J'ai craqué! 
Je vous explique, si vous avez un peu de temps!
Quand j'ai acheté ce vélo, j'avais dit que les sept vitesses me suffiraient, que pour ce que j'en faisais c'était bien suffisant,
que les sept vitesses fonctionnaient très correctement, etc... Bla, bla, bla...
C'est ce qu'on croit, alors qu'en fait ce n'était que le début d'une nouvelle aventure!
Au début, c'est vraiment ce que je pensais.
Mais il est vrai qu'au bout de trente kilomètres je commençais à avoir un peu maloku, malgré la selle Pullman.
La faute en fait à la position très droite, carrément verticale même, d'où le nom de vélo "droit".
Néanmoins, j'avais remarqué qu'en saisissant le milieu du cintre, beaucoup plus bas, en me penchant légèrement donc,
ça arrangeait bien les choses niveau maloku.
J'ai donc changé le guidon; adieu le style Beach Cruiser américain, bonjour une position rappelant un peu celles des vélos de voyage.
En plus les performances ont fait un
bond saut car, dans cette position, le rendement du pédalage est bien meilleur,
et on a une vue presque aussi belle sur le paysage.
Je vous ai dit que j'ai rajouté aussi des cale pieds à sangle asymétriques de chez D4?
Ils ont contribué aussi au
bond saut des performances et je ne m'en passerais plus.
Par contre, ce sont les poignets qui ont protesté à leur tour!
Dame! Maintenant je prenais appuis davantage sur eux et il finissaient par se rappeler à mon souvenir par quelques douleurs,
ou, du moins, un certain inconfort.
J'essayai donc avec succès des poignées élargies, qui soulagèrent mes poignets
(Faut pas se tromper sur l'ortaugraphe là! )C'était des poignées en caoutchouc à pas cher de chez D4, juste pour voir si ça fonctionnait.
Le résultat fut satisfaisant et l'innovation adoptée à son tour!
Et puis, je me suis aperçu que je changeais la chaine de plus en plus souvent, alerté par le petit outil mesurant l'usure.
J'en parlais à mon vélociste qui, effectivement, m'a dit que comme je roulais toujours sur les deux ou trois même rapports,
sur du plat, et bien les pignons concernés de la roue libre s'usaient.
Comme c'est une roue libre, il faut la changer , elle et ses sept pignons. Je ne l'avais jamais fait et, naturellement,
après deux changements de chaine la dernière a fait 500 km avant de donner des signes de fatigue.
Ce n'est pas une cassette, pas moyen de détailler. Je trouvais que c'était du gâchi!
Enfin, je me suis dit en plus que, avec le rendement amélioré par une meilleure position sur le vélo, je pourrais envisager de
rouler dans des endroits bien plus pentus, d'élargir un peu mes trajets.
Seulement la modeste roue libre de sept vitesses ne le permettait pas, en tout cas pas dans de bonnes conditions.
Après un long cheminement intellectuel
(Qui est ce qui a rigolé? ) j'ai fini par envisager de remettre en service le moyeu Rohloff
anciennement monté sur le Métabike, et qui était en jachère depuis sa vente.
C'était la même dimension de roue mais la jante était trop étroite pour supporter les très gros pneus en 57-559.
J'ai trouvé un vieux
sorcier vélociste à la Teste qui avait la réputation justifiée de vivre dans un capharnaüm.
Pour avoir une idée, ça ressemblait un peu à l'antre d'el gato, mais en plus ancien et bien plus encombré !
Il me monta le Rohloff , avec les rayons d'origine, sur une jante plus large, alors que ses confrères consultés avaient décliné l'offre
(On fait pas ça 
) pour une somme très modique.
C'était ça ou dépenser 1300 balles dans une roue neuve équipée
Je passai commande de diverses pièces et de câblerie pour le rénover et le moderniser, car le papy doit avoir à peu près
une grosse quinzaine d'années et officie désormais vaillamment sur son quatrième vélo!
J'ai fini de le monter cet après-midi!
Rappelez vous, au départ le beach cruiser c'était ça
Maintenant, il est comme ça
Je l'avais pesé avant la greffe du Rohloff et il faisait 18.5 kg, sans sacoches.
Ce soir, après la greffe du Rohloff et aussi la pose de nouvelles poignées Ergotec, encore plus qualitatives, le poids s'élève à 18,8 kg.
A noter que la nouvelle jante est peut-être un peu plus légère, a 32 rayons contre 36 pour la précédente,
la chaine est un peu plus courte, le tendeur de chaine est du même modèle monté sur le trike, donc pas de marque Rohloff.
L'ancienne roue ne devait pas être légère, la roue libre et le dérailleur ne devaient pas être super légers dans leur genre.
Bref, un différentiel de poids très raisonnable.
Je l'ai essayé dans ma rue: il est encore plus agréable qu'avant.
Il me tarde de faire quelques belles sorties avec pour voir ce qu'il donne dans les montées.
Je ne sais pas si on peut encore appeler ce vélo un beach cruiser maintenant.
Je pensais l'appeler BGV, pas Bicyclette Grande Vitesse mais plutôt Bon Gros Vélo.
Sujet: Re: Le beach cruiser WSD de Didier 33 
