arrêté, au bord de la route, dans l’herbe. Une fois la trousse à outils sorti et une chambre neuve, je démonte et remonte la roue en n’oubliant pas de rebrancher le moyeu dynamo. Ne rien oublier dans l’herbe, bien regonflé et repartir au plus vite. J’en profite pour envoyer un SMS à mon hébergeuse du jour pour lui signaler un léger retard sur mon horaire d’arrivée.
La descente sur Crozant n’est pas vraiment plaisante, le bitume est moins bon, et la route est détrempée. Ce n’est pas le moment de se mettre au tapis ! Le frein à disque couine en séchant, et le passage de la creuse se fait tranquillement, difficile de prendre des photos des ruines, la lumière est faible et je n’ai pas le courage de chercher l’endroit idéal. Pas le temps non plus de faire du tourisme dans la vallée des peintres, les derniers kilomètres sont à l’image de cette étape, en pente. Le moral est bon, mais j’ai hâte de dîner et me reposer.

Lundi 6 mai : Aigurande-Chagny – 284.3 kms – D+ 1960 m



Et voilà, l’étape la plus longue et la plus cabossée est derrière moi, il me reste quelques « taupinières » pour sortir du limousin, et rejoindre la Loire et retrouver des routes moins tourmentées après Moulins. Départ sans pluie, mais les routes sont détrempées, la nuit a dû être très humide. La température est fraiche, et le soleil encore loin d’être levé. Très vite, les premières averses de la journée en même temps que les premières lueurs. Ce premier jour de la semaine est grisâtre, il faut avancer, pourtant l’envie est grande de s’arrêter au premier café ouvert pour prendre une boisson chaude, mais non j’ai bien déjeuner, mon hébergeuse avait pris le soin de me laisser un plateau pour mon petit déjeuner : il y avait de quoi se faire un café, du lait froid et des confitures très variées, pour bien démarrer. Néanmoins les cafés, et les boulangeries avec leurs parfums si caractéristiques invitent à des pauses. Mais un des secrets des Diagonalistes, c’est de minimiser le nombre et la durée des pauses, d’autant plus quand on ne roule pas très vite. Donc je continue, il est encore tôt. Le prochain pointage est à St Sauvier. Pas de commerce ouvert, la photo s’impose et je prendrai un café plus loin. Les bosses s’estompent, le ciel s’éclaircit légèrement. Je passe le Cher, puis l’Allier et rentre en région Rhône Alpes. J’ai un peu l’impression de jouer à domicile, ce sont des secteurs que je connais puisque mon vélo m’y a conduit plusieurs fois en cyclocamping ou lors de WE d’entraînement.
J’entre dans Moulins pour mon prochain pointage, j’avais repéré une boulangerie et un café sur mon parcours un peu à l’écart des axes principaux, mais c’est sans compter sur les commerces qui ont fermé ou qui font le pont et ont pris quelques congés. Je continue ma route, plus de commerce. La zone est résidentielle, et hop une pancarte de fin d’agglomération indiquant Yzeure limitrophe à Moulins. Et bien ce n’est pas de chance, et je demanderai la clémence du délégué fédéral pour valider ce point de contrôle avec la photo de rigueur, bien évidemment. En sortant de cette agglomération j’ai tracé une route peu circulée, et peu fréquentée, mais les commerces sont inexistants, malgré la zone industrielle. Mais heureusement j’ai toujours un peu d’avance sur le ravitaillement pour pallier ce genre d’infortune. Je profite du village suivant pour faire une pause, un arrêt technique et manger ma réserve, un parking avec toilettes publics, un point d’eau pour faire le plein, une barrière pour poser le vélo et un banc pour s’assoir. Que demandez de plus ? Le Diagonaliste se contente de peu et se ravit de ce qu’il trouve. Plus de relief, mais quelques averses vont m’accompagner jusqu’à la voie verte du canal du centre que je rejoindrai à Dompierre sur Besbre . La promesse d’une circulation apaisée, même si l’on y roule moins vite, il faut veiller à respecter tous les usagers à pied, les pêcheurs… Paray le Monial, pour une pause gourmande, on ne se refait pas ; le cœur du village est très agréable, les commerces sont ouverts pour les touristes et les pèlerins. Je reprends la route un peu plus au nord, direction Montchanin. Plus de voie verte, la véloroute est tracée dans les collines environnantes, mais la route départementale est moins circulée depuis que la voie contournant Montchanin est passée à 2x2 voies. Beaucoup de panneaux invitent les automobilistes à la prudence et c’est en sécurité que j’arriverai dans la cité en profitant d’une zone commerciale pour un nième ravitaillement, c’est l’heure du gouter sans doute. Contournement de l’étang par une voie verte non revêtue, puis la départementale avant de retrouver la voie verte à St Léger sur Dheune. Très agréable partie de manivelles pour finir. Je croise les derniers cyclos qui rentrent chez eux, et je me fais doubler par d’autres. Je ne prendrai pas leur roue, même si c’est tentant, mais il me reste encore 10 jours de vélo, et je n’ai rien à me prouver.


Chagny, la fin de l’étape du jour. Il est lundi et l’hôtelier m’indique qu’il y a un seul restaurant ouvert, il appelle pour moi, mais tout est réservé jusqu’à 21h00. Il sollicite alors son contact téléphonique pour que je puisse récupérer un plat à emporter. Le cuisinier en profitera pour m’offrir l’apéro en attendant mon diner dans une corbeille avec une entrée et un dessert, accompagné d’une eau pétillante. Quel service ! De retour dans ma chambre pour passer un coup de téléphone à ma femme, reprendre des forces, prendre une bonne douche, un peu de lessive et zou au lit pour profiter au mieux de la nuit avant d’aller retrouver mon fils à Mulhouse.

