TD Bambou-Carbone

Lundi matin 50km sous la neige pour rejoindre l'atelier...
Bref qu'avons nous fait depuis ?

Lundi : 2ième chapage de la fourche 135 et ponçage (plus que le vernis à mettre, à la fin)

Mardi : "rétification" de bambous

Mercredi : grugeage et préparation de surface pour le bambou avant



Et enfin collage au chocolat !



PS aux orthographistes : les messages sont toujours éditables par celui qui l'a écrit.
Pour ma part je préfère recevoir un gentil et discret MP m'indiquant ma ou mes fautes,
que je corrigerai, au lieu d'alourdir le fil avec des considérations hors sujet .  

Bon alors bien sur on a pas encastré de bambou l'un dans l'autre , ça n'aurait pas plus a l'élève studieux qui se fabrique chez moi son TD bambou , mais tout de meme ... j'aurai bien voulu qu'il vienne avec des bambous sec , car pour séché...c'est des heures de chalumeau  , ça va lui couté des packs de bière en plus

l etrange a écrit:

car pour séché...c'est des heures de chalumeau  ,
__________

ce ne serait pas plus efficace avec une pompe à vide ??

merci de nous faire vivre cette aventure. Il va être splendide ce vélo!

Dans le monde du bois nous avons des séchoirs a bois ... et je vais essayer , 8 a 10 jours de séchage devrait suffir pour un stère de bambou désoperculé

A l'époque lointaine où j'expérimentais des traitements thermiques de modification du bois, on travaillait sur bois sec (et même déjà débité / avivé de façon à avoir une homogénéité des températures à cœur dans une fournée).
Sur bambou le traitement à la flamme semble se faire à vert.
En même temps, c'est pas du bois mais une herbe, non ?
Bref l'idée de séchoir de l etrange m'intéresse :

• Obtient-on le même effet en chauffant du bambou sec avec moins de dépense en chauffe ?
• Ou bien faut-il absolument que le bambou soit vert pour que la fibre ne se carbonise pas ?

Dans une autre direction, je repense aux étuves tubulaires à vapeur bricolées sur chantier naval pour cintrer les bordés. Ce ne serait pas compliqué de prendre un tube métallique de réseau d’adduction (pour avoir les bouchons filetés tout prêts) et d'y placer les bambous, avant d'y faire un vide partiel ou du gaz neutre (de la fumée de combustion de sciure suffirait pour éviter l'oxydation) puis de le chauffer dans un feu de copeaux/sciure sur le terre-plein. Seule difficulté : régler la température. Mais avec un thermomètre sans contact (ou un thermocouple), on peut surveiller la température du tube métallique... bref un ou deux essais de mise au point.

Bonjour,
Chouette projet! Je suis un peu inquiet de la rigidité du cadre, en torsion selon un axe horizontal (notamment au niveau du nœud sous le siège). C'est à dire qu'il me semble qu'en gardant la roue avant bien verticale, j'ai peur qu'il soit assez facile de décaler la roue arrière de la verticale. C'est très désagréable quand on roule avec un vélo trop mou en torsion. J'en ai fait l'expérience.
Les sections de bambou à ce niveau m'ont l'air assez faibles par rapport au diamètre habituel des tubes de cadre à cet endroit, sachant que la rigidité varie en puissance 4 du diamètre je crois..
Pierre

Mi² a écrit:

l etrange a écrit:

car pour séché...c'est des heures de chalumeau  ,
__________

ce ne serait pas plus efficace avec une pompe à vide ??

Pour information, le tirage au vide permet la vaporisation de l'eau à température ambiante..... donc un séchage à 100% pour peu que l'on prenne le temps....

je connais un autre amateur qui après avoir roulé sur de multiples cadres métal ou carbone couchés s'est mis à en fabriquer quelques un en bambou et lin avec satisfaction

à 0:30  1:05   1:20   http://www.vivavelo.fr/

Alors, de nombreuses réponses ...
Procédons par ordre

@ PatsyGarett :

- Oui on obtient la même chose en partant d'un bambou sec et en beaucoup moins de temps
(d'ailleurs de la vapeur d'eau s'en échappe quand même un petit peu avant de brunir)

- Au Vietnam, d'après ce que j'ai lu et vu sur le web, ils brunissent les bambou en brûlant les chaumes dans un four
(= fumée et température, ce que tu dis quoi )

@ pf26 :

- Ben côté géométrie ça ressemble fichtrement à un cadre arrière de vélo droit, sauf que les bambou ont 2 cm de diamètre contre moins d'un cm sur un cadre acier...

