Qu'est-ce qui vous motive ?

Je n'arrive plus à me décider à prendre un véhicule, quel qu'il soit, pour... rouler.
Moto, vélo, dans tous les cas c'est pour bosser, aller voir des amis, faire les courses...
Voiture, bus, c'est pour aller charrier des trucs trop lourds pour les engins légers.
L'idée de rouler sans avoir rien pondu d'utile me révulse un peu plus chaque année, j'ai l'impression de perdre mon temps, de perdre ma vie.

Tant de projets auraient pu avancer un peu durant ces 3 heures de roulage inutile du dimanche matin, ou de la compta en retard, ou, ou, ou....

Ca en gâche même le plaisir.

Les exceptions sont les rencontres comme le Solar Event, mais il y a tant à y apprendre techniquement et humainement que c'est à la croisée des chemins.

L'entraînement pour les plus longues distances? Pas besoin, à force de rouler tous les jours, même à peine 35 km, le physique est là. Et l'entretien se fait ainsi sans aucune perte de temps, sans y passer un temps dédié et exclusif, ce que je me refuse à faire.

gaspardeloire a écrit:

Je serais bien un peu d'accord avec toi, Fastolfe. Rien de plus motivant que d'aller quelque part. Sauf que le quelque part, quand il est loin, il faut être capable de couvrir la distance, éventuellement dans le temps dont on dispose. Alors il faut se résoudre à bouffer du km, pour se mettre à niveau ou simplement s'entretenir.

Tu sembles penser qu'il faut d'abord être prêt pour partir, et que pour devenir prêt, il faut s'entraîner avant. C'est faux. C'est comme si tu me disais "je veux construire ma maison, mais avant je dois faire 3 mois de séances de muscu pour pouvoir être sûr de pouvoir porter les sacs de ciment et les briques lorsque je commencerai les travaux." C'est idiot : tu commences ta maison tout de suite, les premiers temps tu seras mort crevé tous les soirs, et au bout d'un moment, tes biscoteaux se seront fait tout seuls."

Le vélo c'est pareil. Même si tu es tout maigrichon (je n'en sais rien, mais admettons ), et bien tu pars quand même mais tu ne te donnes pas des objectifs de fou, et tu te laisses de la marge pour si la balade est vraiment trop dure pour toi. Donc par exemple, au lieu de planifier Paris-Marseille en une semaine, la première fois tu vas juste rendre visite à un copain à Melun, tu dors chez lui, et tu reviens le lendemain, et puis après tu vois si c'était facile ou pas. Fais ce genre de trajets quelques temps et tu verras, comme par magie, tu seras prêt à tout et tu te seras amusé en le devenant.

L'entretien, ce sont les trajets courants et quotidiens, que tu peux faire plus ou moins vite si tu veux t'entraîner pour te muscler : si tu as juste besoin d'aller de A à B sans transpirer, prévoie un peu plus de temps et vas-y tranquille. Si tu veux faire un entraînement de malade, vas-y plus vite. Au final, tu bouffes des kilomètres quand même mais tu fais des trajets utilitaires en même temps.

gaspardeloire a écrit:

Pour les destinations courantes du quotidien, je ne prends jamais le vélo, à cause d'une transpiration excessive.

Là je suis dans le même bateau que toi : je transpire comme un tonneau percé au moindre effort. Mais ce n'est pas rédhibitoire, il suffit de s'organiser.

- Pour les trajets boulot, les jours où je dois arriver propre (pas de douches au travail), je roule en costard tout doucement et je prévois 40/45 minutes de trajet au lieu de 30.

- Pour les trajets quotidiens après le boulot où lorsque être tout mouillé n'est pas trop un problème, je roule sans trop forcer, de toute façon la maison et la douche ne sont jamais bien loin.

- Pour la rando avec camping, je prévois un peu plus de linge de rechange (ben oui, c'est plus lourd, mais il faut faire avec) et du fil pour faire sécher le linge que je lave tous les soirs au camping.

- Pour la rando sans camping : ben là, soit je suis au milieu de nulle part et je pue, mais ça ne dérange personne, soit je m'arrête au lavomatic du coin pour laver/sécher mon linge lorsque je traverse une ville. Au pire je fais ça au premier point d'eau venu.

Si tu souhaites rouler au quotidien, ne t'arrête pas à ce problème. Ça se gère et à la fin tu n'y penses même plus. Mais pour savoir comment gérer, il faut te lancer et essayer de le faire pendant quelques temps.

