Et si je vous faisais découvrir ma region Vervietoise (Belgique) en Waw ?

Les sites sont signalés sur Open street map, au moyen d'une icône en forme de petite amphore brune: OSM Wéris
Édit aussi: Je n'avais pas non plus pensé à ouvrir cette page là...

je connaissais open street map de nom mais j'avais jamais été voir.
c'est quand même vachement plus précis (pour les points en question, google map semble en mettre certains "en plein champ" mais open street view montre qu'il y a un chemin d'accès (bon, reste a voir s'ils sont carrossables pour un velomobile))
leur manque plus que street view...

richardel a écrit:

Citation :

J'ai juste essayé d'être aussi précis que toi

ben t'as gagné... Pour atteindre la même précision, j'aurais du établir la liste de toutes les personnes ayant tirés sur les cibles de Brémer

Il n'est pas trop tard pour compléter le sujet *sifflote*

Ben si t'as de bons freins, je vais t'en charger

Je vous avais promis une promenade pour passer l’hiver.
J’ai été assez occupé ces derniers temps et comme nous sommes déjà mi-février, il est grand temps de publier ce qui était promis.
Pour rappel, c’est une ballade faite a la bonne saison que j’avais gardé en réserve.

Je vais vous amener dans un des plus beaux villages de Wallonie. Nous découvrirons de biens curieux séchoirs et une légende de chatelaine. Quelques vues agréables dont l’église bien trop grande pour le petit village.
Nous découvrirons une sorte de boussole géante de 20 mètres.
Après, nous irons voir un arbre a clous puis une ancienne usine automobile avec une piste d’essais un peu particulière.
Nous visiterons une verrière d’une gare, ferons un saut vers un ancien château fort et un terrain d’aviation local.

Commençons par le village pittoresque de Soiron (conseil a ne pas suivre si vous prenez la route).
Il fait partie des 30 plus beaux villages de Wallonie.
Il fut fondé en 1005 comme voisin du village d’Olne (dans lequel nous passerons). Vers 1240, Le duc de Limbourg incorpora le domaine de Soiron a son duché tandis que Olne fut cédé au duc de Brabant.
Le moulin du Ban de Soiron, à Vaux-sous-Olne était enclavé dans le ban d'Olne. Pour s'y déplacer et donner les sacrements, Olne étant sous régime protestant, le curé de Soiron devait tenir sa soutane entre les dents, et les acolytes tenir les clochettes vers le haut. Cela fait partie des petites histoires de la région.
En 1692, Soiron fut dévasté par un tremblement de terre. La tour de l’Eglise St Roch fut un des rares bâtiment a rester debout. L’église fut reconstruite en entre 1723 et 1757.
L’église est tout à fait démesurée pour l’endroit ! C’est qu’il a fallu la reconstruire autour d’un maître-autel hors normes : celui de l’Abbaye cistercienne de Boneffe.

Une si grosse église pour un petit village...

Coordonnée géographique : 50.592366  5.790655

Sur le chemin entre Xhendeless et Soiron, on trouve un des deux châteaux que compte le village. L’histoire du village est étroitement liée a ce châtelain.



Coordonnée géographique : 50.593550  5.789973

Si vous approchez du second château, fiez-vous aux dires d’Henri Moxhet (un guide) « méfiez-vous des corbeaux… ». Laissons-lui raconter la légende…

Au XVIIe siècle vivait une Woestenraedt prénommée Viviane. Vieille fille sans enfants, son plus proche parent était un neveu qui habitait à Wanne, à quelques kilomètres à vol d'oiseau de son château sur les hauteurs de Wegnez-Soiron. (ndlr une grosse vingtaine de km quand même)
Ce dernier convoitait les biens de la célibataire et il l'invita dans sa demeure. La châtelaine attela son carrosse, mais alors qu'elle s'apprêtait à quitter le manoir, un corbeau sortit du donjon.
L'oiseau se mit à tournoyer au-dessus du véhicule en criant « louk a ti », ce qui signifie « regarde à toi » (ou, si on préfère, « prend garde a toi »).
Un avertissement dont tint compte Viviane de Woestenraedt. Elle se rendit chez son neveu mais, au moment d'aller se coucher, elle échangea sa chambre avec celle de sa dame de compagnie. Bien lui en prit car le lendemain, celle-ci fut retrouvée morte. Assassinée par des voleurs, prétendit-on.
La châtelaine ne s'appesantit pas sur la question, plia armes et bagages et regagna au galop son manoir de Sclassin. Elle eut la certitude qu'elle avait bien fait quand, quelques jours plus tard, son neveu arriva dans la cour du château. Il n'avait pas fait trois pas que Jonas le corbeau fondit sur lui en répétant son cri « louk a ti ». Le neveu étrangla la bête afin qu'elle ne puisse poursuivre son manège. Mais alors, une nuée de corbeaux s'abattit sur lui et lui creva les yeux. Il mourut sur le sol qu'il avait tant convoité.


