Le conte du Milan et une nuit

ch@lut
Le Milan, tu vas adorer !
à la lecture de ton inexpérience en trike, et à moins qu'il s'agisse d'un tank steering, je te suggère de te bricoler 2 blocs en mousse à placer sous les coudes. ça te permettra de stabiliser les bras en cas de grande vitesse. La direction du Milan est stable mais reste sensible aux grandes vitesse et il faut parvenir à la conserver surtout quand tu roules sur une revêtement dégradé ( la roue arrière va sautiller et c'est à ce moment qu'il faut garder le cap)
Belles balades et belles découvertes

tofmobile a écrit:

je te suggère de te bricoler 2 blocs en mousse à placer sous les coudes

Il existe des accoudoirs en mousse fixés avec du velcro.

Bonsoir,
je pense que les accoudoirs sont inutiles.
Vu ses 2 mètres "d'altitude" et l'inclinaison du siège, les coudes reposeront sur le plancher..comme c'est souvent le cas...
...
Le Milan n'est pas un échassier.
....
Pour la stabilité de cap:  il faut penser à laisser un minimum de jeu au joint de cardan du tiller ,dans le sens latéral , et  pas de jeu longitudinalement...
PS: Cette remarque était adressée à Mr tofmobile pour son Milan SL qu'il trouve peu stable et pas au GT ...

Les coudes qui touchent le plancher je ne pensais pas ça possible !

Mise en oeuvre du plugin W.I.S.I.W.I.T.

Bonjour,

Je suis loin d'être écrivain, mais j'ai trouvé naturel de conter le cheminement qui m'a amené sur le Milan.
Les photos vont venir. Idéalement il faudrait que j'en fasse quelques sur mon parcours vélotaf histoire de montrer ceux que sont nos parcours "cyclables" du côté de Marseille.
Quant à la direction, je vais vite en reparler dans mon récit.

A tout de suite.

@kuryo: Détends-toi, trouve-toi un VM et roule avec. Tout ira bien. C'est la seule manière de se faire sa propre opinion.

Merci Kuryo pour ce chapitre agréable du conte du Milan et une nuit

Chapitre 7 : Milan, mi-rapide ?

