Diagonales Hendaye-Strasbourg-Brest-Menton - 3

Brest-Menton : 14 au 18 mai 2024, de la Bretagne à la grande bleue, la plus grande Diagonale



Mardi 14 mai : Brest-St Julien de Vouvantes – 274.5 kms – D+ 2964 m



Après une journée de repos, très arrosée, j’ai de la chance en partant au sec. La pluie est annoncée, et sans elle la Bretagne n’est pas la Bretagne. Pour sortir de Brest comme sur le PBP je rejoints Landerneau histoire de changer de route. Dans la première bosse, une mauvaise manip ou un bug de mon GPS m’indique un profil inversé, un mur devant moi et réinitialise la distance parcourue depuis mon départ. Et hop 15 kms partis aux oubliettes, bizarre non ? A moins qu’avec ce départ matinal, ce soit mon cerveau qui hallucine. Dérangement fugitif donc, et après un arrêt pour parcourir les menus, tout semble en ordre, avec la pluie je reprends la route, direction le roc Trevezel, puis Carhaix.



Le premier pointage à Rostrenen pour profiter de la boulangerie repéré deux jours plus tôt. La route est en travaux, et les déviations pour éviter le chantier sont assez claires. Pas de souci de navigation sur ce passage, mais ce n’est pas toujours le cas.
Le Massif armoricain se fait ensuite plus doux, les rampes faisant place à de longs faux plats, les averses font de même laissant la place à des moments ensoleillés, dont il faut profiter. La température est idéale pour rouler, quoi demander de plus ? Quelques boulangeries bien placées pour se restaurer ! Vœu exaucé en Bretagne, où je n’ai pas vu un village sans un commerce, la vie est présente partout, et cela contraste avec les secteurs entre Nancy et le sud de la région parisienne sur SB. Pontivy, Josselin… Maure de Bretagne et le pointage suivant, en pensant que je traverserai aussi St Maure en Touraine le jour suivant.
Encore 70 kms avant la fin de l’étape. A St Julien de Vouvantes j’ai réserve un studio, et les commerces y sont peu nombreux ; je profite de mon passage dans Chateaubriant, très animé pour faire mes courses pour le repas du soir.

Mercredi 15 mai : St Julien de Vouvantes-Issoudun. « Course avec un orage » - 280.7 kms – D+ 1621 m



Départ à une heure matinale, comme d’habitude ; le fond de l’air est frais, le ciel couvert. Direction la vallée de la Loire et de la Vienne.
Premier pointage à Bécon les Granits : il y a comme çà des noms de villages qu’on ne peut pas oublier, comme Cinq Mars la Pile sur HD…. Dans une soirée mondaine ou pas, cela en jette toujours un peu d’être passé dans des villages avec ces noms .
Angers est en vue, quelques pistes cyclables pour traverser la ville. La circulation est tranquille et les automobilistes assez tolérants avec les cyclistes visiblement. Traversée de la Maine par le pont de la Basse-Chaîne, puis passage le long du château avant de trouver une belle boulangerie pâtisserie sur un angle un peu plus loin sur les boulevards. Le reste de l’agglomération est vite traversée et très rapidement, je me retrouve sur les bords de la Loire, où j’éviterais soigneusement la véloroute de la Loire tellement je la trouvais peu roulante. Cela a surement changé, mais on ne discute pas du goût et des couleurs.
La circulation sur les routes départementales est paisible.
Une zone de travaux près des rosiers sur Loire sera d’ailleurs l’occasion d’une déviation sur des routes au revêtement bien dégradé, et d’une belle crevaison avec un silex qui aura choisi de venir perforer le pneu et la chambre à air.
Continuant sur ma trace, je change de rive à Saumur, pour me permettre de rejoindre la Vienne un peu plus loin, puis le sud de Chinon sur la D751E.
J’aurais l’occasion de maudire celui qui a imposé les passages obligatoires des cycles sur des zones impropres à rouler. Ces zones ou pistes très sales ne verront d’ailleurs pas mes roues de vélo, je veux bien utiliser ce type de passage quand ils sont complètement appropriés, mais là c’est abusé. Montées et descentes de pseudo trottoirs ou accotements… pour les cycles ou les piétons ?