Le château de Sclassin (cette photo a été prise sur internet car trop dangereux de faire un arret (a cause des corbeaux ))
Coordonnée géographique : 50.589371  5.803276

Le village comporte, aussi, une ancienne laverie parfaitement conservée qui orne parfaitement une place dont le nom trahi un humour bien belge.





et l'allée qui mêne au lavoir.
Coordonnée géographique : 50.591524  5.791467

C’est en quittant le village qu’on aperçoit une maison un peu particulière dont un côté, au moins, est percé d’une trentaine de trous. Mais qu’est-ce que ça peut être ?
En fait, c’est lié au passé de la cité lainière.
On a vite remarqué que l’aspect soyeux de la laine était apprécié. On a donc cherché la manière la plus adéquate pour lui donner ce rendu. De multiples outils ont été testés mais le meilleur résultat était obtenu en frottant la laine sur des chardons sèchés.
Pour faire sécher les chardons, on les coupait et on formait des bouquets que l’on suspendait dans les greniers. La façade de la maison était percée d’une multitude de trous dont le but était de ventiler abondamment le grenier et les plantes.
Dans la région, il reste deux séchoirs a chardons…celui-ci est un des deux.


Coordonnée géographique : 50.592166  5.788922

Prenons la route en direction de Nessonvaux



Puis, dès que possible, nous obliquerons a droite et après une forte côte, sur notre droite, se trouve le deuxième séchoir a chardon.


Coordonnée géographique : 50.583469  5.756213

Nous arrivons au village d’Olne paisible et aussi pittoresque que Soiron.
En image, la rue qui serpente et une potale au carrefour



Coordonnée géographique : 50.592067  5.751399

L’église qui, en fonction de l’appartenance du village, fut d’abord Chrétienne puis protestante pour revenir vers son état premier.


Coordonnée géographique : 50.590479  5.749391

Petit détour vers le village de Saint Hadelin où des balades nous font découvrir les environs et, particulièrement, près de la charmante petite église, l’arbre a clous.
Une croyance populaire estimait qu’un mal physique (et particulièrement le « mal aux dents ») pouvait être extirpé d’un corps et cloué a un arbre. Du coup, a chaque mal de dent, le pauvre arbre recevait un clou.
Vaillant arbre qu’il est, si celui de Saint Hadelin fut assailli de clous (visibles sur les photos), il porte encore feuillage prouvant, malgré son grand âge, qu’il y a survécu (normal, il n’a pas de dents   ).


le départ d'une promenade pédestre et vue des environs

L'arbre a clous

et la petite église

La mignone petite église attire aussi les regards. Le presbytère est tout proche et un sanctuaire est dédié a l’abbé Davin, résistant pendant la guerre.


vue generale avec le presbytère

et la chapelle dédiée au curé résistant.
Coordonnée géographique : 50.592209  5.718964

En rebroussant un peu chemin, après quelques km, derrière les arbres, j’ai cru voir une soucoupe volante


Sans savoir si mes rudiments d’Anglais allaient me sauver, je partis a la recherche de ce curieux engin espérant faire une rencontre du troisième type…
J’ai donc quitté la route pour m’enfoncer dans un sentier a peine carrossable.