C'est le grand jour. Après avoir accompagné les enfants à l'école en vélo droit et remorque, je me glisse dans le Milan pour le départ. J'ai pris quelques outils de dépannage au cas où. J'ai aussi mis un Tshirt qui doit être changé à l'arrivé par une chemise. Le chemin pour sortir de chez moi est une descente en gravier qui passe bien même si j'entends des petits bruits de touchette sous le nez. Je m'élance et passe rapidement le grand plateau quand tout à coup impossible de bouger les pieds. Zut, je viens de bloquer la chaîne après seulement 200 mètres. Voici ce qui arrive quand on saute l'étape de l'ajustement de longueur de  chaîne. Après avoir décalé à la main la chaîne au niveau de la cassette je peux enfin repartir. En tout cas cela reste relativement accessible même sans trappe arrière. Les longs bras aident aussi, certes. Le premier dos d'âne se profile. Je réduit fortement la vitesse et applique au mieux le conseil de mon parrain milanais : "Sur les bosses, décolle ton dos et détend ton corps pour t'isoler du choc". A ma grande surprise je ne touche pas avec la coque et la secousse est plutôt gentille. Il faut que j'ai mesuré une garde au sol de 6 cm. Ce qui m'inquiétait un peu. J'attaque ma première montée. Il y a un endroit où l'îlot central interdit tout dépassement mais les voitures derrières temporisent gentillement. J'arrive sur un gros bouchon que je remonte par la toute petite voie cyclable. Enfin le fameux bord de route peints en beige qui doit faire 80 cm au plus large. Plus d'1 km de bouchon sont passés ainsi. C'est très impressionnant de remonter la file comme ça au ras du sol notamment quand je passe à quelques centimètres des roues de camions qui sont plus hautes que mes yeux ! Arrivé au rond point, je dois croiser une file de voitures qui ne me posent aucune difficulté. Je commence à penser que les gens sont tellement surpris, qu'ils me laissent passer pour mieux voir de quoi il s'agit. J'arrive ensuite sur la première descente sérieuse et je peux me lancer à une vitesse équivalente aux voitures. Suit un série de ronds points dans une zone d'activités. Je fais attention à ne pas m'emballer sur la vitesse en courbe. Un ouvrier sur le bord de la route m'encourage. Je lui répond d'un signe de la main après un peu de contorsions. Je tombe alors sur un gros ralentissement causé par un balet de camions au niveau du chantier. Je me glisse entre eux car la piste cyclable est ici complètement saturée de voitures stationnées dessus. Je sors enfin de cette zone pour trouver une petite route où je vais pouvoir améliorer ma moyenne qui jusque là n'avait pas été fameuse. Sur la portion de route où le revêtement est très granuleux, je trouve que cela absorbe beaucoup d'énergie. Il faudrait mesurer l'ecart par rapport à une route en meilleur état. Je rattrape et double plusieurs cyclistes et même un groupe de cyclo sportifs qui ne m'auront pas vu bien longtemps. Il faut dire qu'à cet endroit la route a une légère pente négative de l'ordre de 1%. Le rythme est vraiment élevé par rapport à mes repères habituels. En fait je suis plutôt celui des voitures. Quelques kilomètres plus loin la route est plus large et comporte également la fameuse bande beige. Je peux rouler au centre à une vitesse telle que les voitures me suivent sans être ralenties. Il faut rester bien concentré sur la direction car je m'aperçoit que finalement il y a un petit jeu qui rend les toutes petites corrections de trajectoire un peu floues. Mais par contre la stabilité est excellente. On peut rouler sans toucher aux commandes sans problèmes. Il faudrat donc que je regarde mieux quelle biellette génère ce jeu. Je passe une dernière petite ville où un livreur me prend en photo sur le passage. J'arrive sur un terrible passage de rails en oblique. Même avec la technique du maître Ioda, je me fait drôlement secouer. Mon cou heurte le bord de l'hiloire car la mousse s'est tassée entre temps. Aussi mes talons touchent de plus en plus lors du pédalage. Je me dis que j'ai encore mal serré la bride du boitier de pédalier. Si c'est ça je suis mal car je n'ai pas pris cette clé et la chaîne est déjà bien courte pour la position. Je suis enfin dans le dernier kilomètre en nette montée quand le bruit de la transmission deviens vraiment douteux. Je réduits au maximum la pression sur les pédales pour finir car je suis alors sur le bord d'une 2 fois 2 voies très fréquentée. J'arrive au but et gare mon engin à côté d'un Tricon TiFly. En fait le bruit était dû à un déraillement de la roulette arrière. La chaîne circulait directement sur l'axe de la poulie ! Je file au vestiaire. Mes mains sont sales comme jamais à cause des poignées Sram et de la chaîne remise deux fois en place. J'ai finalement une moyenne autoir de 30 km/h. Ce qui est équivalent à mes meilleurs temps en vélo de course. Par contre au retour le soir, il n'y a pas de longue descente à haute vitesse en vue. Plutôt de longue montée à basse vitesse. Comment cela va-t-il se passer avec cet engin ?

Je ne voudrais pas polluer le super post de notre ami, mais juste une petite précision ""vite fait"".
@ Kuryo : on dirait que tu t'enflammes un peu vite tu roules avec quel modèle ???
Je roule en Milan SL depuis déjà 70000 kms et je réitère, le Milan a une excellente direction et tenue de route je parle de ce que je connais ""la direction par Tyler "" sur Milan SL.

JC_T a écrit:

J'ai finalement une moyenne autoir de 30 km/h. Ce qui est équivalent à mes meilleurs temps en vélo de course.

Équivalent à tes meilleurs temps en vélo de course ? Attends d'être musculairement habitué et là tu verras une différence énorme !

Kuryo a écrit:

 
Aurais-je mal compris?
Depuis des lustres, et il n'y a pas ici une page qui s'abstienne de le dire, il est affirmé que la direction du Milan est une référence. La machine serait comme sur des rails, quelle que soit la vitesse. N'a-t-il pas été dit que cette direction est la plus sûre, la plus précise, la plus réactive, la plus sécurisante ?

