national CLM 19+20 septembre 2020 à Sault: individuel+critérium

Certes lors de ces deux passages tu perds en gros une seconde sur moi (7" au lieu de 6), mais tes jurons ont du t'aider à redoubler d'énergie dans la côte qui suit !

Comme le plan est fixe, ça permet de comparer la durée de passage de tous les concurrents (de l'entrée dans le champ de la caméra à la sortie) et c'est assez instructif :

• les 3 trikes mettent en gros entre 6 et 7"
  
• les VM entre 8 et 9"
  
• les VC entre 7 et 10"
  
• le VD (touriste ) 16"

Un circuit sinueux comme ça tout le long (et idéalement en descente) serait top pour les trikes
La prochaine fois, pour que les trikes gagnent le scratch, on fait le Championnat dans la descente du Ventoux vers Bédoin ?

Par contre, dans la première vidéo (le CLM), je suis surpris de voir tout le monde sauf moi, suis-je allé trop vite pour le caméraman
Ou alors étais-je caché derrière la moto qui a pris comme moi la gauche de la route et m'a obligé à ralentir (passage trop étroit entre elle et le fossé gauche) ?

Désolé,mais je t'ai raté

Après la chaleur et le vent des jours précédents, le temps change dimanche, pluie et 13°. Geoffroy et Bruno ont courageusement quitté leur Milan étanche pour venir profiter des embruns et renforcer le peloton des non carénés. Lors de l’excellent dîner de la veille, on s’était dit qu’on démarrerait doucement pour s’échauffer et faire un petit bout de route ensemble. C’est compter sans Jérôme, Geoffroy et Philippe qui partent comme des flèches.  Je me retrouve rapidement seul HR au milieu des rases-moquettes, Stéphane ayant préféré se jeter dans la barrière du départ pour être le premier à la douche.

On se regroupe avec Marc, Robin et Bruno pour aller chercher l’arracheur de dent. Il manque Anthony, pas de trace de lui dans le rétro, déjà hier il ne semblait pas au mieux. J’ai parlé trop vite, le voilà qui nous dépose dans les montagnes russes avant St Trinit. Aux antennes, on se retrouve à 5, 30 secondes derrière Anthony. Dans la descente on aperçoit Mike debout à côté de son DF, tout le monde lève un peu le pied.

Marc prend la tête dans Sault et visse dans la monté avec Bruno et Geoffroy dans la roue. Je lâche un peu de lest en me disant qu’on reviendra avec Robin sur le plat mais il reste en retrait et je fais l’effort pour boucher le trou sans le Boucher. Au virage de l’arbre, Bruno sort plus vite que Marc derrière lui et se retrouve lancé avec 15m d’avance. Il se met en tête de nous tester et de partir seul. Nous devons batailler plusieurs minutes avec Marc pour le reprendre. Derrière, les normands ont sauté. Ils n’ont visiblement pas l’habitude de la pluie et se sont, de toute évidence, beaucoup trop couverts. Je suis parti bras et jambes nus ce qui était probablement le bon choix pour cette épreuve de pédalo.

Au demi-tour des antennes, l’écart avec Anthony est à peu près stabilisé mais il n’est plus temps de lambiner si on veut revoir la tête. En bas de la descente, Marc a perdu quelques longueurs, on se regroupe dans Sault. Cette fois-ci je prends le virage de l’arbre en tête et je me retrouve devant, je lève le pied pour reformer le trio. La pluie redouble. En bas du faux plat, Bruno traine 10m derrière et nous nous relayons avec Marc pour l’éreinter. Au demi-tour, l’avance d’Anthony a augmenté et il faut nous résigner à nous battre pour la deuxième place.