Le seul truc vraiment ennuyeux avec la transpiration excessive, c'est la quantité industrielle de lessive que ça génère : moi l'été, c'est 1 T-shirt, un sous-vêtement, une paire de chaussette et un short à laver tous les jours, et je dois alterner entre deux paires de chaussures de vélo si je dois laisser une paire sécher plus d'une nuit. Quand j'enlève mes vêtements, ils sont trempés comme si je sortais d'une piscine. C'est ruineux en vêtements (qui s'usent à toute vitesse), en lessive, en eau et en électricité. Sans parler des poignées du vélo qu'il faut constamment nettoyer. L'hiver ça va quand même un peu mieux.

Ou alors tu t'en fiche, de toute manière pour ma pomme plus je transpire, moins ça sent. Peut-être parce que je bois plus et que c'est dilué, je n'en sais rien.

cavallo pazzo a écrit:

Ou alors tu t'en fiche, de toute manière pour ma pomme plus je transpire, moins ça sent. Peut-être parce que je bois plus et que c'est dilué, je n'en sais rien.

Ben moi je m'en fiche, mais mon patron pas trop. Mon entreprise fabrique des produits de luxe, et quand un client vient dépenser 80,000 euros, il vaut mieux le recevoir tiré à quatre épingles.

Ceci dit, j'ai quand même de la chance, car ma transpiration ne sent presque rien. Il m'est arrivé de ne pas me laver 3 jours d'affilée en rando, et j'arrivais encore à donner l'impression que j'étais propre.

Pour une raison inconnue, je n'ai pas reçu de notifications comme quoi le fil était alimenté, et n'ai pas pensé à venir vérifier. Je me fie aux mails. Je vous prie de m'excuser.

J'ai du mal à suivre ton raisonnement, Fastolfe. Si je construis ma maison, ma préparation c'est d'aller chercher les données techniques avant, et de disposer des métériaux quand j'en aurai besoin, et non pas de gérer tout ça au jour le jour. Si j'ai une épreuve sportive à faire je me prépare physiquement, je ne vois pas la différence que ça fait avec voir son pote à Melun avant de partir pour Marseille. Partir sans préparation, j'ai pratiqué. Je n'ai tiré aucune motivation pour la fois suivante d'en avoir bavé la fois précédente.

Quant à ma démotivation, elle est essentiellement due au fait que je me retrouve seul pour rouler, et non pas à des objectifs de dingue.

Transpiration : 2,5 km de trajet travail à vélo = 30mn pleines à transpirer dès que j'arrive. Pareil été comme hiver, pareil si j'y vais à pieds, pareil après une douche (une douche pour 2,5km...) Comme j'ai un boulot de contact, c'est niet. Avec les années ça a empiré. Quand je bricole je passe plus de temps à m'éponger et essuyer mes lunettes qu'à bosser. Avantage sur le vélo, il y a de l'air. C'est pour ça que je roule vite

Qu’est ce qui me motive ? heu !

Si t’as plus envie de nouilles ---> arrête d’en manger , ton corps dit :" merdouille ! merde , des nouilles "

Si t‘as plus envie de faire du vélo --->change de femme
çà change

Il n’y a de plaisirs que variés ...

... faut toujours être positif et solidaire

Dans 'motiver' ,il y a 'mouvement' et 'avancer' avec un peu de 'plaisir'

L’ appétit , çà ne se commande pas , papa , t’en as ou t’en as pas …
alors il faut prendre çà comme la météo … attendre le beau temps qui reviendra assurément.

Quand on le sait ,on se dit avec bonne humeur : tiens, petite dépression , je connais !

Le mouvement alternatif , après tout, fait aussi marcher la machine, je sais , c'est facile ,la loco ...motive (c'est ma faiblesse avec les chars d'assaut ,j'aime le lourd) la jambe droite et la jambe gauche alternativement permettent de faire du vélo …qui nous rend si heureux ...parfois et... parfois pas

Mouvement universel : pression – dépression comme la respiration et comme l’amour :action –réactions de joie espérées etc ...

Moi , je fais avec... plutôt que rien

Ben oui !
Mais , mais … il y a le point mort bas ?
toujours, faut bien récupérer pour repartir , je fais avec aussi

T’as fini de déconner JM ?

là , c'est encore pareil
oui et... parfois non , c’est pour faire prendre conscience que tout est "cycle"et cyclique ( et couché sur ce forum ) , c’est tout ! et que ces petites démotivations sont normales ...heureusement suivent les grandes joies

Cavallo Pazzo sent bon après la douche et pue avant, on l'aime comme ça ! il nous apprend que :
le vélo électrique diminue l'odeur,et augmente la sueur !
on en déduit que le moteur éclectique chauffe trop !
des choses pas évidentes !
on apprend plein de choses sur le forum ...une mine

Aucun besoin d'un objectif particulier pour provoquer ma "motivation".
Non, juste rouler pour rouler ,peu importe que ce soit utile ou suffisamment rapide ou long ou même suffisamment touristique.
Non, c'est "simplement"-en fait c'est un tel luxe de pouvoir le faire- pour s'offrir cette parenthèse avec soi-même hors du temps ordinaire .Sur un VH ,ce voyage est parfait.

