Résultats et Comptes Rendus du BPR 2008 !

Voici le compte rendu un peu tardif de mon Bordeaux-Paris.

Tout commence vendredi par une journée de préparatifs, de bricolage sur le vélo, comme à notre habitude des milliers de choses à faire au dernier moment ….

Nous allons chercher Lorène Au Vieux campeur, après les encouragements et les « bonne chance » de mes collèges, nous prenons la route vers 17h30 avec Lorène, Olivier , Julius et moi-même, ambiance détendue dans la voiture en écoutant le quart de finale de foot.
Nous arrivons à notre hôtel vers 22h45, accueil très agréable du patron.

La chambre est sympathique, une douche et au lit vers minuit.
Après une bonne nuit de sommeil, lever vers 7h30, petit dej maison ( flocons de riz, boisson au riz, miel, galettes de sarrasin et thé )
Le temps passe vite, on remballe nos affaires, petites courses à l’Intermarché du coin et l’on se dirige vers le départ.

Nous sommes sur place vers 11h, on trouve un emplacement à l’ombre, il commence à faire chaud.
Un petit groupe de cyclistes s’approche et observe le Zockra intrigués par ma belle monture …
Il s’avère que l’un d’eux est Hervé Le Du ( que tout le monde connaît maintenant ) Julius et Olivier discutent avec eux, tandis que moi je reste concentrée sur mes préparatifs.

Le stress d’avant départ commence à se faire ressentir, je récupère mon dossard, fait contrôler le vélo, enfin j’aperçois Jean-Lou, Jérôme, Bertrand, Vincent; il doit être 13h passée.

On se retrouve à notre QG, l’ambiance est détendue, dernières vérifications avec Julius ( camelback OK, suivi gps OK, portable OK, walkie-talkie OK, gps/cardio OK, barres énergétiques OK )
Ma voiture d’assistance peut partir, quelques étirements entre deux discussions, je retrouve des cyclistes qui m’avait vu il y a deux ans avec mon Mango ou sur PBP l’année dernière.

Bertrand est déjà sur la ligne de départ, il me fait une petite place, Jérôme juste dernière et Jean-Lou que je ne vois plus.
Le départ est lancé à 14h00 sous un soleil de plomb, le rythme immédiatement très rapide, Bertrand devant ainsi qu’Hervé, je rejoins Jérôme et l’on remonte le peloton pour être en tête sur les parties très roulantes.
Je finis par préférer rester à l’arrière du peloton qui joue des coudes. On à l’impression d’être sur le tour de France, voitures et motos ouvreuses, le peloton qui prend toute la route, les rond points de part et d’autre, je roule les 90 premiers km à plus de 38 de moyenne.
Les bosses commencent à apparaître, je laisse partir le groupe de tête et me retrouve avec Jérôme.
Sur une portion roulante ce dernier décroche ( je dois avoir plus de développement que lui ), au 70 ème km plus d’eau !! mon camelback d’1,5 litres est vide heureusement il me reste mon bidon de 640 que je termine au 90 ème km il reste encore 14 km sous une chaleur torride !!

Enfin le C1 et je retrouve mon assistance, pointage de la carte, pause wc, je m’arrose la tête qui commence à me faire mal, ravitaillé en boisson et nourriture je repars, arrêt 8 minutes
Je vois des cyclistes sur le borde de la route qui vomissent certainement à cause de la chaleur.

Je roule toute seule pendant environ 400 km, je double régulièrement des cyclistes ce qui est agréable pour le moral.
La voiture de Bertrand vient à ma hauteur et Vincent m’annonce qu’il est seulement à 5 mns devant moi, j’espère pouvoir le rejoindre mais il n’en sera rien puisque je dois faire une pause en cours de route pour régler mon dérailleur et remplir mon camelback.
Malric appelle Julius régulièrement et j’apprends le positionnement de Jérôme pas loin derrière et de Bertrand qui s’éloigne devant …

J’arrive au C2 à 21h35, 16 minutes d’arrêt parce que prends le temps avant la tomber de la nuit de me débarbouiller de la crème solaire et des moucherons collés sur ma peau, avant de repartir Jérôme arrive et Julius lui prépare une gourde de « boisson magique Overstims» ( dixit Jéjon ).
La nuit est douce et bien étoilée, je suis surprise par le nombre de chouettes qui volent au dessus de ma tête, on aura également droit à un feu d’artifice !