Sachant Marc moins à l’aise, je rentre en tête dans les virages, c’est maintenant le déluge. Je pense avoir fait le trou mais j’entends (impossible de voir quoi que ce soit dans le rétro) quelqu’un revenir à ma hauteur, c’est Bruno qui me fait l’intérieur ! Nous ne mollissons pas dans les lignes droites en bas de la descente. La vitesse ne fait qu’augmenter la masse d’eau à traverser, j’en perds une lentille de contact. Soudain on devine une moto, ce n’est quand même pas Anthony ?  Effectivement, c’est Eric. Il y a un an, Marc était parti à 2 km du but, aujourd’hui le chassé est devenu le chasseur, il faut l’user avant l’explication finale.

Et puis l’impensable se produit : à la flamme rouge nous tombons littéralement sur Anthony qui a commencé sa récup, regroupement général. La vipère prend la tête pour tenter de nous asphyxier dans un sprint long. Il reste la courbe à droite et 200m tout droit à 8%. J’ai fini la veille sur le 52x25, je le mets avant le virage, il n’y a plus qu’à pousser. Marc en tête sur la gauche, Bruno au milieu, je me glisse sur la droite. On se retrouve à trois de front, mes compagnons de route résistent un moment puis finissent pas céder.

Nous n’avons jamais été en situation périlleuse dans les descentes, les Zockra étant surement plus faciles à conduire que les TD dans ces conditions. Concentré sur la course, nous avons juste fait fi de la pluie dans le final qui n’était pas sans rappeler notre descente du Ventoux de 2009.

Un grand merci à l’AFV pour cette organisation sans faille et une pensée émue pour les contrôleurs qui sont restés stoïques à se faire rincer pendant des heures.

Dommage pour Anthony de ne pas avoir pu récolter les fruits de sa belle échappée! J'étais derrière lui quand il a "lâché l'affaire", il venait de me doubler dans les premiers virages de la 3° branche du triangle et m'avait pris 200m quand la pluie s'est transformée en cataracte. Des gouttes énormes, super serrées; à 60km/h, effet Karcher! Mais avec la visière de casque longue et les lunettes anti-virus fournies gracieusement par le ministère de la santé, ça restait vivable. Je maintien mon rythme de lanterne rouge quand je me retrouve avec surprise dans la roue d'Anthony, zigzaguant, une main sur le guidon, une main en visière pour se protéger le visage. Aucun doute pour moi, s'il avait disposé d'une bonne protection faciale, il n'aurait jamais été repris.

Bravo Pierre pour ton compte-rendu captivant, aussi brillant que ta victoire !

De mon côté, rien de très intéressant à raconter... A part un petit chassé-croisé au premier tour avec un VM et avec Geoffroy, et Marcel pendant quelque temps en point de mire lointain, j'ai roulé sans voir personne 98% du temps (à part la moto qui m'ouvrait la route), mon critérium a ressemblé étrangement à mon CLM de la veille, en 3 fois plus long, avec comme agréable bonus une douche rafraîchissante avant même l'arrivée !

