Ariégeoise cyclosportive le 29 juin 2013

Ca y est ! 2500m de D+, un record de plus qui tombe.

En très résumé, c'était presque cool le matin jusqu'à cette dernière montée, trois heures éprouvantes pour un habitué des platitudes bordelaises. Je fus particulièrement soulagé d'en finir sur le moment, qui plus est dans un temps pas trop ridicule. Dans les pentes jusqu'à 6 %, le vélo s'est bien comporté, au delà, la vitesse tombait à 5-6 km/h, la trajectoire était dure à maintenir les yeux au ciel, je manque cruellement de pratique.

Rouler aussi nombreux était également une première pour moi, je me serais cru sur la rocade aux heures de pointes, j'ai trouvé cela très stressant, heureusement, la foule s'est décantée au bout d'une petite heure. J'ai vu par deux fois, quelqu'un à terre entouré d'une équipe du SAMU, pas rassurant du tout, du coup, je descendais beaucoup plus sur les freins que d'habitude.

J'ai eu droit à quelques encouragement, légèrement condescendants, de la part de la même minorité d'andouilles que l'on retrouve dans un groupe humain quel qu'il soit. Pourquoi moi ? je suppose que c'est le prix à payer pour rouler "hors cadre" (elle est pas belle cette blaque ?), à force c'est soulant. Je devrais faire avec toute la journée, je m'y habitue, je rends la pareille poliment (avec une arrière pensée camouflée) ce qui désarçonne un peu. Ma pingre revanche fut prise lorsque quelques uns de ces messieurs du "carbonifère" qui me toisaient du haut de leur selle le matin, me virent franchir la ligne, n'en croyant pas leurs yeux.

J'ai également côtoyé des cyclistes sympas, quelques cyclotouristes tout de chromes vêtus, deux tamdems. J'ai bien apprécié les spectateurs, leurs applaudissements, leurs remarques naïves devant mon vaisseau spatial (sieste, comment vous faites etc... on connait la chanson), il y en une qui quand même m'a fait bien rire : "Allez! vous aussi vous y arriverez". Je me suis payé ma petite minute de gloire en grillant une dizaine de VD sur une légère descente devant quelques admirateurs d'un jour en délire, j'y prendrais presque gout, est-ce normal docteur ?

L'ambiance cyclo, je ne connaissait pas, c'est assez particulier. Beaucoup de monde, des déchets (ces tubes vides sur la route...beurk!), des bagnoles, de la pub, du fric, le sport presque comme à la télé. C'est pas ma tasse de thé. Mais à côté de cela, une organisation sans faille, des gens très attentionnés aux ravitaillements, à l'accueil. Faut la voir cette mamie qui vous prépare cérémonieusement une tasse d'"isotruc", vous l'offre les yeux pleins d'admiration, ça vous requinque pour 100km. Je préfère garder ces bons souvenirs, du coup, j'y reviendrait surement.

Merci à isard09 pour le soutien, les photos, la croustade, à Dolmen pote de cette belle aventure qu'il y en ait d'autres, à Stéphane et sa salade "en crevette recyclées" ;-) fort appréciée la veille, à mon vélo qui a gentiment attendu après la fin de la course pour crever .

Demain, je remonte le porte bagage, la boule de la remorque et roule vers mon quotidien. Pour la frime j'arriverai au taf avec le maillot de l'ariégeoise et pourrait raconter à ceux qui suivent le tour que j'ai "fait le plateau de Beille " avec mon vélo de tous les jours.

Bonne nuit.

Bravo O'Leave, et bravo à tous!

Felicitations à vous deux et à bienôt sur du plat.

PS: Olivier si tu avais du mal à tenir la trajectoire à 5/6 je n'imagine meme pas pour moi.

oui Bravo à tous les deux. Il fallait quand même le faire.
Je me demande ce qui a différencié le plus les vélos couchés des autres sur cette course.
Votre position allongée ou le fait que vous semblez les seuls à emmener du barda dans des sacs sur le vélo.

Merci pour vos applaudissement.

Je pense que ce qui m'a le plus manqué c'est la pratique de la montagne. Le coup de pédale dans du 10% n'est pas le même que sur le plat, les trajectoire, l'inertie, les jambes, j'aurais du travailler tout cela un peu plus, mais les Pyrénées sont trop loin de la maison. J'étais en endurance basse (140 pulsation / min) au plus fort de la montée, donc cardiaquement tranquille, mais je n'avais pas les muscles pour pousser plus fort. Les autres facteurs (barda qui a un peu servi quand même), forme du vélo etc... sont dans mon cas d'une moindre importance. Un cador du VC aurait terminé bien plus rapidement que moi.

