Production de vélos en France, le retour

Le Made In France et la relocalisation en plein boom dans l’industrie du vélo

Se remettre à faire des vélos "made in France" c'est bien joli mais quels composants seront montés dessus ? Vas-t-on assister également à la résurrection des marques de mon enfance telles que Huret, Simplex, etc ????
Parce qu'à l'heure actuelle avec la pénurie mondiale de ces pièces même les asiatiques ont du mal à produire et doivent mettre leurs chaînes de production à l'arrêt.

Si ça pouvait ramener un peu d’emploi en France…
Dans cet article, ils disent que SEB va aussi se lancer dans la fabrication de VAE : j’espère qu’ils ne vont pas recycler leurs moteurs de mixer parce que sinon leurs vélos vont être aussi bruyants que les scooters

Pourtant, tout le monde sait que Seb, c'est bien !

Laurent69 a écrit:

... ils disent que SEB va aussi se lancer dans la fabrication de VAE ...

J'ai le fils d'un copain qui bosse sur ce vélo haut de gamme dit "connecté" et il l'a eu en test il y a déjà pas mal de mois : il a l'air très bien ...
si ça vous intéresse, je peux aller à la pêche aux infos de première main ...
Voire lui demander directement de nous en dire plus !

Face à la pénurie, in goulet d'étranglement nommé Shimano (article abonnés, désolé) En gros, Shimano a les 2/3 des parts de marché sur les dérailleurs et les freins, et n'envisage pas d'augmenter des capacités de production.

Shimano fait fabriquer beaucoup de ses composants par des sous-traitants à Taïwan ou en Chine.

Pas besoin donc d'augmenter sa propre capacité de production pour disposer de quantités plus importantes de composants.

Les fabricants de vélo lyonnais montent une ligne d'assemblage coopérative
Une trentaine d'emplois envisagés, Addbike, Oowi, Benur, Vepli, Cyclik, Milk, A fond Gaston.
La coopérative industrielle opérera aussi un groupement d'achats.

Citation :

« Les délais sont de 54 semaines pour des freins, produit qui n'est plus du tout fabriqué en France », glisse Renaud Colin, le fondateur d'AddBike. Il se demande si « un volume de 10 à 15.000 pièces suffirait à intéresser un industriel régional, un sous-traitant automobile par exemple ».

Thomas Tours a écrit:

Citation :

« Les délais sont de 54 semaines pour des freins, produit qui n'est plus du tout fabriqué en France », glisse Renaud Colin, le fondateur d'AddBike. Il se demande si « un volume de 10 à 15.000 pièces suffirait à intéresser un industriel régional, un sous-traitant automobile par exemple ».

Pour être compétitif, c'est le volume par jour qu'il faudrait avoir. Ca peut aller jusqu'à 10-20x moins mais en dessous ce n'est pas envisageable.

Dans le cadre d'une diversification et d'un contrat cadre, une production par lot peut intéresser des industriels?

Pour info, Campagnolo fabrique quasiment tous ses composants dans divers pays Européens.

Avant de produire, il faut concevoir des composants compétitifs à tous niveau, performances, poids, fiabilité, longévité... ce qui à moins de copier ceux d'un autre fabricant nécessite un savoir faire spécifique que les industriels pas actifs dans le domaine du cycle n'ont pas.

Je ne suis pas d'accord avec toi fleur, pas besoin d'être dans le vélo depuis 6 générations pour concevoir un étrier de frein, c'est pas les bureaux d'études qui manquent puis le secteur automobile gère pas mal la conception de pièce en métal...
Et sans avoir besoin de débaucher chez EADS, on peux le faire.

Pourquoi le produit doit être compétitif a tous niveaux? Si c'est a niveau égal ou presque, tant que c'est suffisant pour l'utilisation. Si c'est made in chez nous, c'est déjà bien.

L'évolution des performances des étriers de frein est pourtant flagrante, si cela avait été si simple, pourquoi cela a-t-il donc prit tant de temps et de génération successives d'étriers ?

Pourquoi donc y-a-t-il encore tant d'étriers de freins médiocres sur le marché ?