Après ce passage peu glorieux pour les aménageurs, sic, je traverse la Vienne à l’Ile Bouchard, l’occasion d’un pointage et d’une collation. La serveuse a perdu le tampon, et je profiterai du ticket de CB pour preuve. Passage dans Ste Maure de Touraine, puis découverte de Loches et sa forteresse médiévale. Tiens encore un lieu ou revenir pour le découvrir sereinement.
Il me reste une trentaine de kms avant l’étape du soir à Issoudun. En regardant dans le rétroviseur, je vois une masse nuageuse très noire, la pluie est juste là derrière. Un œil sur la route, l’autre dans le rétroviseur, je sens que l’orage me poursuit et veut jouer avec moi. La course est enclenchée, bâcher ou pas ? Je descends quelques dents pour rouler un peu plus vite, quelques gouttes sur l’arrière de la nuque, le bougre il me talonne. Un carrefour avec un changement de cap me permet de reprendre quelques centaines de mètres d’avance, mais c’est une illusion. Je suis rattrapé, c’est cuit ! Je m’arrête et j’enfile la veste de pluie, les gants. Le ciel est noir et bleu, magnifique… J’ai joué et j’ai perdu, et après une petite bosse, la pluie cesse. Pour ne pas me transformer en étuve, je quitte la veste et les gants, la température est douce, et les nuages joueurs ont décidé de me laisser finir l’étape au sec. Farceur les bougres

Jeudi 16 mai : Issoudun-St Etienne « Le Berry et le Beau Louis » - 295.3 kms – D+ 3319 m



Après Bordeaux Aigurande sur HS, c’est aujourd’hui une autre étape difficile, près de 3300 m de dénivelé pour sortir du Berry franchir les bosses du Bourbonnais avant de retrouver la Loire et filer vers le chaudron vert. Je connais assez bien la majeure partie du parcours situé en région Auvergne Rhône Alpes, notamment à partir de Cusset. En formation dans le secteur j’avais profité de l’après-midi pour rentrer chez moi avec mon premier vélo couché, un SP de chez M5, marque disparue aujourd’hui.
En attendant de retrouver ce secteur c’est le Berry que je dois traverser après Issoudun. Après un petit déjeuner avec quelques crêpes et de la confiture que m’a donnée le restaurateur la veille, je prends la route. Quelques camions sur la rocade d’Issoudun, malgré le départ très matinal. J’ai préféré partir très tôt pour me laisser une marge confortable sur St Etienne pour choisir aisément le repas du soir. Pas vraiment de pluie annoncée pour cette journée, un risque faible d’orages dans l’après-midi. Le Berry est magnifique : les champs détrempés laissent échapper des brumes au lever du soleil, magnifique.
Après une belle série de montagnes russes, me voilà maintenant dans la plaine de l’Allier pour rejoindre le pied du Bourbonnais. Cusset, le soleil est au zénith, et il est temps de faire le plein, avant d’attaquer la suite des réjouissances. Un long faux plat, puis un passage à plus de 10%, avant de passer le col du Beau Louis et basculer dans la plaine du Forez.
La route est tranquille, avec peu de circulation. Arrones et sa rampe là au bout de la roue, je n’ai plus le choix. Le ciel s’obscurcit en se rapprochant du col, et au loin quelques rideaux blancs de pluie, rien de bien menaçant pour l’instant, et c’est dans la descente qu’un nuage laissera passer quelques grosses gouttes pendant un arrêt ravitaillement.