Et là, bim, voilà tofmobile qui se transforme en lanceur d'alerte, et qui balance une contre vérité !

Je t'accorde avoir aussi eu des doutes sur la véracité des propos de Tofmobile.
Comme dit Cebd , il doit y avoir un réglage de jeu à faire. Un DFiste m'avait dit avoir serré pour qu'il n'y ait plus de jeu et il s'est retrouvé avec un vélo incontrôlable.

Kuryo a écrit:

mais quand on veut entretenir son VM, il n'y a que dalle ! Et le pire est que certains trouvent ça normal. Moi je ne peux pas me résoudre à cette absence de références, d'informations techniques, et encore moins de trouver cette carence comme normale.

Je suis du même avis !

Dites messieurs, ça m'agace mais comme je suis patient et courtois, je vais développer mon raisonnement

La géométrie du Milan (tiller) est excellente, celle de mon WAW ( tank steering) l'est tout autant .

la différence réside dans 2choses:

1°) le fait que le tiller est mobile (articulé sur son cardan) et que si vous êtes secoué ou plutôt si vous n'êtes pas bien "coincé" dans votre siège, un mouvement latéral de votre corps ou un choc sous le vélo (revêtement dégradé) peut induire un changement de direction qui peut avoir des conséquences.

Le tank steering permet aussi de SE TENIR au vélo ( d'où les accoudoirs ) et de faire corps avec lui. EN vélo droit, c'est le même problème, tu as tout intérêt à garder les pieds sur les pédales si tu ne veux pas valdinguer et dans les descentes, d'ailleurs tu serrres la selle avec les cuisses en espérant ne pas éclater un pneu !

J'ai jamais eu de problèmes à 55km/hrs, par contre au delà de 65, le retour du tiller devient mou et il m'est nécessaire de bien serrer et caler le tiller.

2°) En waw, j'ai fait des descentes à 95km/hrs et l'engin restait parfaitement droit. mais mon waw est aussi équipé d'un vrai amortisseur, d'un pneu moins gonflé et plus large que le 28-584 à 7.5Bar du Milan. La suspension de mon Waw est meilleure et contribue grandement à sa stabilité longitudinale.

Le Milan avec son "amortisseur", son pneu étroit et dur sautille beaucoup plus et perd l'alignement à l'arrière surtout si la route est en dévers. Sur des revêtements dégradés le VM part systématiquement sur la gauche à cause du dévers naturel (en pente vers la droite) de la route, c'est là où tu as besoin d'être précis et doux dans la correction de la trajectoire...faut pas être brusque. J'ai fait une telle expérience à 70km/hrs sur un asphalte en partie pelé sur l'épaisseur des gravillons qui le composent ( et +- 8mm), j'ai prié.... et me susi promis d ne plus jamais le faire .

Donc caller les coudes sur des blocs, ça a beaucoup de sens pour moi. Avec un tank steering, c'est déconseillé car le coude doit conserver sa liberté de mouvement pour tirer ou pousser la manette.

Heu je n'ai pas pris les accoudoirs sur scratch du Milan, mes blocs ( mousse rigide d'emballage) sont plus stables, aucun risque qu'ils ne bougent d'un poil.

Si notre nouvel ami compte faire autant de KM que certain et nous compter toutes ses expériences, on a de quoi s'occuper tout l'hiver ( c'est de l'humour hein, je le signale car il y des gens beaucoup trop sérieux sur ce forum !) ses récits me rapelle tout l'enthousiasme de mes premiers tours de roue et ça ne m'a jamais quitter

Allez

je m'enfuite !

Hors sujet ON

Et voui il faut ce jeu à la direction (sur tiller) je n'y croyais pas et c'etait pas logique pour moi (un "vrai" jeu me paraissait anti-mécanique), mais après essai sans ce jeu, nos engins equipés de tiller sont..... très très chatouilleux.
(la conception de la direction, la rend ultra directe)

L'idée des accoudoirs n'est pas idiote au moins au début au moins, pour le moment mon Alleweder, je prefere le conduire "coudes à la portiere" pour justement moins bouger, je verrais quand il fera froid


Après ben ouais! c'est encore au "doigt mouillé" que cela s'apprecie. Mais bon un seul moyen de comprendre : utiliser un engin equipé d'un tiller! et faire le test.