Bon, ce n’était pas un ovni mais avouez quand même que ca y ressemble.
Qu’est-ce que cette infrastructure ?
Et bien, je vous présente Olno
En aviation, c’est ce qu’on appelle une balise VOR. Elle permet a tout appareil équipé d’un récepteur spécifique, de connaitre sa direction par rapport a la balise.
Le principe est a la fois simple (si on se contente d’une explication sommaire) et compliquée si on va dans le détail.
En gros (restons simple), un signal radio VHF (fréquence porteuse proche des 112Mhz) est émis. A ces fréquences, le signal suit les lois de l’optique (vue directe).
Cette porteuse est modulée par un signal de 30Hz qui est émis de façon omnidirectionnelle et sert de référence. C’est l’antenne centrale qui est chargée de transmettre ce signal.

Un deuxième signal (de 30Hz aussi) est généré par les 48 petites antennes périphériques.
Ces petites antennes (directives) ne sont pas toutes actives au même moment.
Elles sont commutées pour créer un champ qui tourne au rythme de 30 rotations par seconde.
La puissance émise est de 50w (mais certains VOR peuvent monter a 200W).

C’est en mesurant le retard (phase) entre le signal de référence et le signal « tournant » que le récepteur peut en déduire la direction (on parle, alors, de radial)

Bien sûr, le signal émis par l’antenne situé au nord, est identique au signal de référence. Dans cette direction, le déphasage entre les deux signaux est donc de 0° (c’est bien la direction du Nord).
Si on vient par le sud, le signal sera déphasé de 180° (ce qui est bien la direction du Sud).
Simple, n’est-ce pas ?

Le grillage a la base des antennes sert de toit mais surtout, son rôle est d’éviter l’influence du sol et sert de plan de masse.

Les premiers VOR n’avaient pas de multiples antennes et c’était une antenne qui tournait 30 tours par seconde mais c’était peu fiable (problèmes mécaniques). Actuellement, c’est la commutation électronique qui s’est imposée.
Le site Olno est (comme la majorité des VOR) de type D-VOR c’est-à-dire que par une modulation particulière (dite BLU bande latérale unique) permet d’ajouter un effet doppler ce qui augmente la précision. Développer ce point serait trop complexe et n’apporterait rien au principe.



Coordonnée géographique : 50.585904  5.710291

Nous descendons, maintenant vers le petit village de Nessonvaux.
Nous nous arrêterons devant l’ancienne usine Impéria
Le bâtiment fut construit en 1904 par Henri Pieper (fabricant d’arme a Liège). Ce bâtiment industriel exemplaire de l’éclectisme architectural en vogue à l’époque évoque un petit château.
Adrien Piedboeuf, est installé a Liège où il construit des motocyclette et des voitures.
A l’étroit dans ses ateliers de la rue de Fragnée, il déménagea vers le site de Nessonvaux en 1907. Il en profite pour choisir un nom pour ses réalisations… Impéria.
Comme le site a connu la construction des voitures hybride pétroléo-électrique conçues par Henri Pieper (et oui, les belges étaient visionnaires a l’époque), Adrien Piedboeuf profita d’un site tout équipé pour produire des autos.
En 1912 il y eu fusion entre Impéria et un constructeur hutois, Jules Springuel qui construit des voitures à son nom depuis 1907.
Peu avant la grande guerre, la firme participe a des épreuves sportives ou elles se classent dans les premières places. Hélas, la guerre mit un frein a la production et le pillage des machines par les allemands étrangle la reprise après le conflit.
En 1919, l’usine est vendue à Mathieu van Roggen qui engage un jeune ingénieur Arnold Couchard. Celui-ci met au point la 8/12HP dont le moteur sans soupapes (réputé indestructible) bat le record belge de vitesse en 1924.
La seconde guerre mondiale acheva la société qui survit jusqu’en 1958, année ou elle ferme définitivement ses portes.
Le bâtiment abrite un musée consacré a cette marque de légende.

