Quand on vous dit col d'eze, col de Castillon, Col de Turini, Col Saint-Martin, Col de la Couillole, Col de Valberg, Col de la Cayolle, Col de Vars, Col d'Izoard, Col du Lautaret, Col du Galibier, Col de l'Iseran, Cormet du Roselend, Col des Saisies, Col des Aravis, Col de la Colombière, Col de Chatillon et Col des Gets (liste non-exhaustive) vous pensez évidemment toute de suite à la route des Grandes Alpes et vous ne pouvez vous empêcher à imaginer comment parcourir ce parcours au plus vite. Puis c'est avec beaucoup de peine aussi que vous arrivez à vous contenir afin de courir au garage pour préparer votre vélo, vos affaires, dire au revoir à votre femme et vos rejetons etc. N'est-ce pas ?
En tout cas c'était mon cas il y a quelques temps mais l'année où je voulais me lancer dessus j'ai eu ma fracture du fémur, puis il y a eu le confinement premier, puis le confinement deuxième (semi- de son nom) et cette année -enfin- j'ai pu sérieusement envisager de prendre ce départ.
Les deux années précédentes j'avais bien investi les Grisons et ses multiples cols mais à chaque fois cette route des Grandes Alpes était présente dans ma tête et ça devenait quelque chose à faire, à achever, avant de penser à poser mes roues ailleurs.
Bon, cette année l'entraînement n'était pas optimal (c'est à dire que ça manque de fond, de la puissance et de l'endurance mais pour le reste c'est ok) mais je crois que j'ai réussi à optimiser mes entraînements au maximal.
Toutefois, alors que je projetais de faire ce tour à allure de superrandonnée (une sr c'est 60h pour 600 km, donc 72 heures me paraissaient bien pour les 720 km de la RGA) j'avais décidé durant ma préparation de revoir les ambitions un tout petit peu à la baisse, je me donnais donc 3,5 jours pour arriver à bout.
Départ le 23 juin, tout juste quand la canicule se lançait sur une pente descendante, coup de chance ! Des orages un peu partout, il sera nécessaire d'être vigilant.
Durant le trajet en train (j'ai décidé de prendre le train jusqu'à Nice puis de revenir à Thonon à vélo, c'était plus facile pour moi) j'étais un peu dans l'inconnu. Certes, le 400 de Pimprenelle m'avait laissé des bons souvenirs et m'avait bien mis en confiance mais quand-même, le défi qui m'attendais est de taille. Par contre, l'heure de départ ne me convenait pas du tout: j'allais tout juste réussir à partir à 13h (normalement j’étais censé arriver à Nice et partir la veille au soir jusqu’à ce qu’un impératif pro m’a fait changer de plan …)
Je me fait un petit selfie devant la vue sur la ville de Nice, il pleut, pas de grande averse mais un temps très humide. Mais ça devait s'arrêter rapidement et je suis plutôt content qu'il ne fasse pas trop chaud.
Je n'adore pas la route qui mène jusqu'à Menton mais il y a souvent des jolies vues et les voitures (très nombreuses) ont un comportement exemplaire. Du coup je suis suffisamment détendu pour changer d'état d'esprit. Au fil des kms je deviens randonneur ;-)
Menton ça vire tout droit en montagne et la dense circulation s'arrête assez rapidement. Je pensais croiser de plus en plus de cyclistes mais il n'en est rien. Cette première journée sera très isolée ce qui me permet de me mettre bien dans le bain. En "bikepackant" je me suis affranchi d'une organisation contraignante concernant les hébergements. Par contre la canicule ayant eu raison des fontaines villageoises, je suis obligé de planifier mon approvisionnement en eau, c'est à dire acheter des bouteilles quand c'est nécessaire et possible.