Vient t'entrainer par chez moi, dans l'Entre-2-mers, y a ce qu'il faut en pentes... certes bien moins longues que les Pyrénéennes mais c'est deja ça..

Je confirme. Je sors d'en prendre aujourd'hui avec kapello. Sur le trajet qu'il avait concocté, il avait "oublié" qu'il y avait autant de montées J'ai un peu le même problème qu'O'Leave, constaté lors de mon BRM dans des conditions proches: le cardio allait bien, mais les pattes manquaient de puissance et la technique de pédalage n'était sans doute pas au top. A petite vitesse, j'ai tendance à trop guidonner.
C'est ce qui fait que je n'envisage pas de cols en VC deux roues pour l'heure, alors qu'en trike, ça se fait bien, pas vite, mais bien.

Bonsoir à tous,

Félicitations pour les finisseurs.

O'Leave je partage je partage tout à fait tes impressions sur les cyclosportives: de plus en plus sportif et de moins en moins cyclo. Plus rien à voir avec ce que c'était il y a une 15aine d'années encore. Rien à voir non plus avec des vrais compets amateurs où les participants savent très bien se situer à leur vraie valeur. Ca me fait de plus en plus penser à des compets pour gens frustrés dans leur jeunesse et prêts à écraser père et mère afin de passer de la 59ème place à la 58ème. Du coup je n'en fais plus.

Pour ce qui est du pédalage à faible allure dans les cols tu dis comme Didier que vous manquez de force. Je ne partage pas tout à fait le point de vue qu'il faut de la force pour cela. Il faut essayer de rester souple et de ne pas descendre trop dans les tours minutes: plus tu es en force en en faible tour minute plus tu es instable sur ton vélo et plus il faut rester concentré sur le fait de garder l'équilibre et d'éviter les mouvements intempestifs de la roue avant vers la chaîne ou la roue avant. En tous cas c'est ainsi que j'essaie de faire. De toutes façons je ne peux pas monter des cols longs (plus de 6-7 km) en force; on s'explose vite à ce rythme là. Et en dessous de 6 à l'heure ca devient de toutes façons vraiment scabreux, faudrait rajouter les roulettes latérales (grand souvenir du passage de la côte de la Redoute dans Liège Bastogne Liège cyclo: 210 bornes déjà dans les pattes, passages à plus de 22%; tu ne peux être qu'en séance de muscu, en plus à 6 kmh; un vrai numéro d’équilibriste mais comme je m'étais fait charrier par un VD néerlandais que j'avais doublé dans la descente sur Aywailles en le doublant sur le mode "tu peux toujours me doubler maintenant, tout à l'heure tu seras à pied, pas question de mettre pied à terre; il m'a doublé en bas mais lui a fini à pied; j'ai bien aimé sa tête quand il m'a vu passer...

Je confirme qu'on peut se préparer à cela dans l'entre deux mers (même si rien ne vaut la vraie montagne pour se préparer à la montagne). Moi j'ai mon petit parcours qui commence par Bouliac: je monte la route, redescend sur la Garonne à la première route possible, remonte par la première suivante et ainsi de suite jusqu'à Cadillac puis retour. On est vite obligé de passer en braquets montagne. En plus cela fait un peu de fractionné! (descentes souvent pas top par contre).

Quelques news de moi. J'avais fini mon récit sur le BRM 300 du Haillan sur la question Luchon Bayonne or not Luchon Bayonne? Samedi dernier fut le grand jour, et je suis arrivé au bout (ce fut la troisième sortie de mon tout nouveau Zockra). Si cela vous intéresse je ferai un petit récit.

Luchon Bayonne 5 257 m de dénivellé, c'est bien ça ? alors oui, un petit récit de l'aventure m'intéresse bigrement.

Pour ce qui est de grimper, "tout à gauche", je suis sur le plateau de 20 dents et le pignon de 34 dents derrière, ce qui donne une cadence approximative de 80 tr/min @ 6 km/h. En gros, je mouline presque comme sur du plat, d'ailleurs je n'ai pas eu de courbatures. Mais, outre ma gentille théorie, il est clair que, sans entrainement spécifique, je ne m'attendais pas à des miracles non plus. Merci pour le tuyau sur le parcours fractionné, à faire et refaire pour les prochaines sessions.