Mais nous découvrons quelque chose de surprenant dont « la grande histoire » ne parle pas.
Quand les habitants de la région en ont eu marre des poules tuées par les essais des voitures qui se faisaient dans le village, il fut décidé de fabriquer une piste d’essais en site propre. Seul problème, le manque de place.
Aussi, on décida de construire une piste d’essai qui serait, en partie, construite sur le toit de l’usine. En 1929, elle fut inaugurée. Elle faisait 800m de long et les virages relevés permettaient d’atteindre les 140 km/h.
Le site fut racheté par une société de construction mais une partie de la piste est encore visible.


vue de la façade

vue de la piste

localisation de ce qu'il en reste

une vue de ce qu'elle était a l'origine
Coordonnée géographique : 50.574467  5.45256

La seule autre firme automobile, a ma connaissance, ayant disposé d’une piste d’essai sur le toit est FIAT a Turin



Un projet existe pour le site impéria. Il est prévu une surface commerciale et une soixantaine de logements. Une certitude déjà : "Nous allons garder une trace visible de la piste d’essais". Elle sera mise en valeur et, sans doute, associée à un petit Horeca.
Espérons-le.

Encore quelques km et nous arrivons a la gare de Pépinster.
Cette gare (située a 5km de la gare de Verviers) fait la liaison entre la ligne welkenraedt/ostende et la ligne qui va vers SPA.
Inaugurée en 1843, elle fut remplacée par la gare actuelle en 1888 pour répondre a l’augmentation de la desserte. Elle fut incendiée par l’armée allemande en 1944 et reconstruite sur les mêmes bases en 1952.
Elle a notamment conservé l'ancienne verrière dont une partie n'avait pas été détruite par l'incendie. Ce vestige architectural et industriel est « classé monument » en 1989 et totalement restauré en 2000.
Ce qui étonne, avec cette verrière, est qu’elle est totalement supportée par 18 colonnes qui paraissent particulièrement fines pour supporter le poids. Cela donne, a l’ensemble, une sensation de légèreté remarquable. Sur chaque pilier reposent des longerons métalliques aux formes découpées qui permettent de répartir le poids du verre.
Des lanternes de style ancien assurent l’éclairage.





Coordonnée géographique : 50.568032 5.805939

Continuons notre chemin, traversons Theux et rendons-nous au château fort de franchimont.
Lorsque, a l’école, on nous a compté le courage de 600 Franchimontois qui ont attaqué Louis XI et Charles le Téméraire qui assiégeaient Liège en 1468, je m’étais imaginé que la bataille s’était déroulée au château de Franchimont.
Que nenni… (et j’ai appris, en faisant ce texte, que la bataille s’est déroulée sur les hauteurs de Liège).
Du coup, le rôle du château fort devint ténébreux et c’est wikipédia qui m’apprend que ce château fut construit au XI siècle et fut un élément important de la défense de la province de Liège. A certains endroits, le mur d’enceinte atteint 7m de large (ce qui est considérable pour une construction médiévale).
Le mur à éperon et les logis formaient un ensemble pentagonal massif et de grandes dimensions qu'il convient de désigner sous le nom de donjon. Il n'existe que de très rares exemplaires de tels donjons pentagonaux garnis d'un éperon encadré de deux tourelles.
Au départ, il s’agissait d’une simple caserne que l’on renforça au fil du temps pour faire face a l’artillerie. A partir du siècle XVI, les progrès de l'artillerie auraient permis de bombarder ses toitures depuis les collines voisines et on abandonna son utilisation défensive.
On doit la ruine de l’édifice à son exploitation comme carrière de pierre au début du 14 siècle.

Malgré les ruines, ca nous donne quand même de belles photos.