-Ton vélo souple en torsion, était ce un propulsion ?
Car là, en traction, on a pas d'effort de la chaîne à contrer,
l'arrière ; c'est un wagon qui suit la locomotive avant

@ Trucmaiscoeur :

- Bien sûr, c'est Philippe Guigo Dean, que j'ai croisé au Spezi et rencontré à Saône, il m'a d'ailleurs donné quelques conseils.
Mais n'est pas sur le forum  
Il y a aussi un Brésilien-Néderlandais qui roule en bambou couché.
Mais que des propulsions...  

Journée de jeudi
Matin, visite de Jacques (visiteur asistant coupeur de fil de lin), et premier assemblage Bambou Lin.
Alors là surprise, les fibres de lin boivent la résine comme si elles avaient soif !

Après midi, deuxième passage d'enroulement, c'était déjà sec, bien

Soirée, pose de l'echarpe de TD façon Létrange  pour que l'on puisse enrouler demain

Oryanne a écrit:

@ pf26 :
-Ton vélo souple en torsion, était ce un propulsion ?

@ Trucmaiscoeur :
- Bien sûr, c'est P G Dean, que j'ai croisé au Spezi et rencontré à Saône

1: voir profil "pas encore couché" un vélo droit donc

2: et oui Philippe , un voisin que je croise de temps en temps

merci de nous faire partager l'avancement de ce projet

peut-être que pf26 évoque son expérience avec ça
(avec lequel j'ai roulé... et qu'effectivement, ça se dandinait un poil... )

bonjour,
merci pour le partage et bravo….ça envoi du bois

une petite question
Pourquoi le polyester pour le collage ?
bonne fab et vivement la photo fin de fab

@ piou piou :
Nous utilisons de la résine polyester car j'ai lu quelques publications scientifiques sur les "agrocomposites",
terme que je préfère à "biocomposite" qui est utilisé pour tout et n'importe quoi.
Dont une dans laquelle ils expérimentait la pultrusion (tremper dans un bac de résine en tirant les fibres) de fibres de lin soit dans une "bio-époxy", soit dans une "bio-polyester", soit dans une époxy traditionnelle.
L'expérience leur montra qu'il est difficile de mouiller intimement (en profondeur) les fibres végétales avec une epoxy, qu'elle soit bio ou pas.
Par contre avec du polyester cela se présentait bien, ce qui est appuyé par la notion de "polarité" des groupes chimiques présents dans les molécules de polyester et de cellulose.
Chimie, pas vous affoler si pas compris

On notera au fond la scie à ruban en HD, idéale pour couper les bambous

Peut être un montage vidéo dans les studios Létrange ce week-end.

bonjour,
merci Oryanne pour ta réponse et vivement la vidéo

je suis curieux du résultat comparatif de deux machines acier vs bambou …. cela sera-t-il possible ?

bonne fab

Un comparatif acier vs bambou ?
Possible pour le poids et le temps de construction avec les souvenirs de Jean,
et lorsque je croiserai l'Orange Mécanique pour le comportement et autres aspects (à préciser...)

@ piou piou :
En l'occurence ça envoie de l'herbe (bambou !)  

Les Studios Létrange ont l'honneur de vous présenter ce court métrage :

Bon alors ! les ateliers je veux bien , mais !... les studios ... euh , n'en jetez plus la cours est pleine  

Accélérer le séchage de la résine au séche cheveux c'est ok ! mais pas sur des bambou , trop peur de fendre un bambou .

Je trouve le surfacé des assemblages avec cette ficelle de lin , assez rustique , mais cela correspond a l'idée de Oryanne ...

