Quest cantalou

Il m'était arrivé la même chose que toi mais une fois revissé, ça avait tenu au moins le temps de rentrer à la maison et j'avais redéposé pour revisser avec du frein filet. Plus de problème ensuite...

Je crois que quand on roule beaucoup en VM, il est sage de prévoir un service d'assistance (remorque ou fourgon) déjà vécu une fois , dans une descente précédant une sacrée montée, trop de précipitation pour changer de plateau, résultat tout coincé et la chaîne complétement vrillée sur plusieurs maillons (c'était avant d'avoir un moteur, maintenant, plus ce risque) et là j'avais été bien content que mon copain vienne avec sa remorque .

Ce matin, démontage de la roue pour essayer de comprendre. Vu l'état de la couronne dentée sur laquelle s'emboîte la roue libre, je commence à comprendre. Quand la roue a quitté son emplacement alors que j'appuyais à fond sur les pédales, j'ai dû commencer à bousiller quelque dents. En remontant le tout au bord de la route, j'ai probablement mal emboité la roue libre sur cette couronne amochée. En serrant à fond le boulon opposé au bras, ça a tenu quelques km. Ensuite, à chaque fois que j'ai resserré, j'ai amoché encore un peu plus les dents, tant et si bien que la roue libre ne pouvait plus du tout s'emboiter correctement.

Heureusement que mes parents m'ont légué quelques gènes de dentiste...et surtout un peu de matériel. A la fraise, j'ai refait des dents et emboité à nouveau la roue libre correctement. Cependant, sur les 10 mm environ qui s'emboitent, n'en reste plus que 8. Tiendra ou tiendra pas ?

Merci Magnum pour ta suggestion de frein filet. J'y pensais aussi. Pour le moment, j'ai viré la graisse blanche dont je ne suis pas avare.

Pour savoir si la roue tient, je retourne où j'étais hier. Incroyable comme le vent du sud a effacé la neige en 24 h, comme d'un trait de gomme. La route du Pas de Peyrol est fermée depuis plusieurs semaines. C'est tentant ! A Rudez, dernier village perché dans la montagne, le rosier est toujours en fleur, protégé par un mur bien exposé. Arrivé à la barrière qui ferme la route, précédé par un beau tas de neige poussé là par le chasse-neige, deux touristes sont un peu surpris de voir un type écumant sortir de cette machine pour la tirer dans la neige. "y' a une assistance ?" est la seule question...lassante

Les nuages poussés par un vent violent, pas autant qu'à Brest quand même, jouent avec le soleil. Et mes yeux s'en réjouissent. D'autant que la route est évidemment déserte et qu'on peut rouler n'importe où. Un peu plus loin, je croise deux randonneurs à pied qui me préviennent que la route est enneigée un peu plus haut. Je m'en doutais bien. Passera ou passera pas ?

Jusque là pas trop de soucis. Le pneu arrière a pas mal patiné sur une petite couche de neige lourde d'eau. Le Continental Winter attaque son 3ème hiver et perd un peu en efficacité. Dû pousser quand même sur une dizaine de mètres pour franchir une congère fidèle à son emplacement. C'est comme les cigognes ou les hirondelles, elles reviennent chaque année à la même place   .

Arrivé au col de Redondet où souffle un petit vent sympa, les choses se gâtent. Petit moment d'hésitation, pas bien long. Me semble que si j'arrive à pousser le Quest dans ce dernier raidillon, ne restera qu'une grosse congère dans la petite descente qui suit et ensuite ça devrait rouler jusqu'au col.

Ben...y'a plus qu'à ! Notez la tenue tout à fait adaptée   Je constate vite que les deux promeneurs croisés plus bas ont fait demi-tour ici. Plus de trace humaine. Du vent, de la neige et des nuages qui passent à toute allure. Mais aussi quatre superbes chamois sur la route, surpris à moins de 10 m au détour d'une courbe. Feraient bien de se méfier. Je vois aussi deux traces parallèles de très gros chien...à moins que ce ne soit un prédateur bien plus féroce de retour dans le Cantal. Que feraient deux chiens perdus dans la neige au Pas de Peyrol, sans aucune trace humaine ?

