Tentatives de record de l'heure

superbe! j'adore la traversee des coyotes (?)

http://fr.youtube.com/watch?v=5V2FgwN_re4&feature=related
bien aussi

Je ne savais pas qu'il y avait une performance Française homologuée par l'IHPV.
Mon objectif est simplement de terminer et peut-être d'atteindre 63Km/h. A vrai dire, je n'en sais rien car je n'ai jamais roulé avec ma machine et je ne sais pas si le carénage est efficace.

Speedy Malric a écrit:

Je ne savais pas qu'il y avait une performance Française homologuée par l'IHPV.
Mon objectif est simplement de terminer et peut-être d'atteindre 63Km/h. A vrai dire, je n'en sais rien car je n'ai jamais roulé avec ma machine et je ne sais pas si le carénage est efficace.

sauf erreur la perf de Laurent Chapuis sur le Nilgo II n'est pas officiellement homologuee (JCharles peut surement con-(in)-firmer) Ton carenage est taille pour la vitesse contrairement au Nilgo qui priviligie la visibilite et l'utilisation en dehors des anneaux de vitesse.

Il me semblait effectivement que le Nilgo avec roulé Leystat avec d'autre concurrents et il y avait un vent latéral favorable (tout les autres records en VH datent de cette journée là!) qui dépassait la limite fixée par l'IHPV.

Bonjour !



Le dimanche 4 mai 2008 restera une date pour le vélo couché de performance en Europe.
Pour la première fois, trois machines de record réalisées et pilotées par des challengers du vieux continent ont été réunies.

Les tentatives, organisées par Malric Leborgne ont eues lieues, aujourd’hui sur le confidentiel circuit du CERAM près de Senlis.

Saluons l’organisateur, la générosité des responsables du circuit, les pilotes constructeurs et toute l’équipe qui apporte son assistance passionnée.

Hélas pas de record de l’heure battu, ce jour, mais plein de promesses !

Premier en course, Francesco Russo et son très beau Ristretto, avouera une forme moindre à celle donnée en août 2007. Ses pointes ne dépasseront pas le 88km/h, soit 4km/h au dessous de ce dont il s’était montré capable sur la même piste. Souffrant de difficultés d’équilibre et d’oreille interne, il choisit de prudemment renoncer…pour cette fois.

Damjan Zabovnik, avec une impressionnante préparation mentale et physique, digne de son vélo tout aussi impressionnant, a tenu en haleine les espérances. Couvert de pains de glaces ; il pilote Eivie 2 avec une précision déconcertante et ce bien qu’il drive à l’opposé du sens conventionnel… Des pointes à 96km/h, mais une marche irrégulière dans les rafales de vent ont déçues son espérance…et la nôtre. Tout comme Francesco, il viendra à remiser sa machine et, temporairement, sa soif de record.

Restait pour la fin le Zockra bleu de France de Malric ! Breton et fier de le démontrer, il aura passé sa journée téméraire à peaufiner la visibilité quasi inexistante et l’apprentissage de son engin « fini » la veille…

Régulier comme une horloge, à presque 54km/h, il s’est battu pendant 40 minutes d’émotions, très fortes, pour ceux qui ont suivi ses trajectoires…. Hélas, hélas, une dernière chute aura raison du record de France qu’il nous tenait dans sa main !

Les photos, vidéos, impressions, analyses et récits détaillés des compétiteurs et autres témoins, vous raconteront tout cela bien mieux que ces 3 lignes pressées de vous léguer une information minute.

Oui, c’était une grande journée. Battre un record n’est pas chose facile. Nos challengers n’ont rien à démériter et je suis certain que vous allez tous les encourager !

Dominique Perruchon

Merci Dominique pour compte rendu de cette belle journée .

Dommage pas de record pour cette tentative , mais les armes s affutent .

Felicitations au competiteur , et a notre poulain Malric .

Vivement d autres photos .

Bonjour,

Une petite note à l’attention du modérateur.
Est-il possible de modifier le titre de ce fil et le renommer plus exactement à son évolution ?

Tentatives de record de l'heure

[Bien volontiers ! — Jéjon.]

Merci.

Dominique Perruchon

Bravo aux fusées.