le chemin pour y accéder

le château se dévoile


Coordonnée géographique : 50.528039  5.825090

En prenant les petites routes, j’ai fait une halte au petit terrain d’aviation (EBTX pour les connaisseurs). L’occasion de me désaltérer dans un endroit que j’ai fréquenté il y a bien longtemps et dont je vais donner quelques mots.
C’est en février 1931 que quelques enthousiastes créèrent le « Verviers Aviation » devenu, maintenant, le plus ancien club de Belgique.
Au début, les vols se faisaient a quelques centaine de mètre du terrain actuel puis, en 1947 le club déménagea a Spa. En 1948, un hangard s’effondra sous le poids de la neige abîmant 2 avions.
Un nouveau hangard fut construit mais la régie réclamait un prix prohibitif pour une surface supérieure a celle du hangard en effet, le prix était calculé sur base de l’envergure multipliée par la longueur du fuselage de chaque machine (ne tenant pas compte de l’imbrication des machines).
On parla donc de déménagement et le club revient dans la région verviétoise au lieu-dit « Laboru » en 1953. La piste faisait, alors, 575m.
En 1956, le « Verviers Aviation » devint le « Royal Verviers Aviation »  
Les pilotes du club avaient la réputation de savoir se poser n’importe où par suite de leur entraînement sur une piste dont le manque de longueur angoissait les pilotes des autres aérodromes.
En 1976, l’autoroute Verviers/Prum progressait et, bien sur, qui dit terrassement dit terre a évacuer et pas trop loin (question prix). La persuasion d’un membre fut payante… L’allongement de la piste était impossible du coté de l’autoroute mais l’autre coté était possible. Il fallait, bien sur, déplacer une route mais ce n’était pas grand-chose. En effet, on pouvait évacuer les terres pour allonger la piste et pour peu qu’on accepte de la niveler, tout le monde y trouve son compte… Depuis, la piste fait 735 mètres avec une zone de sécurité de 100m.



vue aerienne faite en 2005 (photo reprise d'un document existant)... J'espère que Jacques Servais ne m'en voudra pas trop  
Coordonnée géographique : 50.552878 5.855834

Voila, j'ai fait la dizaine de km qui me séparait de mon domicile... promenade terminée, j'espère que ca vous a plu.

Très plaisante balade, agréables découvertes, le tout joliment mis en forme. Merci pour la visite ! D'autres histoires à venir ?

tout celà mériterait le détour!!
Papy volant

Super tout ça , surtout quand on connait ( ou croit connaître ) ces lieux que je parcourent aussi .

Merci a tous pour vos encouragements.
@Ukiyo
En fait, c'est surtout le but de ce message... vous présenter ma région et ses particularités sous un aspect plaisant et instructif (quand je le peux).
j'essaye de ne pas être embêtant en faisant référence a des dates historiques (bien que cela soit utile de temps a autre) mais en relatant des anecdotes ou légendes amusantes.

J'ai déjà fait quelques balades l'été passé et qui ont été décrites dans les pages précédentes. Si tu apprécie, je te suggère d'y jeter un oeil (a moins que ce ne soit déjà fait).
Mais cette année, encore, il y aura des balades et des comptes-rendus.

Pour dévoiler un coin du programme :
La visite de Verviers et ses fontaines, ses machines lainières, quelques beaux panoramas aussi et la plus petite maison.
Nous irons jusque Visé ou nous traverserons l'eau a bord du "cramignon" et visiterons le musée du silex (rien que le bâtiment vaut le détour)
je pense vous présenter le site mégalithique de Wéris (si mes batteries tiennent le coup)
Une visite au cimetière Américain d'Henri-Chapelle est aussi prévu ainsi que la visite d'une table d'orientation en pierre bleue et quelques anciennes statues très modernes.
Ah, nous irons aussi au charbon... mine de rien.
Et tant d'autres choses, encore... des km en perspective.
Espérons que le temps soit de la partie.

Citation :

tout cela mériterait le détour!!

C'est pour cela que je le fais pour vous... mais si un jour vous passez dans la région, les coordonnées géographiques devraient vous aider.

Citation :

surtout quand on connait ( ou croit connaître )

C'est bien agréable d'apprendre des choses sur des sujets devant lequel on passe parfois.
Je suis passé plusieurs centaines de fois devant le premier séchoir a chardon sans savoir qu'il était là.
Et quand j'ai entendu parler de ces séchoirs, tu n'imagines pas ce que j'ai cherché après (et Soiron est loin d'être grand...) alors que je passais tous les jours a moins de 20 mètres.

Et moi je croyais que c'était des grands pigeonniers . . .!

Merci pour ce beau reportage!

Aargh, la piste d'essai de l'usine Imperia qui m'a toujours fait rêver  
C'est vraiment dommage que personne ne se soit rendu compte de la valeur historique de celle-ci, car cela aurait permis sa préservation dans sa totalité

Etonnant ces séchoirs à chardons! J'ignorais qu'une fois séchés les chardons étaient si solides qu'ils résistaient au frottement de la laine !

Pour la balise , il y a la même près de chez moi à Lincé .