Bon, c'est un peu galère à pousser un Quest dans la neige lourde. Les nus-pieds n'arrangent pas les choses. Finalement après la congère prévue, 40 cm de neige sur un vingtaine de mètres, ça roulait presque partout...presque !

Photo souvenir pour toutes celles et ceux qui sont passés là par des conditions sans doute différentes. Je reste au chaud dans mon bobsleigh pour ingurgiter pomme et tranche de pain. Le moment difficile est quand les orteils repassent du violet au rouge vif. On serre les dents. A l'arrêt, je constate qu'il ne fait pas bien chaud, même avec un pull sorti du coffre. Dans un rare moment de lucidité, je me dis que ce n'est vraiment pas le moment de tomber en panne comme hier...alors je ressors avec la clé de 13 pour vérifier le serrage de la roue arrière. Pas de problème. Demi-tour. Le soleil semble déjà bien bas.

Lumière du soir en ces lieux inhospitaliers mais si beaux.

Une petite dernière. Décidément, le soleil a envie de se coucher. Moi, je tremble et doit trouver un appui pour faire une photo nette. C'est qu'il faut repousser à nouveau dans toutes ces congères. De retour au col de Redondet, les doigts sont gourds pour fixer le parachute. Vite au chaud...et plus qu'à laisser filer jusqu'à Mandailles où la température est plus acceptable et le crépuscule déjà là. Fort vent de face dans la vallée. Je n'ose imaginer la galère en VD alors que le Quest fend la nuit presque aussi vite que d'habitude. Vérification du fameux boulon de retour à la maison. R.A.S. Et merci à JM22 de s'être inquiété de mes histoires de roue dans le post de Patou68. Y pourraient bien nous faire quelques photos de bobsleigh aussi ces deux là sur la route des crêtes !

Déjà les premières neiges dans  quelques coins.  
Beaux témoignages, n' y avait-il pas un loup au loin sur une de tes photos ?  

Toujours d'aussi superbes photos Lalar !

On est avec toi tout du long de l'ascension

J'espère que tu as pu te réchauffer un minimum ! Quand même, nu pieds... Faut que tu revoies ça en pareilles conditions

Heureux de voir que ton problème de roue arrière semble être solutionné. Bravo pour le diagnostique et les soins prodigués

Pour tes traces de gros chiens, peut-être des chiens de chasse. Il doit y avoir un plan de chasse pour les chamois. Mais chasser dans la neige est interdit autant que je sache.

Bravo encore pour ces photos un peu "fraîches".

Belle balade et belles images encore Laurent et la chaine elle ne fait plus de bruit

Salut lalar !!

Décidément quel plaisir pour les yeux que tes photos       !!
C'est vraiment un régal, et la météo semblait plus clémente que la météo alsacienne.
Bel hommage que tu proposes ici à l'ami Béno  

Mais dis-moi: ce n'est pas possible, tu n'utilises pas un téléphone portable pour nous rendre de si belles lumières, des balances de blanc irréprochables, des contrastes exemplaire, des...  

Non dis-moi    

lalar a écrit:

Total : 157 km et 2220 m de dénivelé (...) 19km/h de moyenne

Nom de Zeus ?!! 2200m de dénivelé, ah dame quand même !!
On m'a appris a l'école que tes montagnes étaient vieilles et érodées, mais elles ont encore un sacré mordant visiblement !!
Respect surtout quand tu nous rajoutes derrière 19km/h de moyenne !! Là je ... Je tire mon chapeau bien bien bas      
Superbe sortie en tous les cas !

Et donc je t'attends (avec l'ami Peyo ) à Mulhouse avec Manumul et Patou pour récupérer les rennes devant les traineaux...

Au fait, comme le faisait remarquer Denis: ta chaîne ? Ca s'est amélioré ?

