Le conte du Milan et une nuit

Bonjour Lechattom,
Je note le principe du soyage pour plus tard.

Les défauts que tu pointes sont juste de la résine dans un plis du sac.
Il n'y a pas de plis au niveau du tissu.
Un tissu d'arrachage en interface suffirait à supprimer ce genre de défauts.
J'ai pensé plutôt à limiter les déchets en ne le faisant pas.

Easycomposites possède un établissement sur le continent, donc pas de frais de douanes.

Effectivement, il faudra que je retente l'usage du PVA pour voir.

Bonne journée

Bonjour,
Il manquait à mon toit une fonction à laquelle je tenais : la partie arrière coulissante !

J'avais préparé le terrain en posant les renforts internes de manière à pouvoir découper au niveau des montants latéraux.
Il a fallu un peu de courage pour découper le toit en deux à la scie à métaux
Ensuite un bon moment pour définir et valider l'emplacement des tubes en carbone et en aluminium.
Puis, pour finir, la stratification de ceux-ci.
Voici ce que cela donne :






Testé par plus de 30 degrés en temps sec tout comme par conditions fraîches et humides, c'est un bonheur de pouvoir passer d'ouvert à fermé tout en roulant.
La traînée aérodynamique ne semble pas trop augmenter en position ouverte et c'est de toute façon largement compensé par le confort thermique apporté au pilote.
Le bruit interne est largement diminué dès les premiers centimètres d'ouverture.
Reste à voir sous une grosse pluie.
Certainement durant le mois de septembre qui comporte toujours ce genre de surprises

En bonus, il est possible de retirer simplement la partie arrière pour rouler en cabriolet.


Bonne soirée

Bravo, ça fait très cockpit d’avion chasse.
Par contre, comment assures-tu l’étanchéité entre les 2 parties ?…

C'est absolument génial comme idée !

Ca résout en plus un problème inhérent à la plupart des VM à toit fermé: la communication avec l'extérieur.
Bien plus facile d'ouvrir la verrière coulissante pour discuter avec quelqu'un plutôt que
d'avoir à soulever tout l'ensemble du toit du milan.

Excellente idée ce systeme.
Bravo pour la réalisation.
Même question que Laurent, comment as tu assuré l'étanchéité entre les deux parties?

Non, non, la vraie question est : "Quand lances-tu la fabrication en série ?" (pour tout type de vélomobile, évidemment)

Bonjour,

Merci pour vos messages  

Je n'ai pas encore traité l'étanchéité complètement.
Il faut encore positionner au droit de la découpe une petite forme en gouttière.
Ainsi, les gouttes qui passeraient seraient récoltées et déviées vers les rebords de l'hiloire.
Il va rester aussi le problème de la buée par temps de pluie où ouvrir le toit n'est pas la bonne solution  
Mais chaque chose en son temps.

Pour la production en série tous modèles, ce n'est pas encore pour demain.
Disons que j'ai déjà le moule pour faire celui du Milan

Bonne fin de semaine à tous

Jean Claude c'est Tom Cruise dans son f14 . Belle pièce encore une fois.

L’écartement des 2 parties se fait juste par l’intermédiaire de tubes qui coulissent l’un dans l’autre, c’est ça ? Est-ce que c’est rigide?

" écartement par l’intermédiaire de tubes "
çà m'évoque l'ouverture automatique des portes et ... le plip

et aussi le dicton : il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait

Bravo JC ... pense à en enrichir ton CV

C'est génial ce truc !
Bravo !!

J'adore ce concept de cockpit coulissant. Bravo pour cette belle réalisation  

Le Vélérique, un des premiers VM commercialisés, en avait déjà un.

Plus récemment, le concept de vélomobile de Canyon et le Ventec font également appel à cette solution.

Bonjour,

Oui le système est composé de seulement deux tubes en carbone qui coulissent dans deux tubes en aluminium.
Mais, comme le disait Léonard de Vinci, la simplicité est la sophistication suprême.