Il ne faut pas se laisser abuser par la simplicité apparente des composants vélos.

Le challenge est de combiner performances de freinage élevées et faible poids.

Mais c'est vrai qu'un nouveau fabricant peut copier"s'inspirer" de la concurrence

Pour les performances, personnellement, je n'accepte pas un composants médiocre parce qu'il est "made in quelque part".

Simple petit rappel. Jusque fin des années 80, on pouvait acheter un vélo fait en France ou tout du moins avec beaucoup de composants faits en France (jante, roue libre...) à un prix tout à fait correct et personne ne trouvait ça cher.

Citation :

Mais c'est vrai qu'un nouveau fabricant peut copier"s'inspirer" de la concurrence

Ce n'est pas "peux" mais "doit", puis un peu engineering inversé pour ne pas réinventer l'eau chaude, et on fait un progrès rapidement!

Je suis toujours surpris Fleur par ta manière de tout voir en noir.
Ce n'est pas parce que c'est pas facile que c'est impossible

Citation :

pourquoi cela a-t-il donc prit tant de temps et de génération successives d'étriers ?

C'est une fausse question, tout ne se joue pas sur la capacité imaginative des personnes. Il y a tous les parametres environnementaux aux entreprises et aux marchés.

TiBen a écrit:

Citation :

Mais c'est vrai qu'un nouveau fabricant peut copier"s'inspirer" de la concurrence

Ce n'est pas "peux" mais "doit", puis un peu engineering inversé pour ne pas réinventer l'eau chaude, et on fait un progrès rapidement!

Je suis toujours surpris Fleur par ta manière de tout voir en noir.
Ce n'est pas parce que c'est pas facile que c'est impossible

J'ai vécu au cours de mon activité professionnelle plusieurs fois l'expérience de commencer un nouveau type de produit en pensant que c'était très simple de faire rapidement aussi bien ou même mieux que d'autres firmes faisant le même type de produit depuis longtemps.

Cela s'est à chaque fois révélé beaucoup plus complexe qu'imaginé.  Il a fallut à chaque fois plusieurs itérations avant d'avoir une technologie ne fusse que fonctionnelle.

J'ai vécu la même chose dans l'autre sens, des concurrents essayant de faire les composants que nous faisions depuis longtemps en pensant être rapidement au même niveau de performances mais sans y parvenir.

On sous estime toujours la valeur de l'expérience acquise au cours de plusieurs génération de produits !

Peut-être est-ce une excellente raison de s'y remettre le plus vite possible?

Tout à fait.

Mais il faut être réaliste, ce ne sera pas simple et cela nécessitera du temps et des moyens.

Pour accélérer les choses, une marque française pourrait s'associer avec Campagnolo qui fabrique ses composants en Europe.

Je découvre un fabricant français de moyeux:
https://www.aivee.fr/fr/

Tiens justement j'ai rayonné une roue arrière en juin / juillet avec un moyeu VTT Aivee MT3, une pièce de belle facture qui semble tout à fait costaud pour un tarif abordable.

Filière industrielle du vélo en Auvergne-Rhône-Alpes - édition août 2021

Je viens de regarder le powerpoint de la région ARA. Intéressant même si de nombreuses erreurs (sociétés absentes, définitions erronées,...).

Et un petit nouveau du côté de Bordeaux :
https://www.20minutes.fr/economie/3139607-20211010-bordeaux-comment-marque-jean-fourche-veut-relancer-production-locale-velo-ville

https://jeanfourche.fr/

Je préfère les productions de notre étrange Jean.
Ou alors de ce Jean là
https://www.jeanbrasse.fr/

el gato a écrit:

Et un petit nouveau du côté de Bordeaux :
https://www.20minutes.fr/economie/3139607-20211010-bordeaux-comment-marque-jean-fourche-veut-relancer-production-locale-velo-ville

https://jeanfourche.fr/

Je le trouve vraiment très joli ce petit vélo!
Il faut que ce soit une villeurbannaise qui nous le fasse découvrir  

Un vélo relativement léger, compact, pratique , original et facilement réparable.