Encore un nouveau... [Carom]

routes montagneuses ???
precises..
Papy volant

Si le Covid ne perturbe pas les plans, je pense aller, comme tous les été, dans le Minervois, au pieds de La Montagne Noire.
Il y a quelques ascensions sympa à faire là-bas que je pratiquai en VD. Si l’occasion sen présente, je vais les tenter en VC.

J’ajouterai pour être précis : mon dérailleur avant était mal réglé et le petit plateau ne passait pas, ou mal. Je n’avais pas de quoi régler la vis de butée donc j’ai passé les quelques côtes un peu en force. Du coup, ce matin en me réveillant une légère douleur sur un genou. Pas étonnant, je connais le symptôme par coeur. Je vais régler ça pour la prochaine sortie.

Pendant une semaine de vacances dans le Minervois, j’ai fait quelques balades dont une que j’avais déjà faite en vélo droit.
Cela m’a permis de valider mon choix du couché dans de vraies routes de campagne et pas dans le maelstrom de circulation de mes balades de parisien.

https://www.strava.com/activities/5228322123
Il s’agit d’une sortie de 70km en boucle dans les Corbières (qui passe par le très joli village de Lagrasse), avec une côte de 4-5km alternant du 5-6%, parfois 6-8 allant jusqu’à 9% à un moment, un long passage en faux plat descendant et de nombreux passages très exposés aux forts vents d’ouest de cette région. Dénivelé total 540m, ce qui n’est pas terrible, mais reste assez difficile car presque tout ce dénivelé est concentré sur une côte. Grâce à Strava aux segments et aux comparatifs de sorties, j’ai pu faire quelques constatations :
Première constatation : j’ai fait mon meilleur score avec le couché sur l’ensemble de la sortie. Comparé à la dizaine de fois que j’ai emprunté ce parcours en VD.
Seconde constatation : j’ai fait mon pire temps dans la montée - ou presque.
Troisième : le long faux plat descendant. Là, j’ai tout déchiré. Je pense même qu’avec un peu d’entrainement, je devrais pouvoir m’approcher des meilleurs temps vus sur ce segment. Pour l’instant, je suis dans les meilleurs 10% alors que je n’ai pas vraiment forcé et que je ne suis pas spécialement un cycliste rapide.
Enfin, il y avait beaucoup de vent (des rafales à 35-40 je pense) et ce fut très nettement moins pénible que mes souvenirs en VD.

Seconde sortie, plus au nord du Minervois, dans la montagne noire. Une boucle très orientée « dénivelé » : 60km avec 900m de d+. En gros, 20km de plat, 20km de descente et 20km de côtes. Cette dernière passe par la superbe Minerve. Une majorité du parcours est sur de toutes petites routes magnifiques, un très beau parcours.
https://www.strava.com/activities/5239615457 (j’ai roulé les 10 premiers km avec le GPS en pause…)
Là, pas de comparaison possible avec le VD, c’était la première fois que j’empruntais ce parcours.
J’étais à priori un peu effrayé par la montagne, donc j’y suis allé très doucement, en souplesse, sans forcer le cardio et en essayant toujours d’en garder sous le pied.
Et c’est très bien passé, j’ai retrouvé le plaisir que j’ai à grimper : je suis un mauvais grimpeur, assez lent, mais j’aime ça. J’aime trouver le rythme qui me permettra d’aller jusqu’au bout, et qui donne le sentiment que si ça avait été plus long, j’y serais aussi parvenu. J’ai beaucoup utilisé le petit plateau et presque jamais le plus grand pignon.
Je suis monté doucement et j’ai le sentiment que je pourrais assez facilement mettre une ou deux dents de moins et accélérer un peu. Je vais retenter cette sortie cet été pour voir.
Une précision, je pensais qu’il était impossible de s’arrêter et de repartir en côte. J’ai du stopper face à une voiture qui descendait assez vite dans un virage serré, je suis reparti sans encombre !
La descente a été un pur régal, tellement moins crispant qu’en VD.

Le seul problème que j’ai eu, c’est pour négocier des virages en épingle à cheveux dans la montée. Inquiet de l’interaction roue/pieds et genoux/guidon, je panique un peu, accélère, fait monter bêtement le cardio. Bref, pas terrible. Mais finalement ça passe.