Pas étonnant que Phlippe ait fait la course tout seul ! Il est parti comme un boulet de canon !
Réveil humide, peu de perspective de beau temps, bref je n'avais pas trop la gniaque. Les trikes étaient en première ligne, normal, sur les premiers mètres ils sont imprenables... Donc Philippe est parti à fond, et je ne l'ai pas suivi, d'une part parce que je ne voulais pas me mettre dans le rouge dès le départ, d'autre part parce que je n'avais pas envie. Pas la gniaque, quoi...
J'ai roulé un peu avec José, jusqu'au camping. Pendant ce temps-là les furieux sont passés comme des balles, sans espoir de s'accrocher aux roues arrières. Même Raphaël m'a doublé vraiment vite. Un peu trop, me suis-je dit dans ma Citroën intérieure (le coup de la Ford, je l'ai fait pour la course du samedi).
Virage du chêne, pas de problème avec le trike ou on passe à fond pour peu que l'on puisse déborder à gauche, montée tranquille, pas de Philippe en vue. A mon avis, il a dû continuer comme il est parti. Tiendra-t'il les 3 tours à ce rythme ?
J'avais Marcel en ligne de mire jusqu'aux Panneaux solaires, mais il a pris du champ dans les toboggans, qui ne sont pas vraiment les meilleurs terrains pour les trikes.
Je ne me souviens plus quand la pluie a commencer de tomber, mais ça devait être dès le premier tour. La roue AR du trike dérapait dans chaque virage, Du vrai pilotage! J'ai roulé un peu plus fort, à Sault Alain m'a crié: "il est pas loin!" (sous entendu Philippe). Pas dupe. "Il est pas loin, ça veut dire: "Il t'a mis dans le vent". D'ailleurs au second tour, je n'ai pas eu de commentaire sur nos positions relatives. . Et puis dans la ligne droite en côte des tribunes, je ne le voyais pas, donc sauf gros problème pour lui, je le savais hors de portée. J'ai essayé de rouler avec l'autre Philippe en TD Zockra, et puis avec Raphaël que j'avais rattrapés, mais les trikes ne roulent vraiment pas de la même manière que les 2 roues, je prenais les virages vraiment beaucoupp plus vite qu'eux, et j'ai fini par passer devant.
Aux second et troisième tours, je me suis retrouvé au virage du chêne avec un véhicule en face. Pas cool, ça empêche d'attaquer la côte avec pas mal d'élan.
A l'arrivée, Philippe m'attendait depuis 3 minutes. On devisait gentiment sur nos trikes quand quelqu'un me signale que j'étais à plat, ou pas loin, de l'arrière...
Crevaison ou du moins dégonflage lent, mais qui ne m'a pas handicapé durant la course, je pense que ça s'est produit vraiment à la fin, car je n'ai pas senti spécialement que le trike avait un comportement bizarre.
Philippe n'a pas chassé comme moi dans les virages. Etais-je sous-gonflé ? Je ne crois pas, car José m'a dit que son trike s'était comporté comme le mien...
Saleté de tubeless ! Je n'y comprends rien... Arrivé au camping, j'ai regonflé, et le pneu a tenu la pression pendant 24 heures, et puis le surlendelain, de nouveau à plat !
Bonjour la fiabilité ! je t'ai mis une bonne vieille chambre dans le pneu dûment nettoyé et depuis plus de problème...
Pour en revenir à la course, rien à dire de plus. Philippe a été très fort, il m'a mis 3 minutes, il serait intéressant d'avoir des temps intermédiaires, mais à mon avis, si j'ai été régulier, lui l'a été aussi, mais avec une minute de moins par tour.
Le secret de son entraînement ? Une gniaque pas possible entretenue la veille par des velléités de monter des tubeless sur ses roues AV

Solange, ma photographe officielle, m'a fait des infidélités en vous prenant tous en photo ; le dimanche, c'était un peu compliqué sous la pluie donc elle vous demande d'être indulgents.
si j'ai tout bien compris, en cliquant sur ce lien, vous devriez les voir
https://photos.app.goo.gl/jXVuKVJSNVSoCpgD7

Très belles images et jolis filés sur les 3106 et 3136
(on voit que tu essaies de te cacher derrière ta main :-) )

Elles sont très bien les photos de Solange, merci à elle !
Grâce aux photos, je comprends mieux les 5 mn d'écart sur le CLM avec José, il avait gardé son masque !

Merci aux photographes et vidéastes d'être restés sous la pluie pour nos offrir ces souvenirs!
Rassuré aussi de vous savoir tous asymptomatiques à presque 14j de notre rassemblement. Pour ça le camping et les repas en extérieur sont de vrais avantages. Surtout que, comme m'a dit une jeune femme le dimanche, nous ne sommes plus "tout jeune tout jeune" pour la majorité d'entre nous

Un grand merci à Solange qui nous fait toujours de très belles photos

Merci pour ces belles photos!