@Botty
oui, tout a fait... pour ceux que ca intéresse, coord geo : 5.470556 5.623333 (indicatif "SPI" (pour olne, c'est "LNO"))
Il y en a plusieurs en Belgique (il est logique de penser qu'elles sont souvent placées au croisement des routes aériennes)
Il y en a une a Liege (dans un zoning près de l'échangeur de Loncin (autoroute vers Namur))
une autre a Wavre (à tomme pour être précis)
en bordure de l'aéroport de Charleroi
a 7km au nord de saint-trond, pas loin du zoute, aussi. Kortengem, Anvers et quelques autres (pour ne parler que des VOR-D)

pour ceux que ca intéresse, http://worldaerodata.com/nav/Belgium.php
en cliquant sur le nom, on accède a une page ou on trouve les coordonnées (suffit de copier dans google map et on sait situer).

@Samural
J'ai pensé a toi quand j'ai écrits cet article... tu m'avais déjà parlé de cette piste (en réalité, c'est pour te faire plaisir que j'ai recherché d'anciennes photos sur le web)
J'ignore si la laine frottait réellement sur les chardons ou si on "martelait" la laine pour en faire ressortir certaines fibres mais, en tout cas, ça marchait.
En tout cas, non séché, a part mettre du produit sur les feuilles, il n'est pas facile de venir a bout de ces plantes invasives... vraiment résistantes.

Merci Richard!

Voici une photo de cette piste lorsqu'elle était encore utilisée:


Cela aurait pu faire un beau vélodrome!

Citation :

Cela aurait pu faire un beau vélodrome!

oui oui...



(trucage, bien sur)

Y a plus qu'à !

Merci de nous faire partager ces beaux coins que je découvre aussi à pieds..
A quand la prochaine tournée?

Et bien, assez tard cette année...
Pour différentes raisons personnelles, waw148 a démarré bien tard.
Certes, la canicule n'a pas aidé mais le (très proche) remplacement du véhicule a moteur par un d'une autre technologie et les modifications nécessaires a l'installation électrique pour l’accueillir ont pris plus de temps que prévu.
reste encore a l'incorporer dans le photovoltaïque et la nouvelle tarification qui va nous tomber dessus.
soit, je ne vous oublie pas mais ce sera un peu réduit cette année.

Ceci dit, probablement au tout début aout, je présenterais la promenade que j'ai faite aujourd'hui.
Alors, pour vous mettre l'eau a la bouche, voici le menu :
nous ne visiterons que 3 sites
nous visiterons un pont de chemin de fer qui joua un rôle essentiel dans la seconde guerre mondiale.
nous ferons un petit saut sur une terre américaine (ben oui, avec le waw, on va loin...)
puis, nous nous orienterons vers une table qui ne servirait a rien lors des repas...

allez, a début aout

richardel a écrit:

...puis, nous nous orienterons vers une table qui ne servirait a rien lors des repas...

Si c'est celle à laquelle je pense, je l'ai vue en cours de réalisation chez un voisin, un des artistes qui l'a conçue.

Indice supplémentaire... une table qui ne perd pas le Nord...

Aujourd'hui, direction Moresnet pour vous faire voir le plus grand viaduc de chemin de fer de la belgique (1107m).
Il fait partie de la ligne 24 (Tongres-Visé- Aix la chapelle) et relie le port d’Anvers au bassin industriel de la Ruhr (Allemagne)
Son histoire est assez rocambolesque et liée directement aux deux guerres mondiales.





L’état belge avait dès 1834 voulu relier le port d’Anvers aux industries naissantes de la Ruhr. Une convention est signée le 15 août 1903.
Cette convention prévoyait la création d’une nouvelle ligne ferrée Louvain-Saint-Trond-Tongres-Visé-Welkenraedt avec prolongement en Prusse via Aix-la-Chapelle.
En 1914, les travaux de la ligne 24 n'étaient pas encore commencés.
Le besoin de permettre le transport de troupes et de matériel militaire vers le front des Flandres, décida les allemands de débuter les travaux.
Les travaux de génie civil débutèrent en avril 1915.