La temperature élevée pour ce mois n'a pas dû être facile à gérer.
On le ressent moins à vélo, grace au vent, mais en course à pied, dès que le thermomètre monte, c'est l'enfer, on n'avance plus. Je suppose que dans ces engins, la chaleur peut vite monter et rendre les performances impossibles.
Chapeau en tous cas, il faut un certain cran pour se lancer dans l'aventure avec de tels protos. les records vont tomber lorsque les conditions seront meilleures.
Merci de nous faire rêver.

Bonjour figaro,

Votre remarque est exacte. Voici les recettes :

A cette contrainte thermique, le challenger Suisse a pris le soin, étudié, de parer son bolide d’une carène de teinte nacre blanc maculé.

Comme je l’ai déjà évoqué, dans le récit minute, Damjan Zabovnic, a pris la piste après s’être renversé un seau d’eau glacée de 10 litres depuis la tête au pied ; puis soigneusement disposé et fixé sur l’ensemble du ventre et thorax de multiples (gros) blocs de glace…

Notre cocardier concurrent a pu, quant à lui, mesurer combien le bleu de France de sa monture nationale, lui donnait chaud plus qu’au cœur. Heureusement, la version « finalisée » de son bolide lui a été agrémentée de multiples aérations qui lui ont permises de respirer pleinement les joies de la fraîche pelouse du CERAM…

Merci de vos encouragements à nos champions.

Dominique Perruchon

Très belle journée (très instructive), quelques photos principalement prises à la fin,
beaucoup d'autres ont été prises par d'autres :

merci à tous
Le froid sur les muscles échauffés ca aide à la perf?

Bonjour Tigouille,

Je re-précise que Damjan avait disposé les pains de glace dans de multiples poches, spécialement crées à cet effet, sur la partie ventrale de son maillot. Ses muscles n’ont pas été concernés par le traitement sibérien.

A noter qu’au moment de son renoncement de tentative, soit après environ 25 minutes d’effort à très haut niveau, ces blocs étaient encore au 2/3 de leur volume.

A noter encore, que la préparation et concentration psychologique, associée, avait de grands airs de record en plongée subaquatique...

Je ne témoignerai pas sur l’apport de ce refroidissement à la performance, mais vu tout le sérieux dont cela semblait être issu il ne me fait pas de doute qu’une mure raison a dicté ce conditionnement.

Les médecins, présents ici, pourront fort certainement donner la bonne réponse.

Dominique Perruchon

Laf_ange a écrit:

En regardant la [photo du Zockra] je me dit que je pourrait pas rouler avec le capot de dessus !
Niveaux visibilité le blanc doit être génial les deux autre sont trop limité.

LAF ! ! ... !

Bonjour Laf_ange,

Au risque de vous décevoir l’engin blanc ( le Ristretto de Francesco Russo), dont vous imaginez la visibilité «géniale» n’est pas beaucoup meilleure que pour le Zockra de Malric.

Le fait de pédaler le corps très horizontal, ne permet qu’une maigre vision alternée, droite gauche, au rythme ou le genou passe au point bas…

Contrairement a toute supposition première, c’est Eivie 2, la machine de Damjan qui offre le meilleur "confort" visuel. Bien qu’allongé et roulant la tête la première au sens de la marche, son regard est directement en vue d’un miroir qui lui réfléchit le panoramique de la piste. De plus, il utilise une direction croisée ; ainsi il se donne la sensation presque identique à celle d’une marche, sens avant, plus conventionnelle.

Espérant vous avoir apporté les utiles précisions à la réalité du pilotage de ces fascinantes machines de records.

Dominique Perruchon

Dominique Perruchon a écrit:

De plus, il utilise une direction croisée ; ainsi il se donne la sensation presque identique à celle d’une marche, sens avant, plus conventionnelle.

tres interessant ce detail! ca rend le pilotage un peu plus intuitif! Sinon l'apprentissage serait vraiment tres long a mon avis. Sur les photos je distingue mal la roue avant: c'est du 20" voire 16" monte sur un pneu specifique?

Bonjour Vipère,

C’est effectivement très petit et sans doute du 16 à l’avant.

Pour avoir, par réflexe, tâté la température rémanente et toujours impressionnante du pneu presque 5 minutes après l’arrêt de Damjan qui n’avait roulé que 20 minutes ; je me suis dit que l’objet pneumatique ne devait pas être réellement conçu pour supporter le type de contrainte auquel il est soumis….