Pour le tests en conditions réelles de l'étenchéité, j'étais hier sous une grosse pluie au retour.
D'ailleurs c'était plutôt un violent orage.
La route était parfois recouverte de plus de 5 centimètres d'eau
Le peu d'eau qui passait par l'ouverture du toit était vraiment le cadet de mes soucis : il y avait plusieurs entrées d'eau bien plus grâves !
Les pires ce sont les trous de passage des bielles de commandes latérales.
A chaque flaque, j'avais un extrait de la flaque qui rentrait comme un geyser sur mes coudes et mon sac.


Sur la deuxième marche du podium, j'ai le retour de l'hiloire qui fait une sorte de réservoir qui se vide d'un coup sur les mains lors d'un virage :

La troisième marche c'est mon ouverture "Naca" à la base de la visière.
Le souci est déjà identifié (voir plus haut dans les posts), mais je confirme que c'est gênant d'avoir la pluie qui arrive sur le visage, surtout quand on porte des lunettes


J'avais plutôt une baignoire roulante qu'un Milan sur le coup.
J'ai touché le fond (sic) lorsque le niveau des flaques a passé un cap critique et que l'eau est passée aussi par le tunnel entre les passages de roues avants.
Les bosses de pieds sont restées pleines pendant 500 m le temps que cela se vide par les petits trous.
Ploutch à chaque point mort bas des pieds.
Et, évidemment, avec autant d'eau il y avait une buée insistante.
J'ai dû regarder à travers la prise d'air Naca pendant quelques Km avec le problème de l'arrosage cité plus eau haut.
Les rares accalmies me permettaient tout de même d'ouvrir le toit et de faire baisser la buée.

Bon, maintenant je vais réunir les bonnes idées pour remédier aux points faibles.
Par exemple des soufflets sur les bielles.
Je réflechis aussi à une prise d'air au point d'arrêt sur le nez couplée avec une sortie sur la queue.
De toute façon, il faudra que j'intègre bientôt le phare que j'ai reçu :



Bonne nuit

Dis donc, on se décarcasse à essayer de convaincre les gens de troquer leur voiture contre un Vélomobile en leur faisant miroiter tous ses avantages et toi tu balances tout ! Est-ce que je leur dis, moi, que la nuit quand il pleut on ne voit rien, qu’on est ébloui par les phares, que même quand il fait froid on doit prendre une douche en arrivant tellement on transpire… franchement, t’exagères

Bonsoir,

Oui Laurent, j'avoue tout(et même le reste), j'ai pris deux douches au retour : une pendant et une après le trajet !  
Pour améliorer mon bilan écologique, je pense installer un récupérateur d'eau sur le Milan

Quelques avancées grâces à la pluie généreuse ces derniers jours qui a permit de faire des tests en conditions réelles


Après avoir revérifié en statique les entrées d'eaux, j'ai essayé dans un premier temps de traiter celle qui se trouve au niveau de la charnière en posant des joints d'étanchéité noir pour fenêtre.
Ca semblait prometteur, mais le résultat du test ressemble à une douche froide : sous la grosse pluie ça rentre quand même avec un débit d'une goûte par seconde de chaque côté --> clairement pas suffisant


Si je ne peux pas empêcher l'eau de rentrer, je peux toujours essayer de la diriger vers une sortie qui m'arrange.
Donc j'ai créé avec de la plastiline et du scotch orange un obstacle tel que l'eau ne peux ressortir que sur le côté avant de pouvoir tomber dedans :


Il ne pleuvait plus à ce moment là, donc le test de pluie réelle a été remplacé par un arrosage manuel et le résultat semble cette fois-ci excellent.
A voir avec une grosse pluie.

On voit sur cette photo d'ensemble les éléments de réponse que j'ai oublié de préciser par rapport à la question de Laurent69 sur la rigidité de l'ensemble.