Mardi 7 mai : Chagny-Mulhouse. Voir mon fils – 269.2 kms – D+ 1139 m




Une étape un peu moins longue pour m’arrêter chez mon fils à Mulhouse où il travaille. Mais avant direction la vallée du Doubs. Conformément aux instructions de mon hébergeur, je laisse les clés dans la chambre et je récupère le vélo dans l’annexe. Je charge mes sacoches et je prends mon élan direction Dôle pour mon premier pointage.
Je traverse quelques villages quasi déserts entre Chagny et Seurre, seuls quelques chats se dégourdissent les pattes, et stationnent dans le halo du phare avant du vélo. Le coin est paisible, des routes secondaires et des cultures de part et d’autre. Tranquillement sous une humidité certaine, j’arrive dans la capitale du Jura. Le long d’une avenue avant d’arriver dans le centre je pointe dans une boulangerie, où je bénéficierai d’un bel accueil, avec des encouragements avant de prendre congé. Cela fait toujours chaud au cœur ! Descente vers le Doubs pour suivre un maximum les voies vertes de lEV6, l’Eurovélo qui relie l’Atlantique à la mer Noire par la Loire et le Danube. Je connais bien cet itinéraire en cyclotourisme ou bien sur des parcours longue distance. C’est plutôt agréable, assez roulant ; mais je profiterai des routes qui coupent les méandres dans certains secteurs, quelques kms de gagnés et l’occasion de dérouiller les jambes avec quelques bosses. Rouler à vélo c’est engranger des souvenirs, le passage à Ranchot et la bifurcation vers Arc et Senans et les Salines royales, le tunnel de Besançon, et cette belle ville avec sa citadelle… Des souvenirs de sites magnifiques, des odeurs, des parfums, un accueil, des plats le soir à l’étape, et des rencontres éphémères avec des cyclos ou des curieux qui voudraient bien faire comme nous mais qui n’osent pas.
La matinée avance, et le temps de pointer, mais surtout de déjeuner arrive. L’occasion de sortir un peu de la voie verte et trouver un commerce à Baume les Dames. Et comme çà arrive parfois, un lieu sans saveur particulière, où les fonctions pointer et manger ne laissent pas de trace particulière.
Je reprends la voie verte pour continuer vers l’est direction le territoire de Belfort. Temps gris et nuages menaçant seront de la partie pour le reste de la journée visiblement. Quelques gouttes d’eau en passant Montbéliard, non je ne bâche pas… jusqu’au moment où les gouttes ressemblent à des seaux d’eau. Puis à nouveau une éclaircie, ou plutôt un moment sans veste jusqu’à la prochaine averse qui me poursuivra jusqu’à l’arrivée sur Mulhouse. Quelques cyclistes légèrement vêtus me dépasseront sans hésitation, ils sont rapides en espérant éviter la pluie. Non je ne prendrais pas leur roue, je garde mon rythme de croisière, Strasbourg, Brest et Menton sont encore loin et la piste est à nouveau jonchée de feuilles, limaces qui avec la pluie rendent la chaussée glissante. Pas d’excès de zèle donc ! C’est plutôt humide que j’arrive devant l’appartement de mon fils qui m’attend avec un seau et une brosse pour laver mon vélo. J’en profite pour pointer dans le commerce voisin avant de profiter de son hospitalité.

Mercredi 8 mai : Mulhouse-Strasbourg. Rencontre avec Jocelyne et Marc – 105.7 kms – D+ 113 m



Voilà la dernière étape de cette première diagonale. Un peu plus de 100 kms, le temps est enfin au beau fixe et c’est confiant que je quitte Mulhouse. Mon fils m’a accompagné devant son immeuble, je monte sur le vélo et c’est parti. D’une platitude déconcertante la plaine d’Alsace est devant moi. Mais facilité ne devrait pas vouloir dire relâchement totale, il faut toujours faire attention aux autres usagers et anticiper les réactions des conducteurs d’engins motorisés… et surveiller l’état de la route en permanence ! A la sortie de Munchouse, une tranchée d’enfouissement non signalée, et que je n’ai pas vu provoque un saut, la roue avant passe, la roue arrière suit, mais c’est sans compter la chambre à air qui se retrouve pincée et génère le doux bruit « pschhhhh…. ». Dans l’euphorie, un petit incident ramène à la réalité, il faut rester vigilant. A la lumière d’un lampadaire, je sors la chambre à air de réserve pour une petite séance de réparation et une petite pause. Rien de grave et je suis en avance sur ma feuille de route, et cet arrêt me permettra d’être au RDV avec mon comité d’accueil : deux SARistes de Strasbourg, Joceline et Marc.
Marckholsheim, je profite d’un arrêt pour me restaurer, appeler mon épouse et aviser de mon passage à mes deux accompagnateurs. A priori je devrais croiser deux Diagonalistes partis de Strasbourg. A la sortie du village je récupère la voie verte le long du canal du Rhône au Rhin. J’avais le souvenir d’un revêtement irrégulier avec des racines des platanes, et c’est tout le contraire, pas de trous, pas de bosses ou si peu. Je roule tranquillement en profitant de l’absence de circulation pour profiter pleinement du moment.
Cap au nord où arrive sur la zone urbaine de Strasbourg, Jocelyne et Marc sont là et c’est en bonne compagnie que je rejoindrais l’hôtel de police de la ville pour un dernier pointage, celui de l’arrivée. Les ponts du mois de mai ont visiblement favorisé les départs et mes accompagnateurs seront présents et très actifs pour tous ! Et puis que dire, les échanges sont riches, l’accueil XXL la promesse de revenir un jour sur une Diagonale ou lors d’un voyage pour profiter de ces beaux moments de partage.

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