Je roule donc sans savoir où je vais m'arrêter mais sur cette première partie il fait encore suffisamment chaud la nuit sur à peu près n'importe quelle endroit du parcours. Je vais donc rouler jusqu'à y en a marre et près d'un lieu où je suis susceptible de trouver un petit déjeuner au départ le matin. C'est un peu la seule solution que j'ai trouvé à mes 'problèmes' (relativisions) digestifs durant mes sorties longue distance : arrêter de m'alimenter en continue et passer à un rythme à peu près normal de repas.
Col de Turini :
Col Saint-Martin
Mine de rien, la relative petite altitude des cols du jour pourrait presque faire penser que l’étape est facile mais il n’en est rien … au bout de 146 km et 4400 mètres de dénivelé je m’arrête dans le charmant petit village de Roubion où je me dégote un coin parfait derrière l’église pour dormir.
Manque de bol, au petit matin je dois constater qu’il n’y a pas de commerces dans le village, c’est donc reparti vers un peu plus loin et finalement ça sera à Valberg que je m’arrête un petit moment.
A partir de maintenant les choses sérieuses commencent parce que les cols de la Cayolle, de Vars, d’Izoard, du Galibier et de l’Iseran vont se succéder.
Mais je suis d’attaque. Ayant bien pris soin de ne pas me mettre dans le rouge du tout la veille je ne souffre d’aucune douleur et je ne sens pour l’instant pas vraiment de diminution de mes forces.
Il fait grand beau toutefois sans forte chaleur et j’entame ce début de montée vers la Cayolle en me laissant transporter par les vues magnifiques qui s’offrent petit à petit. Aussi, depuis mon départ ce matin de Roubion j’étais surpris de voir tant d’habitations éparpillées partout alors qu’une bonne partie de ma route de hier donnait l’impression d’être au bout du monde (col de Turrini magnifique !). Là, en montant vers la Cayolle je me retrouvais de nouveau seul en montagne. Quoique, il y a passablement de voitures et de motos mais leur présence aurait pu être pire.
Quelques petits nuages tous blancs prennent un aspect de plus en plus sombre en très peu de temps avant de faire un revirement total de la météo. Un orage éclate. D’abord la pluie, puis des grêlons se mettent à tomber et la température chute quasi aussi rapidement. Plus aucun abri, la seule chose que je peux faire c’est de continuer. Je termine cette dernière demi-heure de grimpe sans beaucoup de soucis mais au passage du col, après m’être habillé contre le froid, la descente vire rapidement au cauchemar : à peine trois degrés, totalement trempe, j’essaye de faire de la sophro en descendant pour garder la chaleur dans mes membres mais au bout de quelques dizaines de minutes je commence à guidonner tellement mes bras tremblent. Il m’a fallu plus d’une heure pour faire la petite trentaine de kms de descente jusqu’à Barcelonnette. Je suis transi, m’arrête juste dans le petit supermarché du coin pour acheter quelques victuailles et de l’eau et je repars rapidement. Il faut que je pédale pour me réchauffer. Le col de Vars m’attend.
L’orage avait disparu avant même la fin de la descente et le ciel s’est mis à s’éclaircir de nouveau. Pas totalement mais suffisamment pour me donner confiance pour la suite, cela dit, ce genre de passage, proche de l’hypothermie, est très très usant (ce n’est pas la première fois que cela m’arrive) et bien que je me réchauffe en pédalant je sens comme mes cuisses ont morflé en étant ‘inondées’ de grêlons en plein effort. Je me demande jusqu’où je vais pouvoir continuer.
Des petits calculs se font dans ma tête aussi. Je m’arrêterais bien jusqu’au lendemain mais dans ce cas je peux oublier d’arriver à l’heure (je dois travailler le lundi-matin, nous sommes vendredi) à Thonon. Je continue. Il me faut au moins terminer l’Izoard aujourd’hui.
Col de Vars, pas vu grande chose, tellement j’étais dans le doute et l’automotivation/concentration mais j’y suis arrivé et même si ça ne m’a pas forcément rendu mes forces, mentalement ça allait beaucoup mieux après.