Pour la chaine, ça a l'air de tourner rond et de ronronner comme à l'habitude, par contre ça accroche un peu quand je suis sur le petit plateau, sans comprendre vraiment où. Vais finir par y coller un Schlumpf à ce Quest, d'autant que je suis toujours frustré de n'avoir que 53 dents au grand plateau quand je redescend la vallée de Mandailles. Avec 60, je rigolerais plus.

Pour les photos, pas de portable bien sûr mais un appareil à objectif interchangeable, autour du kg, pour ne pas monter trop vite ! Avec surtout une fonction qui permet de superposer trois photos prises très rapidement à trois expositions différentes (mode HDR) pour déboucher les ombres et diminuer les zones surexposées. Sur certaines de mes photos, on voit que le drapeau a bougé entre les trois clichés, d'où un effet un peu fantôme.

Le résultat est parfois pire mais parfois bluffant. Comme l'appareil enregistre la photo "normale" et la composition des trois, je fais le tri à la maison.

Content que tes Salers t'offrent quand même un peu de temps libre et que tu en profites pour nous offrir ces si belles images... Merci pour les voyages !...
... et bravo !

Merci lalar pour cette pensée pour notre ami Beno, et ces merveilleuses photos qu'il aurait beaucoup appréciées.

et pour le schlumpf c'est une excellente idée. J'en suis vraiment très satisfait. 60-22 dents c'est bien...

toujours aussi beaux .
 je sais pas comment vous faite pour emmener des si gros braquet  
je ne quitte quasiment jamais mon 44 dent, avec les neuf vitesses de la roue libre j'ai la possibilité des passer de 0 à plus de 55 km/H.
après, si  grande et belle descente je ne pédale plus car    une vrais petite fiotte .

bravo et merci encore!

a force de te lire il va bien falloir un jour que je vienne rouler par chez toi. Petit probleme pour toi, je suis très lent dans les montée
Merci encore de partager tes beaux CR

Que faire à 20h30 le 31 décembre quand le repas est déjà fini et que les enfants réveillonnent chez les copains ? Tiens, pour une fois que la route est praticable à cette époque, pourquoi ne pas monter une dernière fois de l'année au Pas de Peyrol ? Comme Mme n'est pas très motivée, je pars tout seul dans la nuit sans lune par un froid relativement modéré, juste en-dessous de zéro. J'ai quand même pris la précaution de recharger deux batteries de rechange et de glisser un pantalon et une paire de gants dans "le coffre". Pour la montée, c'est en short et tee-shirt, comme d'hab...mais se pourrait que la descente soit fraîche ! Quelques rares véhicules en fond de vallée. Je monte en mode économie de batterie, me guidant juste à la lueur des deux veilleuses...le doigt sur l'interrupteur pour allumer le phare et le mât dès qu'un véhicule se fait remarquer. Les panneaux indiquent que le Pas de Peyrol est fermé à la circulation, ce qui est le cas pendant les mois d'hiver, avec ou sans neige.

Court arrêt à Saint Julien pour photographier l'église joliment mise en valeur par l'éclairage. Un groupe d'ados me salue au passage.

A Mandailles, c'est la mairie qui attire mon regard. En réalité, l'éclairage de la façade était beaucoup plus discret et semblait imiter le ciel étoilé. Un peu plus loin, les derniers éclairages publics passés, c'est la nuit noire qui m'attend.

Un petit tas de neige quand même à la barrière qu'il est facile de contourner par la gauche. Au-delà, c'est la montagne. je continue sans hésitation.

Longue montée nocturne. La route n'est givrée que sur la partie nord, avec quelques éboulements à éviter. Quand je descends du Quest au col, j'entends des pétards en fin de vallée vers le Falgoux. Je vérifie l'heure : pile minuit ! Le pantalon et les gants sont prestement enfilés, quelques photos pour tenter d'immortaliser l'instant et je remonte à bord pour déguster une tranche de pain aux fruits en admirant les étoiles si brillantes par cette nuit froide, ainsi que les crêtes qui se découpent dans la nuit. Silence absolu qu'il fait bon savourer. Retour un peu plus lent que d'habitude pour cause de givre qui s'est formé sur la route en fond de vallée mais aussi une certaine fatigue. Effet du froid ? de la nuit ? J'ai de nouveau bien chaud en arrivant à Aurillac, sauf les pieds dont l'insensibilité arrive aux chevilles. -5°C dehors quand je me glisse sous la couette vers 1h45. Fermer les trappes de pieds ? Peut-être mais alors je n'ose pas imaginer l'humidité ambiante ! Mettre des grosses chaussettes, se serait déjà intelligent.