Alors j’en suis à 1300km de VC. Beaucoup de ville et de peri-urbain, et un peu de pure campagne cette semaine.
C’est clair que la ville n’est pas le terrain idéal pour le VC et que ces sorties m’ont permis de voir tout le potentiel de mon engin, même sur le terrain fort redouté de la montagne.

Je valide ;-)

Allez, je continue ce fil qui me permet de faire un point sur ma pratique récente du VC.
J’en suis à 2230km avec mon Saki, depuis un an maintenant.

Une nouveauté : j’ai commencé à ne plus rouler seul, mais avec des gars de mon ancien club qui roulent régulièrement et plutôt pas trop mal.
Je nourrissais une relative inquiétude de ne pas être au même rythme, de devenir un boulet et ça s’est plutôt bien passé.

Nous avons fait 130km samedi dernier et 200 hier. Mon premier deux cent en VC, une pierre blanche posée dans la perspective des brevets l’année prochaine.

Je suis assez content de l’expérience. Les gars avec qui j’ai roulé semblait eux aussi assez rassuré de voir que je pouvais suivre et rouler avec eux.

En gros ces sorties valident ce que je constate tout seul : très efficace sur le plat, extrêmement performant en descente, particulièrement handicapé dans les côtes !

Le plat : c’est incontestable, en VC on va plus vite. Je suis d’un niveau relativement inférieur à mes compagnons de route, j’ai pourtant énormément roulé devant et lorsque j’étais derrière je suivais bien entendu sans aucun souci. Lors du 200 d’hier, nous avons vécu un gros retour face au vent, et là, je me suis révélé pleinement utile au groupe. Rouler devant ne me posait aucun problème, c’est vraiment très appréciable. En forçant un peu, j’arrivais à maintenir un petit 30 km/h face au vent. Parfois même, je devais lever un peu le pieds pour m’assurer dans le rétro (c’est génial ça) que tout le monde suivait bien.
C’est sur, l’effet « aspi » quand on est derrière est moins probant, mais c’est finalement assez normal dans la mesure ou la résistance est moins forte, la diminuer a moins d’effet. Pareillement, je pense offrir moins d’abri au vent à mes copains derrière, encore une fois, c’est normal.

La descente : alors là, c’est incroyable. L’effet est surmultiplié. Je descendait en roue libre quand eux, derrière, étaient obligé de mettre la plaque et d’envoyer du lourd. Très amusant.

Les côtes : bon, c’est moins amusant là... dès les premiers mètres d’ascension, je voyait mes copains partir devant. C’est frustrant au début, mais on s’y fait ;-). Sur un parcours relativement plat comme hier (900m de d+ en 200km) ça va, mais sur un parcours montagneux, il faudra que je roule seul, c’est sur.

Au total, nous avons fait le 200 à 24km/h de moyenne ce qui est bien pour moi (en général, en VD je faisais un 200 à 22km/h) et qui n’a pas fait baisser leur moyenne. Je pense avoir compensé mon incurie dans les côtes avec un enthousiasme sur le plat et face au vent.
En revanche, je pense avoir roulé un peu au taquet et il est probable que rouler seul sera plus raisonnable sur un 300 car j’ai beaucoup donné pour les rattraper après les côtes, c’est vrai que ça c’est un peu dur.
Du coup, je pense que je peux avaler un 300 à 22 sans aucune fatigue. Après, 400, 600... je ne sais pas, je n’en ai jamais fait !

Bien entendu, pas mal au dos, aux cervicales, au cul...
Si ce n’est un léger engourdissement des bras car je ne lâche le guidon que très rarement.

Un bémol : la sortie de 200 a réveillé une douleur sur l’arrière du genou gauche liée à une vieille fracture. Ce matin, ça faisait encore un peu mal. Je ne suis pas trop inquiet, je pense qu’en travaillant encore un peu plus le moulinage, et peut-être en raccourcissant les manivelles je devrais régler ça assez facilement. Je pense avoir un peu forcé et pas assez mouliné. Je pouvais faire des moyennes de 80-85 tours / minutes en VD, là je suis à 76 en VC - et encore, c’est un progrès car j’ai débuté plutôt 65-70. A suivre.

Au final, très content !!!