A Guillestre -au pied de l’Izoard- j’y arrive suffisamment tôt pour me faire un resto. Un bon burger me ferra du bien, ainsi que le repos qui va avec.
Je devrais pouvoir trouver un lieu pour dormir juste avant d’arriver à Briançon, en bas de la descente, avant deux heures du mat. Cette fois-ci on ne m’aura pas, je suis sûr qu’ils y ont au moins une boulangerie à Briançon !
Ma progression dans la montée n’était toujours pas fameuse mais quand-même avec une certaine fluidité. Dès fois en longue distance c’est plus la lassitude que le manque de forces qu’il faut combattre. Toutes ces heures de pédalage sans roue libre ne sont pas toujours évidentes à ‘avaler’.
Minuit était l’heure de l’Izoard sous un ciel rempli d’étoiles, ce sont des moments magiques comme ça qui me motivent.
Puis-je pu me coucher bien avant l’heure prévue.
190 km et 4600 mètres de dénivelé, encore une grosse étape de faite.
Le matin je me réveille spontanément vers 07 h (je sais, je suis flémard) et je me rends compte que ce n’était pas une bonne idée de dormir tellement en altitude (1550 m)
Je n’ai pas pris froid mais je suis tout trempe. Apparemment il a fait bien froid cette nuit et le point de rosée c’est invité quelque part entre mon duvet et mon bivy.
Il va falloir que je trouve un moyen pour sécher tout ça avant la prochaine nuit.
Prochains cols au programme sont le Galibier, l’Iseran et j’ai vraiment envie de terminer le Cormet de Roselend encore. Cela me permettra de rouler une ‘petite’ journée demain pour terminer le périple.
Je sens que les jambes vont bien mieux que la veille et je traîne un peu à Briançon entre boulangerie et supermarché.
Puis c’est reparti. Il n’y a pas grande chose à dire sur la montée du Lautaret. A part que c’est long, chiant et plein de circulation. Ces longues remontées de vallées à 3 ou 4 % ne sont vraiment pas ma tasse de thé. C’est une façon hyper inefficace pour faire passer du dénivelé. Et il y aura après la descente du télégraphe une 70-aine de km de faux plat montant (en moyenne) jusqu’à Bonneval sur Arc, le pied de l’Iseran. Bref, une journée difficile pour moi.
Arrivé au Lautaret je fais une petite pause et me fais rattraper par trois voyageurs à vélo suisse-allemands que je rejoins rapidement pour terminer ensemble ce qui reste du Galibier. Rencontre très sympathique. On est vraiment dans le royaume du vélo. Innombrables cyclos qui montent à d’allures différentes. A partir du Lautaret le traffic a beaucoup diminué car le transit redescend sur Grenoble après.
Il y a juste les voitures ‘suiveuses’ qui embêtent avec leur arrêts et redémarrages à tout bout de champ. Il y en a même une (avec porte-vélo vide sur la boule d’attelage) qui a failli percuter un cycliste en descente en forçant un dépassement …
Puis c’est l’arrivée au col mythique. Aussi inintéressante était la montée jusqu’au Lautaret, aussi grandiose était la montée vers le Galibier.
Arrivé en haut je n’attends pas mes compagnons de route d’occasion. Ils ont décidé de faire une pause là-haut. Je me lance alors dans la descente – me fait prendre au jeu avec quelques autres de foncer – puis j’arrive tout juste à temps à Valloire dans l’épicerie avant qu’elle ne ferme.
Pendant ma pause -relativement longue- je déballe mes affaires de nuit et met tout à sécher au soleil. Une question d’une demi-heure et je peux repartir.
Je termine la descente vers la Maurienne à un bon rythme de nouveau et me prépare psychologiquement au 70 kms de montée qui me séparent du col de l’Iseran. Parfois il vaut mieux de sortir les chiffres de sa tête et de simplement pédaler …
Interminable route !
Ca n’avance évidemment pas du tout et dans la deuxième moitié de la vallée – après Modane – je dois aussi affronter un fort vent de face.