Pour info certaines voitures ont aussi du jeu / flou au point milieu de leur direction et le rattrapage de ce jeu se fait .....au jugé et seulement qd y a trop: "au doigt mouillé"?
J'ai même vu des roulement de roues qui se regle en appreciant le glissement d'une roundelle! (dixit le fabriquant de la voiture!) mais bon c'est vrai là y a une notice!
Hors sujet Off

et je sors!

Donc pour Tofmobile ce n'est pas le Milan qu'il faut mettre en cause mais l'état des routes.

J'ai des endroits où je maudits les mairies de n'avoir toujours pas réfectionné la chaussée quand d'autres l'ont fait sur une distance dont j'estime que seuls 10 % étaient nécessaires.
À 40 km/h il est littéralement impossible de fixer visuellement l'horizon tellement ça secoue mais pas de quoi faire des écarts ni de tenir fermement le tiller.

JC_T a écrit:

...Il faut rester bien concentré sur la direction car je m'aperçoit que finalement il y a un petit jeu qui rend les toutes petites corrections de trajectoire un peu floues. Mais par contre la stabilité est excellente. On peut rouler sans toucher aux commandes sans problèmes. Il faudra donc que je regarde mieux quelle biellette génère ce jeu."""

Bon midi,
je me demande si tu n'as pas un peu d’ouverture ou pas assez de pincement ?
j'ai obtenu des comportement avec hystérésis de la direction lors des tests d'ouverture.
ça n'a rien à voir avec un jeu pur où il n'y a pas de mémoire.
j'ai fait des essais avec une seule biellette de direction à basse vitesse.
Le déport et la chasse confèrent au Milan une stabilité dynamique  en plus de la stabilité due au fort rappel au neutre grâce au déport .(pas comme sur d'autres VM).
Le jeu même important dans la direction est vite toléré par réflexe, on ne le sent que sur des sillages ou du vent très fort.
Le jeu dans une rotule peut produire des oscillations mais je ne suis pas allé assez loin dans la destruction des rotules expérimentales....

Bonsoir,

Quelques photos ont été ajoutées au chapitre 5.

Je vais bien sûr regarder le parallélisme avec toutes les méthodes pratiques discutées dans un autre fil, mais pour le moment je suis plus perturbé par le jeu dans les commandes.
C'est clairement ça car si je bloque une poignée, il est possible de bouger l'autre sur plusieurs millimètres et cela fait bouger un peu les roues aussi.
Alors que bien sûr, dans le cas idéal, quand une poignée est bloquée, rien ne doit bouger.
Pour l'instant je pilote d'une main autant que possible en profitant de la grande stabilité de route.
Les moments moins comfortables sont :
- le changement de plateau car la commande rotative est dure et je n'arrive pas à découpler complètement les mouvements
- les gros freinages où je pense que le jeu ouvre le parallélisme et diminue la stabilité

Bref un peu de bricolage à faire.
Ce qui me plaît.
Chacun ayant ses goûts.

A bientôt

Kuryo a écrit:

[...]des gros progrès à faire soit dans la conception de ces machines soit dans la documentation technique (d'autant plus qu'elle est inexistante).[...]