La partie avant du toit est maintenue à la coque par la charnière et deux boucles de sandow.
Cela donne une liaison ferme qui ne bouge pas sur la route.
La partie arrière du toit est liée à l'avant par les deux tubes coulissants.
Mais il y a aussi un point de contact avec le coqueron : un petit bloc de mousse attaché sur le toit permet de maintenir le tout et d'amortir les éventuels mouvements verticaux.
Il est visible à l'intérieur du toit arrière au niveau de la sortie d'air où on voit du scotch orange.
De plus, comme l'a certainement deviné Zapilon, avec deux tubes le système est hyperstatique.
C'est à dire que le mouvement ne devrait pas être possible si aucune pièce ne se déforme.
Mais comme ils sont installés avec un parallèlisme correct et que le toit arrière est suffisamment souple, il n'y a pas de diffculté particulière.
La seule chose à faire est de prêter attention à le faire coulisser de manière symétrique pour ne pas le coincer par un arc-bouttement excessif (pensez à un tiroir).
Ce même phénomène d'arc-bouttement est ensuite bénéfique pour le maintenir dans la position sans bouger.
Donc pas de souci de rigidité, cela reste bien en place quand on roule et cela coulisse bien quand on en a besoin.

Au passage, je me suis attaqué à la sortie d'air par la pointe arrière :


Je n'ai pas encore testé cette modification mais de toute façon il va falloir d'abord ajouter une entrée d'air à l'avant lors de l'intégration du nouveau phare pour que l'ensemble du système de ventilation soit au complet.

A suivre...

Pour le dimensionnement optimal de l'entrée d'air, la sortie étant déjà découpée, tu peux consulter ces publicatons:
https://hupi.org/HPeJ/0002/ventilation2.pdf
https://hupi.org/HPeJ/0006/0006.htm
https://www.researchgate.net/publication/317768735_CFD_analysis_of_internal_ventilation_in_high-speed_human_powered_vehicles (tu devras te créer un compte sur Researchgate pour accéder à cette dernière publication).

" .... deviné Zapilon, avec deux tubes ..."

les ramoneurs ont eu le même problème à régler quand il ont cherché à éviter de monter sur le toit: passer une tige droite dans un conduit pas "droit" au moins dans sa zone d'accès ... tout feu éteint bien entendu

leur solution: une tige flexible (nylon)

Bonsoir,

Quelques petits travaux simples avec de la résine époxy qui peut servir d'exemple pour qui voudrait se lancer.

Réparation de siège en carbone

Mon siège avait depuis sa fabrication des plis importants dans certains endroits.
Ces plis étaient dû à la méthode de fabrication dans un sac sans moule sur une forme avec des doubles courbures trop prononcées.
A l'usage, certains de ces plis finissaient par être incomfortables sur les points d'appuis.
J'ai donc pris la meuleuse d'angle avec un disque à ponçer taille 80.
Attention de porter les éléments de protections pour les mains (gans), les yeux (lunettes), les oreilles (casque anti-bruit) et la bouche (masque à poussière).
Une fois les bosses nivelées, il faut dépoussièrer et dégraisser à l'alcool pour assurer une adhésion otpimale de la réparation.
Du scotch "Duck tape" est posé sur la face arrière pour servir de support à la fibre qui sera ajoutée par la suite.
Les morceaux de tissu de carbone sont découpés pour les différents trous.
On enfile des gants à partir d'ici.
La résine est préparée en prenant comme quantité environ la masse des tissus.
Les morceaux de tissu sont imprégnés sur un film plastique puis déplacés à leur emplacement définitif.
Une fois tout en place, on dispose sur les tissus un film plastique pour lisser la surface, compacter un peu et chasser quelques éventuelles bulles.
Le film plastique en question est celui que l'on trouve en grande surface de bricolage pour emballer les objets lors de déménagement.
L'intérêt principal est qu'il est autodémoulant.
Cela fonctionne aussi avec le film transparant alimentaire, mais dans une moindre mesure.
A la pose il faut être zen car il a tendance à se coller sur lui même :


Une fois la résine polymérisée, on retire le film sans effort et il reste une surface assez lisse.
Il ne reste qu'à ébavurer les bords libres en faisant attention aux échardes de carbone (gants!).
On finit en passant un papier de verre fin sur les arêtes pour limiter les risques de coupures.