Coordonnée géographique : 50.718553 5.981486

On obta pour un ouvrage acier/béton qui devait être simple et rapide pour une main d'oeuvre non qualifiée de pas moins de 14000 hommes.
Le gros oeuvre du viaduc fut construit en 7 mois.
50000m³ de beton, 6000 tonnes de fer et 250000 rivets furent nécessaires. La ligne 24 fut en service le 18 février 1917.
Il surplombe la vallée de la Gueule (si si) d'une hauteur variant de 23 a 58 mètres.
Il est composé de 22 tabliers métalliques à double voie pesant chacun 260 tonnes, d’une longueur de 48 mètres et d’une hauteur de 8 mètres.
Chaque tablier est posé sur des appuis a rouleaux pour permettre la dilatation des voies
21 piles en béton armé ont été utilisées (dont 5 renforcées)



En 1918, il fut cédé a la belgique a titre de réparation de guerre.

Le 10 mai 1940, les "cyclistes garde frontière" firent sauter les piles 14 et 19 qui avaient été minées depuis quelques mois par l’armée belge.
Les Allemands s’empressèrent de reconstruire le viaduc inutilisable et le 16 décembre 1940 les trains le traversaient à nouveau.
Le 10 septembre 1944, les Allemands battaient en retraite et firent exploser une partie du viaduc pour retarder l’avancée américaine, 11 des 22 travées tombèrent.
Victime de ces explosions, le chateau d'alsenberg tout proche, fut en partie démoli et seul, le donjon et les fermes resistèrent



Une fois la guerre terminée, la reconstruction du viaduc prit près de 5 ans (il y avait penurie d'acier). Le viaduc redevient praticable le 2 octobre 1949

Depuis quelques années, la corrosion attaquait les parties métalliques et la décision fut prise de renforcer les piles et de remplacer les travées. La vitesse est limitée à 20km/h et la charge maximale fut limitée à 22,5 tonnes par essieu. Les travaux commencèrent en 2002 et finirent en 2004 (la vitesse passe à 60 km et la charge maximale passe à 25 tonnes par essieu). L’électrification se fera en 2008.
Aujourd’hui, le viaduc est utilisé journellement par 80 à 100 trains de marchandises uniquement et principalement la nuit.

Pour la petite histoire (mais pas du tout historique, celle-là), dans les années 1980, j'aimais faire des rallyes touristiques ou, dans une promenade de 50 à 70km, différentes questions étaient posées sur les régions traversées. Je me souviens d'un rallye qui passait par là et je posais la question suivante : quelle est la vitesse maximum admise, sur le viaduc, pour un train a traction électrique ?
Certains m'ont raconté avoir gravi le talus pour espérer trouver une signalisation leur donnant le réponse.
En fait, il suffisait de regarder et s'apercevoir qu'aucune caténaire ni support n'étaient posés et que la traction électrique n'était donc pas admise.
cela a changé en 2008.

Etape suivante, passage a Moresnet et on bifurque pour rejoindre Henri Chapelle pour se diriger vers Aubel

Sur la route menant d'Henri chapelle vers Aubel, on passe par l'Amérique... (soyons corrects, c'est une terre de 23 hectares gracieusement concédée, a perpétuité, par le peuple belge).



Coordonnée géographique : 50.696448 5.898966

Henri Chapelle est le plus grand cimetière militaire américain de Belgique.
Ici, reposent 7992 victimes de guerre Américaine de la deuxième guerre mondiale.



Les noms de 450 Américains dont le corps n'a pas été retrouvé, sont gravés sur les colonnades.
Une rosette en bronze est apposée près des noms des disparus dont les corps furent retrouvés ultérieurement.


A l'issue de la deuxième guerre mondiale, 14 cimetières furent érigés en terre étrangère.
Chacun comprend un mémorial où des cartes retracent les faits d'armes des forces armées des états unis d'Amérique dans cette région.