A part ça : http://www.velomobiel.nl/handleidingen/Manual_Q-S-Qxs_2013.pdf et c'est limité, il n'y effectivement pas grand chose (à ma connaissance)

Bonsoir JC,
Je suis bien content de te lire et d'apprendre que tu as pu enfin trouver des réglages pour pédaler avec la trappe sans toucher nulle part. Pour le reste et les points encore à revoir, ça me rappelle juste une phrase (de Magnum je crois) il y a 10 ans lorsque j'ai démarré avec le Milan : les débuts d'un vélomobiliste sont faits de hauts et de bas, mais ces derniers disparaissent bien vite et ne reste que du bonheur.
De mon côté, l'arrivée d'un 3e enfant a aussi amené des changements et un besoin de place à prendre sur le garage. Plus de place pour le Milan donc, et une voie verte de velotaf qui s'est dégradée ces dernières années, empêchant de profiter pleinement de l'engin. Je suis maintenant content qu'il soit entre de bonnes mains. A la place j'ai ressorti le M5 depuis 3 semaines et j'apprends à l'apprécier à nouveau, même si ça n'est pas aussi rapide et confortable, c'est toujours bien mieux que le VD.
J'espère que tu vas profiter de plus en plus et n'hésite pas si tu as des questions.
En tout cas, même si je n'ai connu que le Milan en tank steering, j'ai toujours très apprécié sa direction très stable et très réactive.
Un post que je vais suivre...

fiboc a écrit:

Kuryo a écrit:

[...]des gros progrès à faire soit dans la conception de ces machines soit dans la documentation technique (d'autant plus qu'elle est inexistante).[...]

A part ça : http://www.velomobiel.nl/handleidingen/Manual_Q-S-Qxs_2013.pdf et c'est limité, il n'y effectivement pas grand chose (à ma connaissance)

Tu as aussi des docs sur les Alleweder, tu as les tuto sur les WAW aussi
pas bcp de docs certes mais pas aucunes non plus..

Et puis sans doc on a quand même ce forum .

JC_T a écrit:

Chapitre 7
...
En fait le bruit était dû à un déraillement de la roulette arrière.

Bonjour,
Normalement la roulette est a une distance de la goulotte, inférieure à la hauteur de la chaîne....
ça ne devrait pas dérailler ... Y a de l'inspection en vue !!??
...
Tu es bien plus courageux que moi pour commencer sur des parcours longs et encombrés.
Après montage de mon Milan en Kit, je faisais des essais dans une route en impasse, sans trafic, pour tout comprendre et vérifier que tout était monté dans le bon sens.
Ensuite j'ai testé des pistes cyclables et il m'a fallut une semaine pour comprendre que j’étais au niveau des scooters comme me l'avait prédit Aurélien..

Chapitre 8 : GT heureux, mais pas aux bout de mes peines !