Citation :

Il faut essayer de rester souple et de ne pas descendre trop dans les tours minutes: plus tu es en force en en faible tour minute plus tu es instable sur ton vélo et plus il faut rester concentré sur le fait de garder l'équilibre et d'éviter les mouvements intempestifs de la roue avant vers la chaîne ou la roue avant

C'est probablement ça surtout. Il m'arrivait de me crisper, notamment lorsque j'étais dépassé par une voiture, alors que je suis toujours détendu sur le plat. Je n'avais pas noté ce phénomène de façon aussi nette le matin, alors que j'étais frais. La fatigue semble augmenter considérablement le défaut. Pourtant, je mouline beaucoup... En comparaison, Kapello semblait beaucoup plus stable, alors qu'il devait tirer la remorque avec le petit Paul et avec un vélo nettement plus lourd.
Bon, je suppose que c'est un manque d'entrainement. Pour cela, le trike est souverain. Pas rapide en montée, mais tellement tranquillisant car on n'a pas à gérer l'équilibre.

Le Didier il a disu :

Code:

 En comparaison, Kapello semblait beaucoup plus stable, alors qu'il devait tirer la remorque avec le petit Paul et avec un vélo nettement plus lourd.

Bizarrement, le fait de tracter la remorque me stabilise, je peux pédaler avec sans guidonner à 4.3 km/h alors que sans, je commence à devenir instable à 4.8km/h ( c'est précis, mais les côtes sont nombreuses et longues par chez moi, j'ai eu l'occasion de contempler mon compteur assez souvent et longuement )

Félicitations à tous, peut être que je me motiverai assez la prochaine fois pour imposer à ma douce et tendre que je m'escape pour faire une cyclosportive... Ceci avec mon très fiable tracteur, je partirais avec un sacré handicap.

+1 pour l'effet stabilisateur de la remorque.

Kapello, je doute que tu apprécies tous les à côtés de l'ariégeoise. Si tu es prêt à faire quelques concessions et à te retrouver par moments dans une "grande surface" à l'ambiance, comme tu dirais, "putassière", le reste est très agréable. Pour ce qui est du handicap, j'avais enlevé la "boule" de mon tracteur, ce qui m'a probablement permis de gagner quelques femtosecondes

O'Leave as tu ressenti les effets "course" dont parle Rasleboldeceblog?
Cela dit je veux bien le croire.

Pas vraiment de la part des autres coureurs, je n'étais ni assez "en tête" ni vu comme un concurrent à abattre. J'imagine que cela doit être différent quand on commence à taquiner les meilleurs VD.
J'ai quand même essuyé quelques remarques déplacées au sujet de ma monture, mais c'est le fait d'une minorité insignifiante qui, je pense, se retrouve également ailleurs que dans cette cyclo.

Je pense pouvoir être capable de supporter l'ambiance "i've got super mega mega balls" sur mon beau vélo droit recouvert de placard publicitaires, si le paysage est joli. Et si la sono est inexistante. Si l'on me fait subir du Patricia Kaas, ou du Céline Fion (Le tsrou dzu cul qui chainte), je ne répond plus de rien.
Il y a une méthode dite dérivative ( changement du second ordre ) pour supporter les pas si braves cons que ça.
Lette mi expléine :
Il vous faut :
-ingurgiter de l'ail (sous forme d'aïole ou cru, ou frotté sur du pain) ;
-ingurgiter de l'oignon plutôt cru ;
-boire un truc pétillant ( la bière avant le départ, ça en jette, mais faut assumer, de l'eau ou du coca ).
Quand pingouin très condescendant vous fait une remarque (c'est quoi ça, faut pas vous endormir, la sieste,ça va la sieste...), vous rotez, outre le bruit, cela devrait se sentir, puis, très classieux, vous vous mouchez avec les doigts et, là est la touche finale, vous vous essuyez à votre propre T-shirt ( de préférence un vieux Metallica, je dois encore avoir dans les placards un T-shirt "avec Seguin, c'est reparti" très...très...heu, pas mettable.) puis vous demandez avec un terrrrible accent de Carcassone "et la selle, quand elle vous rrrrentre dans le cul, ça vous fait jouirrrr, cerrrrrrte, mais comment vous faites pour pas mettrrrrre de la merrrrrde plein le cuisssarrrrd".
Au moins, vous ne vous serez pas énervé, et si l'on vous frappe, ce n'est pas à cause du vélo couché.

Quand je prend une réflexion du genre : "faudrait pas s'endormir !" ou bien "T'en est content de ta chaise longue ?"
Je dis simplement : "Au moins, je n'ai rien qui me rentre dans le c-- !"
Je vous le garantis : ça déconcerte l’intéressé et ça fait rire ses copains !