Sinon, le Quest a passé les 20000 km pour son 3ème anniversaire, kilométrage ridicule par rapport à certains utilisateurs de VM mais assez nettement supérieur à ce que je faisais en VD. Et puis en VD, me serait vraiment pas venu à l'esprit de grimper à minuit au Pas de Peyrol le 31/12.

Bonne année à toutes et tous !

Félicitations!

La nuit du 31, je me terre à la maison pour éviter les usagers imbibés...

On a pas la chance d'avoir des routes barrées par ici.

Ils sont fous ces romains auvergnats!!!!!!

Pfffff !!! Sont rudes dans le Cantal !

Bravo

Je te souhaite une excellente année 2017

Tu as trouvé là un bon moyen de passer un excellent réveillon.

Citation :

Que faire à 20h30 le 31 décembre quand le repas est déjà fini et que les enfants réveillonnent chez les copains ?

Ben, on va au bal folk du veinazès, tiens ! Ah non, c'est vrai, ca fait un certain nombre d'années que ca n'a plus lieu.

Citation :

J'ai de nouveau bien chaud en arrivant à Aurillac, sauf les pieds dont l'insensibilité arrive aux chevilles. -5°C dehors quand je me glisse sous la couette vers 1h45. Fermer les trappes de pieds ? Peut-être mais alors je n'ose pas imaginer l'humidité ambiante ! Mettre des grosses chaussettes, se serait déjà intelligent.

Un sac en plastique pas trop serré par dessus la chaussure ca fait coupe vent et ca emprisonne un film d'air autour du pied, c'est assez efficace. Avec en plus des chaussons par dessus les chaussures a l'interieur du sac en plastique c'est encore mieux.

belle sortie pour changer d'année, ça promet pour 2017
Pour les trous de pieds, des trappes amovibles fixées par velcro, j'en ai fait une en carton pour le XS, bien pratique et facile à enlever si besoin de faire une marche arrière.... ou une ascension dans ton cas, d'ailleurs ce serait plutôt du plastique ou autre matériau non sensible à l'humidité pour résister à "l'étuve" en côte
par contre je ne sais pas pour la résistance de la fixation velcro à haute vitesse

œuf de pâques a écrit:

Un sac en plastique pas trop serré par dessus la chaussure ça fait coupe vent et ça emprisonne un film d'air autour du pied

ça emprisonne bien la sueur aussi ; j'en ai fait l'expérience en montagne : en croyant bien faire j'avais mis le pied du duvet dans un sac, au final encore plus humide et surtout plus froid.

Citation :

ça emprisonne bien la sueur aussi ; j'en ai fait l'expérience en montagne : en croyant bien faire j'avais mis le pied du duvet dans un sac, au final encore plus humide et surtout plus froid.

Le duvet a déjà une toile coupe vent par dessus son isolant. En plus on l'emploie dans une tente ou il n'y a pas de vent. Du coup, oui, le fait que ca emprisonne l'humidité ca nuit aux performances de l'isolant et ca fait plus froid.

Dans un vélo c'est pas du tout comparable. On a le choix entre sec mais avec du vent ou bien humide mais avec le sac qui fait coupe vent. Et pour le pratiquer couramment, je peux t'assurer que c'est avec le sac qu'on a moins froid. L'idéal serait un sac coupe vent fait dans une toile non étanche, comme la toile du duvet.

Bonjour

Merci lalar pour ce magnifique reportage qui fait réver ! J'avoue qu'il me désespère aussi. Quand je vois ce que je fais sur du plat, je n'imagine même pas faire un tel trajet.

Tous mes vœux pour la nouvelle année
Pulsar33