Même si j’étais déjà passé par là, j’avais le souvenir d’un profil descendant jusqu’à la Loire, mais ma mémoire a « zappé » les petites bosses. Les plaines du forez ne sont pas exaltantes, et la fin de l’étape après le pointage à Montrond Les Bains le sera encore moins. J’ai voulu couper au plus court, et c’est l’heure de retour à la maison pour les automobilistes. La circulation est chargée et j’aurais le droit à quelques coups de klaxon au prétexte que je les ralentis. Rien de bien grave, quelques véhicules me doubleront d’assez près mais j’ai toujours un œil dans le rétroviseur. L’arrivée en terres stéphanoises n’est pas vraiment reposant, mais avec beaucoup de calme, je rentre dans l’agglomération sans encombres. Je finis mon étape vers la gare de Chateaucreux, plusieurs restaurants et commerces au pied de l’hôtel et des chaines de restauration rapide au cas où.

Vendredi 17 mai : St Etienne-Sisteron, « La journée des cols » - 256.7 kms – D+ 2544 m



Après une nuit récupératrice, il va falloir affronter les difficultés du jour et notamment la sortie de St Etienne avec le col de la République. Découvert quelques semaines plus tôt, les pentes les plus raides se retrouvent dès le passage de l’autoroute jusqu’à Planfoy, moyenne de 7 à 8%, puis la route s’arrondit un peu. La montée est longue.
La sortie de mon hébergement est matinale et les étudiants qui terminent leur journée, et vont se coucher quand je me lève. On me demandera mais pourquoi vous vous infliger çà ?
Passage du col à 1180m.



J’ai fait la montée en manches courtes avec la veste coupe-vent ouverte, quelques courants d’air frais se chargeant de me refroidir juste ce qui est nécessaire. J’enfile un buff, les gants referme ma veste avant d’attaquer la très belle descente sur Bourg-Argental ou la température descendra à 3°. Non pas d’arrêt pour mettre la polaire, quelques exercices de respiration et quelques morceaux de plat ou de légères remontées pour se réchauffer. J’avais tracé initialement la suite de ma route par l’Ardèche pour rejoindre Tournon, mais lors de ma reconnaissance, j’avais trouvé le passage cabossé, alors j’ai effectué une modification par la vallée du Rhône direction Andance pour trouver une portion plus roulante.