J’ai fait remarquer ce « détail » à Jean-Charles Gosselin et Damjan qui ont pu constater (Jean-Charles te dira la marque et le type du pneu mieux que moi). Damjan s’est montré également étonné. Précisons que le pneu arrière n’était, de son côté, qu’un petit rien moins bouillant ! Faire du vélo à 96km/h en voulant maintenir une heure, ça change forcément les habitudes…

Dominique

Dominique Perruchon a écrit:

Bonjour Laf_ange,

Au risque de vous décevoir l’engin blanc ( le Ristretto de Francesco Russo), dont vous imaginez la visibilité «géniale» n’est pas beaucoup meilleure que pour le Zockra de Malric.

Le fait de pédaler le corps très horizontal, ne permet qu’une maigre vision alternée, droite gauche, au rythme ou le genou passe au point bas…
....
Dominique Perruchon

Merci pour ces infos.
N'ayant ni VC ni trike je ne peux pas deviner ce genre de chose.

Le sol étais si chaud que ça ?
Sinon pour faciliter son refroidisement il est toujours possible de rouler sur piste humide ou mouillé (mais avec le risque de glissade acrut).

LAF ! ! ... !

Re-Bonjour laf_ange,

Oui, il faisait chaud (avec la compensation apaisante d’un vent moyen à 2,1m/s) ce dimanche sur la région parisienne, mais pas point de température constaté sur les pneus du bolide de Damjan...

J’ai, pour ma part, associé cet état à la contrainte menée au delà du prévu pour ce type de produit…

A la grande époque des records automobile sur le circuit de Montlhéry, mon ami René Bonnet avait effectivement fait diriger des lances d’eau sur les pneus de son tank D.B., afin de les refroidir, lors des records de 1953.

Pour le cas de nos « vélos » très aérodynamiques et qui évoluent naturellement dans un comportement limite, je n’ose pas imaginer les risques à jouer avec des facteurs minimisant l’adhérence…

Bien cordialement.

Dominique Perruchon

Dominique Perruchon a écrit:
De plus, il utilise une direction croisée ; ainsi il se donne la sensation presque identique à celle d’une marche, sens avant, plus conventionnelle.



Voila qui sucite un envie d'expérimenter cette géométrie de ouf... peut être pas si barge que ça alors...

En tout cas même si les trois engin sont magnifique, le corps "dans l'autre sens" de l'evie permet une ligne aéro qui semble particulièrement exelente...

Merçi à Dominique pour les infos techniques. C'est vraiment très intéressant .

l evie est clairement une machine extreme , j ai ete impressionné de la voir faire des richochets dans une de ses video pendant une chute .

l entrainement du pilote sur la machine dois etre capitale , car la concentration vers le pilotage c est autant de "watt neurone " ( desolé , c est mes expressions ) perdu pour la propulsion , avec l entrainement la conduite dois etre naturelle , sans stress qui bouffe l effort .
il est a l envers dedans ca fait que par rapport aux autres machines le maitre couple ( les epaules ) est tres a l avant , exactement comme les profils d ailes d avion . En gros il as un profil " goutte d eau " alors que les autres ont le meme profil mais a l envers , la queue de la goutte d eau devant .
je le trouve un peu haut et long .
je sais pas si on peut tenir une heure d effort avec le H-zontale , mais si oui , si on peut le carener , il devrais etre pas mal du tout .

les blocs de glaces lui servent aussi a maintenir une temperature d air correcte ? ( taux d oxygene ? )

Bonjour,

Je partage l’enthousiasme de Tioub et Laurent, vis-à-vis de la clairvoyante audace conceptuelle et du développement abouti de la mise au point dynamique effectué sur d’Eivie 2 ; seule machine équipée d’une véritable épure de suspension (sur sa roue avant).

Ayant eu le privilège d’assurer la conduite du véhicule de sécurité au cours des « campagnes de record » du CERAM, Il m’a été permis à pouvoir observer, au plus près, le comportement des différentes machines au fil des essais et tentatives. Eivie 2 est indéniablement plus stable que ses challengers.

Au-delà du concept aérodynamique, qui seul a monopolisé la plupart des recherches et des observations sur la piste des records, tant aux USA que chez nous, je pense que la formule du pilote retourné présente également l’atout d’un meilleur centrage des masses sur l’avant du véhicule. Et à plus de 80km/h dans l’effort, on apprécie de ne pas se soucier à maîtriser comment rester droit sur la trajectoire …..