Mon petit retour sur les courses:
Peu habitué à ce type d'exercice, j'avais repéré le circuit la veille et constaté que ça allait être compliqué pour moi de pas perdre trop de temps sur le 1er tiers avec les montées qui ne passaient pas toutes sur l'élan. Je roule quasi exclusivement sur le plat donc mon seul entrainement en côte se résume à passer des ponts au dessus de l'autoroute... Le 2e tiers comporte un long "faux plat" montant qui de mon point de vue n'était pas faux du tout compte tenu de ma vitesse d'escargot arrivé en haut. Bref il me restait le dernier tiers pour espérer reprendre quelques secondes.
Ma tactique serait donc assez simple: partir à fond et accélérer!

Samedi: Je pars en 3e position derrière Oggy et Pat16 et devant Laurent69 et Bruno09. Je donne donc tout ce que j'ai pour passer les 3 premières côtes. A la fin du premier tiers, j'aperçois les 2 milans jaunes devant moi. Ils me serviront de point de mire sur le 2e tiers où je paie mon départ (et surtout mon manque d'entrainement...). Je fini par doubler Pat16 juste avant le début de la descente mais Oggy est toujours une 30e de secondes devant. J'enquille la descente assez serein (je sais à peu près où freiner et où passer à fond). J'en profite pour faire redescendre le cardio et me préparer à finir à bloc! J'attaque la dernière montée à fond pour préserver un maximum l'élan de la descente. Ca fonctionne plutôt bien jusqu'à l'entrée de Sault et il reste la dernière ligne droite à 8%. Je suis explosé mais j'ai presque rattrapé Oggy et ça me donne le plus de motivation pour le sauter juste avant la ligne.

Dimanche: Temps de merde... On démarre presque tous doucement mais il va arriver la 1ere descente et le premier virage dangereux que je ne veux pas aborder en paquet alors j'accélère pour rattraper les fuyards. Comme je suis lancé, je décide de continuer sur le même rythme... De toute façon on verra bien si ça passe. Laurent69 s'accroche et on fait le trou tous les deux. J'attaque la descente devant mais je ne gère pas assez bien le paramètre "chaussée humide"... Dans un grand gauche qui se négociait à près de 50 en accélérant la veille, je sens la roue arrière qui glisse... Juste le temps de me dire "c'est pas bon"... Bascule de l'horizon... Noir... Reprise de mes esprits pendant que je glisse sur le coté... le temps de me dire de mettre la main gauche sur le coté droit de la coque pour éviter d'être trop prêt du goudron qui continue de défiler... ça s'arrête toujours pas... je vois les balises blanches et rouges se rapprocher... Je m'immobilise... Je m'extirpe et là je fais le tour rapidement: punaise j'ai rien... Je viens de faire 30m sur le goudron et j'ai une petite égratignure sur l'épaule (faute au choc contre l'hiloire). Je fais le tour du vélo maintenant: punaise il a morflé mais en fait pas tant que ça. En regardant de plus prêt, ça n'est que de la peinture. Les autres passe et s'enquiert de mon état, je tente de les rassurer mais j'ai l'impression que ça jette un froid...
Une moto de la course s'arrête je lui demande s'il a de quoi désinfecter, le temps qu'il cherche, j'ouvre le capot, remets ma chaine, referme le capot (il a toujours pas trouver?) Je lui dit que je vais aller à l'arrivée trouver les secours sur place. Il m'escorte. J'y vais piano... J'arrive à l'arrivée me fait rafistoler et repart pour un 2e et dernier tour au lieu de 3. Je roulotte tranquillou et profite du moment en savourant la chance de m'en tirer à si bon compte.

Je garde malgré tout un excellent souvenir de ce week-end. Je viens de recevoir tout le nécessaire pour refaire une beauté à mon DF. Ce sera la prochaine étape. En attendant il contniue de mon conduire au boulot tous les jours.

Qu’est-ce que ç’aurait été si t’avais été entraîné

Ahah on le sera jamais, je suis bien trop feignant pour m'entraîner