Si l'on fait une moyenne, il y a très peu qui nous ont critiqué (on les compterait sur les doigts de la main) par rapport à la multitude qui nous ont encouragé !

Autre chose que j'ai remarqué :
Vu que je montais bien en dessous de mes capacités, beau coup me demandaient : "ça va ?"
Je disais : "Oui ! et toi ?"
Beaucoup m'ont répondu : "non !"
Il est vrai que leur souffle n'était pas le même...

Vulgaire mais sans doute efficace Kapello
J'ai découvert cette année les devants des cyclos et la considération est en effet différente... et à l'arrivée également.

O'Leave a écrit:

Luchon Bayonne 5 257 m de dénivellé, c'est bien ça ? alors oui, un petit récit de l'aventure m'intéresse bigrement.

Pour ce qui est de grimper, "tout à gauche", je suis sur le plateau de 20 dents et le pignon de 34 dents derrière, ce qui donne une cadence approximative de 80 tr/min @ 6 km/h. En gros, je mouline presque comme sur du plat, d'ailleurs je n'ai pas eu de courbatures. Mais, outre ma gentille théorie, il est clair que, sans entrainement spécifique, je ne m'attendais pas à des miracles non plus. Merci pour le tuyau sur le parcours fractionné, à faire et refaire pour les prochaines sessions.

Oui c'est ca 325 KM et selon ceux qui avaient des altimètres en fait pas loin de 5600 à 5700 M de dénivelé, ce que je crois aisément parce que les 5257 officiels oublient les nombreuses bosses et ne comptent que les cols.

Comment fait-on pour créer un nouveau sujet?

En bas de la page à coté de répondre, il y a à gauche "Nouveau" Cliques dessus et tu y est.
N'oublies pas de donner un titre.

sebastien a écrit:

Vulgaire mais sans doute efficace Kapello
J'ai découvert cette année les devants des cyclos et la considération est en effet différente... et à l'arrivée également.

Tu dis ça parce qu'une fois en tête, tu ne vois plus de vélo débout? Globalement, cette année, je n'ai pas entendu de réflexion susceptible de m'énerver sur une cyclo (si peut-être une d'un participant du 50km lorsque je l'ai dépassé dans une cote sur le 120km de la BH, mais avec suffisamment de différentiel de vitesse pour que je n'ai pas le temps de tourner la tête). En revanche, le public reste enthousiaste, un bon nombre de cyclos aussi, et les questions à l'arrivée de plus en plus pertinentes, preuve que l'ignorance régresse.
Si une telle situation se représente et que j'ai le temps de répondre, un simple "jaloux!" devrait suffir puisque la personne qui nous interpelle pourrait tout à fait profiter du confort et de la performance de nos vélos souvent pour un moindre coût que son vélo debout. C'est simple, peu agressif si c'est dit avec le sourire, et assez adapté à la plupart des situations.

sebastien a écrit:

Vulgaire mais sans doute efficace Kapello

Je défends mon cher ami Kapello.
Pas vulgaire pour un sou, je le crie haut et fort: il a juste un langage imagé, coloré. Nuance!
Nous sommes là en plein dans la licence poétique.
Il y a du Rabelais, là dedans messieurs (et dames aussi d'ailleurs)
Donc voilà! Il fallait que ce fût dit...(non mais!)

Bien que je soit capable d'appliquer la dite méthode, je me contente la plupart du temps de sourire, ça me donne du charme. EN voiture, mais pas en vélo, où cela m'est plus dur, je regarde le pressé qui me double et je louche ( je louche très bien d'ailleurs, je le mettrai dans mon CV : je louche comme un Dieu, super utile pour calmer les enfants de 2 à 7 ans. Si avec ça, je suis pas élu député... ).
Didier immense impénétrable et fier, toi seul donne trêve à mon ennuie sans fin, sur ton sein tout puissant, je sens moins ma misère...
Merci.

Citation :

Didier immense impénétrable et fier, toi seul donne trêve à mon ennuie sans fin, sur ton sein tout puissant, je sens moins ma misère...
Merci.

De rien Pour la misère, c'est parce que j'ai un bon déo

[quote="O'Leave"]Luchon Bayonne 5 257 m de dénivellé, c'est bien ça ? alors oui, un petit récit de l'aventure m'intéresse bigrement.

Je l'ai mis sous "longue distance".
A+

Vu, merci.