Lever de soleil sur les Alpes

Le passage par l’ancienne nationale n’est pas désagréable, la route est large, et pas mal d’accotements sont praticables à vélo. Arrivée sur St Jean de Muzols, la circulation est arrêtée, bouchon. Je suis les motards et remonte prudemment les files de voiture sur 2 ou 3 kms. Lors de mon pointage à Tournon, la serveuse me dit que c’est calme pour un matin et moins dense que d’habitude.
La circulation sur l’ancienne nationale 86 est plus tranquille, les parents ayant déposé leur progéniture dans les établissements scolaires, ils ne leur restent plus qu’à rejoindre leur lieu de travail ou de télétravail.
St Péray, Valence, la traversée du Rhône s’effectue sur une belle piste cyclable, en évitant les échangeurs et les nombreux rond points près de l’échangeur d’autoroute de Valence sud. C’est sécurisé et sécurisant comme beaucoup de routes de la Drôme. De nombreux accotements bien dégagés, propres permettent de circuler sereinement. Quel plaisir de se sentir plus en sécurité sur ces belles routes ! Quelques faux plats permettent de rejoindre Crest, avant de prendre plein est pour suivre la Drôme et rejoindre le pied des Alpes. Die, la vallée se resserre déjà un peu. Le ciel couvert à mon départ s’est éclairci et le soleil réchauffe les voyageurs à vélo. St Luc en Diois, pointage et ravitaillement. J’échange avec un couple de conducteurs âgés qui étrangement trouvent que je ne suis pas assez visible, alors que d’autres m’ont fait la remarque inverse plusieurs fois. Je suis équipé avec 2 feux blancs à l’avant, un feu rouge fixe et un à deux clignotants à l’arrière et une veste jaune avec des bandes rétroréfléchissantes. Après un échange pas vraiment constructif, je crois que leur problème n’est pas la visibilité, mais la compréhension et la « surprise » de voir des deux roues devant eux, donc un problème de perception. En plus de 3000 kms déjà parcourus, c’est la première remarque du genre !
Je reprends ma route après avoir rempli ma poche à eau et manger un morceau. Le saut de la Drôme est là devant moi avec ses gros blocs de granit. L’endroit est magnifique et mériterait une pause pour faire une balade, mais la route n’est pas finie. Le col de Cabre se dresse après Beaurières. Il va permettre de changer de vallée et de basculer sur le Buech. Etonnamment, des semi-remorques immatriculées dans l’est de l’Europe franchissent ce col, sans doute pour éviter la vallée du Rhône et ses autoroutes à péage. Ils montent le col tranquillement et redoublent de précautions pour dépasser les cyclistes. La montée est assez régulière, je prends mon rythme de croisière tranquillement, j’ai une réserve de pignons largement suffisant pour grimper aux murs, et c’est rassurant d’avoir des « dents » en plus au cas où. Au final sur ces Diagonales, je n’en aurai jamais eu besoin.
Le col de Cabre passé il ne reste qu’à se laisser glisser sur Aspres sur Buech et Aspremont. Je rejoints la D1075 et son lot de conducteurs plus pressés les uns que les autres de rejoindre la grande bleue en ce vendredi soir, veille de WE de 3 jours. Pas de danger particulier, mais les automobilistes ne se font pas de cadeau. Quelques zones de travaux forment de gros ralentissements. Même recette, profiter des motards qui remontent prudemment les files de voiture à l’arrêt. La plupart des véhicules serrent pour laisser passer les deux roues, sauf quelques-uns qui préfèrent se serrer à gauche de la chaussée, irrités sans doute de cette facilité avec laquelle nous évitons de nous arrêter. La route est pleine de silex plus coupants les uns que les autres, et après un passage sur une voie à sens unique, j’aurais droit à un échange de chambre à air express dans une zone peu propice à l’arrêt.  
Très belle étape, même si la fin de l’étape n’est pas reposante, trop de bruit, la circulation est dense.



Sisteron pour une repos bien mérité. Une douche et un repas plus tard, me voilà prêt à tomber dans les bras de Morphée. Plus qu’une étape !

Samedi 18 mai : Sisteron-Menton « Retour à la civilisation ? » - 217.2 kms – D+ 1905 m




Il me reste un peu plus de 200 kms pour boucler ma dernière Diagonale et mon défi. Passer St André les Alpes, en se rappelant ce passage avec mon copain Alex sur DM : la nuit tombait, la circulation s’était apaisée et nous étions bien… Pour profiter de cette dernière étape, le départ se fera à 5h00, une grasse matinée avec un lever à 4h15. Je quitte la cité au bord de la Durance tranquillement, les jambes tournent bien et la journée devrait être belle. Ma femme va se mettre en chemin et prendre le train pour venir me récupérer à Menton !
Passage par le Chaffaud pour grapiller quelques kms et éviter de passer par Dignes. J’ai un peu de réserve, mais je prévois une pause à Barrême avant d’attaquer les pentes, mais c’est sans compter sur la boulangerie qui est maintenant fermée. Le supermarché local permettra de me prendre un second petit déjeuner pour faire le plein de calories. Le col des Robines est passé, St André les Alpes se profile à l’horizon avant de monter le col de Toutes Aures. Les pentes ne sont pas soutenues, le rythme contemplatif.



Passé ce col c’est la descente et le faux plat jusqu’à la riviera. Dernier pointage à Entrevaux avec un ravitaillement. L’ambiance est estivale et les terrasses de café sont pleine. Les clients attablés sont fatigués pour moi quand ils entendent les villes « sommets » de mes Diagonales. Et je repars, dans une circulation plus dense. Arrivée près du Var, il faut redoubler de vigilance, une zone de travaux impose la voie montante à double sens. Les tunnels sont en travaux pour les élargir. Je récupère la piste cyclable pour un moment de répit au plan du Var.