Longitude a écrit :
cette parenthèse avec soi-même hors du temps ordinaire .Sur un VH ,ce voyage est parfait.

...est ailleurs
C'est super beau ,j'ai des frissons , t'as tout compris .

Ressentir tout ça, ce luxe qu'on se donne, et puis en un exact mouvement contradictoire se retenir de partir, ou partir quand même mais à un tel prix qu'on revient vite se mettre à l'abri (de ses envies ?).

Etre pantelant, immobile entre ces forces contraires, regarder passer le temps par la fenêtre et se dire qu'on loupe quelque chose, d'être soumis à la crainte de ne savoir atteindre le bonheur la prochaine fois.

Aspirer à la liberté et puis se demander qu'en faire. Douter.

Et repartir quand même sans trop savoir pourquoi. Au retour on aura la réponse. Mais à chaque fois tout reste à faire.

J'ai rempli mon calendrier. C'est un bon moteur. Ne pas être trop seul aussi, ça maintient.

on peut être aussi un voleur
un voleur de motivations (je viens de lire le voleur d'ombres)

profiter de celui qui déménage
profiter du courant d'air ....de l'énergie de l'autre
s'approprier ses rêves s'ils correspondent
je ne suis pas honnête , je le fais sans scrupule
j'ai parfois l'impression que l'on vient me piller aussi , j'en suis flatté

c'est pourquoi tu remplis ton calendrier d'obligations
c'est pourquoi je lis
c'est pourquoi j'ai besoin de l'autre .... comme tout le monde
Alors , le luxe de la liberté? bah !
De temps en temps ,une petite parenthèse "d'ailleurs" pour la respiration et hop!pas besoin de Mars
que j'emprunte à Longitude qui le dit superbement plus haut

Au Louvre , presque tous les chefs-d'œuvre ont été faits sur commande
Les auraient -ils faits autrement ?



Penser parfois me fait souffrir ! ainsi que le pourquoi , j'aime la légèreté de l'etre air ...
... Air Stop ! je renonce à ton sujet (pas à te rencontrer)et je vais gonfler mon vélo ...en principe avec çà , il n'y a pas à y revenir

Alors là Gaspardeloire, je crois que jeanMimi va te faire apprécier les sorties solitaires, parceque moi, rien qu'à le lire et à essayer de suivre toutes les subtilités, je suis déjà crevé ! alors, s'il fallait pédaler en plus !!

Eh puis toi, tu es ds une région où tu peux te retrouver "hors du temps" presque comme Longitude (elle a en plus l'ivresse de la montagne). Dans la région parisienne faut un grand pouvoir d'abstraction, et d'ailleurs je crois qu'il vaut mieux être trés concentré si on ne veut pas être définitivement hors du temps

Désolé, avec ma "rationalité", j'ai rompu le charme apporté par nos poétes

Déjà hier, après l'avoir lu je suis vite monté sur mon vélo pour ne pas risquer de me vaporiser dans l'Ether...

Quant à ma région : histoire de changer je me suis inscrit à Paris-Cambrai et Levallois-Honfleur. C'est aussi pour garder les pieds sur terre, parce que trop d'oxygène, des fois, ça enivre.

Pour l'ivresse ,JPL75,le VH aussi appelé Vin Helvète me convient aussi .

Moi aussi j'aime bien aller quelque part. Alors je fais le tour de la famille en partant de Brest. Je profite au maximum du canal de Nantes à Brest pour échaper à la circulation et profiter de la nature. Le parcours me permet de faire 730 km environ en une dizaine d'étapes. J'en profite pour essayer les restaurants et les bars sur le trajet pour refaire le plein (cafés croissants, pizzas, salades et discussions sympas avec les gens du coin). Les rencontres sont toujours à la hauteur de mes espérances. Lors de mon dernier retour, j'ai fait la connaissance d'une cochonne. Je joins donc l'utile et l'agréable.

Pendant la guerre, mes grands parents aussi prenaient leur vélo pour aller chez le cousin, quand il tuait le cochon.

parfois l'envie de se faire mal pour que la tête s'arrête de tourner... dépasser le stade où l'on ne sent plus rien....

Oui, c'est ce que j'ai fait avant hier. Le vélo comme anxiolytique ça marche aussi. Au retour j'avais mal à la gueule mais plus mal au dedans. Mais n'en déplaise à ceux qui préfèrent aller quelque part (ce que je préfère aussi), j'ai eu beaucoup de plaisir à rouler. Seuls les 20 derniers kilomètres m'ont laminé.