Souvenir de Birmanie
A Yan Naing
Après avoir quitté rizières, champs de choux, de gingembre et d’allocatias
Me revoilà en plaine pour la visite d’une stoupa.
Chevauchant mon vélo local
Droite comme un « i », je pédale.
Sous la chaleur écrasante, mes lunettes glissent sur mon nez
Au loin, un homme sur la route , me fait signe d’arrêter.
Je ralentie, m’approche lentement
Je ralentie, que veut il exactement?
Autour de nous pas âmes qui vivent
Aurait il un ennui?
Soudain , j’aperçois
Long, comme je ne l’imaginais pas
Un serpent peut craintif sur le macadam.
Au commande de ma bicyclette birmane
Je m’approche lentement, regardant l’obstacle
Impossible de passer!
J’en appelle à tous les saints Christophe ou Barnabé
Et là , erreur, en Birmanie c’est au génie qu’il faut demander.
OK, je regarde le serpent droit dans les yeux
Admirant son audace, faute de mieux.
Très joliment
Il se met à dessiner des courbes
Tantôt à droite, tantôt à gauche
Mais ne résolvant pas l’encombrement.
J’attends…nous attendons…vous attendez…
De longues minutes défilent
Il fait chaud, je dégouline.
Quinze minutes plus tard, miracle
Ça y est, il tente une échappé par la droite
Non, il revient en épingle à cheveux sur ses pas ( euh!..) sa trace
Repasse sur lui-même pour partir à gauche
Amorce une ligne droite, enfin sinueuse
Pour gagner enfin la terre sèche.
Je le suis des yeux, mais
Comme par magie
Se fondant dans le paysage
Disparaît incognito.
Il est presque midi
M’essuyant le visage
Je reprends mon vélo
Pour aller saluer, la providence
D’avoir mis cette homme devant moi
Merci Bouddha