Mais à Carros un passage souterrain est inondé, la voie fermée. Evidemment il aurait été intéressant de le signaler au carrefour précédent et indiquer un itinéraire de déviation pour les 2 roues.



Après quelques hésitations, je suis une petite route le long de la voie express, le revêtement est ignoble, la circulation chaotique et les automobilistes ne comprennent pas que nous soyons là ! Le retour à la civilisation, aux zones touristiques est brutal, bruyant comme à St Etienne, sans compter sur une portion de route qui sert de déchetterie sauvage sur quelques centaines de mètres. Le dernier tronçon n’est pas praticable à vélo de route, alors retour sur la route juste avant l’approche de l’aéroport de Nice. La circulation devient très dense, mais heureusement une belle piste cyclable m’amènera sur la promenade des Anglais. Beaucoup de cyclistes et de touristes en balade, chacun avec ses propres règles de vivre ensemble : il faut abaisser le rythme, et redoubler de vigilance. Sur l’espace voisin, les joggeurs, les patineurs montrent qu’ils font là, on s’essuie, on s’étire au milieu des autres, on a l’impression que chacun doit être vu et doit se voir. Deux semaines de vélo et l’on deviendrait ermite ?
Le long de la piste dans Nice, des fontaines à disposition avec de l’eau plate ou pétillante, quelle belle initiative. Même si je retrouve la circulation, j’ai hâte de retrouver la route où je me sens plus à l’aise, le comportement des usagers me semble plus prévisible. Passage par le vieux port de Nive avant d’affronter la dernière difficulté. Après la corniche supérieure par la Turbie sur MH, la corniche basse sur DM et le passage dans Monaco, il me restait la corniche moyenne par le col d’Eze. Alain m’avait prévenu qu’il ne l’avait pas apprécié, car beaucoup circulé avec un profil en toboggan. Quelques feux et puis la rampe se dessine, elle est là dressée devant le vélo, le soleil vient assommer le cycliste. Les premiers lacets sont raides, mais on grimpe pour dépasser la zone urbaine et contempler la vue sur la mer.
Le col d’Eze est derrière moi, quelques pentes avant d’apercevoir le rocher de Monaco, les tours de béton de verre et d’acier en s’imaginant le littoral il y a un siècle avant cette urbanisation sauvage.



Beauséjour, le final approche. La pancarte Menton avant de descendre sur le littoral puis le centre-ville, direction l’hôtel de police où ma femme est là téléphone à la main pour immortaliser mon arrivée.



Diagonale BM bouclé, la série de 3 réussie, et la passe de 9 !



Le retour à la civilisation est brutal, mais se retrouver en charmante compagnie est réconfortant. Mais que l’on est bien au lever du jour sur un vélo à contempler la nature, entendre les oiseaux, voir la brume se dissipée… et profiter du moment !
Les Diagonales sont parcourues, mais pour les valider, il me reste les comptes rendus, à venir. Quant au retour au quotidien, autant en profiter, j’ai envie d’une bonne glace !

Woaw, épique !

Gros bravos pour ces diagonales… Et ces comptes rendus.

Bonjour,
Merci pour ces récits que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.
On s'imagine bien, à l'aube dans ton sillage, se faisant discret pour contempler la faune sauvage au détour d'un virage dans la montagne encore endormie.
Ta dernière étape, que je connais bien, m'a fait penser aux derniers mots que Saint-Exupéry a laissé avant de disparaître mystérieusement quelque part dans cette région :

Saint-Exupéry a écrit:

Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Et je hais leurs vertus de robots. Moi, j'étais fait pour être jardinier.

Bravo pour cette triade et merci pour tes précieux carnets de route !

Quel voyage ! Je suis admiratif devant de telles performances. Bravo