Il m’est d’évidence qu’une culture d’ingénierie plus proche à celle de l’automobile et de la moto de compétition qu’à de celle de la bicyclette, devra être abordée pour qui veut aller vite et rester entier.

J’ai interpellé sur ce point Francesco Russo, dont j’admire la beauté et la qualité du travail qu’il a effectué sur son remarquable Ristretto. Il est apparu que, centré sur le dessin d’épure de la carène, son projet (comme celui de Malric) n’a pas évalué l’incidence dynamique des répartitions de masses au regard des volumes portants et des points de roulement. J’ai senti dans son regard pensif et sa poignée de main que nous étions tombé d’accord sur l’importance de cette analyse.

Pour préciser les interrogations et commentaires de Tioub. La forme goutte d’eau est plus efficace en terme de finesse CX que sa formule retournée, pointe en avant. Nos trois machines sont dans le bon sens. C’est la moindre corpulence de Damjan qui favorise le maître couple et le Scx record d’Eivie 2 qui est, contrairement à l’apparence, plus étroit, petit, bas et de longueur équivalente aux autres machines… (Malric ne pourra jamais s'y installer, mais Barbara Buatois va peut être réserver une surprise...)

Dans cette formulation extrême de la place donnée au pilote, on avait vu un nain unijambiste sur un engin de record à moteur 10cc dans les années 60. C’est dans la règle du jeu !

Et pour finir : Oui on peut pédaler fort et allongé pendant 1h. Francesco le réussit parfaitement et ce en utilisant le précieux concours d’une sangle pour renforcer la pression sur les pédales. Cette technique est utilisée depuis longtemps dans les stations spatiale. D’ici à ce, qu’un jour, nos vélos partent en orbite, il n’y a qu’un pas !

Bien chaleureusement à tous.

Dominique Perruchon

Pour information,

Les germano et anglophones peuvent lire le récit de la dernière journée au CERAM, par Franceso Russo himself, sur son très joli Site


Il ya également 26 superbes photos des machines et de nos champions !

Bien cordialement et merci à Franceso

Dominique Perruchon

Avec la temperature grimpant dans le cockpit, les conditions doivent-etre optimales lorsque la temperature exterieure est inférieure à 10°. Dans nos contrées, cela suppose le début du printemps ou la fin de l'automne. Ce sont malheureusement des périodes souvent pluvieuses.Ou alors le midi en hiver ou la montagne plus tard.Pour des efforts courts, le corps peut encaisser,pour un effort d'une heure la deshydratation doit etre conséquente et la baisse de performance aussi.

Les pneus apprecieraient également

Un petit roman, désolé!

Je trouve ces tentatives de records passionnantes, car elles demandent une performance absolue, physique, mentale, et matérielle. Vu que dans les trois cas une seule personne s'occupe de la fabrication et de la performance, la somme des détails à mettre en oeuvre est collosale.

Après avoir lu le récit de Malric m'est venu une suggestion qui ne vaut peut-etre rien , mais est toujours bonne à prendre.
Le bruit semblait énorme dans le cockpit. Tenir une heure dans ce"bordel" semble déjà être une performance en tant que telle. Il y a de grandes chances pour que la concentration soit perturbée,or elle est déjà pas mal occupée pas le pilotage, la visibilité,la gestion physique, la fréquence de pédalage....
Mettre des bouchons d'oreille n'est peut-etre pas top pour l'equilibre et les infos extérieures. Tapisser une partie de la coque de feuilles de polystyrene expansé ou autre isolant
attenuerait surement le chaos, isolerait du soleil frappant contre les parois. Mais l'intérieur est surement déjà très exigu?

Une autre remarque, à une période où je faisais pas mal de yoga, j'ai couru le marathon de vannes( ça c'est pour malric) dans des conditions très difficiles: trombes d'eau à 5° et vent dans la poire, 20 km courues dans des flaques d'eau enormes.
La pratique de la concentration a fait que je n'ai absolument pas souffert de ça et me suis concentré uniquement sur la course et la beauté paysage et suis arrivé relativement frais et réjouis.
Lorsque je n'avais pas cette préparation mentale, les marathons se sont avérés beaucoup plus pénibles et moins rapides.