Des collègues pratiquant le vélo taf, m'ont indiqué l'endroit et l'heure du rendez-vous pour la photo souvenir de la journée mobilité. Me voici donc en cette fin d'après-midi en train de m'approcher du groupe de vélotaffeur avec le Milan. Tous le monde entoure rapidement l'engin avec enthousiasme. On pose des questions qui me font sourire et auquelles je réponds patiemment. "C'est toi qui a fabriqué ça ?". "Il est électrique ?". "Tu rentres vraiment dedans ?". Cette dernière question est bien légitime. Le photographe demande qu'on reprenne la pause avec bien sûr en vedettes l'Azub TiFly et le Milan. Clic clic, c'est dans la boîte. Je demande si les vélotaffeurs qui se rendent vers chez moi sont encore là, mais la réponse est négative. Bon et bien il ne me reste plus qu'à y aller. Je me glisse dans le Milan et pars sous les encouragements des cyclistes. Je monte la bretelle d'accès à la 2 fois 2 voies qui reste le point noir quand on arrive à vélo. Tiens le pédalier qui me semblait avoir glissé en avant la matin est maintenant à la bonne position car je ne touche plus les talons. Étrange tout ça. Puis suis une sympathique descente me permet de rattraper le flot des voitures qui finissent par être engluées par un rond point trop petit pour le débit. Je passe entre les voitures, camions et bus. Personne ne me coince le passage. Au contraire on me laisse la place. Je commence à apprécier de plis en plus le capital sympathie de l'engin. Suis une montée. La circulation se dégage et c'est moi qui deviens une gêne. Mais là non plus pas la moindre protestation. Mieux les véhicules me dépassent avec beaucoup de distance de sécurité. Je n'ai jamais vu ça en vélo ! Puis un coup de klaxon arrive. C'est une voiture en face qui me fait un salut amical au passage. C'est vraiment agréable autant d'énergie positive. Je continu mon parcours quand tout à coup je m'emmèle les pinceaux et crac je bloque de nouveau la chaîne par mauvaise combinaison de plateau-pignon. "Che deficiente !" me dis-je alors (je vous laisse voir pour la traduction de l'italien). Bon, je repars vers une série de gentilles mais longues montées. Je remarque que je recommence à toucher les talons. Je me demande comment est-ce possible. J'ai le temps de réfléchir vu à la vitesse où je progresse. J'ai aussi le temps de répondre aux gens qui me font des signes de sympathie ou d'encouragements que ce soit sur le bord de la route ou dans les véhicules qui me croisent ou me dépassent. Malgré moi, je touche de plus en plus les talons. Il n'est pas possible de monter la cadence. Je suis obligé de monter en force tout en faisant des pointes avec les pieds. J'ai compris ! Mon réglage de pédalier est trop en avant. Il semble bon au début du trajet car j'arrive à pédaler avec la pointe des pieds en avant. Puis quand la fatique arrive, au bout d'une demi heure environ, je reviens sur un angle de la cheville plus fermé. Et là mes talons vont chercher plus en avant et touchent l'avant du bulbe de pied. Je me gare dans l'angle d'une intersection pour sortir me détendre les jambes. J'en profite pour changer la chemise par un Tshirt. Une dame arrive alors et entame la conversation. Une fois au courant de la nature de l'engin, elle me précise fièrement qu'elle aussi fait du vélo. Le Milan attire vraiment la sympathie et plaît à tout le monde. Je reparts. Il me reste une dernière bosse à passer. J'appréhende un peu cette dernière difficulté car à un endroit il n'y a qu'une voie et un embranchement vers l'autoroute. Je fais de mon mieux avec mes talons qui touchent inexorablement le fond. A chaque demi tour de pédalier, je bute sur la coque qui est heureusement souple ici.  Un automobiliste est bloqué pendant une longue minute derrière moi dans cette montée. Il finit par me doubler précautionneusement et prend la bretelle à droite. Étrangement il n'accélère plus et se laisse glisser à ma hauteur. Il baisse la fenêtre. Au lieu de mauvais mots, j'entends de prompts encouragements pour finir la côte ! Je le remercie évidemment. Je finis promptement le trajet par une descente qui doit faire dans les 3%. Ma montée en gravier est effectuée à pied.

Je fais alors un bilan de tout ça. Une sorte de morale au conte du Milan et une nuit ?
Le ressenti que j'ai c'est que mon enthousiasme du matin est toujours là. Peut être même plus fort encore. Une fatigue musculaire assez forte à cause de l'impossibilité de prendre une cadence adaptée avec en plus des chocs. J'ai des douleurs dans le cou à cause du contact avec le bord du coqueron lors des fortes secousses. Mon dos a aussi un point de contact douloureux. Mes mains sont encore noircies par les poignées.
Qu'en pense les autres ? Que de la sympathie plus ou moins expressive : du simple dévissage de tête aux prompts encouragements. C'est l'acceptation d'un moyen de locomotion différent. Je ne m'y attendais pas du tout.
Points à revoir sur le vélo : les commandes de vitesses qui laissent les mains noires, la position du pédalier, la position du siège, la longueur de chaîne, le jeu sur les manettes et le réglage des dérailleurs. Ainsi que le parellélisme bien sûr ! Sinon je vais me faire taper sur les doigts par mon parrain milanais

Des images à suivre si vous êtes tous sages

Pour les poignées en attendant de les changer tu peut soit mettre un peut de guidoline (ou de scotch ) ou mettre des mitaines vélo !

Ah ah ah !! Ça me fascine de toujours considérer que c'est forcément électrique !

Ils n'en croiraient rien si on leur disait par exemple que le Mango de Julequem fait 41 kg et sans AE !!  

Je ne comprends pas pourquoi les mains sont noires. D'où ça vient ? Tu ne mets pas de gants vélo ?

Ou en attendant le changement de poignées tu peux mettre un bout de chambre à air par dessus.