La prochaine fois, on fera un collage structurel sur la coque après avoir détaché celui d'origine.


Bonne semaine à tous

Merci pour ces explications JC_T
Ca m'aurait bien aidé il y a 1 mois quand j'ai réparé mon siège...  

J'avais pensé au film d'emballage mais n'ayant pas trouvé d'infos sur internet, je n'ai pas tenté, par peur qu'il reste collé.

J’ai déjà essayé avec du film alimentaire, ça ne colle pas si c’est très lisse mais au moindre pli, ça reste collé et se déchire.
Est-ce que ton film est bien plus épais ? Peux-tu nous donner une référence, je ne vois pas vraiment ce que c’est par rapport au film alimentaire.

Voilà un exemple Laurent.
Il en existe des plus ou moins épais.

ok, merci
et c'est beaucoup plus épais que le film alimentaire?

Les films d 'emballage en général sont en polyéthylène et ça ne risque pas de coller dessus.
Il suffit de choisir l'épaisseur que l'on souhaite.

Bonsoir,

Oui le film plastique dont je parle est bien du type polyéthylène.
Son épaisseur est environ deux fois plus importante que le film alimentaire.
Ce dernier peut être aussi en polyéthylène mais pas toujours : PVC, PVDC, ...


Travaux sur un collage strcturel

J'avais un souci récurent de contact entre mes talons et le fond de la coque.
Les cales des chaussures étaient au réglage maximum et les chaussures rabotées au maximum également.
Malgrès cela, je touchais parfois sur l'avant des creux de pieds.
Il faut savoir qu'à cette période les bômes des Milan étaient collées en pente descendente.
En conséquence de quoi, plus vous avez les jambes longues, plus vos talons seront bas!
Ainsi, pendant que mes talons frottaient, il restait facilement 2-3 cm au dessus de la pointe des pieds.
Donc, après avoir envisagé plusieurs solutions, j'ai retenu celle qui consistait à décoller l'avant de la bôme pour la remonter de 2 cm.

Nous voilà donc à l'assaut du collage d'origine :


L'outil est une Dremel avec rallonge montée avec un disque à tronçonner.
Je suis passé par l'ouverture du pied gauche qui existe d'origine sur mon Milan.
Avec de la patience on parvient à libérer le tube aluminium de la coque.
D'ailleurs le collage d'origine n'était pas tout à fait bien réalisé car le tissu de verre se détachait trop facilement du tube.
La surépaisseur de colle est ensuite supprimée.
On dépoussière puis on nettoie à l'alccol pour assurer les meilleures conditions au futur collage.
De la fibre de carbone est découpée en morceaux de 2 cm à partir d'une bobine de fil.
Du tissu de verre est également préparé en petits carrés de 4x4 cm.
On place un scotch pour retenir les éventuelles coulures.
Les fibres de carbone sont impreignées de résine pour former une sorte de pâté qui va combler l'espace entre le tube et la coque.
Le principe est de faire un raccord qui va diffuser les efforts du tube sur une grande surface de la coque.
Ensuite, les carrés de tissu de verre viennent complémenter ce raccord en faisant une transition plus douce sans zone localement trop rigide.
Enfin, du tissu d'arrachage est placé afin de rendre la surface plus régulière et finie.
Bien entendu, la position est fermement maintenue par des cales en bois.
Ci-dessous la vue d'ensemble, le Milan étant sur le dos pour accéder par la trappe du pied gauche.


Une fois la résine polymérisée, on retire les scotchs et tissus d'arrachage.
J'ai profité de ces travaux pour monter également le phare Supernova et passer tout son câblage.
Le Milan est revenu sur ses roues :


J'ai pu depuis rouler avec cette nouvelle configuration avec la grande satisfaction de ne plus me taper les talons.
Le phare est pas mal non plus mais je développerai le sujet une prochaine fois.

Bonne nuit à tous