Pour ceux qui désirent en savoir plus, ce site est particulièrement précis :
http://jacquesjgb.e-monsite.com/pages/les-guerres/le-cimetiere-americain-d-henri-chapelle.html

L'endroit est propice aux réconciliations


Ce qui n'empêche pas le service du cimetiere de se demander "qu'est-ce que c'est que cet engin" ?
je croyais qu'il voulait le nettoyer... et ben non...


une vue panoramique de la vallée

Nous evitons Aubel et nous dirigeons vers Saint Jean Sart
Heureusement qu'a certains endroits, on puisse compter sur des panneaux pour s'orienter sinon, je la chercherais toujours cette table d'orientation et je serais bien désorienté...
je m'attendais a la trouver le long d'une petite route pas trop fréquentée... mais pas a cet endroit.
D'abord, on quitte une "bonne route" par la droite et on emprunte une route ou on a difficile de se croiser...
Mais c'est pas tout, 300m plus loin, on vire a gauche... où ça ? pas dans ce chemin, quand même... pas sur que le waw passera...


Et ben si, 80m plus loin, on y est... mais ou elle est ? y a juste un tourniquet...


Coordonnée géographique : 50.708731 5.814975

En s'enfonçant de 40m dans le champs, une tourelle MN18 (vous vous souvenez ? la MN29 du bois d'el fiesse...presque la même) et sur un coin, trônant sur son socle, la table d'orientation.
alors qu'est-ce ?

A l'origine, le groupe "qualité village de Saint Jean Sart" a eu l'idée de placer, a cet endroit, une simple table de bois.
8 ans après, le projet a bien évolué pour devenir l’œuvre que l’on connaît aujourd’hui : une table d’orientation paysagère unique en Belgique.



Sur base de la cartographie IGN (Institut Géographique National), tout le paysage s’offrant au promeneur a été sculpté dans une pierre bleue d’1,5 m diamètre, ornée de détails moulés en bronze, le tout pesant près d’une tonne.

comment ca marche ?
Ce qui est ahurissant, c'est la simplicité et la quantité d'informations que l'on y trouve.
Tout d'abord, le plateau de la table est sculté suivant le relief de la région. Ceci permet, aux malvoyants, de découvrir la région rien qu'au toucher.
A différents endroits de cette surface et judicieusement placés, sont fixés des motifs différents en bronze (des tours, des étoiles, des boules etc...)
un double de ces motifs est placé sur le bord de la table avec l'indication de ce qu'ils représentent (la tour, c'est julémont/ l'étoile l'abbay de val dieu etc...)
Un seul repère est unique... une sorte d'oeil placé sur la table a l'endroit représentant celui ou vous vous trouvez.


Quand on a défini son choix et repéré le motif bronze sur la table, on aligne du regard, l'oeil de bronze et le motif.
Sans bouger et en levant légèrement les yeux, on voit apparaitre dans le paysage, le monument recherché.


Mais ca va plus loin... comment rechercher un site qui est en dehors de la table (eventuellement, au delà de l'horizon) ? par exemple, la centrale de Tihange (60km) ?
Il suffit de regarder sur la périphérie de la table... il y a un repère (une ligne) nommée Tihange. Alignez avec l'oeil et vous regardez dans la bonne direction.
Pire encore... il y a un repère nommé "coucher de soleil solstice d'été" (il y a aussi le lever de soleil et les solstices d'été et hiver)... Voyez l'endroit ou le soleil se trouve a ces différents moments.
Sur, quand je repasserais par là, j'y retournerais car je suis certain que cette table n'a pas encore livré tous ses secrets.


Par contre, ce qui est sur c'est que pour quitter l'endroit, je ferais demi-tour car j'ai essayer de continuer, j'ai du descendre du WAW (racines trop hautes) et dans la descente, il m'a glissé des mains et je n'ai pu le retenir. Il a fini le chemin seul, a traversé la route (heureusement déserte) et a atteri dans la haie privative de la maison d'en face.
Le phare avant cassé et le museau du waw légèrement décalé (les rivclés ont bougés). je vois ca demain.
j'en profiterais pour graisser la commande du rolhoff qui se fait assez dure.

Ce qui m'étonne sur la stèle Henri Chapelle c'est qu'il n'est pas gravé que c'est la 2GM.

Très jolie cette table d'orientation et bien pensée.

Donc le gros donut c'est une tourelle !

Ah le monsieur n'a pas passé l'éponge sur le Waw !

J'espère que tu n'est pas trop frustré d'avoir lâché ton Waw !