Bref, malgré tout je garde le moral jusqu’à Sollières. D’un coup mon garmin edge me fait signe qu’il n’est plus rechargé.
Ce qu’il faut savoir est que mon ‘système électrique’ est hyper efficace, bien réfléchi et ergonomique ;-)
Nan sérieux, mon phare beacon a une sortie usb et alimente un powerbank goalzero de 72 Wh attaché sous mon siège. Puis du powerbank partent 2 câbles, un pour alimenter le phare en cas de besoin, puis un autre câble en Y pour recharger mes appareils. L’ensemble fonctionne tellement bien que l’on peut l’oublier. On a qu’à brancher l’appareil à charger en cas de besoin. (l’électronique devenait un casse-tête de plus en plus grand ces dernières années, surtout pour recharger le portable)
Que cette recharge se soit arrêtée indique un grave dysfonctionnement de l’ensemble, la powerbank a été totalement vidée, et un branchement direct de mon edge sur le beacon montre bien l’origine du problème : plus rien ne sort !
La route des Grandes Alpes est très bien fléchée, il suffit en fait de retenir les noms des cols à passer et on a même plus besoin des panneaux RGA.
Mais personnellement je me raccroche à mon électronique : communiquer avec ma famille, prendre des photos, utiliser google maps pour trouver des commerces, mon gps qui est présent en permanence, mon éclairage secondaire sur mon casque (j’utilise beaucoup le phare arrière supplémentaire, il est à recharger aussi), bref, sans tout ça je suis perdu !
C’est l’excuse parfaite qu’il me fallait pour m’arrêter à Lanslebourg-Mont-Cenis pour y acheter un petit chargeur usb et d’envisager une nuit d’hôtel à Bourg-Saint-Maurice. Petit joueur que je suis, je ne ferais donc probablement pas le Cormet de Roselend ce jour. Mon essai de branchement direct de l’edge sur le beacon était peut-être un peu court et je décide de rouler jusqu’à Bonneval sur Arc pour voir si ça ne chargerait quand-même pas un petit peu, puis en cas de besoin je chercherai une chambre.
Arrivé à Bonneval je du constater que rien avait bougé, l’edge n’avait (malheureusement ou heureusement, c’est selon) pas chargé du tout et je commence à chercher une chambre à Bourg-Saint-Maurice. Un téléphone plus tard l’affaire est réglée et après une petite pause je me remets en route.
Enfin je m’attaque au col, les 12 kms à 7% me conviennent quand-même bien mieux que les dizaines de kms précédentes (à 2% de moyenne). Il est 19h, de nouveau il n’y a plus un chat et j’ai la montagne pour moi tout seul, les marmottes avec.
Il y a quand-même une certaine évidence rassurante : je finis par m’habituer à ces efforts prolongés et répétés. Evidemment que je ne monte pas rapidement mais je ne suis pas du tout à bout de force. Ceci me rassure pour le lendemain, d’autant plus que je connais les routes : que de la montée ou descente franches. Plus de faux plats !
J’ai énormément aimé l’Iseran. A peine entamé la descente -il faisait froid certes- la vue est à couper le souffle, Val d’Isère tout en bas entouré de parois verticales et vertigineuses et tout ça avec une lumière de jour fortement atténuée …
Je sais qu’il me faudra du temps pour descendre les 50 kms et je suis surpris de certains tronçons pourris de la route mais une chambre m’attend ce qui me permettra de bien me reposer pour le dernier jour.
Avec ces 201 km pour seulement 3950 mètres de d+ c’était presque une petite journée ;-)
Une salade spécialement préparée pour moi (la cuisine était fermée), une bonne douche, un bon lit, un bon petit déjeuner et mes appareils rechargés je suis optimiste pour la journée à venir. De nouveau je pars tard – il est 8h45 – le début du Cormet de Roselend m’attend 2 virages plus loin.