Oryanne a écrit:

Un comparatif acier vs bambou ?
et lorsque je croiserai l'Orange Mécanique pour le comportement et autres aspects (à préciser...)
:

Il est en train de muter, pas sur que ce soit le plus adapté des productions l'étrange dorenavant. Je termine, je prend les photos  et je montre l'ensemble sur son fil à lui (soit une semaine à 10j si tout va bien)
En tous cas, je serais aussi très curieux d'un comparatif.

Quoi ? 10 jours pour prendre une photo ? t'aprend la photographie ou quoi ?

Félicitation pour cette construction méticuleuse et très tentante!
à quelle hauteur à peu près le siège?
comment faire pour avoir le même?
Dans ma région les bambous poussent bien, c'est loin Mirecourt?

Alain

Bonjour Isard , et merci !

Le siège est a 45 cms du sol , et pédalier a 60 cms .

Si tu bricole un peut ? avec les bambous de ta région ... rien d'impossible a faire , tu respecte 4 ou 5 cotes , alignement et aplomb , et c'est partis .

Mais il nous faudra valider cette façon bambou et lin , sur 2 ans .

Les bambous dont nous disposont viennent de 3 régions , de mes Vosges et ils sont un peu nerveux et ne pardonne pas une surchauffe , ensuite d'autres tres beaux et meme superbe de droiture des environs de Pau , pas d'ennuies de chauffe au séchage chalumeau , et le 3eme lot de Nantes , mais ceux çi ont séchés sur 3 ans naturellement , c'est ceux que je préfère car ils n'ont pas changé de couleur , un beau jaune paille

Je pense qu'un bambou d'une épaisseur de paroie de +/- 4 mm doit sécher desoperculé , a l'air libre en 1 an ou 2 maximum , sous un local couvert mais ouvert , et a l'abrit de ... pluie , soleil et lune .

l etrange a écrit:

Je pense qu'un bambou d'une épaisseur de paroie de +/- 4 mm doit sécher desoperculé , a l'air libre en 1 an ou 2 maximum , sous un local couvert mais ouvert , et a l'abrit de ... pluie , soleil et lune .

Comment pratiquez vous pour désoperculer ? perçage au diamètre intérieur, ou simple perçage de l'opercule ?

Désoperculer :
on met un fer à béton suffisament long dans l'étaut, à l'horizontal, puis on prend le bambou,
et on tape au centre puis sur les côtés, le fer à béton faisant aussi office de rape.
Mon papa avait fait un outil spécial avec un tube métalique aiguisé, ça a l'air d'avoir bien fonctionner aussi.
Notons que l'opercule est beaucoup moins résistant que la paroie extérieure.


Ce soir trois bambous fendus au séchage chalumeau pour cause de mauvaise procédure :
il me semblais que le séchage secteur par secteur était plus rapide que de sécher toute la longueur...
Mais les fois où ça a marché j'avais commencer au milieu.
Là en commençant par un bout, c'est au troisième secteur que le bambou fendit alors que je brunissais le quatrième.
Une hypothèse qui pourrait l'expliquer serait la suivante :
l'eau à besoin de passer par les pores pour s'echapper, or au brunissage les pores à défaut de s'obstruer diminuerait,
le brunissage étant extérieur, l'eau s'échappant gonflerait l'intérieur, ce qui provoquerait la fissure si le phénomène dépasse la limite d'élasticité du bambou.
Donc j'ai finis le dernier bambou en chauffant tout le long et par passages rapides après avoir coupé la partie fendue, technique demandant plus de patience, mais dont le résultat est assuré jusqu'à maintenant.

Le pivot de direction est lié au premier bambou de la partie arrière.

à demain pour de nouvelles aventures...

Je n'y connais pas grand chose en carbone, mais j'aime bcp le bois; j'ai bien compris qu'on ne peut pas faire des assemblages classiques avec le bambou, mais le grugeage c'est quoi?
C'est simplement arrondir la partie découpée du bambou coupé pour l'adapter à la surface cylindrique de l'autre partie?
J'ai un peu regardé les techniques de séchage du bambou sur google et  les methodes proposées prennent des mois...
Autre chose, où trouvez vous les morceaux de cadre en carbone?
je dispose d'une fourche 20" carbone pivot alu, çà peut convenir?
à Oryanne: quels diamètres pour les portions de bambou?

merci d'avance
Alain