C3, 10 minutes et c’est reparti, je croise encore Jérôme qui arrive quand je pars, c’est la folle ambiance dans la voiture, musique à fond, blague interposées par walkie-talkie.
Je commence à croisé des 35h, les premiers que je verrai en vélo couché seront le groupe de Serge Coutton que je salue, puis au loin j’aperçois Jean-Michel et son compagnon de route ( je sais plus de qui il s’agit ) on s’échange quelques mots et je reprends mon rythme.

Je suis au contrôle 4 à 3h20, 12 minutes de pause . Devinez qui je rencontre avant de reprendre la route ?? Et oui, Jérôme …

J’arrive au C5 avec quelques gouttes de pluie à 4h55, 19 minutes de pause le temps d’aller pointer à l’autre bout de la patinoire, je croise Rémy Charlot, Isabelle est en train de dormir, je me restaure avec des petits sandwitches préparés par ma super équipe, quelques étirements et je reprends la route sous une pluie plus en plus abondante.

Le jour se lève et les longues routes plates se profilent devant moi ( la ou il y a deux ans j’avais eu un élan d’énergie, je roulais à 45 km/h avec le Mango ) et bien cette année ça n’avance pas et ça m’énerve !!
Pas de coup de barre durant la nuit mais une lassitude à rouler seule, heureusement un groupe de 4 cyclistes me rattrape, je prends les roues, ils m’emmènerons jusqu’au C6. Il est 9h36, 11 minutes d’arrêt, on discute très rapidement avec Papy Volant et c’est reparti pour la dernière ligne droite.

Au bout de quelques kilomètres mon petit groupe de 4 coureurs me rejoint et je ne les lâcherai plus jusqu'à l’arrivée.
Ils sont très sympathiques et à ma grande surprise quand je leur dit mon prénom, ils me connaissent « ah tu est la championne du monde de vélo couché ! » En faite l’un d’eux connaît Bruno Marouz, voilà le pourquoi du comment.
Sur le plat j’avance plus vite qu’eux, dans les descente aussi, mais en montée c’est autre chose, je fais des efforts pour ne pas me faire trop décrocher et de pouvoir revenir sur les portions qui me sont plus favorables.
Reste la montée de l’escargot que je réussis à la gravir à la même vitesse que l’un des quatre.
Ouf maintenant c’est gagné, nous rejoignons les trois autres et c’est parti pour un final à vive allure.
Le parcours est sinueux, beaucoup de circulation, rond point, stop, feu rouge …
J’arrive à suivre mes 4 compagnons mais mon assistance, elle n’y arrive pas.
Dans l’une des dernières descente je croise Pierre mais ne m’attarde pas, je ne veux pas perdre mon groupe.
Nous franchissons la ligne d’arrivée et la qui je vois devant moi faisant la queue pour pointer : Mireille !
Mon passage au C7 est à 11h51 je suis donc sous la barre des 22 heures = objectif atteint.

Au bout de quelques minutes je retrouve Julius, Lorène et Olivier qui arrivent quant à eux au dessus de la barre des 22 h.
Un grand merci à mon assistance pour leur bonne humeur, leur dévouement et leur implication.

Un picnic fort sympathique avec tous les participants en vélo couché déjà arrivés, podium pour Hervé, Bertrand et moi-même, puis séance de dédicace pour mes 4 fidèles compagnons , que je remercie grandement de m’avoir emmené sur les 70 derniers kilomètres.

623 km en 21h51, avec au total 1h21 s de pauses ( peut mieux faire ! ).


De retour à la maison, un bon bain, une sieste de 2h, une bonne nuit de sommeil.
Lundi matin je suis prête à retrouver mon Mango, je serai surprise par ma bonne récupération.
En effet, aucune fatigue durant toute la semaine, pas de douleur aux articulations ou tendons et tout juste mal aux jambes.
Je pense que mon hydratation m’aura permis de bien récupérer ( plus de 15 litres d’eau au total )

Le vélo couché à été bien représenté dans les trois départs, peut-être seront nous encore plus nombreux dans deux ans si Bordeaux-Paris existe toujours.

Nos photos sont ici : http://sports.webshots.com/album/563886000QKwOWv

Super ......

encore bravo Barbara pour ta détermination, cela fait plaisir à lire

vraiment sympa ton résumé Barbara!! et superbe performance!! bravo!!

Bravo Barbara, t'es vaiment très forte!