C’était une montée pas désagréable, beaucoup de verdure à l’abri du soleil. Les paysages me sont familiers, donc je me fais moins éblouir, ma ça reste du beau vélo bien-sûr.
Montée calme aussi, peu de cyclistes et pas trop de motorisés.
Plus haut on a des jolies vues sur le Massif du Mont-Blanc, aiguille des Glaciers, etc.
Je n’ai pas adoré la longue descente vers Beaufort, il y avait de très nombreux cyclistes -ce qui est chouette- mais aussi beaucoup de motard qui s’imposait. Je me suis fait claxonner par l’un deux car ma présence (au milieu de ma voie) l’empêchait de couper le virage …
Entretemps il était presque midi et la montée des Saisies s’enchaîne toute de suite sans interruption. Il commence à faire de plus en plus chaud, je roule relativement bas aussi, et je fais un arrêt à l’ombre sur l’herbe juste avant la bifurcation vers Hauteluce. J’avais encore de quoi me sustenter pour midi et je sais qu’au Saisies je trouverai de quoi me ravitailler pour le reste de la journée. Après les Saisies j’aurai fait plus de la moitié du dénivelé de la journée.
La descente est fluide je dois juste m’arrêter un moment pour remonter un peu ma sacoche arrière qui s’est affaissée un peu et qui touche par moment ma roue.
Peu de temps après j’entame la montée du col des Aravis. Si je dis que j’aime bien ces montées franches comme aujourd’hui c’est à comprendre que ça me donne l’impression d’être efficace mais le soleil se fait de plus en plus présent et avant le sommet du col je suis obligé de faire une pause à l’ombre. Je viens de prendre un grand coup de chaud.
Mais peu importe, encore un col de fait. Me reste la Colombière (depuis le Grand-Bornand c’est facile), Châtillon (col de nom mais pas plus) puis les Gets.
Dans la descente je m’insère dans une colonne de véhicules de gendarmerie ce qui me donne l’impression d’être sous escorte. Ils me ralentissent par moments mais en traversant les zones 50 km/h à des vitesses plus élevées je n’allais pas non plus embêter celui derrière moi et être tatillon sur la vitesse max. De toute façon sans mon edge (je n’avais rechargé que mon tel et ma montre fénix hier) je ne connaissais pas vraiment ma vitesse.
Nos chemins se séparent à Saint-Jean de Sixt où je bifurque vers le Grand-Bornand.
Je le sens bien et j’ai très envie de faire la Colombière. Oui, vous lisez bien, je prends encore du plaisir à monter après tous ces kms.
En deuxième partie de l’après-midi la route du col est devenue plus calme que ce que ça a dû être quelques heures auparavant. Tant mieux pour moi !
Quand je roule dans le coin je privilégie la montée directement depuis Cluses ou en passant par Romme, je suis content de découvrir cette montée et en arrivant en haut je m’offre deux boules de glace de la victoire. Un peu prématurément mais la très grosse partie de la journée était derrière moi et entre temps j’avais pu ajuster mon heure prévue d’arrivée.
Désormais j’étais sûr d’être à Thonon bien avant minuit.
Col de Châtillon rien à dire puis une petite surprise en sortant de Taninges : en vérifiant vite fait sur Openrunner je constate que la route à prendre est parallèle à celle que je connais (sur l’autre versant de la vallée) Elle est toute petite, sinueuse et surtout très très raide.
Un premier bout d’un km à 14 %, je suis surpris d’y arriver …
Mais tout ce qui est montée n’est plus à monter et j’entends les véhicules sur l’autre versant, du coup je profite de pouvoir rouler ici au calme.
Après la route je rejoins et les derniers 5 km vers les Gets sont très faciles.
Et les derniers 40 km jusqu’à Thonon sont toute à fait beaux mais avec la nuit qui arrivait et mon impatience j’en ai pas tellement profité !
22h30, après une étape de 186 km et 4265 mètres de d+ j’arrive enfin au bout de ce périple !